ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"362"> le nom qu'on donne au titre d'un livre, lorsqu'il est gravé en taille - douce avec des ornemens historiés, & qui ont rapport à la matiere de l'ouvrage.

TISCHEN (Page 16:362)

TISCHEN, (Géog. mod.) petite ville de Bohème, dans la Moravie, pres de Stramberg, vers les frontieres de la Silésie.

TITTHÉNIDIES (Page 16:362)

TITTHÉNIDIES, s. f. pl. (Ant. greq.) fête des Lacédémoniens, dans laquelle les nourrices portoient les enfans mâles dans le temple de Diane Corythallienne; & pendant qu'on immoloit à la déesse de petits cochons pour la santé de ces enfans, les nourrices dansoient. Ce mot vient de TITQH, nourrice. (D. J.)

TITTLISBERG (Page 16:362)

TITTLISBERG, (Géog. mod.) montagne de Suisse, dans le canton d'Underwald; c'est une des plus hautes de la Suisse, & son sommet est toujours couvert de neige.

TITUBCIA (Page 16:362)

TITUBCIA, (Geog. anc.) ville de l'Espagne tarragonoise. Ptolomée, l. II. c. vj. la donne aux Carpétains. Quelques - uns veulent que ce soit aujourd'hui Xétafe, & d'autres Bayonne. (D. J.)

TITUBATION (Page 16:362)

TITUBATION, s. f. (Astrologie.) voyez Trépidation.

TITULAIRE (Page 16:362)

TITULAIRE, (Jurisprud.) est celui sur la tête duquel est le titre d'un office ou d'un bénéfice.

Le titulaire d'un office est celui qui est pourvu dudit office; le propriétaire est quelquefois autre que le titulaire. Voyez Office.

En fait de bénéfice le titulaire est celui qui est pourvu du bénéfice en titre, à la différence de celui qui n'en jouit qu'en commende qu'on appelle abbé ou prieur commendataire, selon la qualité du bénéfice. Voyez les mots Commende & Bénéfice. (A)

Titulaire (Page 16:362)

Titulaire, se dit, dans l'Ecriture, de la grosse bâtarde & de la grosse ronde, qui servent de titre dans tous ouvrages d'écriture. Voyez le volume des Planches de l'Ecriture.

TITYRES (Page 16:362)

TITYRES, s. m. pl. (Ant. rom.) Strabon & d'autres auteurs admettent des tityres dans la troupe bacchique: ils avoient tout à - fait la figure humaine; des peaux de bêtes leur couvroient une petite partie du corps. On les représentoit dans l'attitude des gens qui dansent en jouant de la flûte: quelquefois ils jouoient en même tems de deux flûtes, & frappoient des piés sur un autre instrument appellé scabilla ou crupezia. Virgile & Théocorte employent le nom de tityres dans leurs bucoliques, & le donnent à des bergers, qui jouissant d'un grand loisir, s'amusent à jouer de la flûte en gardant leurs troupeaux. (D. J.)

TITYRUS (Page 16:362)

TITYRUS, (Géog. anc.) montagne de l'île de Créte, dans la Cydonie, qui étoit une contrée, ou une plage dans la partie occidentale de l'île, & qui prenoit son nom de la ville de Cydonia. Il y avoit sur cette montagne un temple nommé Dictynoeum Templum. (D. J.)

TITYUS (Page 16:362)

TITYUS, (Mythol.) fils de la terre, dont le corps étendu couvroit neuf arpens: ainsi parle la fable. Tityus étoit, selon Strabon, un tyran de Panope, ville de Phocide, qui pour ses violences, s'attira l'indignation du peuple. Il étoit fils de la Terre, parce que son nom signifie terre ou boue. Il couvroit neuf arpens, ce que les Panopéens, selon Pausanias, entendent de la grandeur du champ où est la sépulture, & non de la grandeur de sa taille.

Homere prétend que ce tyran ayant eu l'insolence de vouloir attenter à l'honneur de Latone lorsqu'elle traversoit les délicieuses campagnes de Panope pour aller à Pytho, il fut tué par Apollon à coups de fleches, & précipité dans les enfers. Là, un insatiable vautour attaché sur sa poitrine, lui dévore le foie & les entrailles, qu'il déchire sans cesse, & qui renaissent éternellement pour son supplice.

Rostroque immanis vultur adunco, Immortale jecur tundens, foecunda que poenis Viscera, rimaturque epulis, habitatque sub alto Pectore, nec fibris requies datur ulla renatis. AEneid. l. VI. v. 597. Cette fiction, dit Lucrece, nous peint les tourmens que causent les passions, qui, suivant les anciens, avoient leur siege dans le foie: « le véritable Titye est celui dont le coeur est déchiré par l'amour, qui est dévoré par de cuisantes inquiétudes, & travaillé par des soucis cruels ».

At Tityus nobis hic est, in amore jacentem Quem volucres lacerant, atque exest anxius angor, Aut alioe quoevis scindunt torpedine curoe.

Il est singulier qu'après avoir représenté Tityus, comme un de ces fameux criminels du tartare, je doive ajouter que ce Tityus avoit cependant des autels dans l'île d'Eubée, & un temple où il recevoit des honneurs religieux; c'est Strabon qui nous le dit. (D. J.)

TIVICA (Page 16:362)

TIVICA, (Géogr. mod.) bourg que les géographes qualifient de petite ville d'Espagne en Catalogne, & dans la viguerie de Tarragone.

TIVIOL, le (Page 16:362)

TIVIOL, le, (Géog. mod.) ou la Tive, riviere de l'Ecosse méridionale, dans la province de Tiviodale qu'elle traverse, & se jette dans la Twede. (D. J.)

TIVIOTDALE (Page 16:362)

TIVIOTDALE, (Géog. mod.) province de l'Ecosse méridionale, le long de la riviere de Tiviot, dont elle emprunte le nom. Elle est bornée au nord par la province de Merch, au levant par celle de Liddesdale, & au couchant par celle de Northumberland. Elle est fertile en blé & en pâturage; sa longueur est d'environ trente milles, & sa largeur moyenne de douze. (D. J.)

TIVOLI, pierre de (Page 16:362)

TIVOLI, pierre de, (Hist. nat.) en italien tevertino. C'est le nom qu'on donne à une pierre qui se trouve aux environs de Tivoli; elle est d'une couleur de cendres mélée de verdâtre, poreuse & remplie de taches brunes & de mica. Ce qui n'empêche point qu'elle ne fasse feu lorsqu'on la frappe avec de l'acier. M. d'Acosta met cette pierre parmi les grais, mais M. de la Condamine la regarde comme de la lave produite par des embrasemens de volcans. Les Italiens l'appellent aussi pietra tiburtina di Roma, ou il piperino di Roma. Voyez l'article Lave.

Tivoli (Page 16:362)

Tivoli, (Géog. mod.) en latin Tibur; ville d'Italie, dans la campagne de Rome, sur le sommet applati d'une montagne, à douze milles au nord - est de Frescati, à égale distance au nord - ouest de Palestrine, & à seize milles au nord - est de Rome, proche la riviere de Teverone.

Tivoli est à présent une ville médiocre, mal percée & mal pavée. On y compte sept églises paroissiales, plusieurs couvens, un séminaire, une église de jésuites, & pour forteresse un donjon quarré. L'évêché de cette ville est assez souvent occupé par des cardinaux, quoiqu'il ne vaille que deux mille écus romains de revenu. Longitude 30. 35. latitude 41. 54.

La cascade de Tivoli attire les regards des étrangers curieux. C'est une chute précipitée de la riviere appellée autrefois l'Anio, & à présent Teverone, dont le lit, d'une largeur assez médiocre, se retrécit en cet endroit de maniere qu'il n'a qu'environ 40 à 45 piés de large.

L'eau de ce fleuve est claire, quand il ne pleut point; mais pour peu qu'il tombe de la pluie, elle se charge de beaucoup de limon, qui la trouble & l'épaissit. La premiere cascade est environ dix toises au - dessus du pont; elle peut avoir 140 à 150 piés de hauteur.

Le rocher qui sert de lit à la riviere, & dont elle tombe en nappe, est coupé à plomb comme un mur, [p. 363] & les rochers sur lesquels elle se précipite, sont fort inégaux, divisés en plusieurs pointes qui laissent entr'elles des vuides, & comme des chemins tortus fort en pente, où l'eau convertie en écume, court avec rapidité. Il y a une autre cascade au - dessous du pont moins considérable que la premiere, & une troisieme encore plus petite; la riviere semble se cacher tout - à - fait sous terre entre la seconde & la troisieme chute. On observe à la cascade de Tivoli, que l'eau qui tombe de haut sur les corps inégaux, se partage comme une pluie déliée, sur laquelle le soleil dardant ses rayons, fait paroître les couleurs de l'arcen - ciel à ceux qui sont dans une certaine situation, & à une certaine distance.

A demi - lieue de Tivoli est un petit lac fort profond, qui n'a que quatre à cinq cens pas de circuit, & dont l'eau est soufrée. Au milieu de ce lac, on voit quelques petites îles flottantes; toutes couvertes de roseaux. Ces îles flottantes viennent peut - être du limon raréfié par le soufre, qui surnageant & s'attachant à des herbages qui s'amassent dans ce marais, se grossit peu - à - peu de semblables matieres; de sorte que ces îles étant composées d'une terre poreuse & mélée de soufre, cette terre se soutient de cette maniere, & produit des joncs de même que les autres terres marécageuses.

Mais les antiquités de Tivoli sont encore plus dignes de remarque. Cette ville, plus ancienne que Rome, étoit autrefois célebre par ses richesses, ses forces, & son commerce. Camille la soumit aux Romains l'an 403 de Rome. Sa situation qui lui donne un air frais, sa vue qui est la plus belle du monde; enfin son terroir qui produit des vins excellens & des fruits délicieux; tout cela, dis - je, engagea les Romains d'y bâtir des maisons de plaisance, entre lesquelles la plus fameuse étoit celle de l'empereur Adrien. Voyez Villa Hadriani. On a trouvé dans la place de Tivoli, entr'autres antiquités, deux belles statues d'un marbre granit choisi & rougeâtre, moucheté de grosses taches noires. Ces deux statues représentent la déesse Isis; & vraissemblablement l'empereur Adrien les avoit tirées d'Egypte pour orner sa maison de plaisance.

En approchant de la ville, on remarque le Ponte - Lucano, quelques inscriptions de Plautius Sylvanus, consul romain, l'un des sept intendans du banquet des dieux, & à qui le sénat avoit accordé le triomphe pour les belles actions qu'il avoit faites dans l'Illyrie.

On trouve sur le chemin de Tivoli, entre les oliviers, plusieurs entrées de canaux, dont la montagne avoit été percée avec un travail inoui, pour porter aux maisons l'eau de fontaine qu'on tiroit de Subiaco; il y a des canaux creusés dans la montagne, qui ont près de cinq piés de hauteur, sur trois de largeur.

Totila, roi des Goths en Italie, ayant défait les armées des Romains, livra la ville de Rome au pillage, & fit passer au fil de l'épée les habitans de Tivoli, l'an 545 de J. C. au rapport de Procope. Les guerres des Allemands désolerent aussi cette ville; mais Fréderic Barberousse en fit relever les murailles, & l'agrandit. Le pape Pie II. y bâtit la forteresse dont j'ai parlé, & dont l'entrée porte l'inscription suivante, faite par Jean - Antoine Campanus.

Grata bonis, invisa malis, inimica superbis, Sum tibi Tibur, enim sic Pius instituit.

Il ne faut pas s'étonner que tous les environs de Tivoli aient été décorés de maisons de plaisance, & qu'ils aient fait les délices de Rome chrétienne, comme ils firent autrefois celles de Rome payenne. Il est peu de lieu où l'on ait de meilleurs matériaux pour bâtir; la pierre travertine ou le travertin, & la poussolane abondent dans le voisinage; la terre y est propre à faire des briques; le mortier de poussolane, & la chaux de travertin, & des cailloux du Teverone, est admirable. On sait que dans le seizieme siecle le cardinal Hippolite d'Est choisit Tivoli pour y élever un magnifique palais & des jardins somptueux; dont Hubert Folietta donna lui - même une description poétique & intéressante. On peut aussi voir l'itinéraire d'Italie de Jerôme Campugniani.

Cette ville a donné la naissance à Nonius Marcellus, grammairien connu par un traité de la propriété du discours, de proprietate sermonum, dans lequel il rapporte divers fragmens des anciens auteurs, que l'on ne trouve point ailleurs. La meilleure édition de cet ouvrage a été faite à Paris en 1614, avec des notes. (D. J.)

TIVOLI - VECCHIO (Page 16:363)

TIVOLI - VECCHIO, (Géog. mod.) lieu d'Italie, sur le chemin de Tivoli à Frescati; ce sont les masures de Villa Hadriani, c'est - à - dire de la maison de plaisance de l'empereur Hadrien, que les paysans du pays appellent Tivoli - vecchio. Voyez Villa Hadriani. (D. J.)

TLACAXIPEVALITZILT (Page 16:363)

TLACAXIPEVALITZILT, s. m. (Calend. des Mexicains.) nom du premier des dix - huit mois des Mexicains; il commence le 26 Février, & n'est que de vingt jours, comme tous les autres mois. (D. J.)

TLACHTLI (Page 16:363)

TLACHTLI, s. m. (Hist. mod.) espece de jeu d'adresse, assez semblable au jeu de la paume, qui étoit fort en usage chez les Mexicains lorsque les Espagnols en firent la conquête. Les balles ou pelottes dont ils se servoient pour ce jeu étoient faites d'une espece de gomme qui se durcissoit très - promptement (peut - être étoit - ce celle qui est connue sous le nom de gomme élastique); on poussoit cette pelotte vers un mur, c'étoit l'affaire des adversaires d'empêcher qu'elle n'y touchât. On ne poussoit ou ne repoussoit la pelotte qu'avec les hanches ou avec les fesses, qui pour cet effet étoient garnies d'un cuir fortement tendu. Dans les murailles on assujétissoit des pierres qui avoient la forme d'une meule, & qui étoient percées dans le milieu, d'un trou qui n'avoit que le diametre pour recevoir la pelotte; celui qui avoit l'adresse de l'y faire entrer gagnoit la partie & étoit le maître des habits de tous les autres joueurs. Ces tripots étoient aussi respectés que des temples; aussi y plaçoit - on deux idoles ou dieux tutélaires, auxquels on étoit obligé de faire des offrandes.

TLAHUILILLOCAN (Page 16:363)

TLAHUILILLOCAN, s. m. (Hist. nat. Botan.) grand arbre du Mexique, dont le tronc est uni, d'un rouge éclatant, & d'une odeur très - pénétrante; les feuilles ressemblent à celles d'un olivier, & sont disposées en forme de croix; cet arbre fournit une résine.

TLALAMATL ou TLACIMATL (Page 16:363)

TLALAMATL ou TLACIMATL, s. m. (Hist. nat. Bot.) plante de la nouvelle Espagne, que les habitans du Mechoacan nomment yurintitaquaram, & les Espagnols herbe de Jean l'infant; ses feuilles sont rondes, disposées de trois en trois, & semblables à la nummulaire: sa tige est purpurine & rampante; ses fleurs sont rougeâtres & en forme d'épis; sa semence petite & ronde. Sa racine longue, mince, & fibreuse; on dit qu'elle est astringente; qu'elle guérit toutes sortes de plaies; qu'elle mûrit les tumeurs; qu'elle soulage les douleurs causées par les maux vénériens; qu'elle appaise les inflammations des yeux; & enfin qu'elle tue la vermine.

TLANHQUACHUL (Page 16:363)

TLANHQUACHUL, s. m. (Hist. nat. Ornithol. exot.) nom d'un oiseau du Brésil, à long cou & à bec fait en dos de cueiller; il est de le nature du héron, d'un caractere vorace, mangeant le poisson vivant, & le refusant quand il est mort; tout son plumage

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