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BRULURE (Page 2:449)
BRULURE, s. f. les Ch>urgiens nomment ainsi la solution de continuité qu'occasionne la force du feu dans une partie du corps. Ils distinguent ordinairement la brûlure en différens >egrés, desquels le premier est quand la brûlure sait seulement élever sur la peau quelques pustules accompagnées de rougeur, & qu'elle occasionne une séparation entre l'>piderme & la peau naturelle.
Le second degré est quand la peau est brûlée, séchée & retirée, mais qu'il ne s'y est pas formé de croûte ou de galle.
Le troisieme est quand la chair, les veines, les
nerfs, &c. sont retirés par la force de la brûlure, &
qu'il s'est formé une croûte. Lusitanus recommande
pour la brûlure, un onguent fait de cendres de feuilles
de laurier, avec de la graisse de cochon, ou du
sain - doux; ou bien l'unguentum populeum, avec des
feuilles de vigne dont on enveloppe la partie malade.
Panarole observe que si on met de la boue sur
une brûlure, on diminue la douleur. Les brasseurs
d'Hollande se servent d'une decoction de lierre pour
gué>r la brûlure. Quelques auteurs prescrivent
dans les brûlures l'usage des médicamens terreux en
forme seche, tels que le bol d'Arménie, la terre sigillée,
l'argile, &c. pour éteindre, disent - ils, les particules
>gnées comme on éteint le fou lorsqu'on lui interdit
la communication de l'air qui l'environne, ce
que l'on appelle communément étouffer: mais ces médicamens
bouchant les pores par leur adhérence,
empêchent aussi par la gross>ereté de leur matiere, la
détente des solides, & la suppuration qu'on ne peut
trop promptement pro>urer. S'ils avoient lieu, ce seroit
tout au plus à l'instant d'une brûlure légere, & ils
agiroient comme répercussifs & astringens, de même
que la boue dont on a coûtume d'envelopper la
partie au moment qu'elle vient d'être brûlée, & qui
étant moins seche doit être préférée, outre qu'elle se
trouve plus promptement sous la main. En général
les anodyns sont fort indiqués dans la brûlure, parce
qu'ils relâchent les vaisseaux dont la crispation est
la cause des douleurs aiguës qu'on sent à la partie brûlée.
Voy.
La brûlure qui est une maladie, sert quelquefois de remede. M. Homberg remarque que les habitans de l'île de Java se guérissent d'une colique qui leur donneroit la mort, en se brûlant la plante des piés, & qu'ils se guérissent les panaris, en trempant leurs doigts dans l'eau bouillante à diverses reprises.
Les voyageurs rapportent beaucoup d'autres exemples de maladies, que l'on guérit par l'application du feu; & nous en voyons les effets nous - mêmes, qui pratiquons cette maniere de guérir les chevaux, les chiens de chasse, les oiseaux de proie, &c.
On s'est servi contre la goutte, d'une sorte de mousse
apportée des Indes, que l'on brûloit sur la partie
affligée. Voyez
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