ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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TAMBOUR (Page 15:874)

TAMBOUR, (Art milit.) ce mot signifie également l'instrument militaire qu'on nomme autrement la caisse, & celui qui en bat.

L'instrument de guerre qu'on nomme tambour, est moins ancien que la trompette: on ne voit pas que les romains s'en soient servis à la guerre. La partie sur laquelle frappent les baguettes, a toujours été une peau tendue: on se sert depuis long - tems de peau de mouton. Ce qu'on appelle maintenant la caisse, parce qu'elle est de bois, a été souvent de cuivre ou de laiton, comme le corps de tymbale d'aujourd'hui. Le tambour est pour l'infanterie, comme la trompette pour la cavalerie; & les batteries de tambour sont différentes, suivant les diverses rencontres: on dit battre la diane, &c.

On se sert du tambour pour avertir les troupes de différentes occasions de service, soit pour proposer quelque chose à l'ennemi; cette derniere espece de batterie s'appelle chamade. Chaque régiment d'infanterie a un tambour major, & chaque compagnie a le sien particulier. Battre aux champs, ou battre le premier, est avertir un corps particulier d'infanterie, qu'il y a ordre de marcher; mais si cet ordre s'étend sur toute l'infanterie d'une armée, cette batterie [p. 875] s'appelle la générale. Battre le second, ou battre l'assemblée, c'est avertir les soldats d'aller au drapeau. Battre le dernier, c'est pour aller à la levée du drapeau. Battre la marche, c'est la batterie ordonnée, quand les troupes commencent à marcher.

Dans un camp, il y a une batterie particuliere pour regler l'entrée & la sortie du camp, & déterminer le tems que les soldats doivent sortir de leurs tentes. Battre la charge, ou battre la guerre, c'est la batterie pour aller à l'ennemi; battre la retraite, c'est la batterie ordonnée après le combat, c'est aussi celle qui est ordonnee dans une garnison, pour obliger les soldats à se retirer sur le soir dans leurs casernes ou chambrées; battre en tumulte & avec précipitation, se dit pour appeller promptement les soldats, lorsque quelque personne de qualité passe inopinément devant le corps de - garde, & qu'il faut faire la parade; on bat la diane au point du jour, dans une garnison, mais lorsqu'une armée fait un siege, il n'y a que les troupes d'infanterie qui ont monté la garde, & sur - tout celles de la tranchée, qui fassent battre la diane au lever de l'aurore, alors cette batterie est suivie des premieres décharges de canon que l'obscurité de la nuit avoit interrompues, par l'impossibilité de pointer les pieces à propos sur les travaux des assiegés. Quand un bataillon est sous les armes, les tambours sont sur les aîles, & quand il défile, les uns sont postés à la tête, les autres dans les divisions & à la queue. Dict. mil. (D. J.)

Tambour (Page 15:875)

Tambour, (Luth.) cet instrument a plusieurs parties qu'il faut distinguer; il y a le corps ou la caisse. On peut la faire de laiton ou de bois. Communément on la fait de chêne ou de noyer. Sa hauteur est égale à sa largeur. Les peaux dont on la couvre se bandent par le moyen de cerceaux, auxquels sont attachées des cordes qui vont d'un cerceau à l'autre; ces cordes se serrent par le moyen d'autres petites cordes, courroies ou noeuds mobiles sur les premieres. Chaque noeud embrasse deux cordes. Le noeud est fait de peau de mouton. Les facteurs, au - lieu de noeud, disent tirant. Les peaux du tambour sont de mouton, & non d'âne. On les choisit fortes ou foibles, selon l'étendue du tambour. Il y a la peau de dessus, sur laquelle on frappe avec les bag uettes; & la peau de dessous, qui est traversée d'une corde à boyau qui s'étend aussi, & qu'on appelle le timbre du tambour. Le timbre est fait d'une seule corde mise en double, ou de deux cordes. Il est fixé d'un bout sur le cerceau, & de l'autre il passe par un trou, au sortir duquel on l'arrête avec une cheville, qui va en diminuant comme un fosset ou cône. La corde ou le timbre se tend plus ou moins, selon qu'on force plus ou moins la cheville, dont le diametre augmentant à mesure qu'on l'enfonce davantage, bande le timbre de cet accroissement. Les cercles qui tiennent ou serrent les peaux sur la caisse s'appellent vergettes. Il en est des baguettes comme des battans de cloches, il faut les proportionner à la grosseur du tambour.

Ce tambour s'appelle tambour militaire; mais il y en a de deux autres sortes; l'un qu'on appelle tambour de Provence. Il ne differe proprement du premier qu'en ce qu'il est plus long; on l'appelle plus communément tambourin. L'autre, qui s'appelle tambour de basque: c'est une espece de sas couvert d'une seule peau, dont la caisse qui n'a que quelques doigts de hauteur, est garnie tout - autout ou de grelots ou de lames sonores. On le tient d'une main, & on le frappe avec les doigts de l'autre.

La hauteur & la largeur des tambours doivent garder entr'elles les mêmes proportions que les cloches, pour faire les accords qu'on souhaite. Si l'on veut que quatre tambours sonnent ut, mi, sol, ut, il faut que leurs hauteurs soient entr'elles comme les nombres 4, 5, 6, 8.

Les plus grandes peaux qu'on puisse trouver pour ces instrumens n'ont que deux piés & demi de large.

Il faut de l'oreille pour accorder des tambours entr'eux. Il en faut aussi beaucoup pour battre des mesures, & une grande légereté & fermeté de mains pour battre des mesures composées & des mouvemens vifs. C'est la force des coups plus ou moins violens qui doit séparer les mesures, & distinguer les tems. Il faut que les intervalles des coups répondent à la durée des notes de l'air.

Tambour (Page 15:875)

Tambour, membrane du, (Anatomie.) autrement dite le tympan de l'oreille est une pellicule mince, transparente, & un peu plate, dont le bord est rond & fortement engagé dans la rainure orbiculaire, qui distingue le conduit osseux de l'oreille externe d'avec la caisse du tambour. Elle est très - bandée ou tendue, sans être tout - à - fait plate; car du côté du conduit externe, elle a une concavité légerement pointue dans le milieu; & du côté de la caisse, elle a une convexité qui va pareillement en pointe dans le milieu qui est fait comme le centre.

Cette membrane, en partie connue dès le tems d'Hippocrate, est située obliquement. La partie supérieure de sa circonférence est tournée en - dehors, & la partie inférieure est tournée en dedans, conformément à la direction de la rainure osseuse. Elle est composée de lames très - fines & très - adroitement collées ensemble, arrosées de vaisseaux sanguins découverts & injectés par Ruisch. La lame externe est une production de la peau & de l'épiderme du conduit auditif externe. On les en peut tirer ensemble comme un doigt de gant. La lame interne n'est que la continuation du périoste de la caisse. On peut encore diviser chacune de ces lames en d'autres, principalement après avoir fait macérer la membrane entiere dans de l'eau. Elle est couverte extérieurement d'une toile mucilagineuse très - épaisse dans la premiere enfance.

L'enfoncement du centre de la membrane du tambour ou peau du tympan se fait par l'attache de l'osselet, appellé marteau, dont le manche est fortement collé à la sace interne de la membrane, depuis la partie supérieure de sa circonférence jusqu'au centre où est attaché le bout du manche.

Le périoste du tympan produit celui des osselets; il devient assez visible par l'injection anatomique qui fait paroître des vaisseaux capillaires, très - distinctement ramifiés sur la surface de ces osselets. Il se continue sur les deux fenêtres, & s'insinue dans le conduit d'Eustachi où il s'efface en se confondant avec la membrane interne du conduit.

On sait des gens qui peuvent éteindre une bougie en faisant sortir de l'air par le conduit de l'oreille; d'autres, en fumant, en font sortir de la fumée de tabac, ce que j'ai vu exécuter par quelques personnes quand j'étois en Hollande.

Quelques - uns croient que cela ne peut arriver que parce que le tympan est percé; mais la perforation du tympan causeroit une surdité quelque - tems après; or comme je n'ai point vu les personnes de ma connoissance qui rendoient la fumée par l'oreille, perdre l'ouïe en tout, ni en partie, pendant plusieurs années, cette explication tombe d'elle - même. D'autres veulent, avec Dionis, que la membrane du tambour ne tient pas également à toute la circonférence du cercle osseux dans lequel elle est enchâssée, mais qu'il y a à la partie supérieure un endroit auquel elle est moins collée, & par où quelques - uns peuvent faire passer la fumée qu'ils ont dans la bouche. Il est certain qu'il faut qu'il y ait alors quelque ouverture; mais Dionis ne dit point avoir vu cet endroit décollé ou détaché dont il parle. Divers anatomistes l'ont inutilement cherché avec beaucoup de soin, & dans plusieurs sujets. Valsalva, en faisant des injections dans le canal d'Eustachi, n'a jamais pu [p. 876] faire passer aucune liqueur dans le conduit de l'oreille, mais cette expérience ne prouve rien contre le passage de la fumée ou de l'air. Il imagine pourtant d'avoir trouvé un passage dans un autre endroit du tambour, dans des têtes de personnes mortes de maladie & de mort violente. Cowper assûre qu'on trouve cette ouverture à l'endroit supérieur de cette membrane. Rivinus & quelques autres soutiennent que le tambour est percé dans l'endroit où le manche du marteau s'attache à sa tête, & que c'est par - là que la fumée du tabac passe. Cependant plusieurs anatomistes du premier ordre cherchent en vain ce petit trou oblique dont parle Rivinus, & ce n'est vraissemblablement qu'un jeu de la nature: car Ruysch dit avoir rempli la caisse du tambour de vif - argent par le canal d'Eustachi, & que rien de ce métal fluide ne trouva d'issue vers l'oreille extérieure.

On ne regarde plus la membrane du tambour comme le principal organe de l'ouïe depuis une expérience qu'on fit à Londres sur deux chiens, & qui est mentionnée dans Willis & dans les actes de la société royale. On prit deux chiens, on leur creva le tympan, & ils n'entendirent pas moins bien qu'auparavant la voix de ceux qui les appelloient, cependant peu de tems après ils perdirent l'ouïe. Peut - être cette membrane sert - elle de prélude ou de préparation à l'ouïe même. Derham pense qu'un de ses grands usages est de proportionner les sons à l'organe intérieur; que par sa tension & son relâchement elle se met à l'unisson avec toutes sortes de sons, comme la prunelle se proportionne aux divers degrés de lumiere. Une preuve de l'usage de cette tension & de ce relâchement de la membrane du tambour pour entendre distinctement les sons, c'est que les sourds entendent plus facilement au milieu d'un grand bruit. Or, suivant Derham, qui a fait sur ce sujet de profondes recherches, voici la maniere dont les impressions du son se communiquent au nerf auditif.

Premierement, elles agissent sur le tympan & sur le marteau, ensuite le marteau agit sur l'enclume, celui - ci sur l'os orbiculaire & sur l'étrier, & enfin l'étrier communique cette action au nerf auditif; car la base de l'étrier ne couvre pas seulement la fenêtre ovalaire au - dedans de laquelle le nerf est situé, mais une partie de ce nerf même se répand sur cette base. Il est vraissemblable que c'est - là la maniere dont se fait l'ouïe, ajoute - t - il, parce que le tympan étant remué, on peut voir tous les petits osselets se remuer en même - tems, & pousser la base de l'étrier alternativement dehors, dans le trou & dans la fenêtre ovalaire. On le voit dans la taupe, on le peut voir aussi dans les oreilles des autres animaux avec soin, & de maniere que les parties gardent leur situation naturelle.

Le tympan est bandé & relâché par le moyen des petits muscles qui s'attachent au marteau: mais comment cette membrane se bande & se relâche - t - elle si promptement? comment communique - t - elle sans notre volonté & avec tant de proportion les divers tremblemens de l'air aux autrès parties de l'oreille interne? C'est, répond - on, une membrane seche, mince, transparente, ces conditions la rendent très propre à cet usage; s'il lui survient quelque altération en ces qualités, il en arrive des duretés d'oreille; tout cela est vrai, mais tout cela n'explique point une infinité de phénomenes qui concernent l'ouïe, les sons & la musique.

Les usages que quelques anatomistes assignent au tympan, comme les seuls & les principaux, savoir de fermer l'entrée à l'air froid du dehors, à la poussiere & à d'autres choses nuisibles, ne sont que des usages subalternes ou du second ordre: c'est comme si l'on disoit, que la peau d'un tambour ne sert qu'à empêcher qu'il n'entre de l'air & de la poussiere dans la caisse. (Le chevalier de Jaucourt.)

Tambour (Page 15:876)

Tambour, c'est, dans la Fortification, une traverse dont on se sert pour empêcher les communications du chemin couvert aux redoutes & lunettes d'être enfilées. Voyez Redoute. Voyez aussi Pl. IV. de Fort fication, fig. 3. les traverses des communications des places - d'armes R & P, aux lunettes ou redoutes A & B.

Le tambour, outre l'avantage qu'il a de couvrir les communications de l'enfilage, sert encore à les défendre ou à flanquer. (Q)

Tambour (Page 15:876)

Tambour, (Marine.) c'est un assemblage de plusieurs planches clouées sur les jettereaux de l'éperon, & qui servent à rompre les coups de mer qui donnent sur cette partie de la proue.

Tambour (Page 15:876)

Tambour, s. m. (Hydraul.) est un coffre de plomb, dont on se sert dans un bassin pour rassembler l'eau qu'on doit distribuer à différentes conduites, ou à plusieurs jets. Voyez Marmite.

Ce peut être encore un tuyau triangulaire, fait d'une table de plomb, dont on forme un tuyau de différentes grosseurs par les deux bouts, pour racorder un tuyau de six pouces de diametre sur un de trois. (K)

Tambour (Page 15:876)

Tambour, en Architecture, c'est un mot qui se dit des chapiteaux corinthiens & composites, à cause qu'ils ont quelques ressemblances à l'instrument que les François appellent tambour; quelques - uns l'aplent vase, & d'autres campan, cloche, &c.

On se sert aussi du mot tambour pour exprimer un retranchement de bois couvert d'un plafond ou d'un lambris pratiqué dans le côté d'un porche ou vestibule, ou en face de certaines églises, afin d'empêcher la vue des passans & l'incommodité du vent par le moyen des doubles portes.

Tambour signifie aussi un arrondissement de pierre, dont plusieurs forment le fût d'une colonne qui n'est pas aussi haut qu'un diametre.

On appelle encore tambour chaque pierre, pleine ou percée, dont le noyau d'un escalier à vis est composé. (D. J.)

Tambour (Page 15:876)

Tambour, en Méchanique, est une espece de roue placée au - tour d'un axe ou poutre cylindrique, au sommet de laquelle sont deux leviers ou bâtons enfoncés pour pouvoir plus facilement tourner l'axe, afin de soulever les poids qu'on veut enlever. Voyez Axe dans le tambour, Tour & Treuil.

Tambour (Page 15:876)

Tambour, maniere de broder au tambour. Le tambour est un instrument d'une forme circulaire, sur lequel, par le moyen d'une courroie & d'une boucle, ou de différens cerceaux qui s'emboîtent les uns dans les autres, on tient tendue une toile ou une étoffe légere de soie, sur laquelle on exécute avec une aiguille montée sur un manche, & qui a sa forme particuliere, le point de chaînette, soit avec un fil de soie nue, ou couvert d'or ou d'argent, & cela avec une vîtesse & une propreté surprenante. Avec ce seul point, on forme des feuilles, des fleurs, des ramages, & une infinité d'objets agréables dont on embellit l'étoffe destinée à des robes & autres usages. Voyez dans nos Planches le tambour & ses détails, l'aiguille, & même la maniere de travailler, qu'elles feront concevoir plus clairement que tout ce que nous en pouvons dire.

Pour broder au tambour lorsque l'étoffe est montée sur le métier, on prend la soie, on y fait un noeud, on la prend de la main gauche, on en étend une portion en prenant le noeud entre le bout du pouce & le bout de l'index, & passant le fil entre le doigt du milieu & le troisieme sous l'étoffe tendue; on tient l'aiguille de la droite; on passe l'aiguille à - travers l'étoffe en - dessus; on accroche la partie de la soie tendue avec le crochet de l'aiguille; on tire l'aiguille, la soie vient en - dessus & forme une boucle. On retourne [p. 877] l'aiguille, la soie sort de son crochet; on renfonce l'aiguille entre les deux brins de la boucle; on tourne la soie en - dessous sur l'aiguille; on tire l'aiguille, la soie se place dans son crochet lorsque sa pointe est sur le point de sortir de l'étoffe; quand elle en est sortie, elle attire la soie de - rechef en boucle; on fait passer cette boule sur la premiere; & l'on continue de faire ainsi des petites boucles égales, serrées, & passées les unes dans les autres, ce qui a fait appeller l'ouvrage chaînette.

L'aiguille, l'écrou du manche & le crochet sont dans la même direction. C'est l'écrou qui dirige le mouvement.

Si l'on travaille de bas - en - haut, on tourne le fil autour de l'aiguille sur l'aiguille, c'est - à - dire que quand le fil commence à passer sur elle, elle est entre le fil & le corps de celui qui brode.

Si l'on travaille de bas - en - haut, au contraire quand on commence le tour du fil sur l'aiguille, c'est le fil qui est entre le brodeur & l'aiguille.

Comme l'aiguille est grosse par en - bas, & est menue par la pointe, le trou qu'elle fait est large, & le crochet qui est à la pointe passe sans s'arrêter à l'étoffe.

Tambour (Page 15:877)

Tambour, s. m. (Lutherie.) machine ronde qui toute seule sert à faire jouer des orgues sans le secours de la main. Sur ce tambour il y a des reglets comme sur un papier de musique, & à la place des notes, il y a des pointes de fer qui accrochent & font baisser les touches selon le son qu'on desire en tirer. (D. J.)

Tambour (Page 15:877)

Tambour, (terme de Boisselier.) les ouvriers qui les font les appellent chauffe chemises. C'est une machine de bois ou d'osier en forme de caisse de véritable tambour, haute de quatre à cinq piés, & large d'un pié & demi, avec un couvercle. Au milieu de cette machine est tendu un réseau à claire voie, sur lequel on met une chemise ou autre linge. Il y a dessous un réchaud plein de charbon pour chauffer ou sécher cette chemise ou autre linge. (D. J.)

Tambour (Page 15:877)

Tambour, en terme de Confiseur, est un tamis fort fin pour passer du sucre en poudre. Voyez les Pl. du Confisseur & leur explic. La premiere est le couvercle; la seconde est le tamis, & la troisieme la boîte qui reçoit les matieres qui ont passé au - travers du tamis. Ces trois pieces s'ajustent ensemble, en sorte que le tamis entre dans les deux autres.

Tambour (Page 15:877)

Tambour, (Horlogerie.) nom que l'on donne ordinairement à cette piece d'une montre que les horlogers appellent le barillet. Voyez Barillet, & les Planches de l'Horlogerie.

Tambour (Page 15:877)

Tambour, ouvrage de Menuiserie, qui se plaçoit autrefois devant les portes pour empêcher l'entrée du vent: il n'est plus d'usage que pour les églises.

Tambour se dit aussi de la menuiserie qui recouvre quelque saillie dans un appartement.

Tambour (Page 15:877)

Tambour, (Paumier.) c'est une partie du grand mur d'un jeu de paume, qui avance dans le jeu de quatre ou cinq pouces. Le tambour commence à - peu - près à la moitié de la distance de la corde de la grille, & continue jusqu'à la grille, ce qui retrécit le jeu de paume d'environ quatre ou cinq pouces dans cet espace. Les jeux de paume appellés quarrés n'ont point de tambour; il n'y a que ceux qu'on nomme des dedans.

Tambour (Page 15:877)

Tambour, (Serrur.) piece d'une figure ronde qui en renferme d'autres, comme on voit aux serrures des coffres - forts. Les pertuis sont montés dans le tambour.

Tambour (Page 15:877)

Tambour, (Soierie.) machine sur laquelle on porte les chaînes pour les plier, ou pour les chiner.

Tambours (Page 15:877)

Tambours, s. m. pl. (Sucrerie.) espece de gros cylindres de fer qui servent à écraser les cannes, & en exprimer le suc dans les moulins à sucre. On les nomme quelquefois rouleaux; mais c'est impropre<cb-> ment, le rouleau n'étant que le cylindre de bois dont on remplit le tambour, à - travers duquel passe l'axe ou pivot sur lequel il tourne. Savary. (D. J.)

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