ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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BREZIN (Page 2:416)

BREZIN, (Géog.) ville de la grande Pologne, dans le palatinat de Lenczicz.

BRIANÇON (Page 2:416)

BRIANÇON, (Géog.) ville de France dans le haut Dauphiné, avec un château fort sur la Durance. Long. 24. 20. lat. 44. 46.

BRIANÇONNET (Page 2:416)

BRIANÇONNET, (Géog.) forteresse de Savoie dans la Tarentaise, bâtie sur un rocher inaccessible.

BRIANÇONNOIS (Page 2:416)

BRIANÇONNOIS, (Géog.) petit pays de France en Dauphiné, dont Briançon est la capitale.

BRIARE (Page 2:416)

BRIARE, (Géog.) petite ville de France en Gâtinois, sur la Loire, remarquable par le canal qui porte son nom, & qui fait communiquer la Loire & la Seine. Long. 20d. 24'. 13". lat. 47d. 38'. 16".

BRIATENTE (Page 2:416)

BRIATENTE, (Géog.) petite ville de France en Languedoc, sur le Dadou, à quelques lieues d'Alby.

BRICIEN (Page 2:416)

* BRICIEN, s. m. (Hist. mod.) l'ordre militaire des Briciens fut institué en 1366 par sainte Brigitte, reine de Suede, fous le pontificat d'Urbain V. qui l'approuva, & lui donna la regle de S. Augustin. Cet ordre avoit pour arme une croix d'asur, semblable à celle de Matte, & posée sur une langue de feu, symbole de foi & de charité. On y faisoit voeu de combattre contre les hérétiques & pour la sépulture des morts, & l'assistance des veuves, des orphelins, & des hôpitaux. Toutes ces institutions sont plus recommandables par la pureté d'intention des personnes qui les ont instituées, les riches commanderies dont elles ont été dotées, la naissance & la piété de plusieurs de leurs membres, que par leur conformité avec l'esprit pacifique de l'Eglise, & de celui qui dit de lui - même, qu'il est si doux qu'il ne sauroit éteindre la lampe qui fume encore. Voyez Fleuri, Discours sur les Religieux.

BRICOLE (Page 2:416)

BRICOLE, s. f. terme de Bourrelier. V. Coussinet.

Bricole (Page 2:416)

Bricole, terme de Paumier; joüer de bricole, c'est faire frapper la balle contre un des murs de la longueur du jeu de paume.

Bricole (Page 2:416)

Bricole, terme de jeu de Billard: on dit qu'une bille en frappe une autre par bricole, lorsqu'au lieu d'être poussée directement contr'elle, elle ne vient la rencontrer qu'après avoir frappé la bande du billard, & avoir été renvoyée par cette bande.

Soit F une des billes, & A l'autre (fig. 27. Opt.) H G la bande du billard; si on pousse la bille F suivant F E, & que renvoyée suivant E A par le point E de la bande, elle vienne choquer la bille A, cela s'appelle choquer de bricole. Pour trouver le point E de la bande, auquel il faut pousser la bille F pour choquer la bille A de bricole, menez de la bille A la perpendiculaire A G, à la bande G H, & prolongez - la de maniere que G B soit égal à A G; ensuite visez de F en B, & poussez la bille F suivant F B; le point EF B coupera G H, sera le point de bricole: car tirant F E & A E, il est aisé de démontrer que l'angle F E H est égal à l'angle A E G. Done suivant les lois de la réflexion des corps (Voyez Réflexion), la bille poussée suivant F E, rejaillira suivant E A.

Au reste les bons joüeurs, par la seule habitude, trouvent ce point E sans préparation, & les maladroits le manquent avec cet échaffaudage.

On peut donner aussi des regles géométriques pour toucher une bille par deux bricoles ou davantage: mais elles seroient plus curieuses dans la théorie, qu'utiles dans la pratique. Voyez l'article Miroir, où l'on traite assez au long de la réflexion simple ou multiple des rayons: réflexion qui représente parfaitement les bricoles simples ou multiples d'une bille de billard. (O)

Bricole (Page 2:416)

Bricole, (Chasse & Pêche.) ce sont des filets faits de petites cordes pour prendre les grandes bêtes; ils sont en forme de bourses. On se sert aussi de cette sorte de filets pour prendre le poisson. V. Brochet.

BRICOLIER (Page 2:416)

BRICOLIER, s. m. (Manége.) est le cheval qu'on attele à une chaise de poste à côté du cheval de brancard, & sur lequel le postillon est monté. Ce nom vient du harnois qu'on lui met, qui s'appelle une bricole. (V)

BRICOTEAUX (Page 2:416)

BRICOTEAUX, s. m. pl. chez les Rubaniers, les Gaziers, &c. ce sont deux pieces détachées & enfilées (fig. 1. Pl. V.) dans la broche qui porte les poulies du côté gauche du chatelet. Il y en a un (figure 5.) qui est représenté seul pour en laisser voir toutes les parties. A A est la piece enfourchée qui soûtient le bricoteau; B la broche du chatelet où il s'attache; C l'endroit de la bascule où s'attache le bricoteau; D l'endroit où s'attache le tirant des marches; E la corde qui porte la pierre ou le poids F, qui sert à donner plus de charge à la bascule; G le noeud des quatre lacs des quatre lames, qui seules font agir le bricoteau; H les quatre lames dont on vient de parler, & qui sont enfilées dans leur chassis toutes les quatre du même côté; I les quatre marches qui font mouvoir les quatre lames, & sont les quatre en - dehors du côté gauche de l'ouvrier, marchées du même pié gauche; K l'endroit où se place la corde de la traverse, qui sert à lever également toute cette machine; L L les deux cordes qui soûtiennent le lisseron M M, qui porte les lissettes N N; O O les quatre rouleaux du porte - rame de devant, sur lesquels & entre les différentes grilles sont passées les rames de fond P P, qui viennent aboutir en Q Q, où elles sont noüées en R R aux lissettes.

Voici l'usage de ces bricoteaux. Dans les ouvrages extrèmement composés il y a jusqu'à cinquante ou soixante livres pesant de fuseaux attachés aux lissettes, & cela, comme il a été dit à leur article, pour faire retomber ces lissettes: on voit cette masse énorme dans la fig. 1. Pl. V. comme on en voit une petite partie dans la fig. 5. en S S: ce poids considérable doit être levé presqu'en totalité par le pié gauche, toutes les fois que l'ouvrier en aura levé du pié droit une partie, quelquefois très - petite, d'autres fois plus considérable, mais toûjours bien moins considérable que la quantité qu'il leve avec le pié gauche, puisque c'est de ce pié que seront levées toutes les soies de fond; au lieu que le droit ne levant que la figure qui s'exécute sur l'ouvrage, n'opere très - souvent que de très - petites levées, par la marche des vingt marches du pié droit; (car elles sont dans cet ordre, vingt du pié droit pour la figure, & quatre du pié gauche pour le fond) Pendant cette petite levée toutes les soies de chaîne restent en - bas: mais après un coup de navette lancé à travers cette levée, le fond venant à lever par une des quatre marches du pié gauche, ce fond chargé, comme nous avons dit plus haut, rend cette levée d'une lourdeur extraordinaire, qui est considérablement diminuée par le moyen du bricoteau ou des deux bricoteaux qui font ici l'office d'un levier, encore aidée du poids de la pierre F. C'est donc avec raison que la bascule C D, qui passe par l'enfourchement A, est d'inégale longueur: cette nécessité n'a pas besoin d'être prouvée. Dans certains ouvrages ce bricoteau leve encore les quatre hautes lisses de devant qui portent les rames de lisiere, & qui sont levées altornativement par chacune des quatre marches du pié gauche; dans ce cas ces quatre hautes lisses sont à claire voie, c'est - à - dire, qu'elles n'ont qu'une très - petite quantité de mailles distribuées sur les deux bouts de leurs lisserons F F, G G, de la fig. 2. les rames I I qui forment les lisieres y étant seules passées, le sont en cet ordre: si la premiere rame fait un pris sur la premiere haute lisse, elle fera un laissé sur la seconde, un pris sur la troisieme, & un laissé sur la quatrieme; la 2e au contraire de la 1re, fera un laissé sur la 1re haute lisse, un pris sur la 2e, un laissé sur la troisieme, & un pris sur la quatrieme; ainsi des autres rames de lisiere: ces [p. 417] quatre hautes lisses ne portant que les rames que l'on vient d'expliquer, n'ayant besoin que de quelques mailles sur les extrémités, doivent par conséquent laisser un grand vuide entr'elles, qui donne passage à la grande quantité de rames de figure qui vient aboutir sur les différens rouleaux, & à travers les différentes grilles du porte - rames de devant. Si l'on faisoit de l'ouvrage en plein, c'est - à - dire, qui ne représentât qu'un même fonds sans aucune figure, il n'y auroit pour lors besoin que des deux lisses A A, fig. 2. dont la seconde C C porteroit en B B, comme la premiere A A, un poids à chacune des quatre extrémités de leurs deux lisserons. Ce poids composé d'un ou de plusieurs fuseaux, serviroit à faire retomber la lisse qui baisse: mais la chaîne D est passée dans ces deux lisses en cette sorte; le premier brin est passé dans les deux premieres mailles de la premiere lisse; le second brin est passé dans les deux premieres mailles de la 2e lisse, & toûjours de même de l'une à l'autre; par conséquent il y auroit toûjours une moitié de la chaîne qui leveroit par le moyen de la lisse dans laquelle cette moitié se trouve ainsi passée: or c'est à travers ces levées égales que la navette qui porte la trame est lancée; ce coup de navette qui reçoit sur lui un coup de battant pendant que le pas est encore ouvert, est ce qu'on appelle duitt: (Voyez) Duitte); ce pas est fermé par l'ouverture de l'autre, où la même chose se fait encore, & toûjours de même. Cette égalité de répartition de chaîne dont on vient de parler, est bien différente dans les ouvrages figurés; car c'est de la quantité de chaîne plus ou moins considérable qui leve, que dépend la formation des différentes parties de dessein, comme on le voit fig. 4.a, qui fait la figure, est en - bas, pendant que b, qui fait le fond, leve. Ce pas ainsi ouvert va recevoir le coup de trame de la navette n, qui est de soie; & à l'autre pas où a qui fait la figure sera levé, il recevra le coup de la navette N qui est chargée de deux brins de fil d'or ou d'argent. Mais pourquoi ces deux différentes navettes, l'une de soie & l'autre de filé? Si lorsque le pas b est ouvert, où presque toute la chaîne est levée, on lançoit la navetre N qui porte le filé, ce coup se trouveroit absorbé, & comme enseveli sous la grande quantité de soie qui le couvriroit; & ce seroit presqu'autant de filé de perdu; au lieu que lorsque le pas de figure sera ouvert, comme a qui fait la figure dans la figure 3. pendant que le fond B est en - bas, le coup de la navette N qui est de filé qui y va être lancé, se trouvera presque tout à découvert. On aura par ces diverses opérations le développé du dessein X: il y a une double nécessité de la seconde navette de soie; car la soie qu'elle contient occupant bien moins d'espace que le filé, & étant toûjours placée entre deux coups de filé qui en occupent beaucoup plus qu'elle, la liaison du tout est plus aisée à se faire par les coups de battans: dans ce cas où deux navettes sont lancées comme ici l'une après l'autre, l'ouvrier reçoit l'une entre les doigts index & medius, & l'autre navette est reçûe entre ce même medius & l'annulaire, tantôt d'une main tantôt de l'autre: de même, comme il arrive quelquefois, s'il y en avoit trois qui allassent alternativement, il recevroit le troisieme entre l'annulaire & l'auriculaire: il n'en peut conduire davantage, n'ayant que ces trois ouvertures. Lorsqu'il y a plus de navettes, puisqu'il y en a quelquefois jusqu'à 25 ou 26, celles qui ne travaillent pas sont posées jusqu'à leur tour sur le carton. Voyez Carton.

On trouvera dans cet article beaucoup de choses qui auroient dû faire la matiere d'autant d'articles différens: mais comme on a l'estampe sous les yeux, on a cru devoir traiter sous un même point de vûe tout ce qu'elle renferme: par - là on évite aussi les re<cb-> dites continuelles, presqu'inévitables en traitant une matiere si étendue, & si sujette à la prolixité.

BRIDE (Page 2:417)

BRIDE, s. f. (Maréchal.) se dit en général & au propre de tout le harnois de tête du cheval harnaché, & en particulier du mors & des différentes parties qui l'accompagnent, dont voici le nom: l'embouchure, qui est soûtenue en sa place par la monture de la bride; cette monture est de cuir & a plusieurs parties; savoir, la têtiere, ou le dessus de tête, qui pose sur le sommet de la tête, derriere les oreilles; les porte - mors ou les montans de la bride, qui sont deux cuirs qui passant dans les yeux du mors, le soûtiennent à sa place, chacun a une boucle pour pouvoir hausser ou baisser le mors; le frontail, ou le cuir qui traverse le front au - dessus des yeux, & qui est attaché à la têtiere des deux côtés, il n'a point de boucles; la sous - gorge, qui part de la têtiere, & dont on entoure la jonction de la ganache au cou, l'ayant attaché à une boucle du côté du montoir; la muserole ou le cuir qui entoure le milieu de la tête du cheval, & se boucle du côté du montoir: enfin les rênes, qui sont deux cuirs, qui d'un bout se bouclent aux anneaux des tourets des branches, & de l'autre sont jointes & liées ensemble; le mors ou fer qui entre dans la bouche du cheval; la branche, la sous - barbe, qui est une piece de fer qui prend du fonceau au bas du coude de la branche, & ne sert qu'à attacher l'oreille du bas de la bossette aux branches coudées; les bossettes qui ne servent que d'ornement, & seulement pour cacher le bouquet & le fonceau du mors; enfin la gourmette, qui est composée de mailles de fer & de deux maillons destinés à entrer dans un crochet, lorsqu'on veut la mettre à sa place. Voyez Mors, Branche, Martingale &c. Voyez a Pl. de l'Eperonnier.

La main de la bride, c'est la gauche; voyez Main. Boiteux de la bride, voyez Boiteux. Secousse de la bride, voyez Saccade. Effet de la bride, c'est le degré de sensibilité que le mors cause aux barres du cheval par la main du cavalier. Boire la bride, voyez Boire. Donner quatre doigts de bride, voyez Donner. Mettre la bride sur le cou, voyez Mettre. Rendre la bride, voyez Rendre. Raccourcir la bride, est la même chose qu'accourcir; voyez Accourcir. Bride en main, voyez Tenir. Bocher avec la bride, c'est une habitude que quelques chevaux prennent de joüer avec la bride, en secoüant les mors par un petit mouvement de tête, sur - tout lorsqu'ils sont arrêtés. Goûter la bride, se dit lorsque le cheval commence à s'accoûtumer aux impressions du mors.

Bride à abreuver; on peut mettre à un poulain pour quelques jours la bride à abreuver sans rênes; après quoi, lui mettre le mors. Il n'y a rien de si utile à la santé des chevaux, que de les tenir avec la brde à abreuver trois ou quatre heures avant que de les monter, & autant de tems après, jusqu'à ce qu'ils soient bien refroidis. Il leur est aussi tres - utile de les tenir brides deux ou trois heures avant & apres leur avoir fait prendre quelque remede.

Bride (Page 2:417)

Bride: on donne ce nom au figuré à toute piece en général qui sert à retenir ou soûtenir. Ainsi dans une barre de godet, on appelle la bride de la barre la partie qui sert à soûtenir les côtés du godet ou de la gouttiere de plomb. On trouvera dans nos planches de Serrurerie, plusieurs figures de brides. Voyez l'explication de ces Planches.

Bride (Page 2:417)

Bride, (terme d'Arquebusier.) c'est un petit morceau de fer plat, échancré sur les bords, un peu plus grand que la noix, reployé en deux parties sur chaque bout, & percé d'un trou où l'on place des vis qui l'assujettissent en - dedans au corps de platine: le milieu de la bride est un peu plus large; il est percé d'un trou qui reçoit le piveau menu de la noix, & la tient comme en équilibre. Cette bride sert pour soû<pb->

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