ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"932"> bonnes villes d'Afrique par son commerce. Long. 9. 52. latit. 29. 18. (D. J.)

TARUIDUM (Page 15:932)

TARUIDUM, ou TARUEDUM, (Géog. anc) promontoire de la Grande Bretagne. Ptolomée, l. II. c. iij. le marque sur la côte septentrionale après l'embouchure du fleuve Naboeus. On croit que c'est présentement Dungisbehéad en Etolie, dans la province de Cathnet. (D. J.)

TARUNTIUS (Page 15:932)

TARUNTIUS, s. m. (Astronom.) c'est le nom de la quarant eme tache de la lune, suivant le catalogue que le p. Riccioli nous en a donné dans sa sélénographie. (D. J.)

TARUS (Page 15:932)

TARUS, (Géog. anc.) fleuve d'Italie, dans la Gaule cispadane, selon Pline, l. III. c. xvj. Il a conservé son nom; on l'appelle Taro. (D. J.)

TARUSATES (Page 15:932)

TARUSATES, (Géog. anc.) peuple de la Gaule aquitanique, & dont César, liv. III. ch. xxiij. & xxvij. fait mention. M. Samson, dans ses remarques sur la carte de l'ancienne Gaule, dit: on ne dispute presque plus aujourd'hui que le pays des Tarusates ne soit le Tursau, & Aire est la capitale du Tursau. (D. J.)

TARY (Page 15:932)

TARY, s. m. (terme de relation.) c'est ainsi que les voyageurs appellent la liqueur qui distille des cocotiers; c'est le seul vin que l'on recueille dans le pays de Malabar, & même dans toute l'Inde; car la liqueur qui se tire des autres especes de palmiers, est presque de même nature que celle qui sort du cocotier. Ce vin n'est pas à beaucoup près si agréable que celui que l'on exprime des raisins, mais il enivre tout de même. Quand il est récemment tiré, il est extrèmement doux; si on le garde quelques heures, il devient plus piquant, & en même tems plus agréable; il est dans sa perfection du soir au matin; mais il s'aigrit au bout de vingt - quatre heures.

On n'a point dans les Indes d'autre vinaigre que celui - là. En distillant le jus du cocotier, lorsqu'il est parvenu à sa plus grande force, & avant qu'il ait commencé de contracter de l'aigreur, on en fait d'assez bonne eau - de - vie; on peut même la rendre très forte en la passant trois fois par l'alembic.

Les Brésiliens ne s'adonnent point, comme les Indiens, à tirer le tary des cocos; ils n'en font pas non plus d'eau - de - vie, parce que les cannes de sucre leur en fournissent suffisamment, & que d'ailleurs on leur en porte beaucoup de Lisbonne qui est bien meilleure que celle qu'ils pourroient faire. (D. J.)

TAS, MONCEAU (Page 15:932)

TAS, MONCEAU, s. m. (Synonym. Gram.) ils sont également un assemblage de plusieurs choses placées les unes sur les autres, avec cette différence que le tas peut être rangé avec symmétrie, & que le monceau n'a d'autre arrangement que celui que le hazard lui donne.

Il paroit que le mot de tas marque toujours un amas fait exprès, afin que les choses n'étant point écartées, occupent moins de place, & que celui de monceau ne désigne quelquefois qu'une portion détachée par accident d'une masse ou d'un amas.

On dit un tas de pierres, lorsqu'elles font des matériaux préparés pour faire un bâtiment: & l'on dit un monceau de pierres, lorsqu'elles sont les restes d'un édifice renversé.

Tas se dit également au figuré en prose & en vers: l'orateur ne doit point étouffer ses pensées sous un tas de paroles superflues.

Un tas d'hommes perdus de dettes & de crimes. Corneille. Quoiqu'un tas de grimauds vantent notre éloquence, Le plaisir est pour nous de garder le silence. Despreaux. (D. J.)

Tas (Page 15:932)

Tas, (Architect.) c'est le bâtiment même qu'on éleve. On dit retailler une pierre sur le tas, avant que de l'assurer à demeure. (D. J.)

Tas de charge (Page 15:932)

Tas de charge, (Architect. Coup. de pierres.) c'est une saillie de pierres dont les lits avançant les uns sur les autres, font l'effet d'une voûte; de sorte qu'il faut des pierres longues pour balancer la partie qui est sans appui. Mais ce genre d'ouvrage n'est bon qu'en petit, ou seulement pour les premieres pierres de la naissance d'une voûte. On voit de tels ouvrages au château de Vincennes près Paris, pour porter les creneaux.

Tas (Page 15:932)

Tas, (Arts méchaniques.) espece d'enclume sans talon ni bigorne, & par conséquent quarrée. Il y en a de différentes grosseurs. Le tas des Orfevres sont plus forts que ceux des autres ouvriers. Un gros tas se forge, comme l'enclume, & s'aciere de même. Pour faire un tas à queue, on soude plusieurs barres de fer ensemble de la longueur & grosseur qu'on se propose de donner au tas. On commence par corroyer deux barres, puis davantage, pour parvenir à ce qu'on appelle enlever le tas; cela fait, on tourne une virole de fer plat autour du bout des barres corroyées, pour former la tête du tas & lui donner plus de largeur qu'au reste du corps de la piece, & empêcher en même tems que les barres soudées ensemble ne s'écartent par quelque défaut de soudure, ce qui n'arrive que trop souvent, ou par la mauvaise qualité du fer, ou par la négligence du forgeron qui laisse des crasses entre les fers; on prépare ensuite la table du tas, comme celle de l'enclume; on prend une barre d'acier quarré que l'on dresse eu petites billes de la longueur d'un pouce & demi; on les range debout toutes les unes à côté des autres, selon l'étendue de la table; on les entoure d'une bande de fer plat que l'on nomme à maréchal; cette bande tient les billes pressées; on les soude, on les corroie; la barre de fer qui les ceint, s'appelle étrier; on laisse à l'étrier une queue qu'on nomme résigard: cette queue sert à manier la piece au feu & sur l'enclume; après qu'on a soudé & corroyé les billes, on coupe avec la tronche l'étrier tout - au - tour, excepté à l'endroit où le résigard tient à la table, parce que c'est par le moyen de cette queue que l'on portera la table sur le tas; on soude la table au tas; cela fait, on sépare la queue. Il y a une autre maniere de faire la table d'un tas; on prend une longue barre d'acier que l'on tourne plusieurs fois sur elle - même, jusqu'à ce que ses circonvolutions aient pris l'étendue que l'on veut donner à la table; on y soude ensuite une barre de fer plat pour empêcher l'acier de brûler, lorsqu'on soudera la table au tas. On en fait autant aux têtes des marteaux.

Il y a des tas de différens noms, des tas à carreler, à embouter.

Ils servent à un grand nombre d'ouvriers différens. Voyez les articles suivans.

Tas (Page 15:932)

Tas, en terme de Boutonnier, c'est une espece de petite enclume à queue qui entre dans un billot, dont la partie grosse & ronde est gravée au milieu du bord d'un trou d'une certaine grandeur, lequel l'est lui - même d'un dessein en creux, dans son fond, pour imprimer ce dessein sur la calotte. On a plusieurs tas de différens desseins & grandeurs, selon l'exigence des cas. Voyez Calotte.

Tas (Page 15:932)

Tas, (Coutellerie.) instrument dont se servent les Couteliers pour retenir les mitres des couteaux de table, c'est - à - dire, y former ce rebord qui est entre la lame du couteau & la soie ou qui sert à l'emmancher. Savary.

Tas a planer (Page 15:932)

Tas a planer, (outil de Ferblantier.) c'est un morceau de ser quarré dont la face de dessus est fort unie & polie, & la face de dessous est faite en queue, pour être posée & assujettie sur un billot. Les Ferblantiers s'en servent pour planer & emboutir les [p. 933] pieces de ferblanc qu'ils emploient. Voyez les Planches du Ferblantier.

Tas a soyer (Page 15:933)

Tas a soyer, outil de Ferblantier, ce tas est fait à - peu - près comme une bigorne dont les deux pans sont quarrés, & forment une espece de demi - cercle en - dedans; la face de dessus ce tas est garnie de plusieurs fentes faites dans le large de cette face, les unes un peu plus larges & profondes que les autres. Les Ferblantiers s'en servent pour faire le rebord ou ourlet des entonnoirs & autres ouvrages. Voyez les Planches du Ferblantier.

Tas (Page 15:933)

Tas, les Graveurs se servent de ce terme pour exprimer une espece de petite enclume qui leur sert à repousser le cuivre par - derriere la gravure, lorsqu'il se trouve quelque défaut sur les planches. Voyez les Planches de la Gravure. La pointe que l'on voit au bas, est pour entrer dans le billot sur lequel le tas est posé.

Tas (Page 15:933)

Tas, (Horiogerie.) petite enclume qu'on met dans un étau par sa partie inférieure. Voyez les Pl. & les fig. de l'Horlogerie.

Il y en a de plusieurs especes. La structure de la piece que l'on veut forger ou redresser par leur moyen, indique celui dont on doit se servir.

Les Horlogers, Orfevres & Metteurs - en - oeuvre sont ceux qui font le plus d'usage de cet outil.

Tas (Page 15:933)

Tas, en terme d'Orfevre, est une petite enclume à huit pans en quarré comme la grande; elle n'en differe que par sa grandeur, & une queue qui entre dans le billot. Elle sert pour les petits ouvrages & pour planer. Voyez Planer; pour lors il faut qu'elle soit bien polie, de même que les marteaux. Voyez les Planches.

Petit tas (Page 15:933)

Petit tas, en terme d'Orfevre, c'est un morceau de fer plat de figure ovale & portatif, dont on se sert au lieu d'enclume pour les ouvrages qui peuvent se frappper sur l'établi. Voyez Etabli. Voyez les Planches.

Tas canelé (Page 15:933)

Tas canelé, (Orfévr.) c'est un tas de fer dans lequel on a gravé ou limé des moulures, & qu'on forme sur l'argent en frappant à coup de marteau. Il y a beaucoup de vaisselle ronde ancienne dont les moulures étoient srappées fur le tas; mais depuis que l'on a perfectionné la vaisselle, ces sortes de tas ne sont plus guere d'usage.

Tas droit (Page 15:933)

Tas droit, terme de Paveur; c'est une rangée de pavés sur le haut d'une chaussée, d'après laquelle s'érendent les aîles en pente, à droite & à gauche, jusques au ruisseau d'une large rue, ou jusque aux bordures de pierre rustique d'un grand chemin pavé. (D. J.)

Tas (Page 15:933)

Tas, en terme de Planeur, est une espece de petite enclume fort unie sur laquelle on plane les vaisselles plates. On le couvre de cuir, de bois, &c. quand il est question de polir l'ouvrage au marteau. Voyez les Planches.

Tas (Page 15:933)

Tas ou Tasseau, (Tailland.) cet outil, de la nature des précédens, sert au tailiandier à former le collet aux ciseaux, becs - d'âne, & autres outils semblables. Ses différentes parties sont la tête où l'on a pratique le quart où se place la soie des ciseaux; le corps où il y a une ouverture qui sert à faire sortir la soie du ciseau lorsqu'elle adhere; la soie du tas même par laquelle elle se fixe dans le belier qui sert de base au tas.

Tas (Page 15:933)

Tas, (Tireur d'or.) c'est une espece d'enclume, dont l'acoutreur se sert pour battre ses filieres en rebouchant les trous trop grands.

Tas (Page 15:933)

Tas, (Jeu de trictrac.) en terme de trictrac on appelle le tas, l'amas des dames qu'on fait aux coins du trictrac avant que de commencer le jeu. C'est la même chose que la masse & la pile. Quand après avoir jetté son dé on porte sa main au tas, sans dire j'adoube, on est obligé de jouer du - moins une des dames du tas, suivant la loi, dame touchée dame jouée. Régles du trictrac. (D. J.)

TASAGORA (Page 15:933)

TASAGORA, (Géog. anc.) ville de la Mauritanie césariense, selon l'itinéraire d'Antonin, qui la marque sur la route de Cala à Russocurum.

TASCHE (Page 15:933)

TASCHE, s. f. terme de Pêche, usité dans le ressort de l'amirauté d'Abbeville. C'est une sorte de pêche pratiquée par les pêcheurs de sur Somme, qui se servent de leurs heuillots ou goblettes, sorte de petits bateaux, pour faire la pêche des anguilles d'une maniere particuliere. Ils nomment cette pêche la tasche. Pour la faire ils prennent une quantité de vers de terre qu'ils enfilent d'un bout à l'autre avec un gros fil à coudre, jusqu'à ce que ce fil, d'une longueur proportionnée, en soit entierement rempli; ils font avec ce fil ainsi amorcé, une pelote ou paquet qu'ils attachent avec une petite ficelle au bout d'une perche legere, dont ils mettent le bout ainsi garni sur le fond de l'eau, & tiennent l'autre bout à la main, & lorsqu'ils s'apperçoivent par le mouvement de la perche que l'anguille mord à l'appât, ils la relevent promptement, & emportent en même tems le poisson.

Chaque pêcheur a un semblable instrument, ceux de sur Somme ont trois petits bateaux plats, du port environ d'un demi - tonneau, semblable au picoteur des pêcheurs d'Honfleurs; cette pêche se fait de nuit seulement, & elle seroit de jour infructueuse.

TASCHKANT (Page 15:933)

TASCHKANT, (Géog. mod.) petite ville de la Tartarie, sur la droite de la Sirri; c'est la résidence d'hiver du chan des Tartares de la Casatschia - Orda. Long. 92. 40. latit. 45. (D. J.)

TASCIA (Page 15:933)

TASCIA, (Géog. mod.) petite ville des états de la Turquie asiatique, dans la province de Toccat, au - dessous des montagnes Noires.

TASCODRUGITES (Page 15:933)

TASCODRUGITES, voyez Tacodrugites.

TASCODUNITARI (Page 15:933)

TASCODUNITARI & CONONIENSES, (Géog. anc.) peuple de la Gaule narbonoise, selon quelques manuscrits de Pline, l. III. c. iv. au lieu de quoi d'autres manuscrits & quelques exemplaires imprimés portent Tascoduni, Tarusconenses; d'autres Tasconi, Taracunonienses. Le P. Hardouin, qui suit cette derniere leçon, regarde les autres comme des noms corrompus. Il se fonde sur le manuscrit de la bibliotheque royale, & sur l'ordre alphabétique que Pline est accoutumé de suivre. Les Tasconi, ajoute - t - il, habitoient vraissemblablement dans l'endroit où est aujourd'hui Montauban, ville que mouille la petite riviere Tesco, qui pouvoit avoir donné son nom au peuple Tasconi ou Tesconi. Quant aux Tarusconienses, dit le P. Hardouin, ils tirent leur nom de Tarusco, ville des Salis, & aujourd'hui appellée Tarascon. (D. J.)

TASIMA (Page 15:933)

TASIMA, (Géog. mod.) une des huit provinces de la contrée froide du nord de l'empire du Japon; cette province a deux journées de longueur de l'est à l'ouest, & se divise en huit districts.

TASOT (Page 15:933)

TASOT, s. m. (Mesure de longueur, Com.) c'est la vingt - quatrieme partie du cobit, ou aune de Surate. Chaque tasot a un peu plus qu'un pouce de roi, ensorte que le cobit est de deux piés seize lignes.

TASSAO ou TASSAIE (Page 15:933)

TASSAO ou TASSAIE, s. m. (Cuisine exotiq.) chair de boeuf, mais plus communément de vache, coupée par grandes aiguillettes, un peu salée & séchée au soleil, cette chair se conserve long tems, & peut être transportée fort loin; il s'en fait une grande consommation sur les côtes de Caraque, de Cartagene & de Portobello. Pour la manger, il faut la mettre dessaler, la bien laver, & la faire revenir dans de l'eau tiede avant de la faire cuire; elle se renfle beaucoup, s'attendrit & a fort bon goût. On prépare de la même maniere des aiguillettes de cochon, qui étant dessalées & cuites peuvent passer pour un mets très appétissant.

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