ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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BRETTESSES (Page 2:414)

* BRETTESSES, s. f. pl. terme de Blason; ce sont des rangées de crenaux, & l'on dit des pieces où l'on apperçoit ces especes de dentelures, qu'elles sont bretessées.

BRETTIN (Page 2:414)

BRETTIN, (Géog.) petite ville de l'électorat de Saxe, sur l'Elbe.

BRETTURE (Page 2:414)

* BRETTURE, s. f. se prend en deux sens différens, ou pour les dents mêmes pratiquées à l'instrument dont on se sert pour bretter, ou pour les traits faits à l'ouvrage à l'aide de l'instrument. Dans le premier sens, c'est un terme de Taillanderie; dans le second, il est de Maçonnerie & de Sculpture.

BREUBERG (Page 2:414)

BREUBERG, (Géog.) petite ville avec château dans la Franconie, sur le Mayn.

BREVE (Page 2:414)

BREVE, s. f. en terme de Grammaire, se dit d'une syllabe relativement à celles qui sont longues: par exemple, l'a est bref dans place, & long dans grace; en matin le commencement du jour, ma est bref; au lieu que ma est long en mâtin, gros chien. L'a est bref en tache, macula, & long en tâche, ouvrage qu'on donne à faire.

Toutes nos voyelles sont ou breves, ou longues, ou communes. C'est de l'assortiment des unes avec les autres que résulte l'harmonie de la période. Le tems d'une breve est de moitié plus court que le tems d'une longue; ou, comme on dit communément, la breve n'a qu'un tems, & la longue en a deux: c'est - à - dire, que pour prononcer la breve, on n'employe précisément que le tems qu'il faut pour la prononcer; au lieu qu'on prononceroit deux breves dans l'intervalle de tems que l'on met à prononcer une longue.

Les Latins étoient extrèmement exacts à distinguer les longues & les breves. Cicéron dit, que si un acteur faisoit une faute sur ce point, il étoit sifflé par les spectateurs: Non solum verbis arte positis moventur omnes, verum etiam numeris ac vocibus. At in his si paulùm modò offensum est, ut aut contractione brevius fieret, aut productione longius, theatra tota reclamant. Quid? hoc non idem fit in vocibus, ut à multitudine & populo, non modo catervoe atque conventus, sed etiam ipsi sibi singuli discrepantes, ejiciantur? Cic. de orat. lib. III. cap. j.

La même chose arriveroit sans doute parmi nous si un acteur prononçoit par consquent au lieu de par conséquent, la mér au lieu de la mér, &c.

Dans le latin, la breve se marque d'un & la longue d'un - ; ainsi dans rm la premiere est longue & la seconde breve. Breve est aussi un terme de Musique: alors on sousentend note. Voyez l'article suivant.

Breve (Page 2:414)

Breve, en Musique, est une note qui passe deux fois plus vìte que celle qui la précede: ainsi la noire est breve après une blanche pointée, la croche après la noire pointée. On ne pourroit pas de même appeller breve une note qui vaudroit la moitié de la précédente: ainsi la noire n'est pas une breve après la blanche simple, ni la croche après la noire, à moins qu'il ne soit question de syncope.

C'est autre chose dans le Plain - chant. Pour répondre exactement à la quantité des syllabes., la breve y vaut la moitié juste de la longue: de plus, la longue a quelquefois une queue pour la distinguer de la breve qui n'en a point; ce qui est précisément le contraire de la Musique, où la ronde qui n'a point de queue est double de la blanche qui en a une. Voyez Mesure, Valeur des notes.

Breve est aussi le nom que donnent les Italiens à cette ancienne figure de note que nous appellons quarrée, qui se fait ainsi , & qui vaut trois rondes ou semi - breves dans la mesure triple, & seulement deux dans celle à deux ou à quatre tems. Anciennement, dit l'abbé Brossard, sous le signe du C barré, elle ne valoit que deux tems. De là vient que les Italiens nomment encore alla breve, la mesure à deux tems fort vîtes, dont ils se servent dans les musiques da capella. (S)

Breve (Page 2:414)

Breve, (à la Monnoie.) est la quantité de mare ou d'especes délivrées, & provenant d'une seule fonte. De trente marcs d'or, il doit revenir neuf cents loüis: or la délivrance des neuf cents loüis est une breve. Voyez Délivrance.

BREVET (Page 2:414)

BREVET, s. m. (Jurisp.) est un acte expédié en parchemin par un secrétaire d'état, portant concession d'une grace ou d'un don que le roi fait à quelqu'un, comme d'un bénéfice de nomination royale, d'une pension, d'un grade dans ses armées, ou autre chose semblable; d'une somme payable au profit du brevetaire, par celui qui sera pourvû de telle charge ou de tel gouvernement, soit par la mort de celui qui l'occupe, ou par sa démission: c'est ce qu'on appelle brevet de retenue. Voyez Retenue.

Brevet, en style de Notaires, est la minute d'un acte passé pardevant Notaires, délivrée en original à l'une des parties. (H)

Brevet (Page 2:414)

Brevet, se dit encore de plusieurs actes qui s'expédient par les commis des doüanes, ou les maitres & gardes & jurés des corps & communautés.

Brevet de contrôle (Page 2:414)

Brevet de contrôle, c'est une espece de récépissé ou d'attestation que donnent les commis des bureaux des douanes, traites foraines, &c. à la sortie du royaume, à la place de l'acquit de payement des droits que les conducteurs & voituriers leur remettent entre les mains. Ce brevet, qui est sur du papier timbré & imprimé, se donne sans frais, pas même pour le timbre, & sert de certificat, que les marchandises énoncées dans l'acquit ont été visitées & recensées. Voyez Acquit.

Brevet d'apprentissage (Page 2:414)

Brevet d'apprentissage, acte qui se délivre à un apprenti après qu'il a servi le tems porté par les statuts de sa communauté, ou celui dont il est convenu pardevant notaires avec un maître, qui pourtant ne peut être moindre que celui qui est reglé par les statuts. On appelle aussi brevet l'obligé de l'apprenti qui doit être enregistré par les jurés, & qu'il doit rapporter aussi - bien que les certificats de son apprentissage & de son dernier service en qualité de compagnon, avant que de pouvoir être reçû à la maitrise, & admis au chef - d'oeuvre. Voyez Apprenti & Apprentissage.

Brevet (Page 2:414)

Brevet: on nomme aussi quelquefois brevet de maîtrise, l'acte de réception à la maitrise; on dit plus proprement lettres de maîtrise. Voyez Lettres.

Brevet (Page 2:414)

Brevet, en termes de Marine, est ce qu'on appelle connoissement sur l'Océan, & police de chargement sur la Méditerranée; c'est - à - dire un écrit sous seing privé, par lequel le maître d'un vaisseau reconnoit avoir chargé telles & telles marchandises dans son bord, qu'il s'oblige à porter au lieu & pour le prix convenu, sauf les risques de la mer. Voyez Connoissement & Police de chargement . (G)

Brevet (Page 2:414)

* Brevet, (Teinture.) bain d'un guesde ou d'une cuve qu'on se dispose à faire rechauffer.

On dit en Teinture, manier le brevet: c'est examiner avec la main si le bain ou brevet de la cuve est bon ou assez chaud: ouvrir le brevet, c'est prendre de la liqueur soit avec la main, soit avec le rable, pour juger de la couleur du bain. V. Bain & Teinture.

BREVETAIRE (Page 2:414)

BREVETAIRE, c'est l'impétrant d'un brevet. Voyez ci - dessus Brevet.

Dans le concours d'un indultaire & d'un brevetaire de joyeux avenement, le grand - conseil donne la préférence à l'indultaire, quoique sa réquisition soit postérieure à celle du brevetaire. Voyez Indult, Indultaire, & Expectative . (H)

BREVIAIRE (Page 2:414)

BREVIAIRE, s. m. (Théol.) livre d'Eglise, qui contient pour chaque jour de la semaine & pour chaque fête, l'office du jour & de la nuit. V. Office.

Le breviaire est composé des prieres qu'on récite dans l'église à diverses heures du jour: savoir, l'office de la nuit, que l'on appelle matines, que l'on ré<pb-> [p. 415] citoit autrefois la nuit; usage qui s'est encore conservé dans quelques cathédrales, & dans la plûpart des ordres religieux: laudes, qu'on disoit au lever du soleil: prime, tierce, sexte, & none, ainsi nommées des heures du jour où on les récitoit, suivant l'ancienne maniere de compter ces heures: vêpres, qui se disoient après soleil couché. On a depuis ajoûté complies, mais sans les séparer absolument des vêpres, afin de rendre à Dieu un tribut de prieres sept fois par jour, pour se conformer à ce passage du psalmiste: septies in die laudem dixi tibi. Voyez Heures. L'usage de réciter des prieres à ces diverses heures de la nuit & du jour, est très - ancien dans l'Eglise. On les appelloit en Occident le cours: on leur a donné depuis le nom de breviaire, soit que l'ancien office ait été abregé, soit que ce recueil soit comme un abregé de toutes les prieres.

Le docteur Mege tire l'origine du nom de breviaire, de la coûtume qu'avoient les anciens moines de porter dans leurs voyages de petits livres qui contenoient les pseaumes, les leçons, & ce qu'on lisoit en chaire; le tout extrait des grands livres d'lise: & le P. Mabillon assûre, qu'il a vû dans les aremves de Citeaux deux pareils livrets, qui n'avoient pas plus de trois doigts de large, écrits en très - petit caractere, avec des abréviations, où très - peu de syllabes exprimoient une période entiere.

Le breviaire est compose de pseaumes, de leçons tirées de l'Eoriture, ou des homélies des peres, ou des histoires des saints; d'hymnes, d'antiennes, de répons, de versets, d'oraisons convenables au tems, aux fêtes, & aux heures. Les églises ayant chacune rédigé les offices qui étoient en usage chez elles, il en a résulté de la différence entre les breviaires: il est même glisse dans plusieurs, quantité de fausses légendes des saints; mais la critique qui s'est si fort perfectionnée depuis un siecle, en a purgé la plûpart. Les coneiles de Trente, de Cologne, les papes Pie V. Clement VIII. & Urbain VIII. ont travaillé à cette réforme; & aujourd'hui les églises de France en particulier, ont des breviaires composes avec beaucoup de soin & d'exactitude. Celui qu'on appelle breviaire Romain, n'est point l'ancien breviaire de l'église de Rom, mais un breviaire que les Cordeliers recitoient dans la chapelle du pape, & que Sixte IV. adopta. Plusieurs de ses successeurs ont voulu en faire un breviaire universel pour toute l'Eglise: mai, ce proet est demeuré sans exécution. Le cardinal Quignonez s'étoit aussi proposé de le simplifier, en supprimant le petit office de la Vierge, les versets, les répons, & une grande partie de la vie des saints: son projet n'a pas non plus eu lieu.

Les principaux breviaires, après celui de Rome & ceux des églises particulieres, sont ceux des Bénédictins, des Bernardins, des Chartreux, des Prémontres, des Dominicains, des Carmes, de Cluny, & le breviaire Mozarabique dont on se sert en Espagne. Celui des Franciseains & des Jésuites est le même que le Romain, à l'exception de quelques fêtes propres & particulieres à l'un ou l'autre de ces ordres.

Le breviaire des Grecs, qu'ils appellent horologium, est à - peu - pres le même dans toutes leurs églises & monasteres: ils divisent le pseautier en vingt parties, qu'ils nomment XASMATA, pauses ou repos, & chaque pause est subdivisée en trois parties; en général, le breviaire Grec consiste en deux parties, dont l'une contient l'office du soir appellé MESOIU/XI, & l'autre celui du matin, qui comprend matines, laudes, les petites heures, vêpres & complies. Celui des Maronites contient quelques différences plus considérables. Voyez Maronite.

Parmi les peuples qui parlent la langue Sclavonne, ou quelques - uns de ses dialectes, le breviaire est en langue vulgaire, comme parmi les Maronites en Syriaque, parmi les Armémens en Arménien, &c. Ceux qui disent le breviaire en Sclavon, sont divisés quant au rit. Les habitans de la Dalmatie & des côtes voisines de cette province, de même que ceux qui sont plus avant dans les terres, comme en Hongrie, Bosnie, & Esclavonie, suivent le rit Romain; en Pologne, Lithuanie, Moscovie, ils suivent le rit Grec. Le breviaire des Abyssins & des Cophtes est presque le même. Voyez Cophtes, Grec, &c.

L'usage de réciter le breviaire en particulier étoit originairement de pure dévoition; non - seulement des ecclésiastiques, mais même des laiques l'ont pratiqué quand ils ne pouvoient pas assister à l'office dans l'églite: mais on ne trouve pas de loi ancienne qui y oblige les ecclésiastiques. La premiere est le decret du concile de Bâle, suivi de celui de Latran sous Jules il. & Léon X, encore ne regardent - ils expressément que les bénéficiers. Mais les casuistes pensent en géneral, que tous les ecclésiastiques promus aux ordres sacrés, ou possédant des bénéfices, sont tenus au breviaire sous peine de péché mortel; & quant à ces derniers, qu'ils sont obligés à la restitution des fruits de leur bénéfice proportionnément au nombre de sois qu'ils ont manqué de réciter leur breviaire. Mege. Joly, de Recit. hor. canon. Mabillon, de Carsu Gallican. De Vert, des Cérémonies. (G)

BREVIATEUR (Page 2:415)

BREVIATEUR, s. m. (His. anc.) c'étoit le nom d'un officier des empereurs d'Orient, dont la fonction etoit d'écrire & de transerire les ordonnances du prince. On appelle encore à lcome breviateurs ou abreviateurs, ceux qui écrivent & delivrent les brefs du pape. Voyez Bref. (G)

BREUIL (Page 2:415)

BREUIL, s. m. terme d'Eaux & Forêts, est un petit bois taillis ou buisson, sermé de lles ou de murs, dans lequel les bêtes ont accoutume de se retirer. (H)

BREUILS ou CARGUES (Page 2:415)

BREUILS ou CARGUES, (Marine.) voyez Cargues.

Breuils, Martinets, & Garcettes (Page 2:415)

Breuils, Martinets, & Garcettes: ces mots se prennent aussi, en Marine, pour toutes les petites cordes qui servent à breuiller, ferler, & serrer les voiles. (Z)

BREUILLER ou BROUILLER (Page 2:415)

BREUILLER ou BROUILLER les vailes, les carguer ou trousser; voyez Carguer. (Z)

BREUSCH (Page 2:415)

BREUSCH, (Géog.) riviere de la basse Alsace, qui prend sa source aux frontieres de la Lorraine, & tombe dans l'Ill près de Strasbourg.

BREUVAGE (Page 2:415)

BREUVAGE, s. m. Voyez Boisson.

Breuvage, Brevage, Bruvage (Page 2:415)

Breuvage, Brevage, Bruvage: on appelle ainsi, en Marine, un mêlange égal de vin & d'eau qu'on donne quelquefois pour boisson à l'équipage.

Le breuvage des équipages de Hollande dans les mers d'Allemagne & Baltique, est de la bierre; & dans les veyages de long cours, ce n'est que de l'eau, ou de l'eau mêlée avec du vinaigre. (Z)

Breuvage (Page 2:415)

Breuvage: on appelle encore ainsi, en Medecine & en Maréchalerie, toutes les liqueurs medicinales que le medecin & le maréchal font prendre à l'homme & au cheval malades. Le breuvage se donne à ce dernier avec la corne de vache. (V)

BREY (Page 2:415)

BREY, (Géog.) petite ville du pays de Liége, dans le comté de Looz. Long. 23. 10. lat. 51. 6.

BREYN (Page 2:415)

BREYN, (Géog.) petite ville du comté d'Assint, dans l'Ecosse septentrionale, sur un petit golfe de même nom.

BREYNIA (Page 2:415)

BREYNIA, s. f. (Hist. nat bot.) genre de plante dont le nom a été dérivé de celui de Jacques Breyn de Dantzic. La fleur de ce genre de plante est en rose, composée de plusieurs pétales disposés en rond: il s'éleve du fond du calice un pistil qui devient dans la suite un fruit ou une silique molle & charnue. dans laquelle sont renfermées plusieurs semences qui ont la figure d'un rein. Plumier, Nova plant. Amer. gener: Voyez Plante. (I)

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