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TROUSSE (Page 16:718)
TROUSSE, s. f. (Art milit.) espece de carquois
où les arbalétriers & les archers mettoient leurs fleches.
Le pere Daniel rapporte, dans l'histoire de la
milice françoise, un mémoire du tems de Louis XI.
concernant l'armure des francs archers, par lequel
on voit que leurs trousses devoient être garnies au moins
de dix - huit traits. Voyez
Trousse (Page 16:718)
Chaque cheval qui revient du fourrage, est chargé
d'une trousse & du cavalier qui le mene, qui est
assis ou achevalé dessus. Voyez
Trousses de queues de cheval (Page 16:718)
Trousse (Page 16:718)
Trousses (Page 16:718)
Trousse (Page 16:718)
Trousses (Page 16:718)
TROUSSEAU (Page 16:718)
TROUSSEAU, s. m. (Gram.) nippes qu'une mere donne à sa fille, quand elle la marie, au - delà de sa dot. On en use de même avec celles qui entrent en religion.
On dit un trousseau de clés, pour un paquet de clés enfilées dans une corde ou un anneau qu'on appelle clavier.
Trousseau (Page 16:718)
Trousseau (Page 16:718)
Le trousseau étoit long d'environ sept à huit pouces;
après avoir posé le flanc sur la pile avec la main
gauche, on posoit le trousseau sur le flanc à plomb des
empreintes, & le tenant perpendiculairement de la
main droite, on donnoit plusieurs coups sur ce trousseau avec une espece de marteau ou maillet de fer;
en conséquence le flanc se trouvoit monnoyé des
deux côtés; mais si quelque endroit étoit mal empreint,
on réitéroit les coups de marteaux jusqu'à
ce que le flanc fût monnoyé, autant bien que cette
mauvaise manutention le pouvoit permettre. Voyez
TROUSSE - QUEUE (Page 16:718)
TROUSSE - QUEUE, s. m. (Maréchal.) on appelle ainsi une espece de sac ou d'enveloppe dans laquelle on enferme la queue des chevaux de carrosse qui ont tous leurs crins, pour que la queue ne se crotte ni ne se salisse point. On met aussi un troussequeue aux chevaux sauteurs pour la tenir en état, & empêcher qu'ils n'en jouent. Il est aussi long que le tronçon de la queue, & s'attache par des contresanglots au culeron de la croupiere & à des courroies qui passent entre les cuisses du cheval & le long des flancs jusqu'aux contresanglots de la selle.
TROUSSEQUIN (Page 16:718)
TROUSSEQUIN, s. m. (terme de Sellier.) piece de bois cintré qui s'éleve sur l'arçon du derriere d'une selle, & qui sert à en affermir les battes. (D. J.)
TROUSSER (Page 16:718)
TROUSSER, v. act. (Gram.) relever, replier, remonter plus haut. On trousse ou mieux retrousse un habit trop long; une femme troussée est plus immodeste qu'une femme nue.
Trousser (Page 16:718)
Trousser (Page 16:718)
Trousser (Page 16:718)
TROUTE (Page 16:718)
TROUTE, voyez
TROUVAILLE (Page 16:718)
TROUVAILLE, s. f. (Gram. & Jurisprud.) dans
l'ancienne coutume d'Orléans signifie épave. Voyez
Droit de trouvaille, dans les coutumes de la mer, est la part qui appartient à ceux qui ont trouvé ou sauvé des marchandises perdues. (A)
TROUVER, RENCONTRER (Page 16:718)
TROUVER, RENCONTRER, (Synon.) nous trouvons, dit l'abbé Girard, les choses inconnues, ou celles que nous cherchons. Nous rencontrons les choses qui sont à notre chemin, ou qui se présentent à nous, & que nous ne cherchons point.
Les plus infortunés trouvent toujours quelques ressources dans leurs disgraces. Les gens qui se lient aisément avec tout le monde, sont sujets à rencontrer mauvaise compagnie.
Trouver se dit dans un sens très - étendu au figuré; il signifie quelquefois inventer. Newton a trouvé le calcul des fluxions; d'autrefois il signifie donner son jugement sur quelque chose. MM. de Port - Royal trouvent que Montagne est plein de vanité. (D. J.)
TROUVERE (Page 16:718)
TROUVERE, s. m. (Poés. prov.) vieux mot françois,
synonyme de troubadour. Voyez
C'est le nom que l'on donnoit autrefois, & que l'on donne encore aux premiers poëtes provençaux, inventeurs des syrventes, satyres & chansons, que les menétriers alloient chanter chez les grands. On appelloit aussi les trouveres trouvours & trouveurs.
Le président Fauchet nous apprend qu'il y avoit autrefois en France des personnes qui divertissoient le public sous les noms de trouveres, chanteres, conteurs, jougleurs ou jugleurs, c'est - à - dire menestriers chantant avec la viole. Les trouveres composoient les chansons, & les autres les chantoient; ils s'assem<pb-> [p. 719]
Quand les tables oitées furent, Cil jugleur enprès esturent; Sont vielles & harpes prises Chansons, lais, vers & reprises, Et de geste chanté nos ont. Et escuyer, antéchrist font Rebarder par grand deducit.
Ils ne chantoient pas toujours; souvent ils récitoient
des contes qu'ils avoient composés, & qu'ils
appelloient sabliaux. Voyez
TROYE (Page 16:719)
TROYE, (Géogr. anc.) Troja, Ilium, voyez
TROYE - GEWICHT (Page 16:719)
TROYE - GEWICHT, s. m. (Commerce.) on nomme
ainsi en Hollande ce qu'on appelle en France
poids de marc. Voyez
TROYES (Page 16:719)
TROYES, (Géog. mod.) ville de France en Champagne, dont elle est capitale, sur la Seine, à 26 lieues au midi de Rheims, & à 35 au sud - est de Paris.
Troyes a quatorze paroisses, deux abbayes d'hommes & une de filles, un séminaire gouverné par les prêtres de la mission, & dont le revenu est de quarante - cinq mille livres. Il y a dans cette ville élection, maréchaussée & siege présidial. Il y a aussi une commanderie de Malte, dont le revenu est de douze mille livres; enfin on y voit plusieurs couvens de religieux & de religieuses. Son commerce a été autrefois très - florissant. Il consiste aujourd'hui en toiles, en blanchissage de cire, en chandelle & en vin. Les statuts des communautés de cette ville doivent être rectifiés à plusieurs égards, sur - tout en fait de maîtrise & de reglemens impossibles dans l'exécution.
Troyes manque de bonne eau à boire, & auroit besoin de fontaines publiques tirées de sources d'eaux vives. Son terroir produit des grains, des vins & des fruits en abondance.
Son premier évêque, S. Amatre, vivoit l'an 340. L'évêché est composé de 372 paroisses & de 98 annexes, divisées en huit doyennés sous cinq archidiacres. Cet évêché vaut vingt à vingt - quatre mille livres de rente. Long. suivant Cassini, 21. 31'. 30". latit. 48. 15'.
Troyes a pris son nom des peuples Celtes, Tricasses ou Trecasses, que César n'a point connus, mais qu'Auguste a dû établir en corps de peuple ou de cité, puisqu'il est le fondateur de leur ville principale, qu'il appella Augustobona ou Augustomana, nom qui a été en usage jusqu'au cinquieme siecle. Pline fait mention des Tricanes parmi les Celtes, sans nommer leur ville Auguslobona; mais Ptolomée la nomme. Ensuite le nom du peuple a prévalu, & Tricasses a été corrompu en Trecoe, ensorte que les écrivains qui sont venus depuis Grégoire de Tours appellent toujours Troyes, Trecoe.
Après la chûte de l'empire romain, cette ville passa au pouvoir des Francs; & après la division de la France en Austrasie & Neustrie, Troyes fut de la Neustrie, ensorte que les rois de la Neustrie en ont toujours eu la propriété ou la souveraineté. Lorsqu'on institua une quatrieme lyonnoise sur le déclin de l'empire romain, la ville de Troyes fut mise sous cette province, voilà pourquoi les évêques de Troyes ont toujours jusqu'à présent reconnu celui de Sens pour leur métropolitain.
Jarchi ou Jarhi (Salomon), autrement nommé Isaacites, rabbin célebre du xij. siecle, étoit de Troyes, selon R. Ghédalia & la plûpart des autres chronolo<cb->
Les commentaires de Jarchi sur l'Ecriture sont fort estimés des juifs, & quelques - uns ont été traduits en latin par des chrétiens. Genebrard a publié à Paris en 1563 la version du commentaire sur Joël, & en 1570 celle du commentaire sur le cantique des cantiques. Arnaud de Pontac est l'auteur de la traduction latine des commentaires de Jarchi sur Abdias, sur Jonas & sur Sophonie, qui ont été imprimés à Paris l'an 1566, in - 4°. Henri d'Aquin publia dans la même ville en 1522 le commentaire de Jarchi sur Esther, avec des notes. On a inséré finalement tous les commentaires de ce rabbin sur l'Ecriture dans les bibles de Venise & de Bâle. Enfin on a imprimé, avec le corps du thalmud, ses glosses sur ce grand livre. On met sa mort l'an 1173. Il est bon de remarquer que le rabbin Jarchi, Jarhi, Isaaki, Isaacites & Rasci sont le seul & même homme.
Parlons à présent de quelques - uns de nos savans chrétiens nés à Troyes.
Caussin (Nicolas), jésuite & confesseur de Louis XIII. s'est fait de la réputation par un ouvrage qu'il intitula, la cour sainte, imprimé en 1625, in - 8°. ensuite en 1664 en deux volumes in - 4°. enfin en 1680 en deux volumes in - fol. On a traduit cet ouvrage en latin, en italien, en espagnol, en portugais, en allemand & en anglois. Le p. Caussin favorisa la liaison du roi pour mademoiselle de la Fayette, liaison qui pouvoit servir à faire rappeller la reine - mere, & disgracier le cardinal de Richelieu; mais le ministre l'emporta sur la maîtresse & sur le confesseur. Mademoiselle de la Fayette fut obligée de se retirer dans un couvent, & bientôt apres en 1637 le p. Caussin fut arrêté, privé de son emploi, & relégué en basse Bretagne. Il ne revint à Paris qu'après la mort de son éminence, & mourut dans la maison - professe en 1651, âgé de 71 ans.
Cointe (Charles le), prêtre de l'oratoire, naquit en 1611, & mourut en 1681, à 70 ans, après avoir publié en latin les annales ecclésiastiques de France, en huit volumes in - fol. imprimés au Louvre par ordre du roi. Ces annales commencent à l'an 235, & finissent à l'an 835. Elles contiennent les decrets des conciles de France, avec des explications, le catalogue des évêques & leurs vies, les fondateurs, les privileges des monasteres, les vies des saints, les questions de doctrine & de discipline. C'est un ouvrage d'un prodigieux travail, d'une recherche singuliere, mais dénué de tout ornement, & qui ne se fait point lire avec plaisir. Le premier volume parut en 1666, & M. Colbert protégea l'auteur tant qu'il vécut.
Henrion (Nicolas), né en 1663, mort en 1720, s'attacha à l'étude des médailles, & à la connoissance des langues orientales. Il fut aggrégé en 1701 à l'académie des Inscriptions; cependant il n'y a rien sous son nom dans les mémoires de cette académie, & fort peu de choses dans son histoire.
Noble (Eustache le) naquit en 1643, & fit quantité
de petits ouvrages en prose & en vers, qui eurent
un grand cours. Il devint procureur général au
parlement de Metz, où sa mauvaise conduite lui ayant
attiré des affaires fâcheuses, il fut détenu plusieurs
années en prison, & perdit sa charge. Il mourut à
Paris en 1711, à 68 ans, si pauvre, que la charité de
la paroisse de S. Severin fut obligée de le faire enter<pb->
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