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Comme on ne peut faire de la bierre sans y employer beaucoup de grain, le roi fait surseoir les brasseries dans les tems de disette.
Il y eut jadis une grande contestation sur la vente que les Brasseurs faisoient de la levure de bierre aux Boulangers & aux Pâtissiers: on prétendoit qu'elle étoit mal - saine; la Faculté de Paris décida le contraire.
BRASSEUR (Page 2:406)
* BRASSEUR, s. f. (Art méchan.) ouvrier autorisé
à lever une brasserie, & à fabriquer & vendre
de la bierre. Voyez
BRASSICOURT (Page 2:406)
BRASSICOURT, (Manége.) se dit d'un cheval
qui a naturellement les jambes courbées en arc, à la
différence des chevaux arqués. Voyez
BRASSIN (Page 2:406)
BRASSIN, s. m. on entend par ce mot toute la bierre qui se retire de la quantité de grains qu'on met & qu'on travaille à chaque fois dans la cuve - matiere: ainsi le brassin peut être plus ou moins considérable.
BRASSOIR (Page 2:406)
BRASSOIR, s. m. à la Monnoie, instrument de fer
ou de terre cuite de creuset, dont on se sert pour
brasser le métal lorsqu'il est en bain. Pour l'argent &
le billon les brassoirs sont des cuillieres de fer: mais
pour l'or si l'on se servoit de brassoirs de fer, l'hétérogénéité
qui regne entre ces deux métaux feroit petiller
l'or & s'écarter; d'où il s'ensuivroit des déchets
& un embarras dans le travail. On a soin de bien
chauffer le brassoir, même de terre, avant de s'en servir.
Voyez
BRATHIAN (Page 2:406)
BRATHIAN, (Géog.) ville de la Prusse Polonoise.
BRATSKI ou BRATI (Page 2:406)
BRATSKI ou BRATI, (Hist. mod.) c'est une nation de Tartares en Sibérie, qui s'est venu établir sur les bords de la riviere d'Anagara. Ils sont soûmis à la Moscovie, & ont bâti la ville de Bratskoy.
BRAVA (Page 2:406)
BRAVA, (Géog.) l'une des îles du cap - Verd, appartenante aux Portugais. Le meilleur port qui s'y trouve est celui de Fuerno. Il y croît d'excellent vin.
Brava (Page 2:406)
BRAVADE (Page 2:406)
* BRAVADE, s. f. (Hist. mod.) fête qui se célebre à Aix en Provence la veille de S. Jean. On expose un oiseau dans un champ pendant quelques jours, on le tire à coups de fusil, & celui qui lui abat la tête est déclaré roi de la fête par les consuls & les autres magistrats. Le roi se choisit un lieutenant & un enseigne qui sont reçûs à l'hôtel de ville. Ces trois officiers levent chacun une compagnie de mousquetaires, & se trouvent tous ensemble sur la place de la ville, où le parlement se rend aussi pour allumer le feu de la S. jean. On fait remonter l'institution de cette fête jusqu'en 1256, lors du retour de Charles d'Anjou du voyage de la Terre - sainte. On tiroit autrefois l'oiseau avec les fleches, qu'on a abandonnées depuis l'invention du fusil. Il y a apparence que le roi de la bravade joüit de quelques priviléges, quoiqu'on ne nous les dise pas. Dans toutes les villes de province où l'on tire l'oiseau, on donne le nom de roi à celui qui l'abat trois années de suite, & il est exempt des droits d'entrée & du logement des soldats.
BRAUBACH (Page 2:406)
BRAUBACH, (Géog.) petite ville d'Allemagne avec un château, sur le Rhin, dans la Weteravie.
BRAULIO (Page 2:406)
BRAULIO, (Géog.) haute montagne des Alpes chez les Grisons, près de la ville de Bormio, sur les frontieres du Tirol.
BRAULS (Page 2:406)
BRAULS, s. f. pl. (Commerce.) toiles des Indes rayées de bleu & de blanc: on les nomme autrement turbans, parce qu'on les employe particulierement sur la côte d'Afrique aux coeffures appellées de ce nom.
BRAUNAU (Page 2:406)
BRAUNAU, (Géog.) ville fortifiée de la haute Baviere, sur la riviere d'Inn. Il y a encore une autre ville de ce nom dans le royaume de Boheme.
BRAUNFELS (Page 2:406)
BRAUNFELS, (Géog.) petite ville avec un château fort dans le comté de Solms, dans le cercle du haut Rhin, à une lieue de Wetzlar.
BRAUNSBERG (Page 2:406)
BRAUNSBERG, (Géog.) ville de la Prusse Polonoise, sur la lisiere de la Prusse royale, sur la riviere de Passerg.
BRAVOURE, VALEUR, COURAGE, COEUR (Page 2:406)
* BRAVOURE, VALEUR, COURAGE, COEUR, INTREPIDITÉ, (Gramm.) termes qui désignent tous l'état de l'ame à la vûe d'un danger: le coeur marque la fermeté; l'homme de coeur ne recule pas: le courage est accompagné d'impatience; il brûle d'attaquer: la valeur est le courage accompagné d'une sorte d'ostentation qu'on aime dans la jeunesse: la bravoure n'est guere d'usage que dans les dangers de la guerre, & semble ne s'accorder qu'à ceux qui s'y sont exposés plusieurs fois; la bravoure est le courage souvent éprouvé: l'intrèpidité est le mépris de la vie & des dangers. Les termes bravoure, valeur, intrépidité, ont une acception moins étendue que ceux de coeur & de courage.
BRAURONE (Page 2:406)
* BRAURONE, (Géog. anc. & Myth.) lieu de l'Attique où la statue de Diane enlevée de la Tauride par Iphigénie fut déposée dans un temple qu'Oreste fit élever. On y célébroit tous les ans la délivrance de ces deux enfans d'Agamemnon. On appliquoit une épée nue sur la tête d'une victime humaine; quelques gouttes de son sang y tenoient lieu de sacrifice. Iphigénie reçut les honneurs divins dans le temple de Braurone, dont elle avoit été la premiere prêtresse.
BRAY (Page 2:406)
BRAY sur Seine, petite ville de France dans la province de Champagne. Il y a aussi une ville de ce nom dans le Soissonnois.
Bray (Page 2:406)
Bray (Page 2:406)
BRAYE (Page 2:406)
BRAYE, (Géog.) riviere de France qui prend sa source dans le bas Perche, & se jette dans le Loir.
Braye (Page 2:406)
BRAYER (Page 2:406)
BRAYER, s. m. terme de Chirurgie, est une sorte
de bandage d'acier ou autre matiere semblable, pour
tenir en état les parties auxquelles il y a des hernies
ou ruptures. Voyez
Ces bandages sont faits d'un cercle d'acier forgé,
battu, & applati, assez grand pour environner les
trois quarts du corps, & dont l'extrémité, qui doit
poser sur la descente, est allongée en en - bas en forme
d'écusson. A l'autre extrémité du cercle, il y a
une courroie assez longue pour achever le tour du
corps, & pour s'attacher à l'écusson, où il y a une
pointe d'acier en forme de crochet qui entre dans un
des trous dont la courroie est percée, afin qu'on puisse
serrer le bandage plus ou moins, selon qu'il est nécessaire: ces bandages sont ordinairement garnis de
coton, & recouverts de chamois ou de marroquin.
L'écusson doit être bien garni intérieurement, afin
de contenir les partiès sans blesser le point sur lequel
il appuie. Il y a des bandages à double écusson pour
la hernie. Des deux côtés on peut joindre les écussons par un ressort ou par deux ou trois petites charnieres
qui leur permettent de se plier; cette méchanique
empêche le froissement & la contusion des parties
sur lesquelles le bandage est posé. (Voyez
M. Delaunay, maître en Chirurgie, a présenté un bandage d'acier élastique, dont la figure & la description se trouvent dans le premier volume des Mémoires de l'Académie royale de Chirurgie.
M. Martin, aussi maître en Chirurgie, a présenté depuis peu à la même académie, des bandages qu'il [p. 407]
M. Martin a donné plusieurs avantages aux bandages qui servent à contenir les hernies de l'ombilic, les chûtes de matrice, du fondement, &c.
Il est important de faire remarquer que les bandages n'exigent pas un soin si borné ni si vulgaire qu'on pourroit se l'imaginer: tout y est digne de l'attention des habiles Chirurgiens. L'exécution de ces sortes de machines ne peut être parfaite qu'à l'aide de leurs lumieres & de leur expérience. Cette branche de l'art tient à beaucoup de connoissances anatomiques & chirurgicales fort délicates, & éloignées seulement en apparence; connoissances, dont sont dépourvûs les ouvriers auxquels on permet la fabrique & même l'application de ces sortes d'instrumens.
Le public ne peut être trop informé qu'un brayer bien conditionné est l'unique moyen qui puisse mettre en sûreté la vie de ceux qui sont affligés de descentes; il les garantit de l'étranglement que la chûte des parties pourroit occasionner, & il produit quelquefois la guérison aux personnes même d'un âge avancé.
Pour les enfans qui sont encore à la mammelle, on ne se sert pas de bandage d'acier: on pose quelques compresses graduées sur l'anneau, & on les contient avec une bande de toile. On peut aussi se servir d'un bandage, dont la ceinture de lisiere ou de drap revêtu de chamois ou de futaine, ait une pelotte de toile bien bourrée de filasse & revêtue de la même étoffe que la ceinture. On doit cirer les bandages des enfans, pour qu'ils ne pourrissent pas dans les urines & les excrémens.
Au derriere de tous les brayers on attache une bandelette de toile double, qui passant sous la cuisse vient s'attacher à l'écusson, de même que la courroie qui termine la ceinture. Cette bandelette se nomme la sous - cuisse; elle soûtient le bandage, & empêche qu'il ne remonte.
L'application de ces bandages est aisée à faire: ceux qui en portent les ôtent & les remettent sans peine, par l'habitude qu'ils en ont contractée. Mais une circonstance essentielle à observer, c'est de ne point mettre le bandage que la descente ne soit entierement rentrée; car s'il restoit une partie de l'intestin dans l'aine, le bandage le meurtrissant y causeroit de la douleur, de l'inflammation, & enfin la gangrene, si l'on n'y pourvoyoit: cette regle souf<cb->
Brayer pour contenir les hemorrhoïdes. Voyez
Brayer pour la chûte du rectum ou de la matrice.
Voyez
Brayer pour la hernie du nombril. Voyez
Brayer (Page 2:407)
Brayer (Page 2:407)
BRAYER (Page 2:407)
BRAYER un vaisseau ou brayer les coutures d'un vaisseau, (Marine.) c'est y appliquer du bray bouilli pour remédier aux voies d'eau, en remplissant & en resserrant les jointures de son bordage. On dit souvent espalmer & suifer pour brayer. (Z)
BRAZER (Page 2:407)
* BRAZER, en terme de Serrurier, Coutelier, & autres ouvriers en fer, c'est unir deux pieces de fer avec du cuivre. On braze dans les occasions sur - tout où la crainte de gâter les formes d'une piece rompue, empêche de la souder. Pour brazer, il faut ajuster les pieces à brazer le plus exactement qu'on pourra, de maniere qu'elles ne vacillent point, parce que si elles s'ébranloient, elles se déplaceroient & ne se brazeroient pas où l'on veut; c'est pourquoi on les lie avec de petits fils de fer; après quoi on prend du laiton ou de la mitraille la plus jaune & la plus mince que faire se peut; on la coupe par petites bandes, que l'on met autour des pieces qu'on veut brazer, on les couvre avec du papier ou du linge qu'on lie avec un fil; alors on prend de la terre franche qui soit un peu sablonneuse, car autrement elle pourroit fondre & couler: s'il arrivoit que la terre sût trop grasse, on y mêleroit du fable & de l'argile, & de l'écaille de ser, avec un peu de fiente de cheval & de bourre; puis on la bat avec un bâton, & on la détrempe avec de l'eau claire en consistance de pâte; plus elle sera battue, mieux elle vaudra. On en couvre l'ouvrage accommodé comme nous avons dit ci - dessus, de l'épaisseur de 2, 3, 4, 5, 6 lignes ou da antage, suivant la grosseur des pieces à brazer. Ainsi couvert, on le mouille avec de l'eau, puis on met de l'écaille de fer par - dessus; cela fait on le met dans le feu, & & on le chauffe doucement. Quand on voit la terre rouge, on le tourne & retourne doucement dans le feu, & on chauffe encore un espace de tems, toûjours tournant & retournant à plusieurs reprises, de peur qu'il ne chauffe trop d'un côté: on chauffe jusqu'à ce qu'on apperçoive une fumée bleue qui s'échappe de la terre; on est sur - tout exact à tourner & retourner lorsqu'on voit la flamme bleue violette, car c'est une marque que le laiton est fondu. On chauffe encore un peu, afin que la fusion du laiton soit parfaite, & qu'il coule également par tous les endroits nécessaires. On ôte ensuite l'ouvrage du feu, & on le tourne & retourne doucement sur l'enclume pour faire aller le laiton par - tout, jusqu'à ce que l'ouvrage soit un peu refroidi, & qu'il soit à présumer que le laiton ne coule plus; sans cette précaution il se trouveroit plus épais en un endroit qu'en un autre. On laisse refroidir l'ouvrage sous la terre, & l'on ne songe à le découvrir que quand on peut facilement y appliquer la main. Cette façon est commune à toutes les grosses pieces.
Pour les petites, on les pourra brazer sans les couvrir
de terre, prenant du laiton, le mettant sur la
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