ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"607"> grand débit s'en faisoit aux soires de Mayence & de Francfort.

Les bornes de la Westphalie prise dans toute son étendue, étoientautrefois plus reculées qu'elles ne le sont aujourd'hui. Le Rhin la bornoit du côté de l'occident; depuis ce fleuve jusqu'à la ville de Brême, sa partie septentrionale étoit bornée par la Frise; le Weser lui servoit de bornes du côté de l'occident, depuis la ville de Brême jusqu'aux montagnes appellées montes Meliboci par Ptolomée; & du côte du midi, elle étoit bornée par le pays de Hesse.

Toute cette étendue de pays fut habitée anciennement par les Bructeres, par les Sicambres, par les Chamaves, qui succéderent aux Bructeres du tems de Trajan, par les Angrivariens, par les Lombards ou Longobards, par les Angles ou Angili, qui passerent ensuite en Angleterre, par les Chérusques, par les Cattes, par les Chauci ou Cayci, & par les Francs ou Franci, qui prirent la place des Sicambres & des Teucteres. Les Francs étant enfin passes dans la Gaule, les Saxons qui s'etoient déja avancés depuis l'Elbe jusqu'à l'Ems, occuperent le reste de la Westphalie; cette portion de pays devint ainsi une partie de la Saxe, & donna son nom aux Saxons, qui habiterent depuis le Weser jusqu'au Rhin.

Les plus anciens princes de la Westphalie & de la Saxe, dont il soit fait mention dans l'histoire, sont Dieteric, fils de Sighard, qui eut la guerre avec Charies Martel; Wernechind, fils de Dieteric, duc des Angrivariens; & Wittikind, fils de Wernechind.

La Westphalie moderne a pour bornes au nord la mer d'Allemagne, au midi le cercle du haut - Rhin, au levant la basse - Saxe, & au couchant les Pays - Bas.

Cette province d'Allemagne est généralement fertile. L'Ems, le Wéser, la Lippe & la Roer l'arrosent. Il y a de gras pâturages; on y éleve dans les forêts de bons chevaux & quantité de cochons. (D. J.)

WESTRA ou WASTRA (Page 17:607)

WESTRA ou WASTRA, (Géog. mod.) ile au nord de l'Ecosse, & celle de toutes les Orcades qui est la plus avancée à l'ouest d'où lui vient son nom. Elle a cinq ou six milles de longueur sur trois ou quatre dans sa plus grande largeur.

WESTROGOTHIE ou WESTRO - GOTHLAND (Page 17:607)

WESTROGOTHIE ou WESTRO - GOTHLAND, (Géogr. mod.) province de Suede, dans la partie occidentale de la Gothie. Elle est bornée au nord par le lac Waner, au midi par le Smaland, au couchant par la Néricie. Cette province est entrecoupée par un grand nombre de lacs & de rivieres. Skara est sa capitale.

WESTSEX ou WESSEX (Page 17:607)

WESTSEX ou WESSEX, (Géogr. mod.) ancien royaume d'Angleterre à l'occident de Sussex, & au midi de la Tamise. Cerdick ayant gagné en 519, une bataille qui fit perdre aux Bretons l'espérance de chasser les Saxons de chez eux, Arthur s'accommoda avec lui. Le roi breton céa au saxon un pays qui comprenoit les provinces de Hant & de Sommerset. Le saxon âgé & las d'une longue guerre, fut content de ce partage.

Il érigea ce pays en royaume, sous le nom de Westsex, & s'en fit couronner roi 24 ans après son arrivée en Bretagne. Il se trouva alors dans l'Heptarchie, trois royaumes plus grands & plus puissans que les autres, savoir deux anglois & un saxon. Les anglois étoient le Northumberland & la Mercie. Le saxon habité par des Jutes, étoit le Vestsex, & avoit pour principales villes, Winchester, Salisburi, Southampton, Dorchester, Portsmouth, Shereburn, Excester. Il y avoit dans ces villes plusieurs bretons mêlés avec les Saxons, & l'île de Wight habitée par les Jutes, dépendoit aussi du Westsex.

Chacun des royaumes de l'Heptarchie avoit pris son nom des peuples qui l'habitoient, & de sa position. Celui de Westsex fut nommé le royaume des West - saxons ou des saxons occidentaux, parce qu'il étoit situé à l'occident des saxons de Suffex, de Kent & d'Essex. Il étoit outre cela considérable par sa situation, étant gardé au nord par la Tamise, au midi par la mer, à l'orient par le petit royaume de Sussex, & à l'occident par les bretons de Cornouaille, tellement séparés du reste des Bretons du pays de Galles par l'embouchure de la Saverne, qu'il ne leur étoit pas possible de se secourir les uns les autres.

Ce fut vers l'an 634, que les saxons occidentaux reçurent l'évangile par le ministere de Birinus, à qui le pape avoit donné cette mission, après l'avoir sacré évêque; il aborda dans le Westsex, baptisa Sinigisil qui en étoit le roi, convertit aussi son fiere Quicelin, & à leur exemple se vit un troupeau considérable, qui forma deux diocèses, savoir celui de Winchester, & celui de Dorchester. (D. J.)

WETER lac (Page 17:607)

WETER lac, (Géog. mod.) lac de Suede, dans la Gothie. Il sépare la Westrogothie de l'Ostrogothie, s'étend du nord au sud depuis la Néricie jusqu'a la Smalande, & mouille une partie de chacune de ces deux provinces. Le fleuve de Motala par lequel il se decharge dans la mer, traverse toute l'Ostrogothie d'occident en orient. Il y a quelques iles dans le lac Weter, & cinq villes ou bourgs sur ses bords.

WETHERBY (Page 17:607)

WETHERBY, (Géog. mod.) bourg à marché d'Angleterre, dans Yorckshire, sur la riviere de Warte.

WETTER ou STAD - WETTER (Page 17:607)

WETTER ou STAD - WETTER, (Géogr. mod.) petite ville d'Allemagne, dans la Hesse, sur la rive gauche de la Lohn, à deux lieues au nord de Marpurg. Long 26. 28. latit. 50. 42.

Kuchlin (Jean), théologien, naquit dans cette petite ville en 1546, & mourut à Leyde en 1606. On a recueilli à Genève l'an 1613, en un vol. in - 4°. toutes ses theses de théologie; elles ne sont pas cependant bien merveilleuses, & Gui Patin a follement loué l'auteur, en le nommant un des plus savans hommes de son siecle.

Pincier (Jean), compatriote & contemporain de Kuchlin, a aussi publié quelques écrits de théologie inconnus aujourd'hui, daus lesquels il fait la guerre aux Luthériens, sur l'ubiquité & la réalité. Il mourut en 1591.

Wulteius (Herman), né à Wetter en 1555, donna divers ouvrages sur le droit, qui n'ont pas été reimprimes depuis sa mort arrivée en 1634. (D. J.)

Wetter (Page 17:607)

Wetter, le, (Géog. mod.) riviere d'Allemagne. Elle prend sa source dans la partie septentrionale du comte de Solms, & se jette dans la Nida.

WETTERAVIE (Page 17:607)

WETTERAVIE, (Géog. mod.) contrée d'Allemagne, dans le cercle du haut Rhin, entre la Hesse & le Mein. Son nom lui vient de la petite riviere de Wéter. Elle renferme plusieurs petits états. On la divise en méridionale & septentrionale; cette derniere porte le nom de Westerwald. (D. J.)

WETTINGEN (Page 17:607)

WETTINGEN, (Géog. mod.) bourg de Suisse, au comté de Bade, à demi - lieue de Bade, & près de l'abbaye de Wettingen à laquelle il a donné le nom. Ce bourg est ancien, comme il paroît par quelques monumens d'antiquité qu'on y a trouvés. On cite l'inscription suivante qui se voit sur une pierre de l'église, & qui nous apprend qu'un temple de ce lieu avoit été bâti à l'honneur de la déesse Isis: deoe Isidi templum A solo L. Annius Magianus de suo posuit vir aquensis ad cujus templi ornamenta Alpina Alpinula conjux & peregrina fil. XC. dederunt L. D. D. vicanorum.

En 1633, on trouva près de ce bourg un pot de terre, plein de médailles d'argent de Gordien, de Maximin, de Maxence, de Maximinien & de Constantin le jeune. (D. J.)

WETZLAR (Page 17:607)

WETZLAR, (Géog. mod.) ville libre & impériale d'Allemagne, dans la Wettéravie, au con<pb-> [p. 608] fluent de la Lohn & de la Disle, à 9 lieues au nord de Francsort, & à 6 au sud - ouest de Marpourg. La chambre impériale qui étoit à Spire, y a été transférée, & lui donne tout le lustre qu'elle peut avoir. La prevôté de cette ville appartient au landgrave de Hesse - Darmstad, qui nomme le prévôt pour présider à la justice en son nom. Long. 24. 15. latit. 50. 29. (D. J.)

WEXALA (Page 17:608)

WEXALA, (Géog. anc.) golphe de la grande Bretagne. Ptolomée, l. XX. c. 3. le marque sur la côte occidentale, entre le golphe Sabriana, & Herculis promontorium. C'est presentement Ivelmouth, selon Camden. (D. J.)

WEXFORD (Page 17:608)

WEXFORD (Géog. mod.) ou WEESFORD, en irlandois loghhagarm; comté d'Irlande, dans la province de Leinster. Il est borné au nord par le comté de Waterford, au levant par l'Océan, & au couchant par les comtés de Catherlagh, de Kilkenny. On donne à ce comté 47 milles de longueur, & 27 de largeur. Il est fertile en grain, & en pâturage. On le divise en huit baronies. Wexford est la capitale. Il contient huit villes qui députent au parlement d'Irlande, deux desquelles ont en outre, le droit de tenir marché public. (D. J.)

Wexford (Page 17:608)

Wexford, (Géog. mod.) ville d'Irlande, dans la province de Leinster, capitale du comté de même nom, à 60 milles au midi de Dublin. Elle est grande, belle, bien bâtie, avec un bon port, à I'embouchure du Slany. On remarque que le flux & le reflux s'y font trois heures plutôt que dans I'Océan. Long. 11. 10. latit. 52. 18. (D. J.)

WEXIO (Page 17:608)

WEXIO, (Géog. mod.) ville de Suéde, dans la Gothie méridionale, sur le bord du lac Salen, à 10 lieues au nord de Calmar, avec un évêché suffragant d'Upsal. Long. 32. 40. latit. 56. 2.

Wexionius, (Michel), étoit né à Wéxio, & mourut à Stockholm en 1671. Il a publié quelques ouvrages sur le droit suédois, & une description latine de la Suede, descriptio Suecioe, Abooe 1672. in - 12; ce petit livre est rare, ayant été défendu, parce que l'auteur y découvroit des secrets sur le gouvernement - de l'état. (D. J.)

WEY, le (Page 17:608)

WEY, le, (Géog. mod.) riviere d'Angleterre, en Dorset - Shire. Elle donne son nom à la ville de Weymouth, qui est bâtie à son embouchure. (D. J.)

WEYMOUTH (Page 17:608)

WEYMOUTH, (Géog. mod.) ville d'Angleterre, dans la province de Dorset, entre Dorchester au nord, & l'île de Portland au sud. C'est un bon port, situé à l'embouchure de la riviere de Wey, d'où lui vient le nom de Weimouth. Cette ville est à 108 milles au sud - ouest de Londres. Elle a titre de vicomté, droit de députer au parlement, & celui de tenir marché public. Long. 13. 47. lat. 50. 44. (D. J.)

WHARFE, la (Page 17:608)

WHARFE, la, (Géog. mod.) riviere d'Angleterre, dans Yorckshire. Elle descend des montagnes de Craven, & s'abouche avec l'Ouse, après un cours de 50 milles d'étendue, & qui dans certains endroits est extrèmement rapide. (D. J.)

WHEALLEP - CASTLE (Page 17:608)

WHEALLEP - CASTLE, (Géog. mod.) lieu d'Angleterre, dans la province de Westmorland, au quartier du nord, près de Kir - by - Thore. On voit dans ce lieu de beaux restes d'une ancienne ville, & l'on y a déterré plusieurs médailles, avec l'inscription suivante:

Deo Belatuend Ro. Lib. Votu M. Fecit Jolus. Il y a apparence que c'est la ville dont les anciens ont parlé sous le nom de Gallagum ou Gallatum: & il faut que cette place ait été considérable, puisque les Romains tirerent delà jusqu'à la muraille, un che, min pavé au - travers des montagnes marécagenses, de la longueur de 20 milles ou environ. On appelle aujourd'hui ce chemin Maidenway, c'est - à - dire, le chemin des filles; peut - être a - t - on dit Maidenway par corruption, au - lieu de Headen - way, le chemin des payens. Tout pres delà, dans un lieu nommé Crawedun - dale - Waith, on trouve des remparts, des fossés, & d'autres pareils ouvrages militaires, d'où l'on peut juger qu'il y a eu autretois dans cet endroit un campement. (D. J.)

WHIDAH (Page 17:608)

WHIDAH, (Géog. mod.) petit royaume d'Afrique. Son terrein est extremement fertile, couvert de verdure & de prairies. Tout le long de la côte le sol est plat; mais il s'eleve insensiblement. Une vaste chaîne de montagnes lui sert de rideau, & le défend au nord - est contre les courses des voisins. Les arbres y sont grands, & forment de longues avenues. Tout le terrein y est cultivé. A peine la moisson est faite, que les semailles recommencent. Ce petit état est si prodigieusement peuplé, qu'un seul de ses villages contient plus de monde que des royaumes entiers de. la côte de Guinée.

Les habitans de ce climat, surpassent les autres negres en bonnes & en mauvaises qualités. Leur grande divinité est le serpent, qui a des prétres & des prêtresses. Les femmes qui jouissent de cette dignite, sont beaucoup plus respctees que les prêtres. Elles commandent à leurs maris en reines absolues, & exercent un empire despotique dans leurs maisons. Chaque année on choisit un certain nombre de jeunes filles, que l'on met à - part pour être consacrées au serpent; & ce sont les vieilles prétresses qui sont chargées de faire ce choix. (D. J.)

WHISK, le (Page 17:608)

WHISK, le, (Jeux.) ou Whist, jeu de cartes, mi - parti de hazard & de science. Il a été inventé par les Anglois, & continue depuis long - tems d'être en vogue dans la grande Bretagne.

C'est de tous les jeux de cartes, le plus judicieux dans ses principes, le plus convenable à la société, le plus difficile, le plus interessant, le plus piquant, & celui qui est combiné avec le plus d'art.

Il est infiniment plus judicieux dans ses principes que le reversi, & plus convenable à la société, parce qu'on sait d'avance ce qu'on peut perdre dans une partie; & qu'on ne vous immole point à chaque coup, en vous faisant des complimens que dicte le mensonge. On n'y donne point de prérogative despotique à une seule carte, & l'on n'y connoît point de dictateur perpétuel, comme est le redoutable spadille ou le maudit quinola.

Le whisk est bien éloigné de tendre à aiguiser méchamment l'imagination, comme fait le reversi, par une allure contraire au bon sens. La marche du whisk est naturelle; ceux qui y font le plus de points & de mains, emportent de droit, & avec raison la victoire. C'est la regle de tous les jeux sérieux, & en particulier celle du jeu des rois, trop connu de leurs sujets sous le nom de guerre.

Le whisk est plus difficile que le piquet, puisqu'il se joue avec toutes les cartes; que les associés ne parlent point, ne se conseillent point, ne voient, ni ne connoissent réciproquement la force ou la foiblesse de leur jeu. Il faut qu'ils la devinent par leur sagacité, & qu'ils se conduisent en conséquence.

Le whisk est plus intéressant, plus piquant qu'aucun jeu de cartes, par la multiplicité des combinaisons qui nourrissent l'esprit; par la vicissitude des événemens qui le tiennent en échec; par la surprise, agréable ou fâcheuse, de voir de basses cartes faire des levées auxquelles on ne s'attendoit point; enfin, par les espérances & les craintes successives qui remuent l'ame jusqu'au dernier moment.

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