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BRAZZA (Page 2:408)
BRAZZA, (Géog.) île, avec une petite ville de même nom, dans le golfe de Venise, vis - à - vis de Spalatro: elle est aux Vénitiens.
BREBBES (Page 2:408)
BREBBES, s. m. pl. (Hist. mod. & Géog.) peuples particuliers, qui habitent les montagnes Atlantiques de l'Afrique; ils sont Mahométans; & par une dévotion très - bisarre ils se balafrent les joues de marques & de cicatrices, ce qui les distingue des autres habitans des mêmes contrées.
BREBEZ (Page 2:408)
BREBEZ, (Géog.) riviere qui prend sa source dans la Prusse Polonoise, & qui se jette à Mazoire, dans la riviere de Natew.
BREBIS (Page 2:408)
BREBIS, ovis, sub. f. (Hist. nat. Zoolog.) animal
quadrupede femelle, dont le bélier est le mâle; cependant
c'est du nom de la femelle qu'on a dérivé
les noms génériques oviaria & oviarium pecus, troupeaux
de brebis. Voyez
La brebis domestique, & celle qui a une très - grande
queue, sont comprises sous la premiere espece. Voy.
La seconde est celle du Strepsiceros de Crete ou de Candie, qui a les cornes droites & entourées par une gouttiere dirigée en spirale; au reste, elle ne differe guere des nôtres. Bellon dit qu'il y en a de grands troupeaux sur le mont Ida.
La troisieme espece comprend les brebis de Guinée
ou d'Angole; elles sont plus grandes que les nôtres;
le derriere de la tête est plus saillant, les oreilles sont
pendantes, & les cornes petites & recourbées en - bas
jusqu'aux yeux: ces brebis ont une criniere qui descend
plus bas que le cou, des poils courts comme
ceux du bouc au lieu de laine, & un fanon sous la
gorge comme le boeuf. Voyez
* Choix des brebis. Le profit qu'on tire d'un troupeau, dépend principalement de la bonté des brebis. Une bonne brebis a le corps grand, les yeux de même, & fort éveillés; la queue, les jambes, & les tétines longues; le ventre grand & large; la démarche libre & alerte; les jambes bas jointées; la tête, le dos & le cou, garnis de laine longue, soyeuse, déliée, luisante & blanche. La brebis noire n'est pas si estimée que la blanche: la grise & la tachetée de différentes couleurs, l'est encore moins.
Age de la brebis. Que votre brebis ne soit ni trop jeune ni trop vieille. Celle de deux ans sera bonne à garder: laissez celle qui en aura plus de trois.
L'âge d'une brebis se connoît à ses dents qui se fortifient jusqu'à trois & quatre ans. Passé cet âge, elles deviennent inégales entr'elles. Mais c'est une affaire d'expérience que d'estimer l'âge par ces différences.
Espece de brebis. Les brebis étrangeres vous rapporteront plus que les communes. Les flandrines, ou celles qui sont venues des Indes en Hollande & en Flandre, vous donneront au moins deux agneaux par an; seront plus fortes que vos brebis ordinaires; porteront deux fois plus de laine, & l'auront plus fine, & vous procureront des moutons & des béliers plus forts.
Ayez donc un bélier flandrin avec quelques brebis de cette espece.
Il y a dans le pays Bressan, aux environs de Mantoue, des brebis dont la laine est grossiere, mais qu'on tond jusqu'à trois fois par an: elles sont d'ailleurs si vigoureuses, qu'on peut les mener aux champs en tout tems.
Le pays Tessin a ses brebis: elles sont aussi vigoureuses que les Bressanes, mais elles portent moins de laine. En récompense, elles sont belles, grosses, & donnent de beaux agneaux. Les bâtardes du Bressan sont estimées; cependant elles sont moins fortes que les naturelles, quoique plus fortes que les Tessines. On dit que c'est aux brebis de Barbarie que l'Angleterre doit la beauté de ses draps: ce qu'il y a de certain, c'est qu'elles donnent trois fois plus de lait que les brebis du pays; que la laine en est plus fine, & qu'on en tire deux fois davantage.
Choisissiez entre ces brebis les meilleures, & formez - en votre troupeau. Ayez de bonnes bergeries;
voyez l'article
Les brebis sont timides, douces, sensibles au chaud & au froid, & fort sujettes à maladie: elles ne passent guere neuf ans.
Nourriture des brebis. Il faut les nourrir d'herbes, de foin, de paille, & de son dans la bergerie: on peut aussi leur donner des raves, des navets, & des joncs marins hachés; de la vesce, du sainfoin, & de la luserne: dans les tems de disette, des feuilles d'ormeau, de frêne, & de bouleau, du cythise, des cosses & feuilles de légumes, des choux, &c. C'est principalement en hyver qu'on use de ces secours, au défaut des pâturages.
Lorsque le tems du pacage est venu, au printems, en automme, & en hyver, on les y mene une fois par jour: elles sortent sur les neuf heures, & on les ramene avant le soleil couché. En été, elles y vont deux fois le jour. Elles partent dès le grand matin, & rentrent sur les dix heures: on les fait boire: on les renferme dans la bergerie; elles y reposent jusqu'à trois heures qu'elles retournent aux champs, où elles paissent jusqu'au coucher du soleil, qu'on les fait boire une seconde fois, avant que de les renfermer. On ne les fait boire qu'une fois dans les autres saisons.
Il ne faut pas mener paitre au loin les brebis qui ont des agneaux; il faut même alors leur donner le matin de bon foin. Tirez leur lait le matin, avant qu'elles sortent, & le soir quand elles reviennent.
Recommandez à votre berger d'éviter les pâturages épais & marécageux; qu'il choisisse les lieux secs, aérés, élevés, ceux qui abondent en plantes odoriférantes, & les collines: les chardons & les épines gâtent la laine, & donnent la galle aux brebis. Mais il n'y a point de meilleurs pâturages que les bords de la mer & les environs des marais salans. Qu'il les fasse paìtre à l'ombre dans les grandes chaleurs.
Il faut tenir le bélier séparé des brebis, soit aux champs, soit dans la bergerie, à moins qu'elles ne soient en chaleur; & pour augmenter son troupeau, il en faut séparer toutes les vieilles brebis. Ce triage se fera sur la fin d'Avril.
La paille qu'on donne aux brebis se remet en gerbe,
qu'on vend; car les bêtes à laine n'en rongent
que l'épi. On parque les brebis; voyez l'article
Multiplication des brebis. Les brebis sont en chaleur depuis la Toussaint jusqu'au mois d'Avril; elles agnelent donc aussi pendant six mois: elles portent pendant cinq. Comme le froid feroit périr les agneaux [p. 409]
Ne laissez le bélier avec vos brebis que le tems qu'il faut pour qu'elles conçoivent. Vos agneaux vous viendront au tems où vous les attendrez, & vous ménagerez votre bélier. Nourrissez bien votre bélier pendant qu'il travaille, & faites prendre de l'eau salée à la brebis.
Il faut veiller sur les brebis, quand le tems de l'agnation
approche. L'agneau & la mere périront souvent
si on ne les aide. Voyez l'article
Maladies des brebis. Comme les brebis sont fort délicates, elles sont, comme nous l'avons dit plus haut, sujettes à plusieurs maladies. Il faut soigneusement séparer les malades des autres. On s'en appercevra à plusieurs signes; elles auront alors la tête lourde & les yeux troubles; elles négligeront les pâturages; elles ne bondiront point; elles marcheront lentement; elies se tiendront à l'écart; elles chercheront l'ombre & la solitude; elles chanceleront en marchant; elles se coucheront souvent; elles se traineront après les brebis saines: le berger ne sauroit y regarder de trop près.
Voici un remede qui soulage assez généralement les bestiaux.
Prenez du foie d'antimoine, enveloppez - le dans un linge, mettez - le tremper dans une pinte de vin blanc; ajoûtez huit dragmes de sené, du sucre, de la noix muscade, & autres épices; laissez infuser le tout 24 heures, & donnez un demi - septier de cette infusion à chaque brebis: cependant tenez la brebis ainsi médicamentée dans un lieu chaud, & ne la faites manger que le soir.
Les brebis sont principalement sujettes à la galle,
voyez
Usage. La brebis fournit dans le commerce les mêmes marchandises que le bélier & le mouton; entre autres de la laine, qui sert dans les manufactures d'étoffes; & sa peau, qu'on vend aux Tanneurs & aux Mégissiers.
BRECHE (Page 2:409)
BRECHE, s. f. terme de Bâtiment: il se dit en général d'une ouverture causée à un mur de clôture par mal - façon, caducité, ou faite exprès pour faire passer des voitures ou équipages de maçonnerie. Ce mot vient de l'Allemand brechen, qui signifie rompre.
Breche, sorte de marbre. Voyez
Breche (Page 2:409)
On dit réparer la breche, fortifier la breche, se loger sur la breche, &c. Nettoyer la breche, c'est en ôter les ruines pour pouvoir mieux la défendre.
Une breche praticable est celle où des hommes peuvent monter & s'y loger. La breche doit être large de 15 à 20 toises. Les assiégeans y montent en se couvrant avec des gabions, des sacs de terre, &c.
Battre en breche; voyez
Monter la breche; voyez
Breche (Page 2:409)
BRECHET (Page 2:409)
BRECHET, & par corruption BRICHET, s. m.
(Anat.) la partie de la poitrine où les côtes aboutissent
antérieurement, & que les Anatomistes appellent
le sternum. Voyez
BRECHYN (Page 2:409)
BRECHYN, (Géog.) petite ville de l'Ecosse septentrionale, dans la province d'Angus. Longit. 15. 20. lat. 36. 47.
BRECHKNOCK (Page 2:409)
BRECHKNOCK, (Géog.) ville d'Angleterre au midi de la province de Galles, dans un petit pays appellé Brecknockshire. Long. 14. 12. lat. 52. 8.
BREDA (Page 2:409)
BREDA, (Géog.) ville forte avec titre de baronie, située dans le Brabant Hollandois, dans un lieu fort marécageux, sur la Merck. Long. 22. 20. lat. 51. 35.
BREDENARDE (Page 2:409)
BREDENARDE, (Géog.) petite contrée de France en Artois.
BREDINDIN (Page 2:409)
BREDINDIN, s. m. (Marine.) c'est une manoeuvre ou petit palan qui passe dans une poulie simple, amarrée au grand étai sous la hune, & par le moyen de laquelle on enleve de médiocres fardeaux, pour les mettre dans le navire. (Z)
BREDOUILLE (Page 2:409)
* BREDOUILLE, s. f. terme de Trictrac: on appelle ainsi le jetton qui sert à marquer que les points qu'on a, on les a pris sans interruption: ainsi, je gagne quatre points, je marque ces quatre points avec un jetton accompagné de celui de la bredouille: j'en gagne encore deux, qui avec quatre que j'avois font six, je marque ces six points avec un jetton, toûjours accompagné de celui de la bredouille. Mon adversaire joüe, il gagne deux points; alors je perds la bredouille, & c'est lui qui la gagne, & qui la conservera jusqu'à ce que je la lui ôte en gagnant quelques points avant qu'il en ait pris douze: alors nous ne l'aurons ni l'un ni l'autre; car nous nous serons interrompus tous les deux en prenant alternativement des points. Si l'on gagne douze points sans interruption, ou, comme on dit au jeu, douze points bredouille, on marque deux trous; s'ils ne sont pas bredouille, on ne marque qu'un trou.
S'il y a des trous bredouille, il y a aussi des parties
bredouille. La partie du trictrac est de douze trous;
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