ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"894"> montera en même tems par l'ouverture C dans le syphon jusqu'à ce qu'elle soit arrivée en D, après quoi elle s'écoulera par l'ouverture E; de sorte que si on place une figure sur les bords du vase A F, cette figure sera une espece de tantale. (O)

TANTAMOU (Page 15:894)

TANTAMOU, s. m. (Hist. nat. Botan.) racine d'une plante de l'île de Madagascar, qui ressemble au nénuphar, & dont la fleur est violette. On fait cuire cette racine dans l'eau ou sous la braise. Elle est recherchée par la propriété qu'elle a d'exciter à l'acte vénérien.

TANTE (Page 15:894)

TANTE, s. f. (Gram. & Jurisprud.) terme relatif par lequel on désigne la soeur du pere ou de la mere de quelqu'un. La tante paternelle ou soeur du pere est appellée en droit amita, la tante maternelle, ou soeur de la mere, matertera. La grande tante est la soeur de l'aïeul ou aïeule de quelqu'un; on l'appelle grande tante, parce qu'elle est tante du pere ou de la mere de celui dont il s'agit; cette qualité est relative à celle de petit neveu ou petite niece. Il y a grande - tante paternelle & grande - tante maternelle.

Dans la coutume de Paris, la tante comme l'oncle succede à ses neveux & nieces avant les cousinsgermains; elle concourt comme l'oncle avec le neveu du défunt qui n'a point laissé de freres ni de soeurs. Paris, art. 338 & 339. (A)

TANUS (Page 15:894)

TANUS, (Géog. anc.) fleuve de l'Argie; il avoit sa source au mont Parnou, & son embouchure dans le golfe Thyréatique, selon Pausanias, liv. II. chap. xxxviij. Ortelius croit que c'est le Tanaüs d'Euripide, qui dit qu'il servoit de borne entre le territoire d'Argie & celui de Sparte.

TAOCE (Page 15:894)

TAOCE, (Géog. anc.) nom d'une ville & d'un promontoire de la Perside, selon Ptolomée, liv. VI. ch. jv. qui place la ville dans les terres, & le promontoire entre le fleuve Oroatis & le Rhogomanus.

TAON (Page 15:894)

TAON, s. m. (Hist. nat. Insectolog.) tabanus; mouche à deux aîles. M. Linnaeus fait mention de six especes de taons; cet insecte incommode beaucoup en été les animaux, & principalement les chevaux, par les piquûres qu'il leur fait avec son aiguillon; il leur suce le sang qui sort de ces plaies, & il s'en nourrit. Swammerdam a reconnu que cet insecte a, indépendamment de cet aiguillon, une trompe avec laquelle il pompe le suc des fleurs, qui lui sert de nourriture quand il n'est pas à portée d'avoir du sang des animaux. Collection acad. tom. V. de la partie étrangere. Voyez Insecte.

Taon (Page 15:894)

Taon, (Science microsc.) le taon dépose ses oeufs sur l'eau; ils produisent une espece de petits vers, dont l'extrémité de la queue est cerclée de poils mobiles, qui étant étendus sur la surface de l'eau, les mettent en état d'y flotter. Lorsqu'il veut descendre vers le fond, ces poils s'approchent les uns des autres, & forment une figure ovale, dans laquelle ils enferment une petite bulle d'air; par le moyen de cette bulle, le ver est capable de remonter; si cette bulle s'échappe, comme il arrive quelquefois, le ver exprime d'abord de son propre corps une autre bulle semblable, pour suppléer à la premiere.

Sa gueule a trois divisions, d'où sortent trois petits corps pointus, qui sont dans un mouvement continuel, comme les langues des serpens. Ces vers se rencontrent souvent dans l'eau que l'on prend à la surface des fossés. Le mouvement de leurs intestins est assez facile à distinguer. Il faut lire sur le taon Swammerdam, hist. des insect. (D. J.)

Taon marin (Page 15:894)

Taon marin. Rondelet a donné ce nom à un insecte que l'on trouve sur le corps de divers poissons, tels que le thon, l'empereur, les dauphins, &c. Cet insecte suce le sang de ces poissons comme la sangsue, & les tourmente beaucoup pendant le tems de la canicule. Rondelet, hist. des insect. & zoophites, ch. viij. Voyez Insecte.

TAOS (Page 15:894)

TAOS, (Géog. anc.) Teus; nom moderne de Téos, ville de l'Asie mineure, dans la partie méridionale de la péninsule Myonesus, au sud du cap Calonborum, anciennement Argennum. Elle avoit un port, & étoit à soixante & onze mille pas de Chio, & à - peu - près à la même distance d'Erythrée. Voyez Téos. (D. J.)

Taos lapis, (Hist. nat.) nom donné par les anciens Naturalistes à une agathe de différentes couleurs, & qui ressembloit aux plumes de la queue d'un paon.

TAP (Page 15:894)

TAP, s. m. (Marine.) on appelle taps de pierriers, six pieces de bois de deux piés de longueur, sur six pouces d'équarrissage, que l'on fixe sur l'apostil pour soutenir les pierriers.

TAPABOR (Page 15:894)

TAPABOR, s. m. (Marine.) sorte de bonnet à l'angloise qu'on porte sur met, & dont les bords se rabattent sur les épaules.

TAPACAOU (Page 15:894)

TAPACAOU, s. m. (Hist. mod. terme de relation.) valet au service des Talapoins de Siam. Chaque talapoin a pour le servir un ou deux tapacaous. Ces domestiques sont séculiers, quoiqu'ils soient habillés comme leurs maîtres, excepté que leur habit est blanc, & que celui des Talapoins est jaune. Ils reçoivent l'argent que l'on donne pour les Talapoins. Ils ont soin des jardins & des terres du couvent, & font tout ce que les Talapoins ne peuvent faire selon la loi. (D. J.)

TAPACRI (Page 15:894)

TAPACRI, (Géog. mod.) province de l'Amérique méridionale, au Pérou, dans le diocèse de la Plata. Elle a vingt lieues de long, sur douze de large, & son terroir nourrit grand nombre de brebis. (D. J.)

TAPACURES, les (Page 15:894)

TAPACURES, les, (Géog. mod.) peuples de l'Amérique méridionale, au Pérou, au levant de l'audience de los Charcos; ils ont donné le nom aux montagnes qu'ils habitent. Leurs moeurs ne different point de celles des Moxes, dont ils tirent leur origine. (D. J.)

TAPAYAXIN (Page 15:894)

TAPAYAXIN, s. m. (Hist. nat. Zoologie.) nom d'une espece bien remarquable de lézatd du Mexique, appellée par Hernandés lacertus orbicularis. Il est aussi large que long, ayant quelquefois quatre pouces en longueur comme en largeur. Il est cartilagineux, nué des plus belles couleurs, froid au toucher, & si paresseux qu'il se reniue à peine de sa place, même quand on l'y excite. Sa tête est élevée, dure, & munie d'une couronne de piquans pour sa défense. C'est néanmoins un animal très - innocent, très - apprivoisé, qui ne bouge, & qui paroît content d'être touché & manié; mais ce qui est fort extraordinaire, c'est que, si on le blesse à la tête ou aux yeux, il darde quelques gouttes de sang de l'une ou de l'autre de ses parties blessées. Hernandez, l. IX. ch. xiij. (D. J.)

TAPAYSE, ou TAPAYOSOS (Page 15:894)

TAPAYSE, ou TAPAYOSOS, (Géog. mod.) province de l'Amérique méridionale, au pays des Amazones; elle est arrosée de la grande riviere de son nom. On vante la fertilité de son terrein, qui est peuplé de plusieurs habitations, dont la nation est vaillante & redoutée de ses voisins, parce qu'elle se sert de fleches empoisonnées. (D. J.)

Tapayse, la (Page 15:894)

Tapayse, la, (Géog. mod.) grande riviere de l'Amérique méridionale, au pays des Amazones. Son origine n'est pas encore connue. On est persuadé, à voir sa grandeur, que sa source est entre la côte du Brésil & le lac Xaraye. Son embouchure est sur la rive méridionale du fleuve des Amazones, entre les bouches des rivieres Madere & Paranayba. (D. J.)

TAPE (Page 15:894)

TAPE, s. f. (Marine.) la tape est un bouchon dont l'on ferme l'ouverture ou la bouche du canon des vaisseaux, afin que quand la mer est grosse, l'eau ne puisse pas entrer dans l'ame du canon, ce qui gâteroit la poudre. Aubin. (D. J.)

Tape (Page 15:894)

Tape, en terme de Brasserie, est la même chose que [p. 895] bonde; la tape sert à boucher les trous qui sont dans les fonds des cuves ou des bacs.

Tape (Page 15:895)

Tape, en terme de Raffineur, est un bouchon de linge, plié de maniere qu'il ferme parfaitement le trou de la forme, sans qu'on soit obligé de l'enfoncer trop avant; car dans ce cas, il endommageroit la tête du pain.

Tapé (Page 15:895)

Tapé, sucre, terme de sucrerie; on appelle du sucre tapé, du sucre que les affronteurs vendent aux îles Antilles, pour du sucre royal, quoique ce ne soit véritablement que du sucre terré, c'est - à - dire, de la cassonade blanche, préparée d'une certaine maniere. Voyez Sucre. (D. J.)

TAPEÇON, Raspeçon, Responsadoux, Rat (Page 15:895)

TAPEÇON, Raspeçon, Responsadoux, Rat, s. m. (Hist. nat. Ichthiolog.) unaroscopus; poisson de mer qui reste sur les rivages; il a un pié de longueur: on lui a aussi donné le nom de contemplateur du ciel, parce que ses yeux sont placés sur la face supérieure de la tête, de façon qu'il semble regarder le ciel: l'ouverture de sa bouche est fort grande: il a la tête grosse: les couverteres des ouies ont à l'extrémité, des pointes dirigées en arriere: le dos a une couleur noire, & le ventre est blanc: il y a sur les côtés du corps deux traits formés par des écailles, ils s'étendent depuis la tête jusqu'à la queue: le reste du corps est couvert d'une peau dure sans écailles. Ce poisson a auprès de l'ouverture des ouies, deux nageoires longues & fortes, de diverses couleur: deux nageoires plus petites & blanches, près de la machoire inférieure, une au - dessous de l'anus, & deux sur le dos: la premiere des nageoires du dos, est petite, noire, & placée près de la tête; l'autre s'étend jusqu'à la queue, qui est terminée par une nageoire fort large: il y a apres chaque nageoire de la machoire inférieure, un os garni de trois aiguillons. La chair de ce poisson est blanche, dure, & de mauvaise odeur. Rondelet, hist. nat. des poissons, premiere partie, liv. X. ch. xij. Voyez Poisson.

TAPÉEN (Page 15:895)

TAPÉEN, s. m. (Marine.) c'est une voile dont on se sert sur les vaisseaux marchands, lorsqu'ils vont vent arriere, pour empêcher que la marée & les courans n'emportent le vaisseau, & ne le fassent dériver: on la met à une vergue suspendue vers le couronnement, ensorte qu'elle couvre le derriere de la pouppe, & qu'elle déborde tant à stribord qu'à basbord, de deux brassées à chaque côté: on en fait aussi usage sur les petits yachts & sur les buches, pour continuer de siller pendant le calme, ou pour mieux venir au vent. Celui de ces derniers bâtimens est quarré.

TAPECUL (Page 15:895)

TAPECUL, terme de Charpentier, c'est la partie chargée d'une bascule qui sert à lever ou à baisser plus facilement un pont levis, & qui est presque en équilibre avec lui. Jousse. (D. J.)

TAPÉINOSE (Page 15:895)

TAPÉINOSE, lisez Tapaincse, s. m. (Rhétor.) c'est - à - dire diminution; c'est la figure opposée à l'hyperbole, ou si l'on aime mieux, c'est l'hyperbole de diminution. Un poëte comique grec a dit assez plaisamment, pour faire rire le peuple: « Cet homme possédoit une terre à la campagne, qui n'étoit pas plus grande qu'une épître de lacédémonien ». (D. J.)

TAPER (Page 15:895)

TAPER, v. act. (Gram.) c'est frapper de la main à petits coups. Voyez les articles suivans.

Taper (Page 15:895)

Taper, terme de Coëffeuse, c'est peigner les cheveux courts contre l'ordre ordinaire, en faisant aller le peigne de la pointe à la racine: cela les enfle, & les fait paroître plus épais. (D. J.)

Taper (Page 15:895)

Taper, v. act. terme de Doreur; on met le blanc en tapant, quand c'est pour dorer des ouvrages de sculpture, c'est - à - dire, qu'on le couche en frappant plusieurs coups du bout du pinceau, afin de mieux faire entrer la couleur dans les creux des ornemens. (D. J.)

Taper (Page 15:895)

Taper une forme, terme de sucrerie; c'est boucher le trou qui est à la pointe d'une forme de sucre, avec du linge ou de l'étoffe, pour empêcher qu'elle ne se purge, c'est - à - dire, que le sirop n'en sorte, jusqu'à ce qu'elle soit en état d'être percée avec le poinçon. Savary. (D. J.)

TAPERA (Page 15:895)

TAPERA, s. f. (Hist. nat. Ornithol.) hirondelle du Brésil, nommée par les Portugais qui l'habitent, audorintra. Elle a la taille, la figure, & le vol de nos hirondelles; sa tête, son col, son dos, ses aîles, & sa queue, sont d'un brun grisâtre; sa gorge & sa poitrine sont d'un gris blanc. (D. J.)

TAPETI (Page 15:895)

TAPETI, s. m. (Hist. nat. Zoologie.) espece de lapin commun aux Indes occidentales, & nommé par quelques naturalistes, cuniculus americanus. Il est de la taille de nos lapins, dont il a les oreilles ainsi que le poil, qui est un peu rougeâtre sur le front, avec une espece de collier blanc autour du col, quelquefois sur la gorge, ou sur le ventre; ses yeux sont noirs; sa moustache est semblable à celle de nos lapins, mais il n'a point de queue. (D. J.)

TAPHIUSIENNE pierre (Page 15:895)

TAPHIUSIENNE pierre, (Hist. nat.) lapis taphiusius; Pline donne ce nom à une pierre qui étoit une espece d'étite, ou de pierre d'aigle, qu'on trouvoit près de Léucadie, dans un endroit appellé Taphiusus.

TAPHNIS (Page 15:895)

TAPHNIS, (Géog. sacr.) ville d'Egypte. Jérémie en parle souvent, ch. xj. v. 16. ch. xliij. v. 7, 8, 9, &c. & on prétend qu'il y fut enterré. Les savans croient que Taphnis, ou Taphnoe, est la même ville que Daphnoe Pelusioe, à seize milles au sud de Péluse, suivant l'itinéraire d'Antonin. (D. J.)

TAPHRON, ou TAPHROS (Page 15:895)

TAPHRON, ou TAPHROS, (Géog. anc.) ville de l'Arabie heureuse. Ammien Marcellin, l. XXIII. c. vj. la met au nombre des plus belles villes du pays; mais les manuscrits varient par rapport à l'ortographe de ce nom. Il y en a plusieurs qui lisent Taphra, au - lieu de Taphron. (D. J.)

TAPHRURA (Page 15:895)

TAPHRURA, ou TAPHRA, (Géog. anc.) selon Pline & Pomponius Méla; ville de l'Afrique propre, sur le golfe de Numidie. L'anonyme de Ravenne, l. III. c. xv. la nomme Taparura, de même que la table de Peutinger. (D. J.)

TAPIE, Tapia (Page 15:895)

TAPIE, Tapia, s. f. (Hist. nat. Bot.) genre de plante à fleur polypétale, anomale, & composée de quatre pétales dirigés en - haut; le pistil sort du milieu du calice, il est attaché à un long pédicule, & il devient dans la suite un fruit rond charnu, dans lequel on trouve plusieurs semences qui ont presque la forme d'un rein. Plumier, nov. plant. amer. gen. Voyez Plante.

TAPIJERETE (Page 15:895)

TAPIJERETE, s. m. (Hist. nat. Zoologie.) nom d'un animal qu'on trouve dans quelques endroits de l'Amérique, & que les Portugais appellent auta. Il est de la taille d'un petit veau, & à - peu - près de la figure d'un cochon; sa tête est plus grosse que celle du cochon, & finit en pointe vers le sommet; il a une espece de bourse pendante à l'ouverture du groin, qui est attachée à un fort muscle au moyen duquel il la resserre à sa volonté; chacune de ses mâchoires est garnie de dix dents incisives, avec une espace vuide entre ces dents & les molaires, qui sont grosses, & au nombre de cinq de chaque côté; de sorte que cette bête a vingt dents incisives, & vingt dents molaires; ses yeux, semblables à ceux du cochon, sont fort petits; ses oreilles sont arrondies & mobiles; ses jambes sont grosses & basses comme celles de nos cochons; les cornes de ses piés sont divisées en quatre parties; il n'a point de queue; sa peau est dure & coriace, couverte d'un poil court, brun, mêlangé de tachures blanches. Il vit dans l'épaisseur des bois, dort le jour, & ne paît que la nuit, ou de grand matin; il recherche sur - tout les tiges de canne de sucre; il se rafraîchit quelquefois dans

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