RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"378">
Pour lever le plan d'une forêt, d'un étang ou d'un marais, on commencera par réduire leur circuit en autant de lignes droites qu'il sera convenable, en mettant des piquets à toutes les courbures un peu considérables: on mesurera tous les côtés de ce polygone, & dirigeant sur chaque côté successivement les pinnules nord & sud de l'équerre, on observera l'angle que forme le pole boréal de la boussole avec ce côté du polygone, en remarquant si l'aiguille s'en écarte à droite ou à gauche: ces observations détermineront les angles que ces côtés forment entr'eux, en usant des mêmes précautions qu'on vient d'indiquer pour lever les angles sur le terrein. Connoissant donc les angles & les côtés du polygone, il sera facile d'en tracer le plan; il ne s'agira plus que de l'orienter; ce qu'on exécutera fort aisément, puisqu'on connoît tous les angles que forme la boussole avec chacun des côtés du plan: on en choisira donc un à volonté, auquel on tracera une parallele; en quelqu'endroit à l'écart on fera avec cette parallele, & dans le même sens, un angle égal à celui que faisoit sur le terrein l'aiguille de la boussole avec ce côté correspondant; & connoissant cet angle par la déclinaison de l'aimant, qu'on connoîtra d'ailleurs, la ligne qui formera cet angle corrigé avec la parallele, sera la méridienne du plan.
Soit A B C D E F (
On se sert aussi quelquefois pour orienter un plan,
Il faut bien remarquer que toutes les pratiques précédentes,
où l'on opére avec la boussole, ne peuvent
donner qu'une méridienne approchée, & dont on
ne peut au plus répondre qu'à un demi degré près à
cause de la petitesse de l'instrument & des petites variations
à quoi l'aiguille aimantée est elle - même sujette.
Si l'on avoit besoin d'une plus grande précision,
il faudroit se servir des moyens que l'Astronomie fournit pour tracer une méridienne ou pour trouver
l'azimuth du soleil. Voyez.
Il est plus avantageux de se servir, pour les opérations que nous venons de décrire, des grandes boussoles faites avec des lames d'acier trempé & fortement aimantées, que des petites aiguilles ordinaires: celles - ci sont trop facilement dérangées par les corps magnétiques ou ferrugineux, qui se trouvent répandus dans les différens endroits où l'on opere: cette précaution est sur - tout nécessaire dans les travaux qu'on entreprend dans l'intérieur de la terre, où il se rencontre souvent des corps qui détourneroient trop les petites aiguilles. Qu'on veuille, par exemple, déterminer dans une mine de charbon la direction d'un lieu à un autre, afin de creuser un puits pardehors, justement à l'extrémité d'une galerie; on observera premierement dans la mine quel angle fait le pole boréal de la boussole, avec la direction de la galerie, & on fera cette observation à l'extrémité de la galerie qui se trouve au bas de quelque puits déjà fait: & ayant mesuré sa longueur, on fera la même opération en - dehors au haut du puits, & on mesurera cette longueur dans la ligne qui fait avec la boussole le même angle que faisoit avec elle la direction de la galerie, & dans le même sens, ce qui déterminera le point où il faut faire le nouveau puits. Mais s'il y a dans le voisinage des corps magnétiques ou ferrugineux, les petites boussoles seront presque toûjours insuffisantes pour cette opération; les grandes aiguilles y seront aussi à la vérité un peu sujettes: mais voici un moyen de reconnoître la présence de ces corps magnétiques, & de remédier à cet inconvénient.
On tendra dans le milieu de la galerie & dans sa direction un cordeau le plus long qu'il sera possible, & on fera ensorte qu'il soit bien en ligne droite: on placera la boussole à l'extrémité de ce cordeau, de telle sorte que la ligne fiducielle ou le diametre de la boussole, duquel on commence à compter les divisions, soit bien dans la direction de la galerie: on observera si l'aiguille co - incide avec cette ligne, ou sous quel angle elle s'en écarte & de quel côté: on réitérera cette observation d'espace en espace, en avançant vers le fond de la galerie. Si elle conserve toûjours la même direction par rapport au cordeau dans toute sa longueur, il sera assez probable que rien ne dérange l'aiguille de sa direction naturelle, du - moins à droite ni à gauche: mais si sa direction varie en différens endroits le long du cordeau, le lieu où elle s'écartera le plus de la direction qu'elle a [p. 379]
On se sert en mer d'une autre espece de boussole
appellée compas de variation, pour reconnoître la déclinaison
de l'aiguille aimantée dans le parage où on
navige. Il y en a de différentes sortes; un entr'autres
qui n'exige qu'un seul observateur: il est décrit
dans les Mémoires de l'Académie des Sciences, de l'année
1733. Voyez
Nous devons tout cet article, à l'exception des alinea
marqués d'une étoile, à M. le Monnier, qui nous
avoit déjà donné, pour le premier volume, les articles
entiers de l'aimant & de l'aiguille aimantée. Voy.
ces articles. Voyez aussi
BOUSTROPHEDON (Page 2:379)
BOUSTROPHEDON, (Hist. anc.) terme usité
parmi les antiquaires, pour exprimer une maniere
d'écrire particuliere aux Grecs, sur - tout dans les inscriptions.
Elle consistoit en ce que la premiere ligne
étant écrite de la droite à la gauche, la seconde étoit
écrite de la gauche à la droite, & ainsi de suite. On
tire l'étymologie de ce mot des sillons que les boeufs
font en labourant, parce qu'à la fin de l'un ils reprennent
l'autre par un demi - cercle, & ainsi alternativement;
de
M. l'abbé Fourmont, dans le voyage qu'il fit en Grece en 1729 par ordre de la cour, recueillit plusieurs inscriptions en boustrophedon, dont on espéroit tirer de grandes lumieres sur divers points de l'antiquité Greque. (G)
BOUSURE (Page 2:379)
BOUSURE, s. f. (à la Monnoie.) composition dont
on se sert pour le blanchiment des especes. V.
BOUT, EXTRÉMITÉ, FIN (Page 2:379)
* BOUT, EXTRÉMITÉ, FIN, (Gramm.) termes relatifs à l'étendue: bout, à l'étendue seulement en longueur, dont il marque le dernier point; extrémité, à l'étendue, soit en longueur, soit en longueur & largeur, soit en longueur, largeur, & profondeur; car on dit l'extrémité d'une ligne, d'une surface, d'un corps; mais extrémité differe encore de bout, en ce qu'elle réveille davantage l'idée de derniere limite, soit de la ligne, soit de la surface, soit du solide. Fin, n'est relatif qu'à un tout où l'on considere des parties comme antérieures & postérieures dans l'ordre ou le tems. Ainsi bout ne se dit d'une table que quand elle est oblongue, & qu'on en veut désigner la partie la plus éloignée du centre: extrémité, que de l'espace de cette table pris tout autour extrèmement vôisin des bords qui la terminent: fin, que d'un livre, d'une année, d'un récit, d'un concert, &c.
Bout - rimé (Page 2:379)
L'invention des bouts - rimés est dûe à un poëte nommé Dulot, qui vivoit vers l'an 1649. On choisissoit pour rimes des mots dont les idées avoient entr'elles le moins de rapport. Ces rimes bisarres sont bien souvent celles qui embarrassent le moins, & qui four<cb->
Les lanternistes de Toulouse ont trouvé le secret de relever de nos jours les bouts - rimés, en en proposant toutes les années, pour être remplis à la gloire du Roi; & le sonnet victorieux est récompensé par une médaille d'argent.
Bouts & Joustes (Page 2:379)
Bout de corde (Page 2:379)
Bouts de corde; ce sont des bouts de corde dont le prévôt se sert pour châtier; & que les gens du quart ou de l'équipage tiennent aussi pour frapper sur ceux qui sont condamnés à ce châtiment.
Bouts de cable, sont des bouts ou morceaux de cables usés, rompus, ou trop courts.
Bout de vergue; c'est la partie de la vergue qui excede la largeur de la voile, & qui sert quand on prend les ris.
Bout de beaupré; c'est un matereau qui fait saillie sur l'étrave, dans les petits bâtimens qui n'ont point de beaupré.
Bout pour bout. Filer le cable bout pour bout. Voyez
Bout (Page 2:379)
Bout (Page 2:379)
Bout (Page 2:379)
Bout de revers (Page 2:379)
Bouts de queue (Page 2:379)
Bout de clé (Page 2:379)
Bout d'or (Page 2:379)
Bout (Page 2:379)
BOUTS (Page 2:379)
BOUTS, s. m. c'est ainsi que les Cordonniers appellent des morceaux de cuir fort, attachés sous les talons des souliers avec des chevilles de bois, soit que les talons soient de cuir ou qu'ils soient de bois.
* BOUT - > - PORT, s. m. (Police) officier sur les ports, dont la fonction est de mettre ou faire mettre à port les bateaux qui y arrivent. Le bout - à - port est contrôleur à l'inspection pour les rangemens des bateaux. On a réuni à cet office celui de débacleur.
BOUTADE (Page 2:379)
BOUTADE, s. f. on donnoit ce nom autrefois à
des petits ballets, qu'on exécutoit, ou qu'on paroissoit
exécuter impromptu. Ils étoient composés pour
l'ordinaire de quatre entrées, d'un récit, & d'une entrée
générale; c'étoit le grand ballet en raccourci:
Idée des spectacles anciens & nouveaux de l'abbé de Pure,
imprimé à Paris en 1667. Voyez Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.