ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"396"> se tiennent debout, lorsque la livrée est nombreuse.

Branche (Page 2:396)

Branche, en termes d'Epinglier, se dit proprement du brin ou du corps de l'épingle, lorsqu'une de ses extrémités est en pointe, & l'autre prête à recevoir la tête. Voyez Epingle.

Branche (Page 2:396)

Branche de la bride, (Eperonnier.) ce sont deux pieces de fer courbées, qui portent l'embouchure, les chaînettes, la gourmette, & qui sont attachées d'un côté à la têtiere, & de l'autre aux rênes, pour assujettir la tête du cheval. Voyez Embouchure, Chainette, Gourmette, Têtiere, Rene , &c.

On dit branche hardie, en parlant de celle qui ramene. Voyez Ramener. On forgeoit autrefois une branche pour relever, qu'on appelloit branche flaque: elle n'est plus en usage; parce que celui des branches à genou est beaucoup meilleur. Pour faire une branche hardie, les Eperonniers placent le touret au - delà de la ligne du banquet, à l'égard de l'encolure; & la branche est flaque ou foible, si le trou du touret est placé au - deçà de cette ligne par rapport à l'encolure. Voyez Touret, Banquet, Encolure , &c.

Le coude de la branche est cette partie de la branche qui prend naissance au bas de l'arc du banquet, vis - à - vis du fonceau ou du chaperon, qui forme un autre arc au - dessous du banquet. Voyez Fonceau, Chaperon. Le coude d'une branche prend un tour plus ou moins grand, selon que l'on veut fortifier ou affoiblir la branche.

Branche de mors. Les meilleures branches de mors sont de l'invention du connétable de Montmorenci, qu'on appelle à cause de cela, à la connétable. De quelque côté que les branches du mors aillent, la bouche du cheval va toûjours au contraire. Vous tirez la bride, & ce mouvement tire les branches en - haut, & la bouche va en - bas. L'action de la branche de la bride ressemble à celle du levier. Voici les noms des différentes especes de branches: branche droite à pistolet, branche à la connétable, branche à la gigotte, branche à genou, branche françoise: on peut en voir la description dans Solleysel, Newcastle, &c. & la figure en A O, Pl. de l'Eperonnier, fig. 22.

Branches (Page 2:396)

* Branches, terme de Manufacture d'étoffe, de laine, de soie, de gase, &c. c'est une des portions dans lesquelles une chaîne est divisée. Voyez Chaine. La chaîne est distribuée en portées; la portée en branches, & la branche en fils. La branche est une demi-portée. La quantité de fils dont elle est composée, varie selon la qualité de l'étoffe.

Branche (Page 2:396)

Branche, en terme de Fourbisseur, est une partie de la poignée faite en demi - cercle, qui pasie d'un bout dans l'oeil au - dessous de la poignée, & de l'autre bout dans le pommeau au - dessus. Voyez Poignée & Pommeau. La branche est garnie d'une amande & d'un bout de revers. Voyez Amande & Bout de revers , & la figure Pl. du Ciseleur - Damasquineur.

Branche (Page 2:396)

* Branche, terme de Nattier; c'est ainsi que ces ouvriers appellent les portions dont un cordon de natte est formé. Un cordon de natte a trois branches, & chaque branche peut avoir depuis quatre brins jusqu'à douze, selon l'épaisseur & la force qu'on veut donner à la natte.

Branches (Page 2:396)

Branches, ne se dit, chez les Rubanniers, que dans l'ouvrage des velours, & s'entend de chaque portion de chaîne, quoique de différentes couleurs, ou d'une seule, contenue sur chacun des petits roquetins qui composent lesdites branches. Il en a été parlé plus au long à l'article Allonces des potenceaux. Voyez Roquetin.

Branche (Page 2:396)

* Branche, en Verrerie en plat; c'est une planche aiguisée en pointe par un bout, & que le fouet fait entrer dans l'orifice de la basse qui lui est présentée par l'ouvrier, pour lui faciliter l'ouverture du plat, en polir les bords, & former l'ourlet. Voyez Verrerie en plat, Fouet, & Bosse

Branche (Page 2:396)

* Branche de vigne, (Antiq.) La branche de vigne étoit chez les Romains la marque des centurions. V. Centurion.

Branche (Page 2:396)

* Branche de cyprès, (Commerce.) c'est une espece de droit de balise qui se paye au bureau des Fermes établi à Blaye, par chaque vaisseau qui vient de Bordeaux, Libourne, & Bourg.

BRANCHER, BRANCHE (Page 2:396)

BRANCHER, BRANCHE, voy. Fourches. (O)

Brancher (Page 2:396)

* Brancher, en Verrerie; c'est mouvoir circulairement la branche dans l'ouverture de la bosie. Voy. Branche, Verrerie en plat, & Bosse.

BRANCHIDES (Page 2:396)

* BRANCHIDES, s. m. pl. (Hist. anc.) prêtres du temple d'Apollon, à Didyme dans l'lo prêtres livrerent eux - mêmes à Xercès les richesses du temple. Après cette impiété, ils se résugierent dans la Sogdiane, où Xercès leur permit de bâtir une ville. Mais Apollon ne laissa point leur crime impuni: Alexandre prit leur ville, la rasa après en avoir passé tous les habitans au fil de l'épée; & la faute des peres fut poursuivie sur leurs descendans.

BRANCHIER (Page 2:396)

* BRANCHIER, adj. se dit, en Fauconnerie d'un jeune oiseau qui n'ayant point encore de sorce, se repose de branche en branche au sortir du nid.

BRANCION (Page 2:396)

BRANCION, (Géog.) petite ville avec titre de comté, dans le duché de Bourgogne.

BRANDAM (Page 2:396)

BRANDAM, (Géog.) ville d'Asie dans l'île de Java, appartenante au roi de Suhaya.

BRANDES (Page 2:396)

BRANDES, s. f. se dit, en Vénerie, des bruyeres où les cerfs vont viander. Voy. Cerf & Viander.

BRANDEBOURG (Page 2:396)

BRANDEBOURG, (la Marche de) Géog. c'est un grand pays d'Allemagne dans le cercle de la haute Saxe. Il est borné à l'occident par le duché de Lunebourg; au nord, par le Meckelbourg & la Poméranie; à l'orient, par la grande Pologne; & au midi, par la Silésie, la Lusace, l'électorat de Saxe, & le duché de Magdebourg. Ce pays est abondant en grains, chanvre, bestiaux; il s'y trouve beaucoup de manufactures très - florissantes: il appartient au roi de Prusse, qui porte le titre de marggrave & d'électeur de Brandebourg. Il est archi - chambellan de l'Empire: c'est le comte de Hohenzollern qui remplit sous lui cette fonction.

Brandebourg (Page 2:396)

Brandebourg, (Géog.) ville capitale de la Marche de ce nom, sur la riviere d'Havel. Il y a une autre ville de ce nom dans le duché de Meckelbourg, qu'on appelle la nouvelle Brandebourg.

BRANDEIS (Page 2:396)

BRANDEIS, (Géog.) petite ville & château de Boheme sur l'Elbe, & trois lieues de Prague. Il y a encore une autre ville de ce nom en Bohème: elle est située sur la riviere d'Orlitz.

BRANDERIE (Page 2:396)

* BRANDERIE, s. f. (Commerce.) c'est ainsi qu'on nomme à Amsterdam, les lieux où l'on sait les eaux - de - vie de grain.

BRANDEUM (Page 2:396)

BRANDEUM, sub. (Hist. ecclés.) nom usite dans les auteurs de la basse latinité, pour signifier un linceul de soie ou de lin, dont on enveloppoit les corps des saints & leurs reliques. On donnoit le même nom aux linges que l'on faisoit toucher aux reliques des saints. Du tems de S. Grégoire le grand, qui tenoit le siége de Rome l'an 600, & avant lui, on ne touchoit point aux corps des saints; & au lieu de leurs os, on se contentoit d'envoyer dans une boîte un morceau de ce drap ou de ce corporal. Le pape saint Grégoire parle de cette coûtume, & ajoûte qu'on la croyoit, par tradition, du tems du pape S. Léon, vers l'an quatre cent cinquante. Quelques Grecs ayant douté si l'on devoit tenir ces reliques pour bonnes, ce saint pontife, pour les convaincre, se fit apporter des ciseaux, & coupa en leur présence un de ces brandeum, c'est - à - dire, une de ces pieces de drap, dont on dit qu'il sortit du sang, comme si c'eût été le corps même du saint. Greg. Turon. de Glo [p. 397] conf. cap. xxxvij. Pierre Damien, in lib. IV. epist. xiv. Bede, Hist. Angl. lib. I. c. iij. Du Cange, Glossar. (G)

BRANDIR (Page 2:397)

BRANDIR, v. n. en termes de Charpenterie, c'est lorsque l'on place une piece de bois de travers sur une autre sans être entaillée, percer un trou en travers des deux pieces, & y mettre une cheville de bois pour les arrêter ensemble. Brandir les chevrons sur les pannes, c'est faire avec une tarriere un trou qui perce les deux ensemble, & y mettre une cheville.

BRANDONS (Page 2:397)

BRANDONS, s. m. pl. terme de Palais, auquel on joint pour l'ordinaire celui de panonceaux; ce sont des bouchons de paille qu'on attache en quelques provinces à la porte des héritages saisis, avec les armes du roi ou du seigneur. Voyez Panonceaux.

Arrêt - Brandons (Page 2:397)

Arrêt - Brandons; voyez Arrêt. (H)

Brandons (Page 2:397)

* Brandons, (OEconomie rustique.) c'est le nom qu'on donne dans les campagnes à quelques épines, branches, ou bouchons de paille, par lesquels on avertit que le chaume est réservé & retenu par celui qui joüit de la terre: sans quoi il seroit censé abandonné, & le premier venu en pourroit faire son profit. Dans les coûtumes où les brandons ont lieu, on les met des le 15 Septembre.

Brandons (Page 2:397)

Brandons, danse des brandons; on exécutoit cette danse dans plusieurs villes de France, le premier dimanche de carême, autour des feux qu'on allumoit dans les places publiques; & c'est de - là qu'on leur avoit donné le nom de brandons. Voyez Danse sacrée. Les ordonnances de nos rois ont sagement aboli ces danses, ainsi que les baladoires, les nocturnes, & celles qui se faisoient dans nos églises: cet usage étoit si fort enraciné, que malgré les sages précautions des évêques & des magistrats, il subsistoit opinlâtrément dans quelques villes du royaume. A la fête de saint Martial, apôtre du Limousin, le peuple dansoit encore vers le milieu du dernier siecle dans le choeur de l'église, dont ce saint est le patron. A la fin de chaque pseaume, au lieu de chanter le Gloria Patri, tout le peuple chantoit en langage du pays: san Marceau pregats per nous, è nous epingaren per bous; c'est - à - dire, saint Martial priez pour nous, & nous danserons pour voue. Cette coûtume est abolie. Bonnet, Histoire de la danse. (B)

Brandons (Page 2:397)

Brandons, (Géog.) ville de France en Bourgogne, sur les frontieres du Charolois, à quatre lieues d'Autun.

BRANDSOE (Page 2:397)

BRANDSOE, (Géog.) petite île du Danemark, dans le détroit de Middelfart, entre le duché de Schleswig, & l'île de Funen.

BRANLANT (Page 2:397)

BRANLANT, en terme de Metteur - en - oeuvre, est une croix qui se porte sans coulant, d'un simple chaton, qui se termine par une pendeloque qui lui donne ce nom. Voyez Pendeloque.

BRANLE (Page 2:397)

BRANLE, s. m. terme d'Orchestique ou de danse; c'est un pas composé de plusieurs personnes qui dansent en rond en se tenant par la main, & en se donnant un branle continuel.

On commençoit autrefois tous les bals par un grand branle: on les commence ajuourd'hui ordinairement par les menuets.

Il y a le branle simple, & le branle double: le premier consiste en trois pas & un pié joint, qui se font en quatre mesures. On les répete pour faire le branle double.

Il n'y a guere de nom de province qu'on n'ait donné à quelqu'un des branles François; il y a des branles de Bourgogne, du Barrois, & de Bretagne.

Il y avoit autrefois le branle des Lavandieres, des sabots; des chevaux, des pois, des hermites, de la torche, &c. les branles morgués, gesticulés, de la moutarde, &c. tous ces branles se réduisent à présent à un seul genre qu'on nomme branle à mencr. Dans cette espece de branle, chacun mene la danse à son tour, & se met après à la queue. C'est pour l'ordi<cb-> naire aux chansons que l'on danse les branles. Orchesographie de Thoinot Arbeau. (B)

Branle (Page 2:397)

Branle de S. Elme, (Hist. mod.) fête qui se célebroit autrefois à Marseille la veille de S. Lazare. On choisissoit les plus beaux garçons & les filles les mieux faites; on les habilloit le plus magnifiquement qu'on pouvoit: cette troupe représentoit les dieux de la fable, les différentes nations, &c. & étoit promenée dans les rues au son des violons & des tambours. Cette mascarade s'appelloit le branle de saint Elme.

Branle (Page 2:397)

Branle ou Hamac, (Hist. mod.) est une espece de lit suspendu entre deux arbres, deux poteaux ou deux crochets, dont on se sert dans les Indes orientales.

Les Indiens suspendent leurs branles à des arbres, pour se mettre à couvert des bêtes sauvages & des insectes, qui ne manqueoient pas de leur nuire s'ils couchoient par terre.

Les habitans des îles Caribbes sont extrèmement superstitieux au sujet de leurs branles, & ne les font jamais sans beaucoup de cérémonie: ils placent à chaque bout un sac de cendre, croyant que sans cette précaution ils ne subsisteroient pas long - tems. Ils croiroient faire tomber leurs branles s'ils mangeoient dessus des figues, ou quelque poisson qui eut des dents.

Le P. Plumier qui s'étoit souvent servi de branles dans ses voyages des Indes, prétend qu'ils consistent en une grande mante ou grosse toile de coton d'environ six piés en quarré, aux extrémités de laquelle sont des gances de la même étoffe, où passent à travers des cordons dont on forme d'autres anneaux, & où passe une corde qu'on attache aux arbres voisins, ou à deux crochets si c'est dans les maisons. Cette espece de couche sert en même tems de lit, de matelas, de drap, & de coussin. (G)

Branles, Hamacs (Page 2:397)

Branles, Hamacs, (Marine.) c'est ainsi qu'on appelle encore les lits dont se servent les gens de l'équipage d'un vaisseau: ils sont composés d'un morceau de forte toile, long de six piés & large de trois, renforcé par les bords d'un cordage appellé ralingue, en façon d'ourlet, que l'on suspend par les quatre coins entre les ponts d'un vaisseau, où l'on fait coucher un matelot ou un soldat. Voyez Hamac.

Branle matelassé, c'est une espece de matelas qui est fait en branle.

On dit tendre & détendre les branles.

Branle - bas ou forbranle, c'est un commandement qu'on fait lorsqu'on veut faire détendre tous les branles d'entre les ponts, afin de se préparer au combat, ou pour quelqu'autre raison. (Z)

Branle (Page 2:397)

Branle, en Fauconnerie, se dit du vol de l'oiseau, lorsque s'élevant seulement au premier degré sur la tête du fauconnier, il tourne en battant des ailes & remuant la queue.

Branle (Page 2:397)

Branle, en Horlogerie, s'entend de l'espace parcouru par le régulateur dans une vibration.

Comme les petits arcs décrits par un pendule ne different pas sensiblement de ceux qu'il décriroit, s'il vibroit entre des portions de cycloïde, voyez Cycloïde; il est à propos que le pendule décrive de petits arcs dans ses vibrations: au reste le branle doit être toûjours conditionnel à l'échappement qu'on employe; parce qu'il y en a qui exigent un plus grand branle que d'autres, tel est l'échappement à levier. Voyez Échappement, Pendule, Cycloïde , &c.

L'expérience a appris aux Horlogers, que pour qu'une montre aille juste avec l'échappement ordinaire, & que cette justesse soit de durée, il falloit que le balancier branlât moitié, c'est - à - dire qu'un point quelconque de sa circonférence parcourût dans chaque vibration un demi - cercle ou 180 degrés. Voy. Échappement, Levier, &c. (T)

BRANLER (Page 2:397)

BRANLER, v. n. en terme de Commerce, se dit d'un

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