ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"510"> phonte, après s'être rendu maître de la Messénie, la divisa en 5 parties, & choisit pour sa demeure la ville de Stenyclaros, située au milieu du pays.

Stenyclerus étoit encore le nom d'une plaine du Péloponnèse, dans la Messénie, sur le chemin d'Ithome à Mégalopolis d'Arcadie. Quand vous avez passé, dit Pausanias, l. IV. c. xxxiij. les rivieres de Leucasie & d'Amphise, vous entrez dans la plaine de Stényclere, ainsi dite du nom d'un héros des Messéniens. Vis - à - vis étoit autrefois Oechalie: mais du tems de Pausanias c'étoit un bois de cyprès, nommé le bois Carnasius. (D. J.)

STEP (Page 15:510)

STEP, (Géog. mod.) plaine de l'empire russien, aux environs d'Astracan, à l'orient du Volga. Cette vaste plaine, mais inculte & sans habitans, produit une grande quantité de sel entassé comme des couches de cristal d'espace en espace.

STEPHANE (Page 15:510)

STEPHANE, (Géog. anc.) c'est un des noms que Pline, l. V. c. xxxj. donne à l'île de Samos, ainsi que le nom de la ville de Préneste, dans le Latium. Le même auteur, l. IV. c. viij. donne encore ce nom à une montagne de la Thessalie, dans la Phthiotide. Enfin, c'est le nom d'une ville de la Phocide, & d'une ville de l'Asie mineure dans la Paphlagonie, sur la côte du Pont - Euxin. (D. J.)

STÉPHANEPHORE (Page 15:510)

STÉPHANEPHORE, s. m. (Antiquité asiatique.) STE/FANH\FOROS2; on nommoit dans l'antiquité stéphanephores, certains prêtres ou pontifes particuliers, d'un ordre distingué, qui portoient une couronne de laurier, & quelquefois une couronne d'or, dans les cérémonies publiques. Ce sacerdoce étoit établi dans plusieurs villes d'Asie, à Smyrne, à Sardes, à Magnésie du Méandre, à Tarse, & ailleurs. On voit par les monumens que cette dignité étoit annuelle & éponyme dans quelques villes. Les stéphanophores anciennement consacrés au ministere des dieux, s'attacherent ensuite au culte même des empereurs. Nous lisons dans une inscription que Tibere - Claude de Sardes, avoit été stéphanephore, c*Upath*Go*U. *Dic. kai. cte*Fanh*Fopo*U; mais nous ignorons s'il étoit pontife des dieux ou des empereurs.

On nommoit aussi stéphanephore le prêtre qui étoit à la tête des femmes dans la célebration des thesmophories. Mais on nommoit par excellence stéphanophore le premier pontife de Pallas, comme celui d'Hercule portoit le nom de Dadouque. Potter, Archoeol. grec. tom. I. p. 206. (D. J.)

STÉPHANITES (Page 15:510)

STÉPHANITES, s. m. (Antiq. greq.) STEFANI/TAI; les Grecs nommoient stéphanistes tous les jeux & les exercices dont le prix consistoit dans une simple guirlande. Potter. Archoeol. greq. tom. I. p. 451.

STEPNEY (Page 15:510)

STEPNEY, (Géogr. mod.) village d'Angleterre, dans la province de Middlesex, à l'orient de Londres. C'est un village agréable, brillant, plus peuplé que beaucoup de places qu'on nomme villes en France. Il y a trois paroisses à Stepney, une épiscocopale, une presbytérienne, & une de Quakers. (D. J.)

STERCORAIRE, chaire (Page 15:510)

STERCORAIRE, chaire, (Hist. des papes.) c'est ainsi qu'on nommoit à Rome, au rapport de M. Lenfant, une chaire qui étoit autrefois devant le portique de la basilique, sur laquelle on faisoit asseoir le pape le jour de sa consécration. Le choeur de musique lui chantoit alors ces paroles du pseaume 113. selon l'hébreu, & le 112. selon la Vulgate, v. 6. & suiv. « Il tire de la poussiere celui qui est dans l'indigence & il éleve le pauvre de son avilissement pour le placer avec les princes de son peuple »: c'étoit pour insinuer au pape, dit le cardinal Raspon, la vertu de l'humilité, qui doit être la compagne de sa grandeur. Cet usage fut aboli par Léon X. qui n'étoit pas né pour ces sortes de minuties. (D. J.)

STERCORANITES (Page 15:510)

STERCORANITES, s. m. pl. (Hist. ecclés.) nom que quelques écrivains ont donné à ceux qui pen<cb-> foient que les symboles eucharistiques étoient sujets à la digestion & à toutes ses suites de même que les autres nourritures corporelles.

Ce mot est dérivé du latin stercus, excrément.

On ne convient pas généralement de l'existence de cette erreur. Le président Manguin l'attribue à Amalaire, auteur du neuvieme siecle; & le cardinal Humbert, dans sa réponse à Nicetas Pectoratus, l'appelle nettement stercoraniste, parce que celui - ci prétendoit que la perception de l'hostie rompoit le jeûne. Enfin Alger attribue la même erreur aux Grecs.

Mais ces accusations ne paroissent pas fondées, car 1°. Amalaire propose à la vérité la question, si les especes eucharistiques se consument comme les alimens ordinaires, mais il ne la décide pas. Nicetas prétend aussi que l'Eucharistie rompt le jeûne, soit qu'il reste dans les especes quelque vertu nutritive, soit parce qu'après avoir reçu l'Eucharistie, on peut prendre d'autres alimens; mais il ne paroît pas avoir admis la conséquence que lui impute le cardinal Humbert. Il ne paroit pas non plus que les autres grecs soient tombés dans cette erreur, S. Jean Damascene les en disculpe.

Mais soit que le stercoranisme ait existé ou non, les protestans n'en peuvent tirer aucun avantage contre la présence réelle, que cette erreur suppose plutôt qu'elle ne l'ébranle. Voyez M. Wuitass, traité de l'Euchar. premiere partie, quest. ij. art. 1. sect. 1. p. 416. & suiv.

STERCULIUS (Page 15:510)

STERCULIUS, (Mythol.) surnom donné à Saturne, parce qu'il fut le premier qui apprit aux hommes à fumer les terres pour les rendre fertiles. (D. J.)

STEREA (Page 15:510)

STEREA, (Géog. anc.) municipe de l'Attique, dans la tribu Pandionide, selon Lucien.

STÉRÉOBATE (Page 15:510)

STÉRÉOBATE, (Archit.) voyez Soubassement. (D. J.)

STÉRÉOGRAPHIE (Page 15:510)

STÉRÉOGRAPHIE, s. f. est l'art de dessiner la forme ou la figure des solides sur un plan. Voyez Solide.

Ce mot est formé du grec STE/REOS2, solide, & GRA/FW, je décris. La stéréographie est une branche de la Perspective, ou plutôt c'est la perspective même des corps solides, c'est pourquoi on en peut voir les regles aux mots Perspective, & Scénographie. Voyez aussi Stéréographique, & Projection. (O)

STÉRÉOGRAPHIQUE (Page 15:510)

STÉRÉOGRAPHIQUE, adj. (Perspect.) projection stéréographique de la sphere, est celle dans laquelle on suppose que l'oeil est placé sur la surface de la sphere. Voyez Projection.

La projection stéréographique est la projection des cercles de la sphere, sur le plan de quelque grand cercle, l'oeil étant placé au pole de ce cercle. Cette projection a deux avantages; 1°. les projections de tous les cercles de la sphere, y sont des cercles, ou des lignes droites, ce qui rend ces projections faciles à tracer. 2°. Les degrés des cercles de la sphere, qui sont égaux, sont à la vérité inégaux dans la projection, mais ils ne sont pas à beaucoup près si inégaux que dans la projection orthographique; c'est ce qui fait qu'on se sert par préférence de cette projection pour les mapemondes, ou cartes qui représentent le globe terrestre en entier.

Voici la méthode & la pratique de cette projection, dans tous les cas principaux, c'est - à - dire sur les plans du méridien, de l'équateur, & de l'horison.

Projection stéréographique sur le plan du méridien; soit ZQNE (Pl. de perspect. fig. 22.) le méridien; Z & N les poles, comme aussi le zénith & le nadir; E Q l'équinoctial ou l'équateur; Z N le colure des équinoxes, & le premier cercle vertical; Z 15 N, Z 30 N, Z 45 N, &c. sont les cercles horaires ou méridiens. Pour décrire ces cercles, trouvez d'abord les points 15, 30, 45, 60, &c. dans l'équinoctial, [p. 511] pour cela il ne faudra que trouver les tangentes des moitiés des angles de 15 degrés, de 30, de 45, &c. dans le grand cercle ZENQ, & les porter depuis Y, jusqu'aux points 15, 30, 45, &c. ou bien, ce qui abrégera encore l'opération, on divisera le grand demi cercle ENQ en 180 degrés, en commençant au point N, 90 de chaque côté; ensuite par le point Z, & par les points de 15, de 30, de 45 degrés, &c. on tirera des lignes droites qui couperont la ligne Y 2, aux points 15, 30, 45, &c. Ces points étant trouvés, il ne s'agira plus que de décrire par ces points, & par les points Z & N, des arcs de cercle Z 15 N, Z 30 N, Z 45 N, &c. qui représenteront les méridiens; ce qu'on exécutera facilement par les méthodes connues de géométrie, pour tracer un cercle par trois points donnés. Si on ne veut pas se servir de ces méthodes pour décrire ces cercles, on pourra en employer d'autres qui seront encore plus simples: par exemple, pour tracer le méridien Z 15 N, on tirera du point Z au point 15, une ligne droite, & sur cette ligne droite, on élevera au point Z une perpendiculaire qui ira couper la ligne Y E, prolongée en quelque point; la distance entre ce point de rencontre & le point 15, sera le diametre du cercle Z 15 N, dont on trouvera par conséquent le centre, en divisant cette distance en deux parties égales. On peut aussi avoir les centres d'une autre maniere: par exemple, pour avoir le centre du cercle Z 45 N, on tirera par le point Y & par le point de 45 degrés du quart de cercle NQ, une ligne droite ou diametre, qu'on prolongera jusqu'au quart de cercle ZE; ensuite par le point Z, & par les points d'intersections de ce diametre, avec les deux quarts de cercle NQ, ZE, on tirera deux lignes droites qui iront couper la ligne QYE, prolongée, s'il est nécessaire, en deux points, & la distance de ces points donnera le diametre; de - là, il est facile de conclure, par les principes de la Géométrie, que le diametre du cercle Z 45 N, est égal à la moitié de la somme de la tangente de la moitié de 45 degrés, & de la tangente du complément de cette moitié au quart de cercle; que la distance du point Y au centre du cercle Z 45 N, est égale à la tangente du complément de 45 degrés, c'est - à - dire à la cotangente de 45 degres, & que la distance du point 45 à ce même centre, est égale à la sécante du complément de 45 degrés, c'est - à - dire à la cosécante de 45 degrés, & ainsi des autres; ce qui fournit encore de nouvelles méthodes pour déterminer les centres des projections des différens méridiens; car pour déterminer par exemple le méridien Z 45 N, il n'y a qu'à prendre depuis le point 45, vers E, une ligne égale à la cosécante de 45 degrés, ou à la demi somme des tangentes de la moitié de 45 degrés, & du complément de cette moitié; ou bien on prendra depuis le point Y vers E, une ligne égale à la cotangente de 45 degrés.

Dans cette même projection les arcs de cercle 69, 69, & rs, rs, sont les tropiques septentrional & méridional, qui se projetteront aussi par des arcs de cercle. Pour tracer ces cercles, par exemple 69, 69, on prendra d'abord sur le demi - cercle F 22, les arcs E 69, Q 69 de 23 degrés & demi, ensuite par le point E, & par le point 69 qui en est le plus éloigné, on tirera une ligne droite qui coupera la ligne ZN en un point, & par ce point, & les deux points 69, on décrira un arc de cercle qui représentera le tropique du cancer. On peut aussi s'y prendre de la maniere suivante pour décrire le tropique 69 o 69; on portera de y vers o une ligne yo, égale à la tangente de la moitié de 23 degrés 30', & du point o vers le point Z, on portera une ligne égale à la cosécante de 23° 30', en prenant pour sinus total le rayon du tropique. On pourra décrire par une méthode semblable tous les autres cercles paralelles à l'équateur.

Dans cette projection 69, rs est l'écliptique, elle est représentée par une ligne droite & on la divisera en degrés, comme on a divisé la projection E2 de l'équateur; on nommera ces degrés par les signes du zodiaque, en comptant 30°. pour chaque signe.

Projection stéréographique sur le plan de l'équinoctial ou équateur: soit SC (fig. 23.) le méridien & le colure des solstices; EN le colure équinoctial, & le cercle horaire de 6 heures; P le pole septentrional; 69, 69, le tropique septentrional; E 69 N la moitié septentrionale de l'écliptique. Pour en trouver le centre, on divisera d'abord la ligne PC en 90 degrés, comme on a divisé dans la fig. 22. la ligne YQ; on prendra ensuite la portion P 69, de 66 degrés & demi, & on portera depuis 69 vers S, une ligne égale à la sécante de 23 degrés & demi, ensuite d'un rayon égal à cette sécante, on décrira un cercle qui passe par le point 69; ou bien on portera depuis le point P, vers S, une ligne égale à la tangente de 23 degrés & demi, & de l'extrémité de cette ligne, comme centre, on décrira un arc de cercle qui passe par les points N, E. Le pole a de l'écliptique est à l'intersection du cercle polaire & du méridien, parce que c'est le lieu par où doivent passer tous les cercles de longitude; & E Z N sera l'horison du lieu, par exemple de Paris. Pour la décrire, prenez depuis P jusqu'à Z la tangente de la demi - latitude; alors la tangente de la colatitude, prise depuis P jusqu'à O, ou sa sécante depuis Z jusqu'à O, donne le centre du cercle qui doit représenter l'horison, & son pole qui représente le zénith, sera éloigné du pole P d'une quantité égale à la tangente de la demi colatitude.

Tracer tous les autres cercles dans cette projection: 1°. pour les cercles de longitude qui doivent tous passer par a, & par les différens degrés de l'écliptique; prenez la tangente de 66 degrés 30 minutes, depuis a vers x sur le méridien, ce qui donnera un point par lequel une perpendiculaire étant tirée au méridien, elle contiendra les centres de tous les cercles de longitude, & les distances de ces centres au rayon PC, seront les tangentes des degrés de leurs distances au méridien SPC. 2°. On décrit tous les paralelles de déclinaison, en prenant les tangentes de leurs demi distances au pole P, & décrivant du point P & de ces demi distances, comme rayons, des cercles concentriques. 3°. Tous les cercles azimuthaux ou verticaux doivent passer par le zénith h: puis donc que le zénith de Paris est éloigné de P de 41°. 30'. prenez - en la cosécante, (ou la sécante de 48 degrés 50 minutes) depuis h vers C, & cela donnera le point X, qui est le centre de l'azimuth oriental & occidental, c'est - à - dire EhN. 4°. Les cercles de hauteur, ou almicantarats, sont des cercles plus petits, dont les poles ne sont point dans le plan de la projection; ainsi le cercle Oe est un cercle de hauteur, élevé de 50 degrés au - dessus de l'horison. 5°. Tous les cercles horaires sont des lignes droites, tirées du centre P à l'extrémité du grand cercle SNXE.

Projection stéréographique sur le plan de l'horison. D'abord décrivez un cercle qui représente l'horison; partagez - le en quatre parties par deux diametres: Z (fig. 24.) sera le zénith du lieu; 12 z 12 sera le méridien; 6 z 6 sera le premier vertical ou azimuth d'orient & d'occident; faites Z P egal à la tangente de la moitié de 41°. 10; P sera le pole du monde: faites z AE = à la tangente de la moitié de 48°. 30'. & vous aurez le cercle équinoctial 6 oe 6.

Dans cette projection, les almicantarats sont tous paralleles au cercle de projection, & les azimutaux sont tous des lignes droites qui passent par Z, centre du cercle de projection. Les paralleles de déclinaison sont tous de petits cercles paralleles au cercle équinoctial; & on trouve leurs intersections avec le méridien, en prenant la tangente de leurs demi - distan<pb->

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