ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"827"> polis. Il en est de deux sortes: les uns, fig. 31. Pl. XXV. faits en forme de boucles, en cuivre, de grenouille A ou autre forme, garnies de lassets B, à queues à vis, garnis d'écroux & de platine C: les autres, fig. 32. sont en forme de consoles A, à volutes en B, & à charniere en C, garnis de lassets à vis, à écroux D.

La fig. 33. représente un bouton noir, poussé ou poli à l'usage des portes, composé de bouton A, à queue, à vis, à écrou en B, garnie de rosette C.

La fig. 34. représente une gache encloisonnée, poussée ou polie, faite pour être employée aux portes avec les serrures ou bec - de - canes. Il en est d'une & de deux hauteurs, c'est - à - dire une ou deux fois la hauteur d'une serrure; les unes & les autres sont composées de palâtres A A, cloison B, & talon C, pour la facilité du jeu des demi - tours.

Les fig. 35. & 36. représentent des entrées de serrure, poussées & polies, avec compartimens de desseins de différentes formes évuidées à jour.

Les fig. 37. 38. 39. & 40. représentent autant d'anneaux de clés, aussi avec compartimens de desseins de différentes formes évuidées à jour, & très riches.

La fig. 41. représente une tringle de croisée noire, poussée ou polie, faite pour en porter les rideaux, composée de sa tige A & de ses yeux B B, portée sur deux gonds en bois.

Les fig. 42. 43. & 44. forment ensemble ce qu'on appelle une garniture de poulie de croisée, faite pour en faire mouvoir les rideaux par le moyen des cordons. La premiere, appellée simple & sans gond, est composée d'une seule poulie A, & de sa chappe B, coudée en C, & à pointe en D. La deuxieme, appellée simple & avec gond, est composée d'une seule poulie A, de sa chappe B, à gond en C, & à pointe en D. La troisieme, appellée double & avec gond, est composée de deux poulies A A, de leur chappe B, à gond en C, & à pointe en D.

Des stores. Les stores, fig. 45. sont des instrumens à l'usage des croisées faits pour garantir du soleil pendant l'été. Ils sont composés de boîtes cylindriques A A, faites en fer - blanc, suspendus horisontalement sur une tringle de fer appuyée par un bout B dans un trou pratiqué dans le tableau de la croisée ou dans un piton; & de l'autre C portant un oeil, dans lequel entre le mamelon d'un gond à pointe, enfoncé dans le tableau de la croisée D D, est une piece de coutil tendu par une regle de bois E E, & tiré au milieu par un cordon F, qui s'enveloppe de soi - même autour de la boîte cylindrique A A par le moyen d'un ressort, fig. 46. contenu intérieurement, composé de chaque côté A & B de tampons de bois de la grosseur de la boîte, & au milieu de rouleaux C C, &c. joints ensemble par des roule aux de fil de fer, D D, &c. d'environ une ligne de grosseur, appellé fil à store, tous portant sur une tringle de fer E qui les traverse: le jeu s'en fait ainsi, le rouleau A est arrêté à demeure sur la tringle E E, à demeure à son tour dans le gond arrêté dans le tableau; & le rouleau qui lui est opposé C uni avec le tampon B, est arrêté à demeure sur la boîte cylindrique; ainsi lorsque l'on tire le store, la boîte tourne, le tampon B la suit, & en la suivant tend le ressort composé de tous les rouleaux de fil de fer D D, qui se détend ensuite lorsqu'on lâche le store.

Des sonnettes. Les sonnettes sont des instrumens résonnans, fort commodes pour avertir les gens d'une maison de ce qu'ils ont à faire. Elles sont composées, pour ce qui regarde la sonnette A, fig. 47. d'un ressort en spirale B arrêté à la tête C de la sonnette montée sur une pointe de fer D, fichée dans le mur, où elle doit être placée; ou d'une autre fa<cb-> çon, fig. 48. sur - tout pour les petites sonnettes A, d'un ressort de fil de fer B arrêté à la tête C de la sonnette tournée, comme ceux de stores, sur un rouleau de bois D, montée sur une pointe E, fichée dans le mur où elle doit être placée: à la tête de la sonnette C est arrêté un fil de fer très - mince, recuit au feu, & qu'on appelle pour cet effet fil à sonnette, dont l'autre extrémité va joindre un ou plusieurs mouvemens en tourniquets montés debout, fig. 49. ou de côté, fig. 50. placés dans les angles des pieces pour renvoyer le mouvement, se joignant de la même maniere de l'un à l'autre par de semblables fils de fer, selon l'éloignement de la sonnette, jusqu'au dernier qui porte un cordon, par lequel on fait jouer la sonnette.

Ces mouvemens ou tourniquets, fig. 51. 52. 53. & 54. se font quelquefois en cuivre, quelquefois dorés pour plus de propreté. Les deux premiers sont des mouvemens de cordons, ainsi appellés, parce qu'ils ont une branche plus longue que l'autre, qui donne plus de douceur au levier, à laquelle on attache le cordon, l'un est monté debout & l'autre de côté. Les deux derniers sont des mouvemens sans cordons, l'un monté debout & l'autre de côté.

De plusieurs vitreaux & lambris dans le goût de la menuiserie. Les fig. 55. & 56. Pl. XXVI. représentent des vitreaux dans le goût de ceux qui ont été exécutés à la chapelle des infirmeries de l'Ecole royale militaire, par le sieur Lucotte, dont les petits bois sont ornés de moulures de différente espece, joints ensemble en onglet à tenon & mortaise avec la derniere propreté, & imitant les chassis à verre en bois à s'y méprendre.

La fig. 57. représente un fourneau dans le goût de ceùx que l'on voit dans la cuisine des Enfans trouvés, près Notre - Dame, exécutés par le même, composé de cadres & panneaux, imitant parfaitement la menuiserie en bois.

La fig. 58. représente un lambris aussi dans le goût de celui qui représente l'extérieur de la rôtisserie de la même cuisine, aussi du même auteur, composé de panneaux & pilastres, formant en partie des armoires ornés de cadres & de panneaux semblables à la menuiserie en bois.

Des outils. Les outils se divisent en deux sortes; les uns sont ceux qui servent à la forge, & les autres sont ceux qui servent à l'établi.

Des outils de forge. La fig. 1. Pl. XXVII. représente un goupillon fait pour arroser le feu lorsque le fer chauffe, ce qui sert à concentrer la chaleur, & à donner plus d'ardeur au feu. Cet instrument est composé d'une tige de fer A, portant d'un côté une boucle B, & de l'autre C deux branches embrassant plusieurs fragmens de cordes - à - puits, ce qu'on emploie assez communément à cet usage, bien serré par l'extrémité D.

Les tisoniers sont de deux sortes, l'un pointu & l'autre crochu. Le premier, fig. 2. servant à enfoncer dans le feu lorsque l'on chauffe le fer pour lui donner ce qu'on appelle de l'air, & quelquefois le dégager du machefer, composé d'une tige de fer A à boucle par un bout B, & à pointe par l'autre C. L'autre, fig. 3. servant à ramasser le charbon sur la forge, & attiser le feu, composé d'une tige de fer A à boucle d'un côté B, & à crochet par l'autre C.

La fig. 4. représente une enclume posée sur un billot A fondé bien solidement, acérée sur toute sa surface B, composée d'un côté d'une bigorne ronde C & d'un trou D, pour y placer un tasseau, tranchet & autres choses semblables, & quelquefois d'une bigorne quarrée: de l'autre, pour la facilité des ouvrages garnis de chaque côté d'un empattement E, pour lui donner une assiette nécessaire; [p. 828] c'est sur cette enclume que se forgent tous les ouvrages en fer.

La fig. 5. représente une petite enclume portative, appellée bigorne, à l'usage de certains ouvrages qui ne sauroient se forger sur l'enclume, composée de sa tige A, d'une bigorne ronde B, d'une bigorne quarrée C de son embasse D, dont le bout à pointe entre dans un billot E garni d'un cercle F pour l'empêcher de se fendre.

La fig. 6. représente un fort tasseau employé aux mêmes usages que les enclumes, composé de sa tête acérée A & de sa pointe B.

La fig. 7. représente un faux rouleau A arrêté à demeure sur un billot B, scellé en terre pour plus de solidité; on en fait de plusieurs especes, selon le goût des ouvrages, les uns & les autres servant à contourner les compartimens de desseins pour les balcons, rampes, grilles, &c.

Les ciseaux de forge sont de deux sortes, l'un appellé ciseau à chaud, & l'autre ciseau à froid. Le premier, fig. 8. fait pour couper le fer lorsqu'il est chaud, est acéré par son taillant A, & quarré par sa tête B. L'autre, fig. 9. fait pour couper le fer lorsqu'il est froid, est acéré par son taillant A, & quarré par sa tête B. Il est bon de remarquer que le fer ne se peut jamais couper entierement à froid; on y parvient en faisant une entaille d'une ou de deux faces, ou même sur toutes les quatre, qu'on appelle ciselure, & on le casse ensuite facilement dans le même endroit en le faisant porter à faux.

La fig. 10. représente un tranchet, espece de petit ciseau à chaud, acéré en A, à épaulement en B, & à queue en C, entrant dans le trou D de l'enclume, fig. 4. & sur lequel on pose le fer chaud, que l'on frappe alors pour le couper.

La fig. 11. représente un tasseau d'enclume fait pour faire porter à faux le fer que l'on veut casser à froid, quarré en A & à queue en B, entrant aussi dans le trou D de l'enclume, fig. 4.

La fig. 12 représente une griffe d'enclume faite pour maintenir les rouleaux que l'on veut contourner à griffe en A, & à queue en B, entrant aussi dans le trou D de l'enclume, fig. 4.

La fig. 13 représente une forte étampe à platebande, faite pour étamper ou mouler les plates - bandes des rampes, balcons & appuis, acerée en A & à talon de chaque côté B & C, garnie d'un côté B d'une bride simple D, & de l'autre C, d'une autre bride E à clavette en F, pour la maintenir ferme & bridée sur l'enclume, fig. 4.

La fig. 14 représente une petite étampe à moulure acérée en A, & à talon de chaque côté B & C.

La fig. 15 représente une étampe double ou dégorgeon fait pour dégorger les moulures des vases, embasses, &c. en frappant dessus, acéré en A dessus & dessous, & à tête en B, maintenue à la main.

Il est encore d'autres petites étampes à queue entrant dans le trou D de l'enclume, fig. 4.

Des marteaux de forge. Les marteaux de forge sont de deux sortes: les uns qu'on appelle marteaux à - devant, parce qu'on s'en sert à frapper devant l'enclume: c'est ordinairement un ouvrier subalterne, qui le tenant de ses deux mains, frappe au gré du forgeron sur l'ouvrage posé sur l'enclume, fig. 4; les autres qu'on appelle marteaux à - main, parce qu'on n'emploie qu'une main pour s'en servir, & c'est ordinairement le forgeron qui s'en sert. Les premiers sont de deux sortes: les uns, fig. 16, appellés à panne droite, parce que la panne B est droite, ont environ trois à quatre pouces & demie de grosseur, & sont composés d'une tête acerée A, d'une panne aussi acerée B, d'un oeil C & d'un manche D d'environ deux piés & demi à trois piés de longueur; les autres appellés traverses, fig. 17, parce que la panne B est en<cb-> travers, sont composés d'une tête A, d'une panne traverse B, d'un oeil C & d'un manche B de même longueur que le précédent.

Les marteaux à - main sont de trois sortes; la premiere qu'on appelle proprement marteau à main, fig. 18, sont un peu moins forts que les précédens: ce sont les plus gros des marteaux de forge que l'on emploie d'une main, & ceux que tient le plus souvent le forgeron, lorsqu'il forge le fer; il est composé d'une tête A, d'une panne B, d'un oeil C, d'un manche D d'environ quinze à dix - huit pouces de longueur; la deuxieme qu'on appelle marteaux à bigorner, fig. 19, parce qu'on s'en sert souvent sur la bigorne, fig. 5, sont moins sorts que les précédens & les plus petits des marteaux de forge; ils sont composés d'une tête A, d'une panne B, d'un oeil C & d'un manche D de même longueur que les précédens.

La troisieme qu'on appelle marteaux à traverses ou à téte ronde, fig. 20, sont des marteaux de la force des marteaux à - main ou à bigorner composés d'une tête A, d'une panne B, d'un oeil C, & d'un manche D de même longueur que les précédens.

Des outils emmanchés. Les outils emmanchés se divisent en tranches, en poinçons & en chasses: les tranches sont de deux sortes: l'une, fig. 21, appellée proprement tranche faite pour trancher ou couper le fer à chaud, est composée d'un tranchant aceré A, d'une tête B & d'un manche de fer C d'environ deux piés de longueur, tenu par le forgeron lorsque le frappeur - devant frappe sur sa tête B; l'autre, fig. 22, appellée langue de carpe, faite pour fendre le fer à chaud, est composé d'un tranchant aceré A disposé en - travers, d'une tête B & d'un manche de fer C tenu aussi de la même maniere que le précédent.

Les poinçons emmanchés faits pour percer des trous à chaud, sont de trois sortes: les uns, fig. 23, appellés poinçons plats, sont composés d'un poinçon aceré A, d'une tête B & d'un manche de fer C semblables à ceux des tranches; les autres, fig. 24, different du précédent, parce qu'ils sont ronds ou en d'autres formes; tous deux sont composés de poinçons acerés A A, de têtes B B, & de manches de fer C C.

Il est des poinçons ovales ou autres formes qui ne different en rien des précédens que par le poinçon même.

Les chasses faites pour chasser ou renvoyer le fer chaud, sont de deux sortes, l'une, fig. 25, appellée quarrée, parce qu'elle rend quarré les angles de toute sorte d'épaulement; on s'en sert en la tenant comme les tranches, c'est - à - dire le quarré A appuyé sur le fer; elle est composée d'un quarré aceré A, d'une tête B & d'un manche de fer C; l'autre, fig. 26, appellée à biseau, parce que son quarré est en effet à biseau, est employée aux mêmes usages que la précédente, & sur - tout pour des épaulemens de tenons; on s'en sert en la tenant le manche perpendiculairement, & le biseau appuyé sur le fer; elle est composee d'un quarré à biseau aceré A, d'une tête B & d'un manche de fer C.

Les fig. 27, 28 & 29, Pl. XXVIII. représentent des poinçons à main: le premier quarré, le deuxieme plat, & le troisieme rond. AAA en ont les poinçons acerés, & BBB les têtes.

Les fig. 30, 31, 32, 33, 34 & 35 représentent les mandrins en fer de toute grosseur faits pour mandriner & alaiser à chaud les trous que l'on a faits avec les poinçons; le premier est quarré, le deuxieme plat, le troisieme rond, le quatrieme ovale, le cinquieme en triangle ou tierspoint, & le sixieme à pans ou autres formes, selon celles que l'on juge à - propos de donner aux trous, chacun d'eux plus petits par chaque bout & plus gros au milieu, pour leur donner de la suite.

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