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Kircher dans sa Phonurgie, dit qu'il avoit inventé il y avoit 24 ans, & publié dans sa Musurgie, la même trompette qu'en dernier lieu on a fait passer en Angleterre pour une invention nouvelle. Il ajoute que Jacobus Albanus Ghibbisius, & le P. Eschinardus lui attribuent cette invention, & que G. Schottus lui rend témoignage que dans le college Romain il avoit cet instrument dans sa chambre, & qu'il s'en servoit pour appeller le portier, & pour en recevoir reponse.
Lorsque l'on fait attention au fameux porte - voix dont Alexandre le Grand se servoit pour parler à son armée, & que l'on pouvoit entendre distinctement à cent stades (huit stades font un mille d'Angleterre, qui fait un tiers de lieue de France), il paroît un peu surprenant que les modernes prétendent à cette invention; la trompette stentorophonique d'Alexandre, dont on conserve une figure au Vatican, étant presque la même chose que la trompette parlante dont on fait usage aujourd'hui. Chambers.
Trompette écoutante (Page 16:696)
Trompette (Page 16:696)
La trompette sonne l'unisson du huit piés ouvert, ou du clavecin, & l'octave au - dessous du prestant, sur lequel on l'accorde. Voyez la table du rapport & de l'étendue des jeux de l'Orgue.
Trompette de récit (Page 16:696)
Trompette, double trompette (Page 16:696)
Trompette (Page 16:696)
Il y a des trompettes dans toutes les compagnies de cavalerie, & dans toutes celles de la maison du roi & de la gendarmerie.
Les trompettes, dans les marches & dans les revues, marchent à la tête de l'escadron, trois ou quatre pas en avant; dans un combat, ils sont sur l'aîle ou dans les intervalles des escadrons. (Q)
Trompettes (Page 16:696)
Elle se célébroit chez les anciens le premier jour du septieme mois de l'année sainte qui étoit le premier de l'année civile. Ce mois s'appelloit tizri, & répondoit à la lune de Septembre. On annonçoit le premier jour de l'année au son des trompettes. Ce jour étoit solemnel. Toute oeuvre servile y étoit défendue; on y offroit un holocauste solemnel au nom de toute la nation, d'un veau, de deux béliers, de sept agneaux de l'année; avec les offrandes de farine, de vin, que l'on avoit coutume de joindre à ces sacrifices. L'Ecriture ne nous apprend point la raison de l'établissement de cette fête. Théodoret, quoest. XXXII. in levitic. croit que c'étoit en mémoire du tonnerre que l'on avoit entendu sur le mont Sinaï, lorsque Dieu y donna sa loi. Les rabbins veulent que ce soit en mémoire de la délivrance d'Isaac, à la place duquel Abraham immola un bélier.
Aujourd'hui les Juifs ont coutume ce soir - là de se souhaiter l'un à l'autre une bonne année, de faire meilleure chere qu'à l'ordinaire, & de sonner de la trompette à trente diverses fois. Léon de Modene, céremon. des Juifs, part. III. c. v. remarque qu'il y a eu autrefois dispute entre les rabbins sur le tems auquel le monde a commencé, les uns prétendant que c'étoit au printems, & les autres en automne; que ce dernier sentiment a prévalu, & que c'est sur cela qu'est fondée la fête des trompettes qui se célebre au commencement de tizri qui répond à Septembre. Pendant cette fête qui dure les deux premiers jours du mois: le travail & les affaires sont suspendues; les Juifs tiennent par tradition que ce jour - là Dieu juge particulierement les actions de l'année précédente, & dispose des événemens de celle où l'on va entrer. C'est pourquoi dès les premiers jours du mois précédent, ou du moins huit jours avant la fête des trompettes, la plûpart vaquent aux oeuvres de pénitence & de mortification; & la veille, plusieurs se font donner trente - neuf coups de fouet, par forme de discipline.
Le premier soir qui commence l'année & qui précede le premier jour de tizri, en revenant de la synagogue. Ils se disent l'un à l'autre: Soyez écrit en bonne année, & l'autre répond, & vous aussi. Lorsqu'ils sont dans leur maison, on sert sur la table du miel & du pain levé & tout ce qui peut faire augurer une année abondante & douce. Il y en a plusieurs qui vont le matin de ces deux fêtes vêtus de blanc à la synagogue en signe de pureté & de pénitence. Parmi les Allemands quelques - uns portent alors l'habit qu'ils ont destiné pour leur sépulture. On récite ce jour - là dans la synagogue plusieurs prieres & bénédictions particulieres. On y tire solemnellement le pentateuque de l'armoire, & on y lit à cinq personnes le sacrifice qu'on faisoit ce jour - là. Ensuite on sonne trente fois du cor, tantôt d'une maniere fort lente, & puis d'une maniere fort brusque. Ils disent que c'est pour faire songer au jugement de Dieu, pour intimider les pécheurs & les porter à la pénitence. Après quelques prieres, ils s'en retournent à la maison, ils se mettent à table, & passent le reste du jour à entendre quelques sermons & à d'autres exercices de dévotion. Les deux jours de la fête se passent dans de semblables cérémoniet.
Pour se préparer à la fête des trompettes ou du com<pb-> [p. 697]
TROMPILLON (Page 16:697)
TROMPILLON, s. m. (Coupe des pierres.) c'est la naissance, le milieu d'une trompe, qui est au sommet du cône dans les coniques, & au pole de la sphere dans les sphériques. C'est une pierre d'une seule piece qu'on est forcé de faire ainsi pour occuper la place de plusieurs extrémités de voussoirs en pointe, qui seroient tellement aigus, qu'on ne pourroit les tailler & les poser sans risque de les casser.
On appelle aussi trompillons les petites trompes faites de plusieurs pieces sous les quartiers tournans de certains escaliers.
TRON, Saint (Page 16:697)
TRON,
TRONC (Page 16:697)
TRONC, s. m. (Bot.) Le tronc est la partie des plantes qui naît de la racine, & qui ordinairement soutient les feuilles, les fleurs, & les truits; on distingue deux sortes de tronc qui sont la tige & le chaume.
La tige est simple ou composée. La tige sunple est celle qui se continue sans interruption depuis le bas de la plante jusqu'au haut; elle est dénuée ou garnie de branches & de feuilles; elle s'éleve droit ou obliquement, en s'entortillant, ou en se pliant; elle se panche, elle retombe, ou elle rampe, ou elle pousse des sarmens; elle est vivace, en arbrisseau, en sousarbrisseau, ou annuelle; elle est cylindrique, à deux angles, à trois angles, &c. à plusieurs angles; elle est cannelée, en gouttiere, lisse, velue, raboteuse, ou hérissée de poils.
La tige branchue pousse des branches latérales qui montent, ou qui s'écartent; elle a de grosses branches, quantité de petits rameaux; elle porte des supports, ou elle est prolifique; elle a d'ailleurs tous les attributs de la tige non branchue.
La tige composée est celle qui se perd en se ramifiant; elle se divise en deux branches; elle se partage en deux rangs de branches, ou elle se sous-divise.
Le chaume est une tige fistuleuse & garnie de feuilles, qui porte ordinairement des épis ou des panicules comme dans les graminées; le chaume est entier, ou branchu, uniforme, articulé, écailleux, dénué ou garni de feuilles. flor. paris. Prodr.
Tronc (Page 16:697)
Tronc se dit aussi du corps principal d'une artere
ou d'une veine, à la difference de ses branches &
de ses rameaux. Voyez
Ce mot se dit particulierement de certaines parties
de l'aorté & de la veine cave. Voyez les
Tronc (Page 16:697)
Tronc (Page 16:697)
TRONCHE (Page 16:697)
TRONCHE, s. f. (Archit.) grosse & courte piece de bois comme un bout de poutre, dont on peut tirer une courbe rampante pour un escalier. (D. J.)
TRONCHET (Page 16:697)
TRONCHET, en terme d'Orfevre en grosserie, c'est
proprement le billot sur lequel se montent les bigornes,
les tas & les boules de toutes especes. Le
tronchet est percé à cet effet de trous de diverses
grandeurs. Voyez
Tronchet (Page 16:697)
TRONCHON (Page 16:697)
TRONCHON, s. m. (Hist. nat.) poisson de mer,
large, court, applati & sans écailles; il a le dos bleu
& le ventre blanc; il ressemble au lampugo par ses
nageoires, à l'exception de celle du dos, qui, au
lieu de s'étendre sur toute sa longueur, ne commence
que vers le milieu. Voyez
TRONCON (Page 16:697)
TRONCON, s. m. (Archit.) morceau de marbre ou de pierre, dont deux, trois ou quatre posés de lit en joint, forment le fût d'une colonne. On appelle colonne par tronçons, une colonne faite de trois ou de quatre morceaux de pierre ou de marbre, differens des tambours, parce qu'ils sont plus hauts que la largeur du diametre de la colonne. On en fait aussi de tronçons de bronze, chacun d'un jet, dont les joints sont recouverts par des ceintres de feuilles. Daviler. (D. J.)
Tronçon (Page 16:697)
Tronçon (Page 16:697)
Tronçon (Page 16:697)
TRONÇONNÉ (Page 16:697)
TRONÇONNÉ, adj. dans le Blason, signifie une
croix ou autre chose coupée par morceaux & démembrée,
de sorte cependant que toutes les pieces
conservent la forme d'une croix, quoiqu'elles soient
séparées les unes des autres par un petit intervalle.
Voyez
TRONE (Page 16:697)
TRONE, voyez
Trone (Page 16:697)
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