ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"418"> tenir la noix, & empêcher que le chien n'approche trop près du corps de platine en - dehors. Elle est posée par - dessus la noix, de façon cependant, qu'elle ne la gêne point dans ses différens mouvemens.

Bride (Page 2:418)

* Bride, (Bas au métier.) on donne ce nom à une partie de soie qui s'étant échappée de dessous le bec d'une aiguille, ou qui n'y étant point entrée, n'a point été employée à former la maille, & qui, au lieu de paroître tissue & de contribuer à la continuité du bas, paroît droite & lâche, & laisse un vuide ou un trou. Ce trou se rebouche en remontant la maille; pour cet effet on prend la tournille, on fait passer la bride dans son bec; on transporte cette bride de dessous le bec de la tournille sous le bec de l'aiguille, & l'on acheve à la main ce que la machine auroit dù faire. Voyez Maille, Tournille, & Bas au métier .

Bride (Page 2:418)

Bride, (outil de Charron.) c'est une bande de fer plate, pliée en trois, quarrément, dont les deux branches sont percées de plusieurs trous vis - à - vis les uns des autres, pour y placer une cheville de fer, qui va répondre d'un trou dans un autre. Cet outil sert aux Charrons pour assujettir plusieurs pieces de leurs ouvrages ensemble. Voyez la fig. 1. Planche du Charron.

Bride (Page 2:418)

Bride à brancard, (outil de Charron.) assez semblable & d'un usage fort analogue au précédent. C'est une bande de fer pliée en trois, dont la partie du milieu peut avoir six ou huit pouces de long, & la partie des deux côtés peut avoir cinq piés de long, sur quatre pouces de large: cela sert aux Charrons pour maintenir le brancard quand ils le montent & l'assemblent. Voyez la fig. 11. Pl. du Charron.

Brides (Page 2:418)

Brides, en terme de Fondeur de cloches, sont de grands anneaux de fer de forme parallélogrammatique, qui servent à suspendre la cloche au mouton, par le moyen des barreaux de fer qui traversent les anses de la cloche, & les barreaux de bois & de fer posés en travers sur le mouton, sur lesquels les brides passent. Voyez la fig. 6. Planch. de la Fonderie des cloches, & l'article Fonte des cloches.

Brides (Page 2:418)

Brides; ce sont les extrémités des tuyaux de fer faites en platines, avec quatre écroues dans les angles, pour les joindre & les brider, en y mettant des rondelles de cuivre ou de plomb entre deux, avec du mastic à froid. (K)

Bride, Brides (Page 2:418)

Bride, Brides, terme dont on se sert dans la Manche. Voyez Guerlandes.

BRIDER (Page 2:418)

BRIDER un cheval, (Manege) c'est faire entrer le mors dans la bouche, passer le haut de la têtiere par - dessus les oreilles, & accrocher la gourmette. Brider la potence. Voyez Potence.

Se brider bien, se dit du cheval, lorsqu'il a la tête placée comme il faut, c'est - à - dire, qu'il n'a point le ne, en avant, ni en - dessous, ni trop bas. Se brider mal, se dit lorsqu'il tend le nez, ou qu'il avance trop. (V)

Brider (Page 2:418)

Brider l'ancre, en Marine; c'est envelopper les pattes de l'ancre entre deux planches, afin d'empêcher que le fer de la patte ne creuse, & n'élargisse le sable ou la vase, lorsqu'on se trouve obligé de mouiller dans un fond où la tenue est mauvaise. (Z)

Brider (Page 2:418)

* Brider, terme de Maçonnerie de carriere, brider une pierre; c'est l'attacher avec le bout du cable de la grande roue, d'où pend le crochet qui doit l'enlever. C'est la forme de la pierre qui détermine celle de la brider; d'ailleurs les pierres ne se tirent pas autrement des carrieres, que les autres fardeaux.

Brider (Page 2:418)

Brider les serres d'un oiseau, en Fauconnerie; c'est en lier une de chaque main, pour l'empêcher de charrier la proie.

BRIDGENORTH (Page 2:418)

BRIDGENORTH, (Géog.) petite ville d'Angleterre, dans le Shropshire, sur la Saverne. Long. 15. 5. lat. 52. 34.

BRIDGETOWN (Page 2:418)

BRIDGETOWN, (Géog.) ville d'Amérique, dans l'île de la Barbade, aux Anglois; elle est forte & bien peuplée. Long. 318. 40. lat. 13. 24.

BRIDGEWATER (Page 2:418)

BRIDGEWATER, (Géog.) grande ville d'Angleterre, sur le Paret, dans la province de Sommerset, avec titre de comté.

BRIDLINGTON (Page 2:418)

BRIDLINGTON, (Géog.) petite ville d'Angleterre, dans la province d'Yorck.

BRIDON (Page 2:418)

BRIDON, s. m. (en terme d'Eperonnier) c'est une seule embouchure, qui se termine par des anneaux, dans lesquels on passe les rênes: on les appelle bridons à la royale; parce que ce fut, dit - on, Louis XIV. qui s'en servit le premier dans une circonstance où la bride de son cheval se cassa. Voyez la fig. 19. Pl. de l'Eperonnier.

Bridon (Page 2:418)

Bridon à l'Angloise, (en terme d'Eperonnier) ne differe du bridon à la royale, que par son anneau demi - rond, monté sur un fer rond, & passé dans l'anneau qui termine l'embouchure.

On ne mene les chevaux anglois qu'avec des bridons, & on ne leur met des brides qu'à l'armée. Il n'y a point de cheval sûr ou utile, qui puie aller avec un bridon, s'il n'est premierement monté avec le mors.

BRIDPORD (Page 2:418)

BRIDPORD, (Géog.) petite ville d'Angleterre, dans la province de Dorset.

BRIDURE (Page 2:418)

BRIDURE, s. m. (terme de Riviere & de Train) perche qui tient avec une longue roüette. Voyez Train & Rouette.

BRIE (Page 2:418)

BRIE, (Géog.) pays de France, borné au nord par l'île de France, & le Soissonnois; à l'orient par la Champagne, & au midi par la Seine. On la divise en haute & basse.

Brie - Comte - Robert (Page 2:418)

Brie - Comte - Robert, (Géog.) petite ville de France dans la Brie, à 6. lieues de Paris. Long. 20d. 16'. 24". lat. 48d. 41'. 26".

Brie - Comte - Braine (Page 2:418)

Brie - Comte - Braine, (Géog.) petite ville de France dans le Soissonnois, au bord de la Vesle, qui se jette près de - là dans l'Aisne.

BRIECK (Page 2:418)

BRIECK, (Géog.) pays de la petite Pologne, dans le palatinat de Cracovie.

BRIEF (Page 2:418)

BRIEF, s. m. terme de Commerce de mer, en usage dans toute la Bretagne, pour signifier l'écrit ou le congé que les maîtres, patrons ou capitaines des vaisseaux sont obligés de prendre des commis des fermes du Roi, dans les ports de cette province. Voyez Bref & Brieux. (G)

BRIEG (Page 2:418)

BRIEG, (Géog.) ville forte d'Allemagne, capitale d'une principauté de même nom, dans la basse - Silésie, à 6 milles de Breslau. Long. 35. 10. lat. 50. 49.

Brieg (Page 2:418)

Brieg, (Géog.) ville d'Angleterre, dans la province de Galles, remarquable par des bains chauds.

BRIENNE (Page 2:418)

BRIENNE, (Géog.) petite ville de France en Champagne, près de la riviere d'Aube, avec titre de comté.

BRIENNON (Page 2:418)

BRIENNON, (Géog.) petite ville de France en Champagne, sur la riviere d'Armançon, dans le S<-> nonois.

BRIESCIA, BRESSICI ou BRESCZ (Page 2:418)

BRIESCIA, BRESSICI ou BRESCZ, (Géog.) province ou palatinat dans la Lithuanie, borné au nord par les palatinats de Novogrodek & de Troki, à l'occident par ceux de Bielko & de Lublin, au sud par la haute Wolhinie & le palatinat de Chelm, & à l'orient par le pays de Rziczica. La capitale porte le même nom que la province.

BRIEUX (Page 2:418)

BRIEUX, terme de Commerce usité en Bretagne, pour signifier les congés que les maîtres, patrons, ou capitaines de vaisseaux sont obligés de prendre de l'amiral, de l'amirauté ou des commis des fermes du Roi. Voy. Bref ou Brief, dans le Dictionn. du comm. de Savari, tom. I. pag. 1114. La taxe des droits de brieux, que payent les barques ou vaisseaux, selon leur différent port à Nantes & dans sa prévôté, aussi bien que pour [p. 419] les sels de Brouage, la Rochelle, Guerande, transportés tant à Nantes & comté Nantois qu'au Croisic. (G)

Brieux (Page 2:419)

Brieux, (St.) Géog.) ville de France, dans la haute Bretagne, avec un bon havre à une demi-lieue de la mer. Long. 14. 47. lat. 48. 33.

BRIEY (Page 2:419)

BRIEY, (Géog.) petite ville de France, dans le duché de Bar, près de la riviere de Mance, à 8 lieues de Saint - Michel.

BRIEZEN (Page 2:419)

BRIEZEN, (Géog.) ville d'Allemagne, dans l'électorat de Brandebourg. Il y a encore une autre ville de ce nom dans la Marche mitoyenne de Brandebourg, sur la riviere de Niepelitz, à 8 milles de Berlin.

BRIFIER (Page 2:419)

BRIFIER, (terme de Plombier) c'est une bande de plomb, qui fait partie des enfaitemens des bâtimens couverts d'ardoise. Voyez Enfaîtement.

BRIGADE (Page 2:419)

BRIGADE, s. f. (dans l'Art militaire) partie ou division d'un corps de troupe, soit à pié, soit à cheval, sous le commandement d'un brigadier. Voyez Brigadier.

Le mot brigade est dérivé, si l'on en croit quelques autêurs, du mot latin brigua, brigue, ou intrigue secrete. Du Cange le fait venir de brigand, soldat mal discipliné, qui court le pays & le ravage sans attendre l'ennemi; comme font les armées de Tartares, d'Arabes, &c. On tire encore l'étymologie de brigade, de brigandine, sorte d'armure, dont on s'est servi autrefois en France. Voyez Brigandine.

L'armée se divise en plusieurs brigades, c'est - à - dire en plusieurs corps particuliers. C'est un certain nombre de bataillons ou d'escadrons destinés à combattre & à faire le service militaire, sous les ordres d'un chef appellé brigadier.

Les troupes d'une même brigade sont sur la même ligne dans l'ordre de bataille, & placées immédiatement à côté les unes des autres; elles ne sont point de différente espece, mais seulement ou d'infanterie ou de cavalerie.

Le nombre des bataillons ou des escadrons de chaque brigade n'est pas fixé: elles sont quelquefois de six bataillons, elles ne sont pas toutes égales. Il y en a de plus fortes & de plus foibles; dans les dernieres campagnes de Flandre, celles d'infanterie étoient de quatre bataillons. Les brigades de cavalorie peuvent aller jusqu'à huit escadrons.

Les brigades suivent entr'elles le rang du premier régiment qu'elles contiennent. Les autres régimens sont regardés comme joints avec ce premier, & ne faisant en quelque façon que le même corps. Conformément au rang de ce régiment, on donne aux brigades les postes d'honneur qui lui conviennent. On appelle poste d'honneur à la guerre, celui qui est jugé le plus périlleux; comme les flancs des lignes sont les endroits les plus exposés & les plus dangereux, on place par cette raison les premieres brigades aux flancs. Le Blond, Essai sur la Castramétat.

Brigade (Page 2:419)

Brigade, dans l'Artillerie, est une certaine division de l'équipage ou du train d'Artillerie, composée ordinairement de dix pieces de canon, & de toutes les différentes munitions nécessaires à leur service. Chaque brigade a un commissaire provincial, plusieurs commissaires ordinaires & extraordinaires, des officiers pointeurs, &c. (Q)

BRIGADIER (Page 2:419)

BRIGADIER, est un officier qui commande un corps de troupes appellé brigade. Voyez Brigade.

Brigadier (Page 2:419)

Brigadier des armées du Roi, est un officier créé du regne de Louis XIV. dont les fonctions sont subordonnées au maréchal de camp.

Le titre de brigadier n'étoit d'abord qu'une commission, & non une charge, ni proprement un grade dans l'armée: mais en 1667, quand la guerre commença, le Roi fit expédier divers brevets de cavalerie, dont il honora plusieurs officiers; & c'est alors que surent institués les brigadiers par brevet. Le Roi ayant été fort satifait de ces brigadiers de cavalerie, en mit aussi dans l'infanterie l'année suivante, c'est - à - dire en 1668.

Le brigadier d'infanterie dans une bataille est à cheval, pour pouvoir se porter plus vite aux divers bataillons de sa brigade, dont il doit ordonner tous les mouvemens. Il y a des brigadiers, non - seulement dans la cavalerie légere & dans l'infanterie, mais encore dans les dragons & dans la gendarmerie: ceux de la gendarmerie, au moins ceux qui étoient capitaines - lieutenans des quatres premieres compagnies, précédoient dans les promotions ceux de la cavalerie légere: mais cet usage n'est plus; il n'est pas nécessaire d'avoir passé par la charge de colonel ou de mestre de camp pour parvenir au titre de brigadier; le Roi a souvent promu à ce grade des capitaines aux gardes, des officiers de gendarmerie, des officiers des gardes du corps, des officiers des gendarmes de la garde, des officiers des chevau - légers & des mousquetaires, des officiers d'artillerie, des ingénieurs, & des lieutenans - colonels. Ces officiers font leur chemin comme les autres, c'est - à - dire, que de brigadiers ils deviennent maréchaux de camp, & lieutenans généraux par leur service.

Louis XIV. attacha aussi à la qualité de brigadier des honneurs militaires.

Le brigadier qui est logé dans le camp, & y a sa brigade, doit avoir une garde composée d'un caporal & de dix hommes de sa brigade: mais s'il est dans une place sous un autre commandant, il n'a pas même de sentinelle.

Quand le brigadier visite un poste, l'officier tient sa garde en haie, sans autres armes que l'épée, & se met à la tête ayant son esponton près de lui.

Un officier, tandis qu'il n'est que brigadier, est pour l'ordinaire obligé de garder son régiment, s'il en avoit avant que d'être parvenu à ce grade: mais il peut le vendre à son profit dès qu'il est fait maréchal de camp.

Par ordonnance du 30 Mars 1668, le Roi donne aux brigadiers d'infanterie la même autorité sur les troupes d'infanterie, que ceux de cavalerie ont sur celles de cavalerie.

Par celle du 10 Mars 1673, il a été réglé que tout brigadier qui aura lettres de service, commandera à tous colonels ou mestres de camp, tant d'infanterie que de cavalerie: que dans une place fermée celui d'infanterie commandera à celui de cavalerie; mais dans un lieu ouvert, & à la campagne, celui de cavalerie commandera à celui d'infanterie.

L'ordonnance du 30 Juillet 1695 y ajoûte le brigadier des dragons, auquel elle donne le même rang qu'à celui de cavalerie, & ordonne qu'ils rouleront ensemble suivant leur ancienneté.

Par ordonnance du premier Avril 1696, il a été réglé que les brigadiers qui auront leur commission du même jour, garderont toûjours, comme colonels, le rang que leur régiment leur donne, & marcheront comme brigadiers suivant l'ancienneté de leur commission de colonels. Et par celle du 20 Mars 1704, sa Majesté expliquant mieux son intention à l'égard des colonels d'infanterie qui ont passé soit dans la gendarmerie, soit dans des régimens de cavalerie ou dragons, elle a ordonné que les brigadiers d'infanterie, de cavalerie ou de dragons, marcheront entr'eux du jour de leur commission de colonels ou de mestres de camp, d'infanterie, de cavalerie ou de dragons, sans avoir égard aux changemens des corps, ni au tems où ils seront entrés dans celui où ils se trouveront.

Nonobstant le brevet que le Roi donne aux brigadiers, ils ne servent en cette qualité que par une let<pb->

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