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Les effets des fonticules sont lents & longs; ils
conviennent à plusieurs maladies, comme les douleurs
seiatiques, la goutle, les rhumatismes, &c.
quant à la maniere d'appliquer ces remedes, voyez
Les setons> Ces épispastiques sont plus essicaces que
les fonticules; ils produisent des dérivations considerables
dans beaucoup de maladies de tête: des
grands praticiens les ont employés avec beaucoup
de saccès contre des ophtalmies rebelles, il en est même,
comme Charles Pison, tom. I. de curandis & cognoscendis
morbis, qui approuvent les setons au scrotum
dans l'nvdropisie, à l'imitation d'Hippocrate qui
saisoit faire des incisions dans la même maladie à ces
parties, & frotter les incisions avec du sel. On se
sert utilement dans quelques provinces contre les
surdités, les maux d'oreilles, les inigraines & autres
maladies de la têre, d'une espece de seton qui consiste
en un petit brin de timoelea ou garou qu'on passe
dans un trou de l'oreille qui a été percee à cet esset.
On laisse ce brin de timoelea ainsi larde dans le bout
de l'oreille, & la causticité de ce petit morceau de
bois procure un ecoulement salutaire qu'on entretient
aussi long - tems qu'il en est besoin; du reste ce
dernier remede se rapporte presque entiérement à
colui dont parle Columelle, & que cet auteur propose
contre les maladies pestilencielles des bestiaux.
Voyez d'ailleurs
Les ustions. Ce sont les plus violens & les plus
prompts épispastiques; il est étonnant combien les
anciens en ont fait usage dans la plûpart des maladies.
Voyez
L'acupuncture. C'est une sorte d'épispastique très en usage au Japon & à la Chine, & que les peuples de ce pays substituent à la saignée. Cet article ayant été oublié, nous tâcherons de rappeller ici tout ce qu'il y a de plus intéressant dans cette méthode. L'acupuncture consiste à faire sur tout le corps quantité de petites plaies au moyen d'instrumens pointus dont on pique toute l'habitude du corps, en les enfonçant assez avant dans les chairs. Le docteur Guillaume Then - Rhine a donné à la suite d'une dissertation fur
L'effet de ces piquures est de former plusteurs noyaux inflammatoires, de réveiller les nerfs du tissu muoueux ou cellulaire qui se trouvent engourdis, & de dé erminer au moyen de cette irritation donnée à la peau les escillations nerveuses vers cet organe, lesquelles y entrainent quelquefois des dépôts critiques, &c. Zacutus Lusitanus rapporte, que dans le royaume du Pérou & en Afrique, on pique les parties avec des couteaux brûlans & pointus dans les stupeurs ou engourdissemens des membres; l'auteur dit même avoir guéri de cette maniere un jeune homme, voyez l. I. pag. 231. on pourroit joindre à cet exemple ce que Valesius raconte d'un médecin qui guérit un seigneur apoplectique, dont les veines ne se trouverent point assez apparentes pour qu'on pût le saigner, en lui faisant appliquer des sangsues sur presque toute l'habitude du corps, voyez dans Forestus, p. 23.
La saignée. Elle ne produit ordinairement que des
dérivations locales; cependant elle est quelquefois
accompagnée de phénomenes qui peuvent la faire
regarder comme revulsive, sans doute que pout lors
ces phénomenes sont dûs au stimulus que cause la piquure
de la lancette: par exemple, Baillou, tom. III.
lib. para licmatum, pag. 437. raconte qu'un médecin
de Marseille ayant, selon la méthode des anciens,
fait ouvrir la veine entre le doigt annulaire & le petit
doigt à un homme qui avoit la fievre quarte, cet
homme fut guéri par cette saignée, mais qu'il en eut
dutant une année entiere sa main comme livi>. V.
Il en est de même des searlsocations proprement di<pb-> [p. 204]
Tels sont les différens objets qui composent le tableau
de la médecine épispastique & dans lequel, suivant
quelques auteurs, pourroient encore entrer plusieurs
autres especes de remedes, comme les ceintures
de bursa pastoris ou de feuilles d'ellebore noir,
qui portées sur la chair nue arrêtent les hémorrhoïdes,
au rapport de Theop. Bonnet, de med. septentr.
collat. les décoctions de dictamne, qui prises intérieurement,
passent pour avoir la vertu de pousser au - dehors
les corps étrangers implantés dans la substance
des parties, &c. Article de
VÉSICULE (Page 17:204)
VÉSICULE, s. f. en Anatomie, est un diminutif de
vessie, & signifie une petite vessie. Voyez
Les poumons sont composés de vésicules ou de lobules
vessiculaires qui reçoivent l'air par les bronches,
& non pas seulement l'air, mais aussi la poussiere,
&c. Voyez
Il y a dans le corps différentes parties qui portent ce nom.
Vésicule (Page 17:204)
Elle est adhérente au foie par ses membranes dont l'externe lui est commune avec le foie. La partie inférieure qui pend hors du foie, est posée sur le pylore ou orifice inférieur de l'estomac.
On reconnoît ordinairement cinq membranes à la vésicule du fiel; une externe ou commune qui vient du péritoine; une interne du côté que la vésicule est adhérente au foie, & qui vient de la capsule de la veine porte & du conduit biliaire. Et trois propres dont la premiere est vasculeuse; la seconde musculaire, & la troisieme glanduleuse
Mais le docteur Drake ayant examiné au microscope un morceau d'une vésicule du fiel desséchée, a trouvé que cette exacte distinction de membranes étoit peu fondée; les différens ordres de fibres des différentes membranes, paroissant n'être autre chose qu'un entrelacement infini de vaisseaux diversement ramifiés.
On distingue ordinairement à la vésicule du fiel un fond qui est la partie la plus large, & un col, qui est la plus étroite.
Le col de la vésicule du fiel forme un allongement
qui se termine par un canal nommé conduit cystique
ou biliaire, lequel environ à deux pouces de distance
de la vésicule, se joint au conduit hépatique; & tous
deux ainsi réunis forment le conduit commun. Voyez
L'usage de la vésicule du fiel est de recevoir la bile après qu'elle a été séparée dans les glandes du foie, & de la décharger dans le duodenum par le conduit commun.
La bile qui se trouve dans la vésicule, est plus jaune,
plus épaisse, plus amere & plus âcre que celle
du conduit biliaire. Voyez
Vésicules (Page 17:204)
Vésicule du fiel (Page 17:204)
2°. Lorsqu'elle est comprimée par le gonflement du foie ou de l'estomac, elle ne se remplit point de la bile qui est si nécessaire à notre santé; il faut en détruire la cause pour y porter remede. S'il arrive qu'elle soit blessée ou qu'elle se rompe, elle répand la bile dans la cavité du bas - ventre; c'est un malheur incurable. L'obstruction qu'elle éprouve par une bile trop tenace ou pétrifiée, la fait enfler considérablement, produit des anxiétés, la jaunisse, la fievre, & autres maladies qu'on ne peut guérir qu'en détruisant la cause par les délayans, les savonneux, les fondans. Quand la vésicule du fiel est attaquée d'inflammation, elle se resserre, & ne permet à la bile ni d'y entrer ni d'en sortir. Il faut remédier à cette inflammation dans son principe; l'irritation de ses nerfs produit un ictere qui se dissipe & renaît. Dans le traitement de cet accident il convient d'employer les antipasmodiques. (D. J.)
Vésicules séminales (Page 17:204)
Ils sont d'une rondeur irréguliere à la partie supérieure, & se retrécissent par degrés en descendant vers le bas. Par l'union de leurs extrémités inférieures, ils forment une espèce de fourche dont les branches sont larges & courbées comme des cornes de bélier. Ces extrémités sont fort étroites, & forment un petit cou qui passe derriere la vessie vers son col & continue son cours dans la rainure des prostates, par la substance de la portion contiguë à l'urethre, jusqu'à ce que ses extrémités percent la caroncule.
La substance interne des vésicules est plissée & distinguée en quelque façon en différentes capsules par la tournure des plis. Leur surface externe est couverte d'une membrane fine qui sert de bord aux plis, & est une vraie continuation de la substance cellulaire du péritoine. On peut aisément déplisser les vésicules, & redresser leurs tortuosités; par ce moyen, on les rend plus larges que dans leur état naturel.
Leur substance interne est veloutée, glanduleuse, & fournit perpétuellement un fluide particulier qui exalte, subtilise & perfectionne la semence qu'elles reçoivent des vaisseaux déférans, & dont elles sont les réservoirs pour un certain tems. Winslow. (D. J.)
Vésicules séminales (Page 17:204)
2°. Elles sont le plus souvent le siege de la maladie vénérienne, puisqu'elles produisent une gonorrhée virulente. La caroncule de ces parties venant à se tuméfier, donne lieu à la suppression de l'urine ou à la difficulté de l'écoulement de cette liqueur. Pour traiter cette maladie, on introduit dans le canal de l'urethre une tente balsamique à la faveur d'une bougie, toutes les fois qu'il faut uriner. Si l'orifice de l'émonctoire se trouve relâché, ou la caroncule rongée, consumée, il survient une gonorrhée suivie d'un épuisement considérable. On a recours pour la guérir aux injections consolidantes & à l'introduction d'un tente balsamique. Il convient outre cela d'appliquer sur la partie des cataplasmes capables de fortifier. (D. J.)
VESLE, la (Page 17:204)
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