ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"398"> marchand ou d'un banquier, qui fait présenter ses billets par tout pour avoir de l'argent, & qui donne par - là à connoître qu'il est sur le penchant de sa ruine & prêt à faire faillite. Voyez Faillite. (G)

BRANLOIRE (Page 2:398)

* BRANLOIRE, s. f. c'est ainsi que les Serruriers, Taillandiers, & autres ouvriers de forge, appellent la chaîne, qui tient d'un bout au levier, qui fait mouvoir leurs soufflets, & qui porte un manche de l'autre bout, qu'ils prennent à la main, pour mettre en action ce levier.

BRANQUE - URSINE; (Page 2:398)

BRANQUE - URSINE; voyez Acanthe.

BRANSKO (Page 2:398)

BRANSKO, (Géog.) petite ville de Moscovie, sur la riviere Desna, dans le duché de Novogorod Sewiersky. Il y a deux autres villes de même nom, l'une en Podlachie sur la Narva, l'autre en Wolhinie.

BRANSLE (Page 2:398)

BRANSLE, (Géog.) riviere de France, qui prend sa source dans le Vendomois, se jette dans la Cisse, un peu au - dessus de sa jonction avec la Loire.

BRAQUER (Page 2:398)

BRAQUER un canon ou un mortier, (Artillerie.) c'est lui donner la position nécessaire pour tirer: mais on se sert plus communément du terme de pointer, pour exprimer la même chose. Voyez Pointer. (Q)

BRAQUES ou BRACS (Page 2:398)

BRAQUES ou BRACS, s. m. (Chasse.) c'est le nom qu'on donne à des chiens ras de poil, bien coupés, légers, bons quêteurs, vigoureux, & assez fins de nez. Ils sont bons pour la plaine & pour les brossailles. Ils résistent à la chaleur, & sont moins sensibles aux épines que les autres.

BRAS (Page 2:398)

BRAS, s. m. (Anatomie.) est une partie du corps humain, qui se termine d'un côté à l'épaule, & de l'autre à la main. Voyez Corps, Épaule, &c.

Chez les Medecins & les Anatomistes, bras signifie seulement cette partie qui est entre l'épaule & le coude; le reste depuis le coude jusqu'au poignet, se nomme l'avant - bras. Voyez Main.

Le bras dans ce dernier sens, n'a qu'un seul os appellé humerus. Voyez Humerus.

Le bras a cinq sortes de mouvemens qui s'exécutent par neuf muscles; un mouvement en haut, par le deltoïde, le susépineux, & le coracobrachial; un mouvement en bas, par le grand rond, le petit rond, & le grand dorsal; un mouvement en devant, par le grand pectoral & le sous - scapulaire; un mouvement en arriere, par le sous - épineux; un mouvement circulaire, par l'action combinée de tous ces muscles. Voyez chacun de ces muscles sous son article particuller.

L'autre partie du bras ou l'avant - bras, est composée de deux os, le radius & le cubitus. Voy. Radius & Cubitus.

Les muscles qui fléchissent l'avant - bras, sont le biceps & le brachial interne; ceux qui l'étendent sont le long extenseur & le court extenseur, le brachial externe, l'anconée; le mouvement de pronation s'exécute par le rond pronateur & le quarré pronateur; & celui de supination, par le long supinateur & le court supinateur. V. chacun de ces muscles en son lieu. La saignée ordinaire se fait au bras. V. Saignée & Phlébotomie.

Bras (Page 2:398)

Bras de la moelle allongée, voyez Branches & Moelle allongée. (L)

Bras (Page 2:398)

Bras se prend au figuré pour un instrument ou pour la partie d'une machine, qui a par sa longueur & par sa fonction des rapports, quelquefois bien éloignés, avec la forme & les usages du bras dans le corps humain. C'est en ce sens qu'on appelle chez les marchands Ciriers, bras de flambeaux, les longs cordons de meche dont ils forment leurs flambeaux, en les enduisant de cire. Voyez Flambeau & Cire.

Chez les Menuisiers & Charpentiers, bras de scie, sont les deux pieces de bois paralleles auxquelles la feuille de la scie est attachée. Voyez Scie.

Chez les Charpentiers, bras de chevre, les deux longues pieces de bois qui portent le treuil sur lequel le cable s'enveloppe quand on monte un fardeau. Voyez Chevre, &c.

Chez les Massons, bras de bar & de civiere, les extrémités des deux principales pieces de ces engins, celles que les porteurs tiennent à leurs mains, quand ils s'en servent. On dit encore bras de grue, voy. Grue; bras de baleine, pour nageoires, voyez Baleine; bras d'engin, voyez Engin; bras de Tourneur, bras d'ancre bras de riviere, &c. voyez ces articles, les uns ci - dessous, les autres à leurs renvois.

Bras séculier (Page 2:398)

Bras séculier, terme usité en Droit, est l'autorité, la main ou puissance du juge séculier, que l'on employe pour faire exécuter les ordonnances du juge d'église, ou pour faire subir à un ecclésiastique coupable d'un délit privilégié, les peines que l'Eglise ne peut imposer. Le juge d'église n'a pas le pouvoir de mettre à exécution ses sentences sur les biens temporels de ceux qu'il auroit condamnés, ni d'imposer des peines grieves & qui aillent jusqu'à l'effusion du sang. Diction. de Droit de Deferriere.

Bras (Page 2:398)

Bras, en Manege, se dit de la partie de la jambe de devant, qui s'étend depuis le bas de l'épaule jusqu'au genou. On dit qu'un cheval plie bien le bras, pour dire qu'il plie bien la jambe, quoique le bras même ne plie point. Un cheval qui plie bien les bras, & leve le devant avec liberté, n'a plus besoin d'être mis entre deux piliers pour lui rendre le devant léger. Le bras pour être bien fait, doit être large, long, & charnu. (V)

Bras (Page 2:398)

Bras, (Jardinage.) est un terme dont on se sert en parlant des melons, des concombres, des citrouilles, pour exprimer les branches qu'ils poussent. On distingue les bons bras d'avec les mauvais qui sont veules, & qu'il faut supprimer. Les bons melons ne viennent jamais que sur les bons bras. (K)

Bras (Page 2:398)

Bras, en Marine, ce sont des cordages amarrés au bout de la vergue, pour la mouvoir & gouverner selon le vent. La vergue d'artimon outre les bras, a une corde appellée ourse, à l'extrémité de la vergue.

Halez sur les bras, terme de commandement pour ordonner aux matelots de roidir ces cordages.

Tenir un bras, c'est - à - dire, haler & amarrer un de ces cordages nommés bras.

Bon bras, cela se dit quand on brasse au vent, en sorte que le vent ne soit pas au plus près.

Bras de revers; larguer le bras du vent ou de servi.

Bras, les grands bras, ou bras de la grande vergue, fig. 1. n° 44.

Bras de la vergue de misene, n° 45.

Bras de la vergue du grand hunier, n° 73.

Bras de la vergue du petit hunier, n° 75.

Bras de vergue de foule, n° 71. Le cordage appellé ourse ou hource, . 43.

Bras de vergue de perroquet de foule, n° 72.

Bras de la vergue de grand perroquet, n° 74.

Bras de la vergue du perroquet de misene, fig. 1. n° 76.

Bras de la vergue de civadiere, n° 46.

Bras de la vergue de perroquet de beaupré, n° 77. (Z)

Bras (Page 2:398)

Bras, terme dont se servent les Géographes, pour dire une partie de mer ou de riviere resserrée entre des terres. Voyez Mer, Océan, Riviere

L'Italie est séparée de la Sicile par un bras de mer.

Le bras de S. George dans la Méditerranée, est l'ancien bosphore de Thrace, aujourd'hui le détroit des Dardanelles.

Bras (Page 2:398)

Bras d'une ancre, est une des moitiés de la partie courbe, dite croisée. Voyez Ancre.

Bras (Page 2:398)

Bras d'une balance, sont les deux parties du levier qui la forme, prise de part & d'autre du centre: & auxquelles on suspend les poids. Voyez Balance. (O)

Bras (Page 2:398)

Bras, en terme de Diamantaire, n'est autre chose qu'une piece de bois A B, Pl. XI. du Diamantaire, d'environ deux piés de long, garnie de deux poignées, & montée sur une autre piece perpendiculaire C D, qui tourne par en - bas sur une crapaudine scellée en [p. 399] terre, & par en - haut au moyen d'un tourillon dans un collet qui l'embrasse. Voyez la figure premiere, Pl. II. du Diamantaire.

Pour faire mouvoir la roue, un ouvrier pousse & tire alternativement le bras A B, par le moyen des deux poignées qu'il tient dans ses mains; le mouvement ainsi imprimé au bras, se communique par le moyen de l'épée au coude de l'arbre, qui porte la roue de bois. Voyez les figures.

Bras (Page 2:399)

Bras, (parties de la presse en taille - douce.) ils sont au nombre de quatre assemblés par une de leurs extrémités o o, dans les parties latérales des jumelles C D; leur autre extrémité F F, porte sur les colonnes G, qui sont de même au nombre de quatre. Voyez Presse d'lmprimerie en taille - douce, & les fig. prem. & 6. o o, F F, Pl. de l'Imprimerie en taille - douce.

Bras (Page 2:399)

Bras, (terme de Tourneur.) ce sont deux pieces de bois qui traversent les poupées du tour un peu au - dessous des pointes, & qui servent à soûtenir la barre sur laquelle l'ouvrier appuie ses outils en travaillant. Ces bras s'avancent & reculent à la volonté de l'ouvrier, & selon que l'ouvrage le demande. Voyez Tour.

Bras de presse, bras de force, pieces du métier à bas. Voyez l'articie Bas.

BRASIDÉES (Page 2:399)

* BRASIDÉES, s. m. pl. (Hist. anc.) fêtes instituées en l'honncur de Brasidas, par les habitans d'Amphipolis, qui éleverent à ce chef fameux des Lacédémoniens, un superbe tombeau dans le milieu de leur ville. Nous ne savons rien de la maniere dont les Brasidées se célebroient.

BRASILLER (Page 2:399)

* BRASILLER, v. neut. (terme de Marine.) il se dit des seux & de la lumiere que jette la mer pendant la nit. La mer brasille beaucoup le long des flancs d'un vaisseau qui vogue à pleines voiles.

BRASLAW, ou BRACKLAW (Page 2:399)

BRASLAW, ou BRACKLAW, (Géog.) ville & palatinat, ou province de la petite Russie, sur les srontieres de la Tartarie; la ville est située sur la riviere de Bog. Long. 47. 15. lat. 48. 49.

BRASLAW, ou BRATISLAW (Page 2:399)

BRASLAW, ou BRATISLAW, (Géog.) ville de Pologne, sur les frontieres du duché de Curlande, sur un grand lac, à peu de distance de la Dwina. Long. 44. 40. lat. 55. 45.

BRASLAW (Page 2:399)

BRASLAW, (Géog.) petite ville de sa Valachie, près des frontieres de la Moldavie.

BRASSAGE (Page 2:399)

BRASSAGE, s. m. (à la Mounoie.) droit que le roi accorde aux directeurs de la monnoie sur chaque mare d'or, d'argent, & de billon, mis en oeuvre & fabriqué. Ce droit est de cinq sous pour l'or & pour l'argcht, & de six sous pour le billon.

Autrefois le directeur (que l'on appelloit maître) prenoit trois livres par marc d'or, & dix - huit sous par marc d'argent, dont la moitié étoit employée au déchet de fonte, charbon, frais, &c. & l'autre moitié au payement des ouvriers.

BRASSARD (Page 2:399)

* BRASSARD, s. m. instrument de bois dont on se sert pour joüer au ballon: c'est une douille de bois de chêne assez mince, de la longueur de l'avant - bras qu'on y sait entrer à force avec des mouchoirs, serviettes, ou autres linges. On peut avec le bras ainsi aimé, recevoir le ballon & le frapper si fort que l'on veut sans se blesser. La surface du brassart est taillée en grosses dents, afin que le coup ne glisse pas sur le balion.

Les anciens à qui le jeu de ballon n'étoit pas inconnu, ont eu aussi leurs brassards: mais ils n'étoient pas de bois; c'étoient des courroies d'un cuir fort, dont ils faisoient plusieurs tours sur leurs bras.

Brassard (Page 2:399)

* Brassard de Verrier: ces brassards sont faits de deux vieux chapeaux passés l'un dans l'autre. On en ôte le dessus, & l'on en couvre le bras droit jusqu'au coude. Il servent à soûtenir le manche des pelles, quand il est trop chaud, lorsqu'on transporte avec ces pelles de la matiere, des arches à recuire, dans le pot.

BRASSAW, ou GRONSTAT (Page 2:399)

BRASSAW, ou GRONSTAT, (Géog. anc. & mod.) ville forte de Transilvanie. Long. 44. 10. lat. 46. 30. Les uns la prennent pour la Proetoria augusta de Ptolomée, & d'autres la nomment Corona & Stephanopolis.

BRASSE (Page 2:399)

BRASSE, s. f. La Marine a trois sortes de brasses; la grande brasse, dont on se sert pour les vaisseaux de guerre est de six piés; la moyenne, qui est celle des vaisseaux marchands, est de cinq piés & demi; & la petite n'est que de cinq piés; elle n'est en usage que parmi les patrons de barques & autres petits bâtimens qui servent à la pêche.

Tous les cordages se mesurent par brasses. Les cables des plus grands vaisseaux ont 120 brasses ou 720 piés. Le Roi entretient dans ses ports un officier nommé maître d'équipage, dont la principale fonction est de couper les manoeuvres suivant le rang des vaisseaux, c'est - à - dire, de donner aux cordages la longueur qu'il leur convient à chacun. (Z)

Brasse (Page 2:399)

Brasse, (Commerce.) mesure de la longueur des deux bras étendus, & qui est ordinairement de cinq piés. M. Savari la fait de six piés de roi, & équivalente à la toise. Voyez Toise.

Brasse (Page 2:399)

Brasse, est aussi une espece d'aune ou de mesure de longueur, qui sert à mesurer les draps, toiles, rubans & autre, pareilles marchandises.

On s'en sert dans presque toute l'Italie: mais sa mesure varie suivant les lieux. A Venise la brasse contient un pie trois pouces trois lignes, qui font huit quinziemes de l'aune de Paris, & ainsi quinze brasses de Venise sont huit aunes de Paris.

La brasse de Bologne, Modene, Mantoue, est semblable à celle de Venise.

Luques la brasse est d'un pié neuf pouces dix lignes. ce qui fait demi - aune de Paris: à Florence elle contient un pié neuf pouces quatre lignes, qui font quarante - neuf centiemes d'aunes de Paris, & par conséquent un peu moins d'une demi - aune.

Milan la brasse pour mesurer les soies, n'est pas la même que celle avec laquelle on mesure les draps de laine: la premiere ne contenant qu'un pié sept pouces quatre lignes, & la seconde deux piés onze lignes.

Bergame la brasse contient un pié sept pouces six lignes, qui font cinq neuviemes d'aune de Paris; ainsi neuf aunes de Bergame n'en font que cinq de Paris.

Brasse (Page 2:399)

Brasse, se dit aussi de la chose mesurée avec la brasse; une brasse de drap, une brasse de corde. (G)

BRASSÉÉ de soie (Page 2:399)

BRASSÉÉ de soie, (terme de Fabrique des étoffes de soie.) La brassée de soie est composée d'autant de brins de soie qu'il y a de rochets à la cantre. Le terme de brassée n'est en usage que pour l'ourdissage des chaînes: mais on se sert partout du terme de portée. La portée ordinaire est de 80 fils.

BRASSEIER, BRASSER, BRACHER (Page 2:399)

BRASSEIER, BRASSER, BRACHER, v. neut. en Marine, c'est faire la manoeuvre des bras, & gouverner les vergues avec ces cordages. V. Bras. (Z)

BRASSER (Page 2:399)

BRASSER, v. neut. il se dit proprement de la manoeuvre des brasseurs ou fabricateurs de bierre, dont le principal travail est des bras. Voyez Brasserie.

Le verbe brasser a passé de - là dans plusieurs autres Arts.

Brasser (Page 2:399)

Brasser les vergues, (Marine.) c'est mettre les vergues horisontalement de l'avant en arriere, en maniant les manoeuvres.

Brasser (Page 2:399)

Brasser les voiles sur le mât, c'est - à - dire manoeuvrer les voiles de telle maniere que le vent se mette dessus, au lieu d'être dedans: ce qui est aussi brasser à contre, terme usité pour la misene.

Brasse au vent, terme de commandement pour faire manoeuvrer les vergues du côté d'où vient le vent.

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