ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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Z (Page 17:685)

Z, S. m. (Gramm.) la vingt - cinquieme lettre, & la dix - neuvieme consonne de l'alphabet françois. C'est le signe de l'articulation sifflante foible dont nous représentons la forte par s au commencement des mots sale, sel, simon, son, sur. Nous l'appellons zède, mais le vrai nom épellatif est ze.

Nous représentons souvent la même articulation foible par la lettre s entre deux voyelles, comme dans maison, cloison, misere, usage, &c. que nous prononçons maizon, cloizon, mizere, uzage, &c. c'est l'affinité des deux articulations qui fait prendre ainsi l'une pour l'autre. Voyez s.

Quelquefois encore la lettre x représente cette articulation foible, comme dans deuxieme, sixain, sixieme, &c. Voyez x.

Les deux lettres s & x à la fin des mots se prononcent toujours comme z, quand il faut les prononcer; excepté dans six & dix, lorsqu'ils ne sont pas suivis du nom de l'espece nombrée: nous prononçons deux hommes, aux enfans, mes amis, vos honneurs, comme s'il y avoit deu - z - hommes, au - z - enfans, mé - z - amis, vo - z - honneurs.

Notre langue & l'angloise sont les seules où la lettre z soit une consonne simple. Elle étoit double en grez, où. elle valoit DS, c'est - à - dire ds. C'étoit la même chose en latin, selon le témoignage de Victoria (de litterâ): z apud nos loco duarum consonantium fungitur ds; & selon Priscien (lib. I.) elle étoit équivalente à s s: d'où vient que toute voyelle est longue avant z en latin. En allemand & en espagnol, le z vaut notre ts; en italien, il vaut quelquefois notre ts, & quelquefois notre dz.

Dans l'ancienne numération, z signifie 2000; & sous un trait horisontal, = 1000 X 2000 ou 2000000.

Les pieces de monnoie frappées à Grenoble, portent la lettre Z. (E. R. M. B.)

z (Page 17:685)

z, (Littérat.) cette vingt - troisieme & derniere lettre de l'alphabet étoit lettre double chez les Latins, aussi - bien que le z des Grecs. Le z se prononçoit beaucoup plus doucement que l'x; d'où vient que Quintilien l'appelle mollissimum & suavissimum, néanmoins cette prononciation n'etoit pas tout - à - fait la même qu'aujourd'hui, où nous ne lui donnons que la moitié d'une s. Elle avoit de plus quelque chose du D, mais qui se prononçoit fort doucement, Mezentius se prononçoit presque comme Medsentius, &c. Le z avoit encore quelque affinité avec le g à ce que prétend Capelle: z, dit - il, à groecis venit, licet etiam ipsi primò g groeci utebantur; les jolies femmes de Rome affectoient d'imiter dans leur discours ce g adouci des Grecs: elles disoient délicatement figere ozcula; & nous voyons aussi que dans notre langue ceux qui ne peuvent point prononcer le g ou l'j consonne devant e & i, y font sonner un z, & disent le zibet, des zettons, &c. pour le gibet, des jettons, &c. (D. J.)

z (Page 17:685)

z, (Caractere medicin.) cette lettre étoit précédemment employée pour marquer plusieurs sortes de poids. Quelquefois elle désignoit une once & demie, très - fréquemment une demi - once, & d'autres fois la huitieme partie d'une once, c'est - à - dire une drachme poids de roy; mais dans les tems antérieurs elle a été fort en usage pour exprimer la troisieme partie d'une once, ou huit scrupules. (D. J.)

z z (Page 17:685)

z z, (Caract. médic.) deux zz ainsi faits, ont été employés par d'anciens médecins pour marquer de la myrrhe; c'est encore ainsi que quelques médecins en Angleterre désignent dans leurs ordonnances le gingembre, qu'on nomme en latin & en anglois, zinziber. (D. J.)

Z z (Page 17:685)

Z z z, (Ecrit.) Quant à leur figure sont composés de la premiere partie ronde de l'm, & de la partie inférieure de l's coulée; ils se forment du mouvement mixte des doigts & du poignet. Voyez le volume des Planches de l'Ecriture, & leur explication.

ZA

ZA (Page 17:685)

ZA, en Musique; est une syllabe dont après l'invention du si plusieurs musiciens se servoient pour nommer le si bémol; cette maniere de distinguer les idées ne pouvoit que faciliter l'art de solfier, mais nos docteurs en musique n'ont eu garde de l'adopter, & ils l'ont reléguée dans le plein - chant, qu'on ne se pique pas encore d'apprendre difficilement comme la musique. Voyez Gamme, Transposition, Solfier. (S).

ZAA (Page 17:685)

ZAA, s. m. (Hist. nat. Bot.) arbre de l'île de Madagascar; il rampe à terre; les habitans se servant de son bois pour faire les manches de leurs dards ou zagaies.

ZAAR a (Page 17:685)

ZAAR a, (Géog. mod.) on écrit aussi Zahara, Sara, & Sahara. Voyez Sahara.

C'est assez de dire ici que tous ces mots signifient désert, & que c'est le nom donné par les Arabes à une grande partie de l'intérieur de l'Afrique, du levant au couchant; c'est en partie le pays des anciens Gétuies & des Garamantes. Le Zaara moderne est borné au septentrion, par le Bilédulgérid; à l'orient, par. la Nubie; à l'occident, par l'Océan atlantique; & au midi, par la Nigritie.

La plus grande partie de cette vaste contrée consiste en déserts & en campagnes de sable, que des tourbillons de vents portent de toutes parts. (D. J.)

ZAB ou ZEB (Page 17:685)

ZAB ou ZEB, (Géog. mod.) en latin Zaba & Zabé; contrée de Numidie, bornée à l'est par un desert qui conduit à Tunis, & au sud par un autre désert. C'est un pays de sable, où les chaleurs sont excessives; on y manque d'eau & de blé, mais les dattes y sont communes.

Shaw dit que le Zab, compris autrefois dans la Mauritanie sitifienne & dans la Gétulie, est un terrein étroit, situé précisément au pié de la chaîne du mont Atlas; qu'il s'étend depuis le méridien du Mésile, jusqu'à celui de Constantine, & qu'il s'y trouve des villages, dont le plus avancé vers l'ouest s'appelle Dousan. Du tems d'Ibn - Said, Biskieré ou Biscara, étoit la capitale du Zab. Il la place à 24 degrés de longit. sur 27. 30. de latit. (D. J.)

ZABACHE, mer de (Page 17:685)

ZABACHE, mer de, (Géog. mod.) autrement dite la mer d'Asoph, en latin, palus Moeotis. C'est un lac situé sur les confins de l'Europe & de l'Asie, entre la petite Tartarie & la Circassie. On lui donne 600 milles, ou 200 lieues de tour; mais il a si peu de fond, & tant de bancs de sable, qu'il ne peut porter que des barques. Ce lac formé en quelque façon par l'embouchure du Don ou Tanaïs, & par un grand nombre de petites rivieres, s'étend en longueur du nord oriental au midi occidental, depuis Asoph jusqu'à la péninsule de Crim. Il communique à la mer de Gnil, & il se décharge dans la mer Noire, par deux grands détroits, séparés l'un de l'autre par l'île de Tameraw. (D. J.) [p. 686]

ZABATUS (Page 17:686)

ZABATUS, (Géog. anc.) riviere d'Asie. Xénophon, Cyriacor, l. II. c. iij. qui en parle, fait entendre qu'elle étoit au voisinage du Tigre, & lui donne 400 piés de largeur. Ortelius soupçonne que cette riviere est celle que Cédrene & Calliste nomment Saba. Mais, ajoute - t - il, Cédrene & l'histoire Miscellanée connoissent dans ce quartier deux fleuves de ce nom, l'un qu'ils appellent le grand Zaba, & l'autre le petit Zaba.

ZABDICENA (Page 17:686)

ZABDICENA, (Géog. anc.) contrée d'Asie, & l'une de celles qu'Ammien Marcellin, l. XXV. c. vij. appelle Transtigritanes, parce qu'elles étoient situées au - delà du Tigre, non par rapport aux provinces romaines, mais par rapport à la Perse.

ZABERN (Page 17:686)

ZABERN, (Géog. mod.) ville ancienne de la basse Alsace, connue sous les empereurs romains par le nom de Taberna; les hauts Allemands, depuis plusieurs siecles, changeant le t en z, écrivent Zabern, & les François disent Saverne. Voyez Saverne. (D. J.)

ZABES (Page 17:686)

ZABES, (Géog. anc.) petite ville du royaume de Hongrie dans la Transilvanie, au confluent de divers ruisseaux. Les Allemands la nomment Millenbach. C'est le chef - lieu d'un comté auquel elle donne son nom: elle a été appellée anciennement Zeugma.

ZABIE (Page 17:686)

ZABIE, (Géog. mod.) ville d'Asie dans l'Arabie heureuse au royaume d'Yémen, sur la mer Rouge; son port se nomme Alafakah, & est défendu à son entrée par une forteresse. Long. dans les tables d'Abultéda, 63. 20. lat. 14. 10. au commencement du premier climat de Ptolomée. (D. J.)

ZABIENS (Page 17:686)

ZABIENS, Zabii, (Géog. anc.) peuples de l'Inde ou de l'Orient, qui paroissent être les mêmes que les Sabéens, & dont la religion répandue dans l'Orient, est connue sous le nom de Sabaïsme. Les anciens Perses Chaldéens & orientaux étoient Zabiens, ou attachés au Sabaïsme. V. Sabaïsme & Sabéens. (D. J.)

ZABIRNA (Page 17:686)

ZABIRNA, (Géog. anc.) ville de Lybie. Diodore de Sicile, l. III. c. lxxij. dit que Bacchus campa près de cette ville, & qu'il y tua un monstre épouvantable que la terre avoit produit, qui avoit tué plusieurs personnes, & auquel on avoit donné le nom de Canycé. Cette victoire, continue Diodore de Sicile, acquit une grande réputation à Bacchus, qui pour conserver la mémoire de cette action, éleva sur le corps du monstre un monument de pierre, lequel subsistoit encore il n'y a pas long - tems.

ZABOLCZ (Page 17:686)

ZABOLCZ, (Géog. mod.) comté de la haute Hongrie; il est borné au nord par celui de Zemblin, au midi par celui de Zolnock, au levant par celui de Zatmar, & au couchant par la riviere de Teysse: son chef - lieu est la ville de Debrezen.

ZABUL (Page 17:686)

ZABUL, (Géog. mod.) ville d'Asie, capitale du Zablestan. Long. selon M. Petit de la Croix, 102. latit. 33. (D. J.)

ZACA, la (Page 17:686)

ZACA, la, (terme de relation.) La zaca est le nom que les Turcs donnent à l'aumône qu'ils font à leur volonté d'une certaine partie de leurs biens pour la nourrriture & l'entretien des pauvres. Comme le montant de cette aumône n'est point désigné dans l'alcoran, les uns l'estiment à un centieme, d'autres à un cinquantieme, d'autres à un quarantieme, & les moralistes severes d'entre les Musulmans à la dixieme partie du revenu; mais les Turcs eux - mêmes, les plus charitables, connoissent le danger où ils seroient exposés, si les richesses qu'ils possedent paroissoient au jour par la quotité de leur zaca, fixée sur celle de leur revenu. (D. J.)

ZACARAT, le (Page 17:686)

ZACARAT, le, (Géog. mod.) riviere de la Turquie en Asie; elle coule à une journée de la ville d'Ada, & va se jetter dans la mer Noire.

ZACAT (Page 17:686)

ZACAT, (Hist. mod.) L'alcoran de Mahomet impose à ses sectateurs deux especes d'aumônes; l'une est légale, & l'autre est volontaire. La premiere s'appelle zacat, & la seconde Sadakat. Rien n'est plus expressément enjoint aux mahométans que la nécessité de faire l'aumône. Le Calise Omar Ebn Abdalazis disoit que la priere fait faire la moitié du chemin vers Dieu, que le jeùne conduit à la porte du palais, & que c'est l'aumône qui en procure l'entrée. Suivant l'alcoran, l'aumône doit être faite sur les troupeaux, sur l'argent, sur le blé, sur les fruits & sur les marchandises. A la fin du ramadan, c'est - à - dire, du mois de jeûne, chaque Musulman est obligé de faire l'aumône pour lui - même & pour chaque personne de sa famille; en un mot, le précepte de l'aumône est un des plus indispensables de la religion mahométane.

ZACATECAS, los (Page 17:686)

ZACATECAS, los, (Géog. mod.) province de l'Amérique septentrionale au Mexique, dans la nouvelle Galice; elle est bornée au nord par la nouvelle Biscaye, au midi par la province de Guadalajara, au levant par celle de Guasteca ou Panuer, & au couchant par celles de Culiacan & de Chiametlan. Cette contrée a des mines d'argent que les Espagnols y ont découvertes en différens tems. (D. J.)

ZACATULA (Page 17:686)

ZACATULA, (Géog. mod.) ville de l'Amérique septentrionale dans la nouvelle Espagne, dans l'audience du Mexico, proche la côte de la mer du sud, à l'embouchure de la riviere de même nom, à 90 lieues de Mexico, & à 18 d'Acapulco, avec un port. Latit. 18. 10.

Zacatula (Page 17:686)

Zacatula, la, (Géog. mod.) riviere de l'Amérique septentrionale au Mexique; elle a sa source pres de la ville de la Puebla, coule par la province de Méchoacan, & entre dans la mer Pacifique, près de la bourgade de Zacatula.

ZACCHOUM (Page 17:686)

ZACCHOUM, (Botan. exot.) Le p. Nau, dans son voyage de la Terre - Sainte, l. IV. c. iij. nous apprend que c'est le nom d'un arbrisseau qui croît à six milles du Jourdain, & à dix de Jérusalem. Cet arbrisseau, dit - il, est en abondance dans le pays sans aucune culture, il est armé d'épines longues & très - piquantes; il jette quantité de branches minces, mais d'un bois fort, couvert d'une écorce assez ressemblante à celle du citronnier; safeuille ressemble à celle du prunier, excepté qu'elle est un peu plus ronde & beaucoup plus verte; son fruit approche assez de la prune: on en tire une huile vulnéraire, fort recherchée dans le pays; elle y tient lieu du baume de Jéricho, qui ne s'y recueille plus, & qui peut - être n'étoit autre chose que l'huile du Zacchoum. (D. J.)

ZACCON (Page 17:686)

ZACCON, s. m. (Hist. nat. Botan.) c'est une espece de prunier exotique qui croît dans la plaine de Jéricho; il est grand comme un oranger, & a des feuilles semblables à celles de l'olivier, mais plus petites, plus étroites, plus pointues & fort vertes; ses fleurs sont blanches, & son fruit est de la grosseur d'une prune, rond, verd au commencement, mais en murissant il devient jaune & renferme un noyau comme la prune. On tire de ce fruit, par expression, une huile qui est propre pour discuter & résoudre les humeurs froides & visqueuses; on a nommé cet arbre zaccon, parce qu'il croît près des églises de Zacchée, dans la plaine de Jéricho. J. B. l'appelle zaccon hiericuntea, foliis oleoe. & G. B. Prunus hiericunthica, folio angusto, spinoso. (D. J.)

ZACINTHE (Page 17:686)

ZACINTHE, s. m. Zacintha. (Hist. nat. Bot.) genre de plante à fleur en demi - fleurons, composée de plusieurs demi - sleurons soutenus par un embryon, & contenus dans un calice écailieux qui devient dans la suite une espece de petite tête striée & composée de plusieurs capsules; elles renferment une semence garnie d'une aigrette. Tournefort, inst. rei herb. Voyez Plante.

ZACK, la (Page 17:686)

ZACK, la, (Géog. mod.) riviere ou plutôt torrent d'Allemagne en Silésie; il sort des montagnes qui

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