RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"356">
Quand les meches sont enferrées, on les colle chacune séparément, par le côté opposé au collet, à des bouts de ficelle qui sont attachés autour d'un cerceau suspendu au - dessus de la poelle où son tient la cire en fusion pour colier; il suffit d'appuyer la meche contre le petit bout de ficelle ciré; cette ficelle enduite de cire pour avoir servi au même usage prend à la meche. Si les bouts de ficelle n'avoient point encore servi, il faudroit tremper dans la cire les bouts des meches.
Quand toutes les meches sont appliquées autour
du cerceau, on les jette l'une apres l'autre jusqu'à
ce que la bougie ait acquis environ la moitié de son
poids; c'est - à - dire, qu'on verse de la cire dessus les
meches, comme on le pratique aux cierges faits à
la cuillere: puis on retire la bougie du cerceau, &
on la met entre deux draps, avec une petite couverture
par dessus, pour la tenir molle & en état d'être
travaillée. Ensuite on la retire d'entre les draps, on
répand un peu d'eau sur une table bien unie & bien
propre, on la roule sur cette table avec le rouloir.
Voyez
Apres le dernier jet on décroche la bougie; on la remet entre les draps sous la couverture; on l'en retire pour la repasser au rouloir; on la rogne par le bas avec le couteau de boui; on l'accroche derechef à des cerceaux de fer; & on la laisse sécher. La bougie de table est de différente grosseur; il y en a depuis quatre jusqu'à seize à la livre.
Bougie filée (Page 2:356)
Quant à la fonte de la matiere, elle est bonne ou mauvaise, à proportion que le degré de chaleur a été bien ou mal saisi. Mais une regle générale c'est qu'il ne faut jamais trop mettre de matiere à la fois dans le pereau, autrement les premiers tours seroient blancs & parfaits, les autres viendroient jaunes, la cire ne pouvant être qu'un certain tems sur le >u, passé lequel elle perd sa blancheur, & même sa qualité. On obvie donc à cet inconvenient en mettant de nouvelle cire fondre à mesure qu'on employe celle qui est fondue. Par là on donne du corps à cette derniere, & se mêlant avec l'autre elle supporte encore l'action du feu sans en souffrir. Ainsi de distance en distance jusqu'à la fin. Cette matiere est blanche ou jaune, selon le prix qu'on se propose de vendre la bougie: quand elle est pliée, on la peint quelquefois de diverses couleurs, sur tout celle qui a la forme d'un livre. Les bougies se font de la grosseur qu'on les veut.
Bougie (Page 2:356)
Pour faire des bougies il faut avoir des languettes de linge fin, d'une largeur convenable à la grosseur qu'on veut leur donner; on enduit ces bandelettes du médicament emplastique qu'on croit nécessaire. On les roule avec les doigts aussi serrés qu'on le peut; & on leur donne la solidité requise en les roulant ensuite sur un marbre, ou sur une planche de bois de noyer huilée, avec une autre planchette qui a une poignée sur le milieu de la surface opposée à celle qui appuie sur la bougie. (Y)
BOUGIER (Page 2:356)
BOUGIER une étoffe, terme de Tailleur, qui signifie, passer legerement une bougie allumée sur la coupe d'une étoffe qui s'éfile facilement, afin d'en arrêter les fils.
BOUGRAN (Page 2:356)
* BOUGRAN, s. m. (Commerce.) grosse toile de chanvre gommée, calendrée & teinte en diverses couleurs, dont on fait des doublures aux endroits des vêtemens qui fatiguent, & dont l'étoffe a besoin d'être soutenue.
BOUILLARD (Page 2:356)
BOUILLARD, s. m. (Marine.) Quelques - uns nomment ainsi sur la mer certain nuage qui donne de la pluie & du vent. Mais ce terme n'est guere en usage.
BOUILLE (Page 2:356)
* BOUILLE, s. f. (Commerce.) C'est la marque appliquée par le commis du bureau des fermes, à [p. 357]
Bouille (Page 2:357)
Bouille (Page 2:357)
BOUILLER (Page 2:357)
BOUILLER, v. act. bouiller une étoffe, c'est la
marquer: bouiller un endroit de riviere, c'est le battre
avec la bouille. Voyez
BOUILLI (Page 2:357)
BOUILLI, adj. pris subst. en terme de Cuisine, est un piece de boeuf, de veau, de mouton, ou de volaille, cuite sur le feu, dans une marmite, avec du sel, de l'eau, & quelquefois des herbes potageres. Le bouilli est un des alimens de l'homme le plus succulent & le plus nourrissant, sur - tout celui de boeuf. On pourroit dire que le bouilli est, par rapport aux autres mets, ce que le pain est par rapport aux autres sortes de nourriture. La volaille est beaucoup plus legere que le bouilli pour les estomacs délicats.
BOUILLIE (Page 2:357)
BOUILLIE, s. f. c'est ainsi que les Papetiers & les Cartonniers appellent quelquefois les drilles ou chiffons qui ont été réduits sous le pilon en une pâte fort liquide, & à peu près de la même consistance que cette premiere nourriture qu'on donne aux enfans & qu'on appelle bouillie. C'est avec cette bouillie ou pâte liquide faite de drapeaux, que se fabriquent le papier & le carton.
BOUILLIR (Page 2:357)
BOUILLIR, v. neut. (l'action de) (Physiq.) c'est
l'agitation d'un fluide, occasionnée par le feu. Voyez
Un feu excessif diminue la pesanteur spécifique de l'eau, desorte qu'il la peut faire monter sous la forme d'air: de - là vient la vapeur & la fumée; cependant l'air renfermé dans les interstices de l'eau, doit être regardé comme la principale cause de cet effet, parce que l'air étant dilaté & ayant acquis de nouvelles forces par l'action du feu, brise sa prison & monte à travers l'eau dans l'air, emportant avec lui
Les particules d'air qui sont dans les différentes interstices du fluide étant ainsi dilatées & se portant en haut, se rencontrent & s'accrochent dans leur passage; par ce moyen une grande quantité d'eau est soulevée & retombe rapidement, & l'air s'éleve & sort de l'eau: car quoique l'air après l'union de ses parties puis>e soûtenir une grande quantité d'eau par son élasticité, pendant qu'il est dans l'eau, il ne peut plus cependant la porter avec lui dans l'atmosphere; parce que quand une fois il est dégagé de la surface de l'eau qui est dans le vaisseau, il se détend de lui - même; & ainsi sa force devient égale à celle de l'air refroidi. Ajoûtez à cela que la force de l'air pour enlever l'eau, est diminuée par la force avec laquelle les particules d'eau tendent à se réunir aux particules d'eau semblables qui les attirent plus for>ement, & qui les forcent de rester sur la surface de l'eau; desorte qu'il ne s'échappe presque point de particules d'eau avec l'air, que celles qui y sont immédiatement adhérentes, quoique l'air fasse effort pour en enlever une plus grande quantité; & de - là vient le principal phénomene de l'ébullition, savoir la fluctuation de la surface de l'eau. L'eau tiede ou froide semble bouillir dans la machine pneumatique quand l'air en est pompé: la raison de cet effet est facile à comprendre, car la pression de l'atmosphere n'agissant plus sur la surface de l'eau, l'air renfermé dans ses interstices se dilate avec assez de force pour soûlever l'eau, & se dégager par lui - même. Quand l'ébullition de l'eau cesse, on peut la faire recommencer en y versant de l'eau froide; & quand l'ébullition est très - grande, on peut la faire diminuer en y versant de l'eau chaude; car en versant de l'eau froide, on ajoûte de nouvel air qui n'est point encore dilaté ni dégagé; & en versant de l'eau chaude, on ajoûte de l'air qui est déja dilaté, & qui doit faire beaucoup moins d'effort. (O)
BOUILLITOIRE (Page 2:357)
BOUILLITOIRE, s. f. (à la Monnoie) donne> la
bouillitoire, c'est jetter les flancs à la bouilloire, les y
nettoyer & faire bouillir dans un liquide préparé,
jusqu'à ce qu'ils soient devenus blancs. Voyez
BOUILLOIRE (Page 2:357)
BOUILLOIRE, s. f. (à la Monnoie) vaisseau de cuivre, en forme de poelle plate à main, dans lequel il y a de l'eau bouillante avec du sel commun, & du tartre de Montpellier gravelé, où l'on jette les flancs qu'on a laissé refroidir dans un crible de cuivre rouge, après qu'ils ont été assez recuits. On les fait bouillir dans ce vaisseau pour les décrasser, ensuite on les jette dans une autre bouilloire, remplie de même que la premiere, où on les fait bouillir une seconde fois, pour achever de les nettoyer.
Ce vaisseau est commun à tous les ouvriers en or,
en argent, & même en cuivre. Voyez
BOUILLON (Page 2:357)
BOUILLON, s. m. (Médecine) décoction de la chair des animaux faite sur un feu modéré, pour en tirer le suc qu'elle contient; on fait entrer dans la composition des bouillons, non - seulement le boeuf, le veau, & le mouton, mais aussi différentes especes d'oiseaux, telles que les poules, chapons & autres. On en fait aussi avec le poisson.
Le bouillon sert à l'homme, comme aliment ordinaire & comme remede.
Quand on employe les bouillons comme remedes,
on y joint ordinairement des plantes, dont la vertu
est appropriée à l'état de la personne qui en fait usage;
& alors on les nomme bouillons médicamenteux: il
y en a d'altérans, de pectoraux, d'apéritifs, &c. &
on leur donne ces différens noms, selon la vertu des
différens médicamens qui entrent dans leur composition.
Les bouillons les plus propres à nourrir sont
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.