ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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Termes impératifs sont ceux par lesquels le législateur ou un téstateur ordonnent quelque chose.

Termes indirects, voyez termes obliques.

Termes limitatifs, voyez termes démonstratiss.

Termes négatifs sont ceux qui défendent de contrevenir à une disposition.

Termes obliques sont ceux par lesquels on ordonne indirectement quelque chose, ou qui s'adressent indirectement à quelqu'un.

Termes prohibitifs sont ceux par lesquels le législateur ou un testateur défendent quelque chose: ils sont prohibitifs, négatifs, lorsqu'il est défendu de faire aucune disposition ou convention contraire à ce qui est ordonné.

Termes propres sont ceux qui conviennent pour exprimer quelque chose; propres termes sont les termes mêmes d'un acte que l'on rapporte littéralement. Voyez les mots Acte, Clause, Convention, Disposition, Lot, Testament . (A)

Terme (Page 16:159)

Terme, s. m. (Architect.) ce mot dérivé du grec terma, limite, signifie une statue d'homme ou de femme, dont la partie inférieure se termine en gaîne. On la place ordinairement au bout des allées & palissades dans les jardins. C'est ainsi qu'ils sont distribués à Versailles. Quelquefois les termes tiennent lieu de consoles, & portent des entablemens dans les édifices, comme dans le couvent des PP. Théatins à Paris.

Terme angélique; figure d'ange en demi - corps, dont la partie inférieure est en gaîne, comme ceux du choeur des grands Augustins à Paris.

Terme double; terme composé de deux demi - corps ou de deux demi - bustes adossés, qui sortent d'une même gaîne, ensorte qu'ils présentent deux faces, l'une devant, l'autre derriere; tels étoient les hermathènes.

Terme en buste; terme sans bras, & qui n'a que la partie supérieure de l'estomac. Il y a des termes de cette espece à l'entrée du château de Fontainebleau & dans les jardins de Versailles.

Terme en console; terme dont la gaîne finit en enroulement, & dont le corps est avancé pour porter quelque chose. C'est ainsi que sont les termes angéliques de métal doré au maître - autel de l'église S. Séverin à Paris.

Terme marin; terme qui, au - lieu de gaîne, a une double queue de poisson, tortillée: ce terme convient aux décorations des grottes & fontaines. Tels sont les termes de la fontaine de Vénus dans la vigne Pamphile à Rome.

Terme rustique; terme dont la gaîne, ornée de bossages ou de glaçons, porte la figure de quelque divinité champêtre: ce terme convient aux grottes & fontaines. Il y a un de ces termes à la tête du canal de Vaux.

L'origine des termes que nous voyons aux portails & aux balcons de nos maisons vient des hermes athéniens qu'on plaçoit aux vestibules & dans les temples. On feroit donc mieux de les nommer des hermes que des termes; car quoique les termes, appellés termini par les Latins, fussent des pierres quarrées auxquelles ils ajoutoient quelquefois une tête, néanmoins ils étoient plutôt employés pour marquer les limites des champs & des possessions de chaque particulier que pour décorer des bâtimens. Les Latins même avoient d'autres noms pour signifier les figures des femmes sans bras & sans piés qu'ils plaçoient dans les édifices, pour soutenir les galeries & les portiques, & pour porter les architraves; ils les appelloient, d'après les Grecs, caryatides ou persiques; & ils nommoient telamones les figures d'hommes qui soutenoient les saillies des corniches; mais la langue françoise qui craint les aspirations, a préferé le nom de termes à celui de hermes. (D. J.)

Termes, (Géog. anc.) ville d'Espagne dans la Celtibérie, selon Pline, l. III. c. iij. & Florus, l. IV. c. xj. Ptolomée, l. II. c. vj. la donne aux Arevaci, & Appien, p. 535. dit que Termisus étoit une grande ville. Le nom moderne, selon plusieurs, est Lerma ou Lerme sur l'Arlanzon; selon d'autres, c'est Nuestra Sennora de Tiermes.

Les habitans de cette ville sont appellés Termestini par Tite - Live. Il s'agit de savoir si la ville de Termantia d'Appien est la même ville que Termes, & si les Termantini sont le même peuple qui est appellé Termestini par Tite - Live. Une chose donne matiere à ce doute, c'est qu'il n'est guere naturel qu'un même auteur, dans un même livre & dans la description de la même guerre, appelle la même ville tantôt Termantia, tantôt Termisus; cependant la plûpart des modernes jugent qu'Appien sous ces deux noms a entendu parler de la même ville. (D. J.)

Termes (Page 16:159)

Termes d'un nivellement, (Hydraul.) ce sont les deux extrémités où commence & finit un nivellement. Elles sont différentes des deux points d'un coup de niveau, qui sont compris dans les deux stations d'où l'on part & où l'on s'arrête, lesquelles peuvent se répéter plusieurs fois dans un long nivellement. (K)

Termes (Page 16:159)

Termes, (Marine.) ce sont des statues d'hommes ou de femmes, dont la partie inférieure se termine en gaîne, & dont on décore la poupe des vaisseaux.

TERMED (Page 16:159)

TERMED, (Géog. mod.) ville d'Asie dans la Transoxiane, sur l'Oxus. Long. selon de Lisle, 85. 30. (D. J.)

TERMENEZ (Page 16:159)

TERMENEZ, (Géog. mod.) petit pays de France, dans le Languedoc, au sud - est de Carcassonne, & dans le diocese de Narbonne. Il a pris son nom du château de Termes, qui étoit la plus forte place de ce pays - là. (D. J.)

TERMERA (Page 16:159)

TERMERA, (Géog. anc.) ville libre de la Carie. Strabon, l. XIV. p. 657. qui écrit Termerium, place cette ville près du promontoire des Myndiens, qu'on appella promontoire Termerium. (D. J.)

TERMES, SPADIX (Page 16:159)

TERMES, SPADIX, (Botan.) ce ne sont pas deux mots synonymes chez les auteurs latins. Termes, gen. icis, m. est une branche d'olivier ou de palmier qui est encore sur l'arbre. Spadix est cette même branche détachée avec son fruit. (D. J.)

TERMESSE (Page 16:159)

TERMESSE, (Géog. anc.) c'est, selon Strabon, l. XIII. & l. XIV. une ville de Pisidie, proche le col où l'on passoit le mont Taurus pour aller à Mylias; c'est pourquoi Alexandre voulant dégager ce passage commandé par la ville de Termesse, la fit démolir. Arrien, l. I. p. 69. distingue aussi Telmesse en Lycie de Termesse en Phrygie; mais il les nomme toutes les deux Telmesse. Il paroît qu'il a eu tort, & qu'il faut appeller Telmesse celle de Lycie, & Termesse celle de Pisidie. M. Spanheim cite une médaille sur laquelle on lit d'un côté *T*E*R*M*H*S*S*E*W*N, & de l'autre *S*O*L*U<-> *M*O*S. Cette médaille prouve manifestement que la ville de Pisidie, appellée par *TERMHSSOS2 est bien nommée; car puisque le côteau qui étoit sur le promontoire de Termesse, s'appelloit Solyme, & que les Termessiens s'appelloient aussi Solymes au rapport du même Strabon, l. XIII. p. 433. il est clair que le peuple qui a cette grande affinité avec les Solymes, doit avoir le nom exprimé dans la médaille: or, c'est le nom des Termessiens, & non des Telmessiens.

Il résulte de - là que Termesse est une ville de Pisidie, & que Telmesse est une ville toute différente, située aux extrémités de la Lycie, & dont les habitans étoient pour ainsi dire nés devins. Voyez - en l'article, parce qu'il est curieux. (D. J.)

TERMINAIRE (Page 16:159)

TERMINAIRE, s. m. terme monachal; nom du religieux prédicateur que chaque couvent des ordres [p. 160] mendians dans les pays - bas, envoie prêcher dans les lieux de son district; ce mot est formé de terminus, parce que les terminaires sont renfermés dans les bornes d'un district. (D. J.)

TERMINAISON (Page 16:160)

TERMINAISON, s. f. (Gram.) on appelle ainsi, dans le langage grammatical, le dernier son d'un mot, modifié, si l'on veut, par quelques articulations subséquentes, mais détaché de toute articulation antécédente. Ainsi dans Domin - us, Domin - i, Domin - o, Domin - e, &c. on voit le même radical Domin, avec les terminaisons différentes us, i, o, e, & non pas nus, ni, no, ne, quoique ce soient les dernieres syllabes.

Terminaison & inflexion sont des termes assez souvent confondus quoique très - différens. Voyez Inflexion.

TERMINALES (Page 16:160)

TERMINALES, (Antiq. rom.) terminalia; fête instituée par Numa, & qu'on célébroit le 21 Février en l'honneur du dieu Terme.

Les Romains avoient un grand respect pour cette divinité, c'est - à - dire, pour la pierre, ou pour le tronc qui servoit de borne. Ovide lui - même confesse la vénération qu'il lui porte.

Nam veneror seu stipes habet desertus in agris Seu vetus in trivio florere serta lapis.

Je respecte, dit - il, le dieu Terme couronné de fleurs; soit qu'il soit de pierre ou de bois. Ce respect alloit jusqu'à l'adoration parmi les gens de la campagne. Ils couronnoient le dieu des fleurs, ils l'enmaillotoient avec des linges, & lui faisoient des sacrifices, d'abord de fruits, ensuite d'un agneau ou d'un cochon de lait, vel agna festis coesa Terminalibus, dit Horace. (D. J.)

TERMINALIS (Page 16:160)

TERMINALIS, (Mythol.) surnom de Jupiter: avant que Numa eût inventé le dieu Terme, on honoroit Jupiter comme protecteur des bornes, & alors on le représentoit sous la forme d'une pierre; c'étoit même par cette pierre que se faisoient les sermens les plus solemnels. (D. J.)

TERMINATEUR (Page 16:160)

TERMINATEUR, adj. & s. (Gram.) c'est le nom qu'on donne à un cercle qui tracé sur le globe sépareroit la partie qui est éclairée, de celle qui est dans l'ombre. On l'appelle en latin terminator lucis & umbroe.

Terminateur (Page 16:160)

Terminateur, (Hist. ecclés.) c'est dans quelques églises de la Sicile ce qui s'est nommé ailleurs maître des cérémonies. Sa dignité & sa fonction s'appelle terminatio, termination ou terminaison.

TERMINER (Page 16:160)

TERMINER, v. act. (Gram.) finir, borner, être à la fin, arriver à la fin; il y a trop de mots dans notre langue terminés par des e muets; terminer un dessein, une affaire; la mort termine tout; cela s'est terminé par la ruine & le déshonneur de cet homme. Terminer la guerre, &c.

TERMINI (Page 16:160)

TERMINI, (Géog. mod.) ville de Sicile, dans le val de Mazara, sur la côte septentrionale, à l'embouchure d'une petite riviere de même nom, il Fiume di Termini. Elle est munie pour sa défense d'une espece de citadelle, & de quelques fortifications. Long. 31. 25. latit. 38. 10.

La ville moderne de Termini est voisine de l'ancienne Himera, chantée par Pindare, & qui passoit pour avoir vu naître la comédie; car ce fut dans son sein, qu'au rapport de Silius Italicus, ce spectacle amusant parut pour la premiere fois.

Diodore de Sicile rapporte que cette ville célebre par ses richesses & par sa puissance l'étoit encore par des bains fameux, où les étrangers venoient de toutes parts. Annibal la détruisit de fond en comble. On la rebâtit ensuite à la distance d'environ quatre mille pas. Scipion l'africain y mena une colonie romaine, & il y fit rapporter les tableaux & les statues que les Carthaginois avoient enlevés de la premiere. Voilà l'Himera qui subsiste aujourd'hui sous le nom de Termini, mais qui est maintenant misérable.

Volaterra assure qu'on y voyoit plusieurs monumens antiques, un théatre à demi ruiné, les resses d'un aqueduc qui étoit d'une excellente maçonnerie, & quantité d'inscriptions qu'on peut lire dans cet auteur. (D. J.)

Termini, golfe de (Page 16:160)

Termini, golfe de, (Géogr. mod.) grand golfe sur la côte septentrionale de la Sicile. Il commence après qu'on a passé le cap de Zofarana, & est à 14 milles de Termini.

Termini (Page 16:160)

Termini, le, (Géog. mod.) riviere de Sicile, dans le val de Mazzara. Elle a sa source près la bourgade de Prizzi, & tombe dans la mer près de la ville Termini. (D. J.)

TERMINISTES (Page 16:160)

TERMINISTES, s. m. pl. (Hist. ecclés.) est le nom qui a été donné à une secte ou à un parti des Calvinistes; leurs opinions particulieres peuvent se reduire à cinq points; savoir, 1°. qu'il y a beaucoup de personnes dans l'Eglise & hors l'Eglise, à qui Dieu a fixé un certain terme avant leur mort, au bout duquel terme Dieu ne veut plus qu'elles se sauvent, quelque long que soit le tems qu'elles ont encore à vivre après ce terme; 2°. que c'est par un décret impénétrable que Dieu a fixé ce terme de grace; 3°. que ce terme une fois expiré, Dieu ne leur offre plus les moyens de se repentir ou de se sauver, mais qu'il retire de sa parole tout le pouvoir qu'elle auroit de le convertir; 4°. que Pharaon, Saül, Judas, la plûpart des juifs, & beaucoup de genfils ont été de ce nombre; que Dieu souffre encore aujourd'hui beaucoup de gens de cette sorte, & même qu'il leur confere des graces après l'expiration du terme, mais qu'il ne le fait pas dans l'intention de les convertir. Voyez Calvinisme, &c.

Tous les autres protestans, & en particulier les Luthériens, ont de l'horreur pour ces sentimens, comme étant contraires à la bonté de Dieu, destructifs de toutes les vertus chrétiennes, & opposés à l'Ecriture, surtout aux textes ci - dessous, Ezech. c. xviij. v. 23. 30. 31. 32. & c. xxx. v. 11. I. tim. c. iv. v. 1. 16. 2. Pier. c. iij. v. 9. Actes, c. xiij. v. 30. 31. Matt. c. xj. v. 28. Isa. c. lxvj. v. 2. Heb. c. iij. v. 7. 13. Rom. c. ij. v. 5. &c.

TERMINTHE (Page 16:160)

TERMINTHE, s. m. (Médec.) terminthus; espece de tubercule inflammatoire, rond, noirâtre, sur lequel se forme une pustule noire & ronde, qui en se séchant dégénere en bouton écailleux semblable en quelque maniere au fruit de térébinthe, appellé en grec TE/RMINQOS2, les jambes en sont ordinairement le siege. (D. J.)

TERMOLI (Page 16:160)

TERMOLI, (Géog. mod.) ville d'Italie, au royaume de Naples, dans la Capitanate, sur les confins de l'Abbruzze citérieure, près de l'embouchure du Fortore, avec un évêché suffragant de Bénévent. Cette ville est l'ancienne Buba, selon quelques auteurs. Long. 33. 25. latit. 42. 8.

TER - MUIDEN (Page 16:160)

TER - MUIDEN, (Géog. mod.) petite ville des Pays - bas, dans la Flandre, à une demi - lieue au nordest de l'Ecluse. Elle est toute ouverte, & n'a que quatre rues; mais elle appartient aux Provinces - Unies, & sa conservation leur est importante. Aussi leurs hautes - puissances en nomment le schout à vie, le bourguemestre, & les échevins tous les ans. (D. J.)

TERMUS (Page 16:160)

TERMUS, (Géogr. anc.) fleuve de l'île de Sardaigne. Ptolomée, l. III. c. iij. marque son embouchure sur la côte occidentale de l'île, entre le promontoire Hermoeuni & le port Coracodes. (D. J.)

TERNAIRE, nombre (Page 16:160)

TERNAIRE, nombre, (Arithm. anc.) c'est un nombre parfait, dit Plutarque; mais il ne faut pas entendre ces paroles suivant la définition du nombre parfait d'Euclide, qui veut que le nombre parfait soit celui qui est égal à toutes ses parties aliquotes join<pb->

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