ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"512"> ces du zénith, vers le midi ou vers le nord, ou des deux côtés depuis Z: leurs centres se trouvent en coupant en deux la distance qui est entre ces deux points: car le milieu sera le centre du parallele.

Pour ce qui regarde les cercles horaires, saites Ze = à la tangente de 48°. 50'; ou Pc = à la sécante de 48°. 50. tirez par le point C une perpendiculaire au méridien 12 Z C prolongé; ensuite si vous prenez Z C pour rayon, & que sur la ligne C T vous portiez les tangentes de 15°. 30°. 45°. &c. d'un & d'autre côté, vous aurez les centres de chacun des cercles horaires, 7 & 5, 8, 4, &c.

Remarquez que dans toute projection stéréographique, tous les diametres sont divisés en degrés, par les tangentes des demi angles correspondans; ainsi dans la fig. 22. on a divisé Y Q en degrés, aux points 15, 10, 45, &c. en portant depuis Y les tangentes des moitiés de 15 degr. de 30 degr. de 45 degr. &c. & c'est - là le fondement de la projection des cercles horaires de la sphere, sur un plan donné. Voyez Gnomonique, &c.

Comme dans la projection stéréographique tous les cercles se projettent par des lignes droites, ou par d'autres cercles, on se sert beaucoup de cette sorte de projection. Il faut toujours imaginer dans ces sortes de projections, que l'oeil est éloigné du plan, d'une quantité égale au rayon du grand cercle de la projection, & que la moitié de la sphere projettée est au - dessous du papier, en sorte que son centre se confonde avec le centre du grand cercle de projection. Au reste, cette espece de projection, malgré tous ses avantages, a un inconvénient, c'est que l'on ne peut pas s'y servir d'une même échelle pour trouver les distances des lieux: car par exemple, dans la fig. 22. les point 15, 30, 45, &c. sont inégalement éloignés les uns des autres sur la projection; cependant les points de la sphere dont ces lieux sont la projection, sont tous à 15 degrés les uns des autres. Il en est de même de tous les autres points de la projection: car leurs distances se projettent par des arcs de différens cercles, & dans lesquels les degrés sont représentés par des divisions inégales. Ainsi dans une mapemonde qui n'est pas à l'horison de Paris, il faut bien se garder de se servir d'une échelle pour trouver la distance de Paris aux différentes villes de l'Europe; on ne peut se servir d'une échelle pour mesurer ces distances, que dans les mappemondes dont Paris occupe le centre, c'est - à - dire dans celles dont la projection est sur l'horison de Paris; encore faudrat - il se servir d'une échélle dont les divisions soient inégales, comme le sont celles de la ligne Y Q, fig. 22. & cette échelle ne pourra donner que les distances de Paris à toutes les autres villes, & non pas la distance de ces autres villes entre elles. (O)

STÉRÉOMETRIE (Page 15:512)

STÉRÉOMETRIE, s. f. (Géom.) est une partie de la Géométrie, qui enseigne la maniere de mesurer les corps solides, c'est - à - dire, de trouver la solidité ou le contenu des corps; comme des globes, des cylindres, des cubes, des vases, des vaisseaux, &c. Voyez Solide & Solidité.

Ce mot est formé du grec STE/REOS2 solide, & MERON mesure. Voyez - en la méthode sous les articles des différens corps, comme Globe, Cylindre, Sphere , &c. Voyez aussi Jauge. Chambers. (E)

STEREONTIUM (Page 15:512)

STEREONTIUM, (Géog. anc.) ville de la Germanie, selon Ptolomée, l. II. c. xj. Quelques savans veulent que ce soit aujourd'hui Cassel. (D. J.)

STÉRÉOTOMIE (Page 15:512)

STÉRÉOTOMIE, s. f. (Géom.) est la même chose que coupe des pierres. Voyez Coupe des pierres.

STÉRILITÉ (Page 15:512)

STÉRILITÉ, s. f. (Malad.) maladie appartenante au sexe. Elle dépend de plusieurs causes que l'on peut réduire au vice des solides, à celui des fluides & à un vice combiné de ces deux premiers.

La plupart des femmes conçoivent, & portent leur fruit jusqu'au neuvieme mois; mais beaucoup d'entr'elles ne peuvent concevoir, c'est ce que l'on nomme stérilité. C'est une maladie qui afflige les familles, leur faisant perdre l'espoir d'avoir des héritiers.

Le vice des solides consiste dans la conformation irréguliere des parties de la génération, dans l'affaissement & l'étroitesse du vagin, dans l'obstruction & le desséchement des ovaires, dans le relâchement & la foiblesse de la matrice, du vagin, des trompes & des autres parties. Souvent il se trouve que le vagin n'est pas ouvert, souvent les parois sont obliterés, & l'art ne peut remédier à leur coalition.

D'autres fois les éminences qui sont contenues entre les aîles, telles que le clitoris, les nymphes, sont si prodigieuses, qu'elles ne permettent pas l'introduction du membre viril dans le grand conduit de l'utérus. On a vu des femmes en qui cette structure bisarre a donné lieu à de grands desordres, en leur facilitant un commerce illicite avec des personnes du même sexe.

Le vice des fluides consiste ou dans l'excès des fluides ou dans la petite quantité de ces fluides. C'est ainsi que les regles immodérées, les pertes continuelles, les fleurs blanches continuelles, en épuisant les humeurs, relâchent & humectent si fort les parois de l'utérus, que la liqueur séminale & l'embryon venu de l'ovaire ne peuvent y rester ni y être retenu: de - là vient que les femmes sujettes à ces incommodités, ou ne conçoivent point; ou si elles sont assez heureuses pour concevoir, elles sont sujettes à de fréquens avortemens. Ces sortes de femmes étant toujours mouillées, les parties solides des organes n'ont point assez de ressort pour échauffer les principes de l'embryon; la sérosité qui les inonde & leur humidité étouffent les principes actifs de la semence qui auroient pu sans cette fâcheuse circonstance se développer, & porter dans l'oeuf cet esprit vivifiant nécessaire pour former ou développer l'embryon.

La sanie ou plutôt les écoulemens purulens des fleurs blanches lymphatiques, d'une gonorrhée virulente, produisent les mêmes effets, & disposent l'utérus aux ulcérations & à l'hydropisie. Dailleurs tous ces vices des humeurs ci - dessus énoncés empécheroient l'utérus de se fermer, & de garder le précieux dépôt dont ses parois ont été arrosés.

Souvent les vices des solides se combinent avec ceux des fluides. C'est à cette cause que l'on peut rapporter la suppression des regles, les pâles couleurs, ou la chlorose, qui sont toutes des causes & des signes de stérilité.

Or cette suppression dépend également du vice des solides comme de celui des fluides: la roideur, la sécheresse, l'aridité de l'utérus, la trop grande tension de ses fibres, sont des causes fréquentes de la diminution, de la suppression des regles; comme aussi le sang trop épais, trop acre, trop abondant produit encore les mêmes effets. C'est l'ordinaire que les filles en qui la menstruation est pénible, ne conçoivent que difficilement; & que celles en qui les regles coulent librement & régulierement, sont plus heureuses dans la conception, dans la gestation comme dans l'accouchement. C'est ainsi que l'illustre Fernel procura à la France un dauphin, conseillant au roi d'approcher de la reine pendant l'éruption facile des regles: ce sont aussi là les vues des grands praticiens de nos jours.

Mais outre ces causes, la chaleur de l'utérus est quelquefois si grande, qu'elle détruit & suffoque tous les principes les plus actifs de la liqueur séminale: d'ailleurs cela arrivera encore plus surement, si cette liqueur se trouve trop froide, respective<pb-> [p. 513] ment à l'état présent de l'utérus, si les embrassemens d'un époux sont froids, languissans; ou si l'épouse ne sympathise & ne correspond que froidement aux embrassemens de son époux, soit par la constitution froide & inactive de son tempérament, soit par le peu d'inclination ou d'amitié qu'elle se sent pour lui.

Enfin l'expérience fournit d'autres causes qui confirment ces premieres: nous voyons tous les jours des femmes qui conçoivent avec un second mari, & qui en ont des enfans, tandis qu'elles n'avoient pu en avoir du premier. Nous voyons de même des maris avoir des enfans en secondes noces, qui n'ont pu en avoir du premier lit. Ces cas ne sont point rares; ils tendent à prouver le rapport qui doit être entre les humeurs des deux époux, demême qu'entre les organes destinés à l'ouvrage de la génération.

Voilà les causes de la stérilité qui peuvent avoir lieu du côté de la femme: il en est d'autres qui attaquent les hommes, dont la froideur, la langueur dans les embrassemens vient des mêmes causes du vice des solides, de leur mutilation, ou du peu d'activité des humeurs séminales. La cause la plus commune est le libertinage, l'habitude des plaisirs qui a épuisé les secours de la santé & les marques de la virilité. Car la vraie cause prochaine de la conception est l'immission de la liqueur séminale vivisiante dans l'utérus pour y développer les rudimens de l'embryon contenu dans l'ovaire.

Traitemens. Si l'on nous demande les remedes nécessaires pour détruire ces causes, & donner à tant de familles cette douce consolation qui serre & affermit les noeuds des alliances, qui entretient la concorde & l'union dans la société conjugale; nous répondrons que la plupart des causes énoncées ci - dessus sont sans remedes, & que l'on voit rarement les médecins réussir dans l'administration des remedes pour une telle sin.

La difficulté vient de l'embarras où l'on est de connoître les vices réels que l'on doit combattre. On voit bien les vices des solides dans l'un & l'autre sexe, qui dépendent de la conformation extrinseque; mais on ne voit pas de même ceux qui dépendent du vice interne des fibres, de la sécheresse, de la roideur; ou des fluides, soit qu'ils péchent par excès, soit qu'ils soient en trop petite quantité. L'excès des liquides, & leur médiocrité peuvent provenir de causes également capables de produire l'un & l'autre: d'ailleurs les différences des tempéramens & des affections mettent encore un obstacle invincible à la connoissance de la cause & du remede.

Nous allons cependant donner quelques points de vue généraux.

Dans la tension & la sécheresse trop grandes, on doit relâcher par les remedes émolliens, humectans & adoucissans, par un régime délayant, tempérant & rafraîchissant: cette indication générale a lieu dans les deux sexes.

Les eaux légerement acidules, les limonades aigrelettes, les cordiaux acides & doux, les viandes de jeunes animaux, leurs bouillons, sont donc ici spécialement indiqués: les émulsions, les bains d'eau froide ou légerement tiéde, les frictions douces sur les parties avec les huiles, les infusions ou décoctions émollientes, les demi - bains, les embrocations sont très - bien indiqués dans ce cas.

Dans la souplesse, l'humidité & le relâchement des parties, on doit employer les remedes astringens & toniques: tels sont les injections, les pessaires, les bains; les demi - bains, les fomentations, & autres remedes composés ou préparés de médica<cb-> mens astringens, fortifians & toniques. Voyez Astringens & Toniques.

Les fomentations avec les infusions de plantes aromatiques, telles que l'armoise, la matricaire, la millefeuille, la tannesie, la sauge, la cataire, les mentes, les marrubes, les absynthes, & autres de même vertu, sont fort recommandées.

Les opiats faits de plantes aphrodisiaques, de leur suc, des gommes aromatiques, les teintures de myrrhe, d'aloés, de castoréum, les différens élixirs, la teinture d'ambre, de musc, employés en fomentation, en injection; ces substances même employées en linimens, ont quelquefois réussi; on doit commencer par leur usage intérieur.

Les emménagogues sont les remedes indiqués dans le cas de suppression de regles; mais il faut, avant toute chose, bien considérer les causes, sans quoi on ne feroit qu'irriter le mal. En général, ces remedes doivent être donnés long - tems & par intervalle. Voyez Emménagogues.

STERLING (Page 15:513)

STERLING, s. m. (Monn. de compte d'Angl.) nom de la monnoie idéale & de compte d'Angleterre; quelques - uns croyent que ce mot vient de la ville Sterling en Ecosse, où ils prétendent qu'on battoit anciennement de la monnoie très - pure, avec fort peu d'alliage. D'autres disent avec bien plus d'apparence, que ce nom dérive du mot saxon stére, qui signifie regle; ainsi, selon ce sentiment, une monnoie sterling, n'est autre chose qu'une monnoie faite selon la regle prescrite.

Enfin, Camden estime que le mot sterling est moderne, & qu'il a été vraissemblablement pris de certains ouvriers flamands, qui sous le regne de Jean - Santerre, furent attirés dans la grande - Bretagne pour y rafiner l'argent; à quoi ils réussissoient bien mieux que les Anglois. Comme on appelloit communément les gens de ce pays là Esierlings, à cause de leur situation à l'est de l'Angleterre, il est arrivé que la monnoie qu'ils firent, sut nommée esterling, & par abréviation sterling, c'est - à - dire, faite par les Esterlings ou Flamands, & par conséquent plus pure que celle qu'on avoit battue jusqu'alors.

Quoi qu'il en soit, les négocians anglois tiennent leurs comptes par livres sterling, shillings, & farthings, en mettant la livre idéale sterling pour vingt shillings, le shilling pour douze sols, & le sol pour quatre farthings. (D. J.)

Sterling (Page 15:513)

Sterling, (Géog. mod.) province d'Ecosse, dans la seconde presqu'île de ce royaume, au midi du Tay. Cette province est bornée à l'orient par l'Avon, qui la sépare de la Lothiane, & par le Forth, qui la sépare de la Fife. Au nord elle a la province de Menteith; à l'occident, celle de Lénox, & au midi celle de Cluydesdale. Elle s'étend en longueur du nord - ouest au sud - est, l'espace de vingt milles, & sa largeur n'est que de douze milles. Mais si cette province est petite, elle est l'une des plus fertiles de l'Ecosse; on y compte environ vingt paroisses; les rivieres qui l'arrosent sont le Carron, le Kelwin, le Coutyr, le Bannok, & le Forth.

En passant de la Lothiane dans cette province, on voit les restes de la muraille des Romains, qui s'étendoit à - travers les provinces de Sterling & de Lénox, jusqu'à Kilpatrick, sur la Cluyd, dans un espace de trente à trente - cinq milles. Les vallées de la province de Sterling sont entrecoupées de prairies; les montagnes du midi & de l'ouest, entretiennent de gros troupeaux de bêtes à cornes; les habitans brûlent du bois, du charbon de pierre, ou une espece de tourbe, suivant les lieux. (D. J.)

Sterling (Page 15:513)

Sterling, (Géog. mod.) ville de l'Ecosse méridionale, capitale de la province de même nom, sur la pente d'un rocher, dont le Forth mouille le pié, & qu'on passe sur un pont de pierre, à 12 lieues au

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