RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"902">
TARABOQUE (Page 15:902)
TARABOQUE, s. m. (Hist. ecclés.) ce fut ainsi qu'on appella dans le quatorzieme siecle quelques habitans d'Ancone qui tenoient le parti de Louis de Baviere, & qu'on accusoit d'hérésie & de débauche. Un frere mineur, inquisiteur, eut ordre de les faire arrêter en Esclavonie, où il paroît qu'il se retirerent.
TARAC (Page 15:902)
TARAC, s. m. (Hist. nat. Litholog.) nom d'une pierre qui nous est inconnue, & dont on ne nous apprend rien, sinon qu'elle avoit des vertus médicinales, & que l'on substitue le sang de dragon à sa place. Voyez Boëce de Boot.
TARAGALE (Page 15:902)
TARAGALE, (Géog. mod.) ville d'Afrique au royaume de Tafilet, dans la province, sur la gauche de la riviere de même nom. Cette ville a pour défense un château fortifié, où on tient garnison. Son terroir est planté de palmiers, & fertile en pâturages. Long. 11. 48. lat. 27. (D. J.)
TARAGUICO - AYCURABA (Page 15:902)
TARAGUICO - AYCURABA, s. m. (Hist. nat. Zoolog.) nom d'une espece de lésard du Brésil, dont la queue est couverte de petites écailles triangulaires, marquetées de quatre taches brunes régulieres; son dos est joliment ondé de rayeures brunes.
TARAGUIRA (Page 15:902)
TARAGUIRA, s. m. (Hist. nat. Zoologie.) nom d'un lésard d'Amérique, qui est de la longueur d'un pié; son corps est tout couvert de petites écailles triangulaires, grises - brunes: il est très - commun aux environs des maisons du sud de l'Amérique. Il court avec une grande rapidité, mais toujours en tortillant son corps; & d'abord qu'il apperçoit quelque chose, il a une maniere singuliere de branler sa tête avec une extrême vitesse. (D. J.)
TARAIJO (Page 15:902)
TARAIJO, s. m. (Hist. nat. Botan.) espece de laurier cerise du Japon, dont les fleurs sont à quatre pétales, odorantes, d'un jaune pâle, & ramassées en grand nombre sous les aisselles des feuilles. Son fruit, qui contient quatre semences, est rouge, de la grosseur & de la figure d'une poire; on le cultive dans les jardins, où il conserve toujours sa beauté.
TARAMA (Page 15:902)
TARAMA, (Géog. mod.) province de l'Amérique méridionale, au Pérou, dans l'audience de Lima, à 24 lieues de la ville de ce nom: son terroir est fertile en maïs. (D. J.)
TARANCHE (Page 15:902)
TARANCHE, s. f. terme de Vigneron, grosse cheville de fer qui sert à tourner la vis d'un pressoir par le moyen des omblets & des leviers. Trévoux.
TARANDE (Page 15:902)
TARANDE, s. m. (Hist. nat. Zoolog.) c'est un animal sauvage gros comme un boeuf. Il a la tête plus grande que le cerf, est couvert d'un poil comme celui d'un ours, & naît dans les pays les plus septentrionaux, comme en Laponie. (D. J.)
TARANJA (Page 15:902)
TARANJA, s. m. (Hist. nat. Bot.) arbre d'Afrique & des Indes orientales. Il est petit & rempli
TARANIS (Page 15:902)
TARANIS, s. m. (Mythol. des Gaul.) nom que les Gaulois donnoient à Jupiter, & sous lequel ils lui immoloient des victimes humaines. Taranis répondoit au Jupiter tonnant des Romains, mais ce dieu n'étoit pas chez les Gaulois le souverain des dieux, il n'alloit qu'après Esus, le dieu de la guerre, & la grande divinité de ces peuples. (D. J.)
TARANTAISE, la (Page 15:902)
TARANTAISE,
La ville des Centrons n'est plus qu'un village qui a
conservé son nom. Darentasia ou Tarentaise, devint
la capitale, non - seulement des Centrons, mais des
Alpes grecques & pennines; elle est marquée dans
l'itinéraire d'Antonin, & dans la carte de Peutinger. Elle étoit alors évêché, & fut archevêché dans
le neuvieme siecle. Cette ville de Tarentaise. en donnant
son nom au pays, a perdu le sien elle - même,
& s'appelle aujourd'hui Monstiers, Monasterium, à
cause d'un monastere fondé en ce lieu, où les archevêques
demeuroient. Voyez
La Tarentaise est un pays stérile & plein d'affreuses montagnes. La riviere d'lsere la traverse d'orient en occident, & y prend une de ses sources.
Innocent V. appellé Pierre de Tarentaise, parce qu'il étoit né dans la ville de ce nom en 1249, se fit religieux de l'ordre de saint Dominique, devint provincial de son ordre, archevêque de Lyon, cardinal d'Ostie, grand pénitencier de l'église romaine, & enfin pape après la mort de Grégoire X. Il fut élu à Arezzo le 21 Février 1276, & mourut au bout de cinq mois. Il a laissé des ouvrages que personne ne lit aujourd'hui, tant ils respirent la barbarie. (D. J.)
TARAPACA, vallée de (Page 15:902)
TARAPACA,
TARARE (Page 15:902)
TARARE, (Géog. mod.) nom commun à une montagne d'Afrique, au royaume de Tremecen, & à une montagne qui est à six lieues de Lyon, sur le chemin de Roanne, & dont on a rendu le passage très - commode. Cette derniere montagne a pris son nom du gros bourg qui est situé au - bas, dans une vallée, sur la petite riviere de Tordive. Tarare, en latin du moyen âge, Tararia, est encore une montagne de France, qui sépare le Lyonnois du Beaujolois. (D. J.)
TARAS (Page 15:902)
TARAS, s. m. (Médailles.) fils de Neptune, passe pour le fondateur des Tarentins, qui le mettoient sur leurs médailles sous la forme d'un dieu marin, monté sur un dauphin, & tenant ordinairement le trident de son pere; ou la massue d'Hercule, symbole de la force; ou une chouette, pour désigner Minerve, protectrice des Tarentins; ou bien une corne d'abondance, pour signifier la bonté du pays où il avoit bâti Tarente; ou enfin avec un pot à deux anses, [p. 903]
Taras (Page 15:903)
2°. Taras, fleuve de l'Epire, selon Vibius Sequester, de fluminibus, p. 83.
3°. Taras, ville de l'Asie mineure, selon Curopalate cité par Ortelius.
4°. Taras, fleuve de Scythie, selon Valerius Flaccus. (D. J.)
TARASCON (Page 15:903)
TARASCON, (Géog. mod.) il y a en France deux petites villes de ce nom; l'une est dans le pays de Foix, sur le bord de la riviere, à trois lieues au - dessus de la ville de Foix. Long. 19. 12. lat. 43.
L'autre Tarascon beaucoup plus considérable, est en Provence, au diocèse d'Avignon, sur la rive gauche du Rhône, vis - à - vis Beaucaire, avec laquelle elle communique par un pont de bateaux. Sa situation est à 4 lieues au midi d'Avignon, & à 5 d'Arles. Il y a une viguerie, un chapitre & quelques couvens. Son terroir est délicieux, & l'on y respire un air fort tempéré. Elle députe aux assemblées générales de la Provence, & ses députés y ont le premier rang. Long. 22. 20. latit. 43. 48.
Cette ville est très - ancienne; car Strabon & Ptolomée en font mention sous le même nom qu'elle porte aujourd'hui; ils la nomment Tarasco.
Molieres (Joseph Privat de) physicien cartésien, y naquit en 1677; il devint professeur au college royal en 1723, membre de l'académie des Sciences en 1729, & mourut à Paris en 1742. Il a publié des leçons de physique en quatre vol. in - 12, dans lesquelles il admet non - seulement les tourbillons de Descartes, mais il croit pouvoir en démontrer l'existence dans le système du plein. Les leçons de cet auteur ne passeront pas à la postérité. (D. J.)
TARASQUE (Page 15:903)
TARASQUE, s. f. animal chimérique dont on effraie les enfans en quelques provinces de France; on le représente à leur imagination ayanr sur son dos un panier d'où sort une marionnette qui danse & qui saute.
TARASUN (Page 15:903)
TARASUN, s. f. (Diete.) espece de biere ou de liqueur fermentée que font les Chinois; elle est très forte & très - propre à enivrer. Pour faire cette liqueur, on prend de l'orge ou du froment qu'on fait germer, & on le fait moudre grossierement; on en met une certaine quantité dans une cuve, on l'humecte foiblement avec de l'eau chaude; alors on couvre la cuve avec soin; on verse ensuite de la nouvelle eau bouillante, & on remue le mélange, afin que l'eau le pénetre également, après quoi on recouvre encore la cuve; on continue à verser de l'eau bouillante, & à remuer jusqu'à ce qu'on s'apperçoive que l'eau qui surnage, a parfaitement extrait le malthe ou le grain germé, ce qu'on reconnoit lorsqu'elle est fortement colorée, & devenue gluante & visqueuse. On laisse refroidir le tout jusqu'à devenir tiede; alors on verse la liqueur dans un vaisseau plus étroit, que l'on enfouit en terre, après y avoir joint un peu de houblon chinois, qui est pressé, & à qui on donne à - peu - près la forme d'une tuile; on recouvre bien de terre le vaisseau qui y a été enterré, & on laisse la liqueur fermenter dans cet état. Le houblon des Chinois qui a été pressé dans des moules, porte déja son levain avec lui; ainsi il n'est pas besoin d'y joindre aucune matiere fermentante.
TARATES (Page 15:903)
TARATES, (Géog. anc.) Tarati, peuples montagnards de l'île de Sardaigne. Strabon, l. V. p. 225, dit qu'ils habitoient dans des cavernes, & que quoiqu'ils eussent un terrein propre pour le froment, ils en négligeoient la culture, aimant mieux piller les champs d'autrui. Ils s'adonnoient aussi à la piraterie; car Strabon ajoute qu'ils désoloient les Pisans, soit dans l'île, soit dans le continent. (D. J.)
TARAXIPPUS (Page 15:903)
TARAXIPPUS, s. m. (Mythol. & Gymnast.) génie malfaisant, dont la statue placée dans les hippodromes de la Grece remplissoit d'épouvante les chevaux attelés au char de ceux qui disputoient les prix de la course.
La lice ou l'hippodrome étoit composé de deux parties, dont l'une étoit une colline de hauteur médiocre, & l'autre étoit une terrasse faite de main d'homme.
A l'extrémité de cette partie de la lice qui étoit en terrasse, il y avoit un autel de figure ronde consacré à un génie que l'on regardoit comme la terreur des chevaux, & que par cette raison l'on nommoit Taraxippus.
Quand les chevaux venoient à passer devant cet autel, dit Pausanias, sans que l'on sache pourquoi, la peur les saisissoit tellement, que n'obéissant plus ni à la voix, ni à la main de celui qui les menoit, souvent ils renversoient & le char & l'écuyer; aussi faisoit - on des voeux & des sacrifices à Taraxippus pour l'avoir favorable.
L'auteur qui étoit assez mauvais physicien & fort superstitieux, recherche les raisons de cette épouvante; mais au lieu d'en donner la cause physique, il ne rapporte que des opinions populaires fondées sur la superstition qui a été de tous les tems, de tous les pays, & autant de la nation greque que des autres.
Dans l'isthme de Corinthe il y avoit aussi un Taraxippus que l'on croyoit être ce Glaucus, fils de Sisyphe, qui fut foulé aux piés de ses chevaux dans les jeux funebres qu'Acaste fit célébrer en l'honneur de son pere. A Nemée on ne parloit d'aucun génie qui fît peur aux chevaux; mais au tournant de la lice, il y avoit une grosse roche rouge comme du feu, dont l'éclat les éblouissoit, & les étonnoit de la même maniere qu'eût fait la flamme; cependant, si l'on en croit Pausanias, à Olvmpie, Taraxippus leur faisoit bien une autre frayeur.
Il finit en disant que, selon eux, Taraxippus étoit
un surnom de Neptune Hippius: ce n'est pas - là satisfaire
la curiouté du lecteur qui attend qu'on lui apprenne
la véritable cause d'une épouvante si subite.
L'auteur pouvoit bien dire ce qu'il est si naturel de
penser, que les hellanodices ou directeurs des jeux
usoient de quelque artifice secret pour effaroucher
ainsi les chevaux, afin que le succes des courses de
char devenu par - là plus hazardeux & plus difficile,
en devînt aussi plus glorieux. Abbé Gédouin sur Pausanias. (D. J.)
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.