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Sucre rouge (Page 15:618)
Sucre royal (Page 15:618)
Sucre tapé (Page 15:618)
Sucre tors (Page 15:618)
SUCRERIE (Page 15:618)
SUCRERIE, s. f. (Edifice.) c'est un bâtiment solidement
construit, faisant partie des établissemens où
l'on fabrique le sucre. Il est toujours situé auprès du
moulin; sa grandeur est plus ou moins considérable,
suivant l'équipage, c'est - à - dire le nombre des chaudieres
qu'on y veut placer: quelques uns en contiennent
jusqu'à sept, d'autres quatre seulement, mais
les plus ordinaires sont de cinq. Ce nombre n'exige
qu'un bâtiment de quarante à cinquante piés de long,
sur une largeur de trente à trente - six piés, étendue
suffisante pour placer les cinq chaudieres sur une
même ligne le long du mur de pignon. Voyez leurs
noms & l'ordre de leur position dans nos
La surface de ce corps de maçonnerie se nomme le glacis: il doit avoir à - peu - près six à sept piés de largeur & environ six à sept pouces de pente insensible, à prendre du dessus de la plus petite chaudiere nommée la batterie, jusqu'au - dessus de la grande: cette précaution étant nécessaire pour éviter que le vaisseau, autrement la liqueur qui bout en s'élevant considérablement, ne s'épanche des grandes chaudieres dans les plus petites, dont le sirop ayant acquis une supériorité de cuisson, seroit gâté infailliblement. Le contraire ne peut causer aucun dommage. Au - devant du glacis on laisse un espace de dix piés pour la commodité des raffineurs. Le reste du bâtiment étant occupé en partie par un citerneau couvert d'un plancher volant, & en partie par les vaisseaux & ustensiles nécessaires au travail.
Sucrerie (Page 15:618)
Pour exploiter une habitation d'une grandeur moyenne, c'est - à - dire de cent quarante ou cent cinquante quarrés, de cent pas de côté chacun, le pas étant de trois piés & demi à la Martinique, & de trois piés seulement à la Guadeloupe, il faut cent à cent vingt negres compris en trois classes: dans la premiere, sont les negres sucriers ou raffineurs. La seconde renferme les ouvriers de différens métiers, comme tonneliers, charpentiers, charrons, menuisiers, maçons, & quelquefois un forgeron très - nécessaire sur les grandes habitations.
Les esclaves de la troisieme classe sont les negres de jardin, ayant à leur tête un ou plusieurs commandeurs, suivant le nombre de troupes que l'on est obligé de disperser aux différens travaux; c'est aussi du nombre de ces esclaves que l'on tire les cabrouettiers, les négresses qui fournissent les cannes au moulin, les gardeurs de bestiaux, & ceux qui chauffent les fourneaux de la sucrerie & de l'étuve.
Quant aux domestiques de la maison, ce sont ordinairement de jeunes esclaves des deux sexes, en qui l'on apperçoit des talens & de la figure: on les entretient proprement, & les commandans n'ont aucune inspection sur leur conduite, à - moins d'un ordre expres du maître.
Il est peu d'habitations un peu cousidérables qui ne soient sous la régie d'un économe blanc, lequel rend compte au maître des travaux qui se sont faits dans le cours de la journée ou pendant la nuit.
Pour traiter les negres en cas de maladie ou d'accidens, il est bon d'avoir un chirurgien à gages, sous les ordres duquel on met des négresses qui ont soin de l'infirmerie.
On a déja dit à l'article
Il est difficile de fixer au juste le revenu annuel
d'une sucrerie. L'exposition du terrein, l'inégalité
des saisons, les maladies des negres, plusieurs accidens
imprévus, & les variations du prix des sucres
occasionnent des différences considérables. Ainsi on
ne croit pas pouvoir certifier, qu'une habitation de
cent cinquante quarrés en bon état, ayant un moulin
à eau, cinq chaudieres montées dans la sucrerie, &
bien exploitée par cent vingt negres, doit produire
année commune, quarante - cinq à cinquante mille
livres. Article de M.
SUCRIER (Page 15:619)
SUCRIER, s. m. (Sucrerie.) les sucriers sont des ouvriers qui travaillent dans les sucreries; il y a deux sortes de principaux ouvriers dans les sucreries des îles françoises de l'Amérique; les uns que l'on appelle simplement sucriers, les autres que l'on nomme raffineurs: les sucriers sont ceux qui purifient le vesou ou suc de eannes, qui le cuisent, & qui en font le sucre brut: les rassineurs sont ceux qui travaillent sur le sucre blanc, c'est - à - dire, qui le raffinent. On appelle aussi sucriers, ceux qui font le commerce du sucre, & qui ont une sucrerie. (D. J.)
Sucrier (Page 15:619)
SUCRO (Page 15:619)
SUCRO, (Géogr. anc.) fleuve de l'Espagne tarragonnoise. Il est marqué dans le pays des Contestani par Ptolomée, l. II. c. vj. qui place son embouchure entre le port Illicitatus, & l'embouchure du fleuve Pallantia. Strabon, l. III. p. 158. met à l'embouchure de ce fleuve une ville de même nom, que Ptolomée passe sous silence; mais Pline, l. III. c. iij. nous en donne la raison, c'est que cette ville ne subsiste plus. Sucro fluvius, dit - il, & quondam opidum. Il ajoute que le Sucro faisoit la borne de la Contestanie, qui commençoit à Carthage la neuve; & il s'accorde en cela avec Ptolomée.
Cette riviere, selon Strabon, sortoit des montagnes qui s'étendent au nord de Malaca & de Carthage: on pouvoit la passer à gué, & elle étoit presque parallele avec l'Iberus, dont elle étoit un peu plus éloignée que de Carthage. C'en est assez pour nous faire connoître que cette riviere est présentement le Xucar. Le Sucro donna le nom à la bataille qui fut livrée entre Pompée & Sertorius, & qui fut appellée sucronensis pugna. (D. J.)
SUCU (Page 15:619)
SUCU, s. m. (Hist. nat. Botan. exot.) espece de pommier fort commun à la province de Canton à la
SUD (Page 15:619)
SUD, (Géogr. mod.) l'un des quatre points cardinaux. Il est distant de 90 des points est & ouest, & de 180 du nord, auquel il est par conséquent diamétralement opposé.
Sud - est; c'est la plage qui tient le milieu entre l'orient & le midi. Le vent qui souffle de ce côté porte aussi ce nom, & ceux d'eurauster, ou notapépéliotes.
Sud - est quart - à - l'est; nom de la plage qui décline de 38°. 45'. de l'orient au midi. Le vent qui souffle de ce côté est ainsi appellé. On le nomme aussi meseurus.
Sud - est quart - au sud; c'est le nom de la plage qui décline de 33°. 45'. du midi à l'orient, & celui du vent qui souffle de cette partie du monde, & qu'on appelle aussi hypophoenix.
Sud - ouest; plage qui tient le milieu entre le midi & l'occident. Le vent qui souffle de ce côté, porte le même nom; en latin ceux d'africus, notolybicus, notozephyrus.
Sud - ouest quart - à - l'ouest; nom de la plage qui est à 33°. 45'. du midi à l'occident. C'est aussi le nom du vent qui souffle de ce côté, qu'on nomme en latin hypafricus, hipolibs, subvespetus.
Sud - ouest quart - au - sud; plage qui décline de 33°. 45'. de l'occident au midi. Le vent qui souffle de ce côté porte le même nom, & en latin celui de mesolibonotus.
Sud - quart - au - sud - est; nom de la plage qui est à 11°. 15'. du midi à l'orient, & du vent qui souffle de ce côté, connu aussi sous le nom de mesophoenix.
Sud - quart - au - sud - ouest; plage qui est à 11°. 15'. du midi à l'occident. Outre ce nom, le vent qui souffle de ce côté est encore connu sous celui d'hypolibonotus ou alsanus.
Sud - sud - est; nom de la plage de 22°. 30'. du midi à l'orient, & du vent qui vient de cette partie du monde qu'on nomme aussi gangeticus, leuconotus, phoenicias.
Sud - sud - est; c'est la plage qui décline de 22°. 30'. du midi à l'occident. Le vent qui souffle de ce côté, porte le même nom, & en latin ceux de austro - africus, libonotus, notolybicus. (D. J.)
Sud, compagnie angloise du (Page 15:619)
Quoi qu'il en soit, le parlement d'Angleterre tenu
en 1710, sous la reine Anne, ayant pris connoissance
des dettes de la nation, tâcha d'y pourvoir. Ou
trouva que ces dettes montoient en capital à 8 millions
47 mille 264 livres sterl. environ 183 millions
84 mille 256 livres de France. On s'avisa donc pour
y remédier de former une compagnie qui auroit le
commerce des mers du sud par préférence, & à l'exclusion
de tous autres, à condition qu'elle se chargeroit
d'acquitter les dettes de la nation, moyennant
que le parlement lui accordât les fonds suffisans
pour payer les intérêts aux particuliers jusqu'au remboursement
du capital, qui seroit produit par ledit
commerce. Ceux à qui appartenoient ces dettes publiques
pourroient, à leur choix, être de cette com<pb->
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