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BOUTAN (Page 2:380)
BOUTAN, (Géog.) royaume d'Asie à l'orient de la Tartarie, sur les confins du Mogol. On y trouve de la bonne rhubarbe & du muse.
BOUTANES (Page 2:380)
* BOUTANES, s. f. (Commerce) toiles de coton, qui se fabriquent dans l'île de Chypre.
Boutant (Page 2:380)
Un pilier boutant est une grande chaîne de piliers de pierre, faite pour supporter un mur, une terrasse ou une voûte. (P)
BOUTARGUE ou POUTARGUE (Page 2:380)
* BOUTARGUE ou POUTARGUE, (Commerce) mets fort en usage en Italie & en Provence; ce sont les oeufs du mulet préparés de la maniere suivante: on prend tous les oeufs de ce poisson, on les met dans un plat & on les saupoudre de sel: on les couvre pendant quatre ou cinq heures afin que le sel y pénetre, après quoi on les met en presse entre deux planches. On les lave & on les fait sécher au soleil pendant quinze jours, ou on les fume. On mange la boutargue avec de l'huile & du citron. Il s'en fait beaucoup à Tunis, en Barbarie, & à Martegue en Provence.
Bout - avant (Page 2:380)
BOUTÉ (Page 2:380)
BOUTÉ, adj. (cheval bouté) est celui qui a les jambes droites depuis le genou jusqu'à la couronne; ce qui arrive souvent aux chevaux court - jointés. Cheval long jointé est le contraire de bouté. (V)
BOUTÉE (Page 2:380)
BOUTÉE, voyez BUTER.
BOUTES (Page 2:380)
BOUTES, s. f. pl. (Marine) ce sont de grandes futailles où l'on met de l'eau douce, que l'on embarque pour faire voyage. Les boutes ou tonnes à mettre de l'eau, ne sont pas fournies par le munitionnaire dans les navires de guerre, mais aux dépens du roi, aussi - bien que les barrils, seilleaux, & liéges pour les boutes, lesquelles doivent être cerclées de fer.
Boute, Baille (Page 2:380)
BOUTE - FEU (Page 2:380)
BOUTE - FEU, (
Les boute - feux sont de toutes sortes de bois; ils sont longs de deux à trois piés, gros d'un pouce, & fendus par une de leurs extrémités pour y passer le premier bout d'une brasse de meche, laquelle est tournée autour; l'autre bout repassant sur celle qui est tournée, passe dans la fente du boute - feu, qui l'empêche de se détortiller: on peut par ce moyen allumer les deux bouts de la meche, qu'on allonge facilement à mesure qu'elle brûle. Saint - Remy, Mémoires d'Artillerie. (Q)
Boute - selle (Page 2:380)
Boute - de - lof, Boute - lof (Page 2:380)
Boute - dehors, Boute - hors (Page 2:380)
Boute - dehors, c'est un petit mât qui sert à la machine à mâter, pour mettre les chouquets & les hunes en place.
Boute - dehors, boute - hors, défenses; ce sont aussi de
longues perches ou pieces de bois avec des crocs,
pour empêcher dans un combat l'abordage du brûlot,
ou pour empêcher dans un mouillage que deux
vaisseaux, que le vent fait dériver l'un sur l'autre,
ne s'endommagent. Voyez
Boute - en - train (Page 2:380)
BOUTEILLAGE (Page 2:380)
BOUTEILLAGE, s. m. (Hist. mod.) c'est le droit sur la vente des vins étrangers, que le bouteiller du roi d'Angleterre prend, en vertu de sa charge, sur chaque vaisseau: ce droit est de deux chelins par tonneau.
BOUTEILLE (Page 2:380)
* BOUTEILLE, s. f. (Verrerie.) vaisseau de gros
verre noirâtre, qui est presque le seul en usage parmi
nous pour le vin. Les bouteilles servent aussi à renfermer
d'autres matieres, soit liquides, soit solides,
dont on craint l'évaporation ou l'évent. La quantité
de bouteilles qu'on employe parmi nous est si considérable,
que nous avons plusieurs verreries occupées
à ce seul ouvrage. Voyez l'art de faire des bouteilles à
l'article
Bouteille (Page 2:380)
Bouteilles d'eau (Page 2:380)
Lorsqu'on a mis une liqueur sous le récipient de la machine pneumatique, & qu'on commence à pomper l'air, il s'éleve à la surface de la liqueur, des bouteilles ou bulles semblables à celles qui sont produites par la pluie. Ces bouteilles sont formées par l'air qui est renfermé dans la liqueur, & qui se trouvant moins comprimé lorsqu'on a commencé à pomper l'air du récipient, se dégage d'entre les particules du fluide, & monte à la surface.
Il en arrive autant à un fluide qui bout avec violence,
parce que l'air qui y est contenu se trouvant
raréfié par la chaleur, cherche à s'étendre & à se mettre
au large, & s'échappe avec promptitude vers la
surface du fluide, où il forme des bouteilles. Voyez
Bouteilles (Page 2:380)
Les bouteilles sont à la place des galeries, dont l'usage fut supprimé par l'ordonnance de 1673. Leur [p. 381]
BOUTER (Page 2:381)
BOUTER, v. act. ce mot signifie, en termes de Marine, mettre, & pousser.
Boute le cable au cabestan.
Bouter à l'eau, c'est faire sortir un bateau hors du port, ou mettre la chaloupe ou le canot à la mer.
Boute au large, c'est - à - dire pousse au large.
Bouter de lof (Page 2:381)
BOUTEREAU (Page 2:381)
BOUTEREAU, s. m. en terme d'Epinglier, c'est un
poinçon rond d'acier, qui diminue de grosseur depuis
le haut jusqu'en bas: c'est avec cet outil que l'on grave
l'empreinte de la tête dans l'enclume & dans le
poinçon. Il faut qu'il soit bien trempé. Voyez la
BOUTEROLLE (Page 2:381)
BOUTEROLLE, s. f. ce terme a différentes acceptions, selon les ouvriers qui s'en servent. La bouterolle de l'Orfevre n'est pas la même que celle du Serrurier ou du Lapidaire. Voyez à la suite de cet article les définitions de ces bouterolles, qui n'ont presque rien de commun, si ce n'est de servir, les unes d'une façon, les autres d'une autre, à donner des formes tantôt concaves, tantôt convexes.
Bouterolle (Page 2:381)
Bouterolles (Page 2:381)
Bouterolle (Page 2:381)
Bouterolle (Page 2:381)
Bouterolle (Page 2:381)
Il y en a de différentes sortes. Il y a des bouterolles avec un faussillon; ce sont celles où la bouterolle avec le faussillon forment une croix qui n'a qu'un croison ou un bras.
Il y a des bouterolles à saussillon, renversées & en bâton rompu; ce sont celles où le bord du faussillon renversé forme un bâton rompu.
Il y a des bouterolles à crochet; ce sont celles où le bord de la bouterolle est renversé, & forme un crochet.
Il y a des bouterolles où toutes les formes ci - dessus
se tiouvent employées, & sur lesquelles on en pourroit
encore employer d'autres. Voyez nos
BOUTEROUE (Page 2:381)
BOUTEROUE, terme de riviere; c'est ainsi qu'on appelle les bornes qui empêchent que les essieux des voitures ne brisent les garde - fous, par - tout où l'on en met sur leurs passages.
BOUTICLAR (Page 2:381)
BOUTICLAR, s. m. terme de riviere; c'est une
grande boutique à poisson. Voyez
BOUTILLIER ou BOUTEILLER (Page 2:381)
BOUTILLIER ou BOUTEILLER, (le grand boutillier ou bouteiller de France) s. m. Hist. mod. nom qu'on donnoit anciennement à l'officier que nous nommons aujourd'hui le grand échanson, & qu'on appelloit alors en Latin buticularius; comme on le voit dans une souscription du testament de Philippe - Auguste, rapportée par Rigord. Le grond boutillier étoit un des cinq grands officiers de la couronne, qui signoit dans toutes les patentes des rois, ou du moins assistoit à leur expédition. Il avoit séance entre les princes, & disputoit le pas au connétable. Il prétendoit avoir droit de présider à la chambre des Comptes; & l'on trouve en effet sur les registres de cette chambre, qu'en 1397 Jean de Bourbon, grand boutillier de France, y fut reçu comme premier président. Depuis même, cette prérogative fut annexée par édit du roi à la charge de grand boutillier: mais soit négligence du titulaire de cette derniere charge, soit disposition contraire de la part du souverain, ce privilége ne subsista pas, & la charge de grand boutillier fit elle - même place à celle de grand échanson. Au reste cette dignité étoit fort considérable du tems de Charlemagne; & Hinomar dans ses lettres en parle comme d'un des principaux postes du palais de nos rois. (G)
BOUTIQUE (Page 2:381)
BOUTIQUE, s. f. (Commerce.) lieu où les marchands exposent leurs marchandises en vente, qui est ouvert sur la rue & au rez - de - chaussée. On l'appelloit autrefois fenêtre & ouvroir, comme on le voit dans les anciens statuts des communautés des Arts & Métiers.
On dit dans le commerce, lever, ouvrir boutique; garder, conduire la boutique; se mettre en boutique; garçon de boutique; fille de boutique, &c.
Il y a aussi des boutiques dans les foires, dans les
salles du Palais, &c. On appelle encore boutiques certains
étaux portatifs, à l'abri desquels se mettent les
petits marchands dans les foires. Voyez
Boutique se dit aussi du fonds d'un marchand. Ce négociant a vendu ou cedé sa boutique à son garçon, à son associé, c'est - à - dire qu'il lui a abandonné ses marchandises, son fonds.
Arriere - boutique est un magasin sur le derriere d'une maison destiné à mettre les marchandises qu'on veut conserver.
Garde - boutique se dit d'une vieille étoffe défectueuse, ou qui n'est plus de mode.
Boutique (Page 2:381)
A Paris, la plûpart de ces boutiques sont placées au port Saint - Paul & à la descente du pont Marie. Le prevôt des marchands & les échevins conno>ssent des contestations & délits sur le fait desdites boutiques. (G)
BOUTIS (Page 2:381)
BOUTIS, s. m. c'est ainsi qu'on appelle en Vénerie, tous les lieux où les bêtes noires ont remué la terre; on dit, ces forcts sont toutes remplies de boutis.
BOUTISSE (Page 2:381)
BOUTISSE, s. f. (terme d'Architecture.) c'est une
pierre dont la plus grande longueur est dans le corps
du mur. Elle est différente du carreau, en ce qu'elle
présente moins de face ou de parement, & qu'elle a
plus de queue. (P)
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