ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"508"> ville jouit d'une entiere liberté, & se gouverne par ses propres magistrats, sous la protection de Zurich, depuis l'an 1484. Long. 26. 44. lat. 47. 50. (D. J.)

Stein (Page 15:508)

Stein, (Géog. mod.) petite ville d'Allemagne, dans la basse Autriche, sur le Danube, à 10 milles au - dessus de Vienne, & à 20 au - dessous de Lentz.

STEINAW (Page 15:508)

STEINAW, (Géog. mod.) nom de deux petites villes d'Allemagne en Silésie; l'une est dans la principauté d'Oppelen, sur la petite riviere de Stein; l'autre dans la principauté de Wolaw sur le bord de l'Oder. (D. J.)

STEINBACH (Page 15:508)

STEINBACH, (Géog. mod.) petite ville d'Allemagne, dans le marquisat de Bade, à quelques lieues au sud - ouest de la ville de Bade.

STEINFURT (Page 15:508)

STEINFURT, autrement STENFORD, (Géog. mod.) petite ville ou bourg d'Allemagne, dans le cercle de Westphalie, sur le Wecht, à six lieues de la ville de Munster vers le couchant méridional. Ce bourg donne son nom à un comté qui a eu autrefois des seigneurs particuliers. (D. J.)

STEINHEIM (Page 15:508)

STEINHEIM, (Géog. mod.) petite ville d'Allemagne dans l'archevêché de Mayence, sur la gauche du Mein, près de Selingstad. Long. 26. 3. lat. 50. 4.

Reineccius (Reinier), l'un des savans hommes d'Allemagne du xvj. siecle dans la connoissance de l'histoire, naquit à Steinheim, & y finit ses jours en 1595. On a de lui un grand nombre d'ouvrages latins sur les différens peuples de l'antiquité, & en particulier sur les Juifs, les Grecs, les Romains, les familles des rois de Macédoine, celles des Arsacides, des Séleucides, des Lagides, des rois d'Arménie & de Pergame, des rois de Messénie, des rois de Médie & de Bactriane, des rois d'Athènes & de Mycène, &c. On fait un cas particulier de son historia Julia. Son traité de la méthode de lire & d'étudier l'histoire, methodus legendi historias, est encore estimé. (D. J.)

STEKAIMEN (Page 15:508)

STEKAIMEN, s. m. (Comm.) mesure de liquides. Voyez Stekan.

STEKAN ou STECKAN (Page 15:508)

STEKAN ou STECKAN, s. m. (Comm.) mesure de Hollande pour les liquides, & particulierement pour les huiles. Les bottes ou pipes d'huile contiennent depuis 20 jusqu'à 25 stekans. A Amsterdam on nomme cette mesure stekaimen. Le stekaimen contient 16 mingles ou mingulles, à raison de deux pintes de Paris le mingle, ainsi il est de 32 pintes. La barique de Bourdeaux rend 12 stekens & demi. Le tonneau de Bayonne, Tursun, & Chalosse, 240 stekans, & le poinçon de Nantes 12. Diction. de comm. & de Trév.

STÉLAGE (Page 15:508)

STÉLAGE, s. m. (Droit de seigneur.) droit qui se perçoit sur les grains en quelques endroits de France. C'est un droit de seigneur qu'on nomme ailleurs minage, hallage, & mesurage. Il consiste ordinairement en une écuellée de grains par chaque sac qui se vend dans une halle ou marché. Il y a des lieux où le stélage se leve aussi sur le sel, comme dans la principauté de Bouillon. (D. J.)

STELE (Page 15:508)

STELE, s. m. (Antiq. grec.) STH/LH, nom qu'on donnoit chez les Grecs à un pilier auquel on exposoit un criminel à la vue du public, & sous lequel on l'enterroit ensuite pour raison de son crime: les coupables ainsi exposés étoient appellés stelitoe. Potter, Archoeol. grec. l. I. c. xxv. tom. I. p. 130. (D. J.)

Steles (Page 15:508)

Steles, s. f. pl. (Archit.) les Grecs nommoient ainsi les pierres quarrées dans leur base, qui conservoient une même grosseur dans toute leur longueur, d'où sont venus les colonnes attiques, & ils appelloient styles les pierres qui étant rondes dans leur base, finissoient en pointes par le haut, d'où sont venus les colonnes diminuées, & les obélisques.

STELECHITES (Page 15:508)

STELECHITES, s. f. (Hist. nat. Litholog.) nom donné par quelques auteurs à l'ostéocolle. Voyez cet article. Aldrovande a donné le nom de stelechite aux entrochites.

STELLA TERRAE (Page 15:508)

STELLA TERRAE, (Hist. nat.) quelques auteurs ont donné ce nom au talc. Voyez l'art. Talc.

Stella (Page 15:508)

Stella, (Géog. mod.) ville d'Espagne, au royaume de Navarre, capitale d'une mérindade, avec un château pour sa défense. Elle est située sur le chemin de Biscaye à Pampelune, dans une plaine agréable, au bord de la riviere Ega. (D. J.)

Stella (Page 15:508)

Stella, (Géog. mod.) montagne de Portugal, près de Coïmbre; c'est une chaîne de montagnes qui tourne de Coïmbre à l'orient, entre les rivieres de Mondego & de Zezere. Anciennement elle étoit appellée Hermenus ou Herminius, & elle est différente d'une autre montagne Herminius, qui est dans la province d'Alentéjo à l'orient, jusques dans le voisinage de Corilhana. (D. J.)

Stella (Page 15:508)

Stella, la, (Géog. mod.) riviere d'Italie, dans l'état de Venise, au Frioul. Elle prend sa source près de Coloredo, & se jette par deux embouchures dans le lac de Venise: c'est le telamentum minus des anciens, selon Léander. (D. J.)

STELLARIS LAPIS (Page 15:508)

STELLARIS LAPIS, (Hist. nat. Lithol.) nom donné par quelques auteurs à la pierre que nous appellons astroïte. Voyez cet article.

STELLATE, plaine de (Page 15:508)

STELLATE, plaine de, (Géog. anc.) Stellatis ager ou campus, plaine ou campagne d'Italie, dans la Campanie. Tite - Live, l. IX. c. xliv. parle des incursions que les Samnites firent dans cette campagne. Il en donne en quelque sorte la situation lorsqu'il dit, liv. XXII. chap. xiij. qu'Annibal s'étant détourné de son chemin, & ayant traversé les territoires d'Alifa, de Calatia, & de Cales, descendit dans la plaine de Stellate, qu'il trouva renfermée de montagnes & de fleuves.

Ciceron parle de cette plaine dans sa premiere harangue, ch. j. de lege agraria, & dans sa seconde harangue, ch. xxxj. il dit que la plaine de Stellate fut unie au territoire de la Campanie, & que dans la distribution qui en fut faite, on adjugea douze arpens à chaque homme.

Selon Suétone, in Coesare, ch. xx. la campagne de Stellate avoit été autrefois consacrée, ou peut - être seulement conservée par les anciens Romains, & fut divisée conjointement avec la Campanie à environ vingt mille citoyens romains, qui avoient trois enfans ou davantage. (D. J.)

STELLATINE, tribu (Page 15:508)

STELLATINE, tribu, (Antiq. rom.) la tribu Stellatine étoit une des quatre qui furent établies ensemble, l'an de Rome 337, & dont voici les noms: Stellatine, Sabatine, Tormentine, & Arniensis ou Narniensis: selon M. Boivin, le véritable nom de cette derniere est Aniensis; j'y consens, l'objet qu'il importe de connoître, c'est l'esprit du gouvernement de Rome, dans l'établissement des tribus. Les censeurs, tous les cinq ans, distribuoient le peuple dans ses diverses tribus, de maniere que les tribuns & les ambitieux ne pussent pas se rendre maîtres des suffrages, & que le peuple même ne pût pas abuser de son pouvoir. (D. J.)

STELLINGUES (Page 15:508)

STELLINGUES, s. m. pl. (Hist. saxone.) c'est le nom que se donnerent les Saxons, à qui Lothaire, fils de Louis - le - Débonnaire, accorda la permission de professer le paganisme, que Charlemagne avoit obligé leurs peres d'abandonner. Lothaire se trouvant enveloppé de grandes affaires à cause des guerres qu'il avoit contre ses freres, Louis & Charles - le - Chauve, requit les Saxons ses sujets de le secourir de troupes & d'argent, & pour les y disposer il leur accorda la liberté de suivre telle religion qu'ils voudroient. Alors la plûpart des Saxons retournerent à leur ancien paganisme, & se nommerent Stellingues, en conséquence de la permission de Lothaire. Stelling en ancien saxon, signifie réglement, système, hypothèse, arrangement; telle est l'origine du nom bisarre qu'ils prirent, de Stellingues, comme qui diroit [p. 509] gens attachés à un système, ou à un réglement de religion. (D. J.)

STELLIONAT (Page 15:509)

STELLIONAT, s. m. (Jurisprud.) est un nom générique sous lequel les lois romaines ont compris toutes les especes de fraude & de tromperies qui peuvent se commettre dans les conventions, & auxquelles la loi n'avoit pas donné de désignation particuliere.

Le stellionat est mis par les lois au nombre des crimes, & a été ainsi nommé d'un certain lésard appellé stellio, remarquable par son extrème finesse & par la variété de ses couleurs, parce que ceux qui commettent ce crime emploient toutes sortes de détours & de subtilités pour cacher leur fraude.

Entre les différentes manieres de commettre ce crime, on en remarque six des plus usitées dont les lois romaines font mention.

La premiere est lorsque quelqu'un vend ou engage la même chose à deux personnes en même tems.

La seconde est du débiteur qui engage ou donne en payement à ses créanciers une chose qu'il sait ne lui pas appartenir.

La troisieme est le cas de celui qui soustrait ou altere des effets qui étoient obligés à d'autres.

La quatrieme est lorsque quelqu'un collude avec un autre au préjudice d'un tiers.

La cinquieme est du marchand qui donne une marchandise pour une autre, ou qui en substitue une de moindre qualité à celle qu'il a déjà vendue ou échangée.

La sixieme enfin est lorsque quelqu'un fait sciemment une fausse déclaration dans un acte.

Ainsi, suivant le droit romain, le stellionat ne se commettoit pas seulement dans les conventions, mais encore par le seul fait & sans qu'il fût besoin d'une déclaration expresse.

Mais parmi nous on ne répute stellionataire que celui qui fait une déclaration frauduleuse dans un contrat, soit en vendant comme sien un héritage qui ne lui appartient pas ou qui est substitué, soit en déclarant comme franc & quitte de toutes charges, un fonds qui se trouve déjà hypothequé à d'autres; ce crime peut conséquemment se commettre, non seulement dans les ventes & obligations, mais aussi dans les constitutions de rente.

Chez les Romains ce crime étoit puni d'une peine extraordinaire. Quand le stellionat étoit joint au parjure on condamnoit le coupable aux mines, si c'étoit un homme de vile naissance, & à la rélégation ou interdiction de son emploi, si c'étoit une personne constituée en dignité.

Parmi nous il est rare que ce crime soit poursuivi extraordinairement; à moins qu'il ne soit accompagné de circonstances de fraude extrèmement graves, les peines ne se prononcent que par la voie civile.

Les plus ordinaires sont, 1°. que le stellionataire peut être contraint au remboursement du prix de la vente, ou au rachat de la vente, ordonnance de 1629. 2°. Il peut y être contraint par corps, même les septuagénaires, qui dans les autres cas ne sont pas sujets à cette contrainte pour dettes purement civiles, ordonnance de 1667. 3°. On ne reçoit point le stellionataire au bénéfice de cession.

Les femmes étoient aussi autrefois sujettes aux mêmes peines, lorsqu'en s'obligeant avec leurs maris elles déclaroient leurs biens francs & quittes, quoiqu'ils ne le fussent pas: mais l'édit du mois de Juillet 1680, a affranchi dans ce cas les femmes de l'emprisonnement & les a seulement assujetties au payement solidaire des dettes auxquelles elles se sont obligées avec leurs maris, par saisie & vente de leurs biens.

Il y a néanmoins trois cas où les femmes sont contraignables par corps pour stellionat; le premier est lorsqu'il procede de leur fait seulement, ordonnance de 1667. Le second lorsqu'elles sont marchandes publiques, & qu'elles font un commerce séparé de celui de leurs maris, Paris article 335. Le troisieme est lorsqu'elles sont séparées de biens d'avec leurs maris, ou que par leurs contrats de mariage elles se sont réservé l'administration de leurs biens.

Au reste, notre usage s'accorde avec le droit romain en ce que la peine de ce crime cesse, 1°. lorsqu'avant contestation en cause le stellionataire offre de dédommager celui qui se plaint (ce qui n'a pas lieu néanmoins dans le cas du vol ou rapine.) 2°. Lorsque celui qui se plaint est lui - même complice de la fraude, ne pouvant en ce cas dire qu'on l'a trompé.

Voyez au Digeste le titre stellionatus & celui ad leg. cornel. de falsis; & au code, de crinune stellionat. Brod. sur Louet, let. S, n. 18. Dufart, l. XXXII. ch. 165. Greg. Tolosanus; les Institutes de M. de Vouglans; l'ordonnance de 1667, titre 34. & les mots Déclaration, Faux, Parjure, Contrat de constitution, Remboursement, Rente, Vente . (A)

STELLIONATAIRE (Page 15:509)

STELLIONATAIRE, s. m. (Jurisprud.) est celui qui a commis un stellionat. Voyez ci - devant Stellionat. (A)

STELLITE (Page 15:509)

STELLITE, s. m. (Hist. nat. Litholog.) nom donné par quelques auteurs à des pierres qui ont une ressemblance parfaite avec des étoiles de mer. Il s'en trouve de cette espece sur le mont Liban. On en rencontre aussi en plusieurs endroits d'Europe.

STENAY (Page 15:509)

STENAY, (Géog. mod.) en latin du moyen âge, Sathanacum, ville de France, capitale du pays de Bar, sur la Meuse, à 3 lieues de Montmédi, & à 7 de Verdun. Le duc Charles céda à perpétuité à Louis XIII. & à ses successeurs la ville de Stenay, par le traité de l'an 1619, confirmé par le traité des Pyrénées, l'an 1659, & par celui de Vincennes, l'an 1661. Ses fortifications furent rasées par ordre de Louis XIV. mais elles ont été relevées depuis. Long. 22. 51. latit. 42. 30. (D. J.)

STENDAL ou STENDEL (Page 15:509)

STENDAL ou STENDEL, (Géog. mod.) petite ville d'Allemagne, dans la vieille Marche de Brandebourg, sur la petite riviere d'Ucht, environ à cinq milles au nord - ouest de Tangermund, & à 4 sud est d'Arneberg. Les guerres d'Allemagne l'ont presqu'entierement ruinée. Long. 29. 47. latit. 52. 28. (D. J.)

STENFORD ou BORCH STENFORDE (Page 15:509)

STENFORD ou BORCH STENFORDE, (Géog. mod.) & quelquefois Steinfurt, petite ville d'Allemagne, dans le cercle de Westphalie, capitale d'un comté de même nom, sur le Wecht, à 6 lieues au nord - ouest de Munster, avec une académie. Long. 25. 41. latit. 52. 24.

STÉNIADE (Page 15:509)

STÉNIADE, (Mythol.) Minerve étoit surnommée Sténiade, c'est - à - dire robuste, pour désigner l'air mâle & vigoureux qu'on donnoit à cette déesse.

STENOMARGA (Page 15:509)

STENOMARGA, s. f. (Hist. nat. Lithol.) nom par lequel quelques naturalistes ont voulu désigner une marne, qui est compacte à - peu - près comme une pierre. D'autres entendent par - là la marne ou craie légere & fine que l'on nomme agaric minéral ou lait de lune, &c.

STENON, parotide de, releveur de (Page 15:509)

STENON, parotide de, releveur de. Stenon, s'est attaché à la recherche des glandes & des conduits lymphatiques. Il a découvert le premier les principaux conduits salivaires supérieurs. Il nous a laissé encore différens autres ouvrages. Le conduit de la parotide & les releveurs des côtes portent son nom. Voyez Parotide & Releveur.

STENTATO (Page 15:509)

STENTATO, (Musique italienne.) ce terme de la musique italienne, avertit de chanter d'une maniere qui exprime la douleur, & en poussant avec force, & comme avec peine, les sons de la voix ou de l'instrument. Brossard. (D. J.)

STENYCLERUS (Page 15:509)

STENYCLERUS, (Geog. anc.) ville du Péloponnèse dans la Messénie, selon Hérodote & Strabon, mais ce dernier écrit Stenyclaros. Il ajoute que Cres<pb->

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.