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Speculum oculi, ou miroir de l'oeil, instrument
qui tient l'oeil ouvert & assujetti de maniere à permettre
au chirurgien d'y faire les opérations convenables.
M. Petit a imaginé le speculum annulaire.
Celui qui est représenté
Il y a un autre instrument propre pour l'opération de la cataracte. C'est une espece de coulisse plate & à jour, composée de deux jumelles exactement quarrées, qui ont environ trois pouces de longueur & de rectitude, sur une ligne de large. Elles se recourbent ensuite, & se jettent en - dessous de la longueur de six à sept lignes, pour s'approcher & ne former plus qu'un corps, dont l'extrémité est attachée à la corne d'un demi - cercle, dont la corde horisontalement située peut avoir un pouce de longueur.
Ces jumelles sont éloignées l'une de l'autre, de maniere qu'elles laissent un vuide ou une fente qui a une ligne de diametre: elles se tiennent à la même distance par de petites bandes traversieres, deux en dessus & deux en dessous qui forment une canule à jour, observant que la bande qui est à sept lignes du coude soit large, & ait dans son milieu un trou gravé en écrou, pour les usages que l'on rapportera.
Ces jumelles sont soudées par leur partie postérieure sur une plaque alongée & artistement figurée, de quatorze lignes de long, & qui sert de manche à l'instrument.
La seconde piece de cet instrument est mobile; c'est une verge aussi quarrée, de trois pouces de long sur une ligne de diametre: elle est de même que les jumelles, coudée à la partie antérieure, & se jette en - dessous, pour former une petite tige de six à sept lignes de long, qui, de même que la précédente, est attachée à la corne d'un demi - cercle aussi hortsontalement situé, de sorte que les deux demi - cercles se touchent par leurs bouts, forment un anneau ovale d'un pouce de longueur & de huit lignes de large.
L'anneau ovale que nous venons d'examiner a deux bords, l'un inférieur, ou qui regarde le dessous de l'instrument, & l'autre supérieur, qui regarde le dessus. Le premier devant être appliqué immédiatement sur les paupieres, doit présenter une ouverture plus spacieuse, afin de s'accommoder à la figure globuleuse de l'oeil.
La situation de la seconde piece du speculum oculi, est d'occuper le vuide ou la fente qui se trouve entre les jumelles & entre les bandes traversieres qui sont en - dessus & en - dessous, de maniere qu'elle glisse làdedans comme une coulisse; mouvement qui s'exécute en poussant un petit bouton, qui est soudé ou monté à vis sur la partie postérieure du corps.
Enfin la derniere piece de cet instrument est une petite vis, qui s'engageant dans l'écrou qui est pratiqué sur la bande large des jumelles, tient l'anneau ferme dans l'ouverture qu'on lui a donnée.
Pour se servir de cet instrument, on pose la circonférence
antérieure de l'anneau sur le bord des
paupieres, & en poussant l'anneau, on les écarte de
maniere à voir le globe de l'oeil fixé & arrêté. Voyez
la
On se sert de cet instrument pour l'opération de la
Pour l'extraction des corps étrangers nichés dans l'angle que la membrane interne des paupieres fait avec le globe de l'oeil, il n'y a point de meilleur speculum qu'une bandelette, dont l'extrémité garnie d'un emplâtre agglutinatif, s'applique sur la paupiere pour l'écarter du globe. (Y)
SPEI fanum (Page 15:449)
SPEI
SPEISS (Page 15:449)
SPEISS, (Métallurgie.) dans les atteliers où l'on
traite la mine de cobalt pour faire le verre bleu qu'on
appelle smalte ou saffre, on donne le nom de speiss à
une matiere qui se dépose au fond des creusets où
l'on a fait vitrifier le cobalt avec la fritre du verre.
Lorsque la mine de cobalt se trouve jointe avec de
la mine de plomb, en faisant fondre cette mine, le
speiss vient nager à la surface du plomb qui est plus
pesant que lui. Cette matiere, qui est du cobalt pur
& dans l'état de chaux, est, suivant M. Gellert, en
état de colorer trente ou quarante fois son poids de
fritte ou de verre, au lieu que la mine de cobalt grillée
de la maniere ordinaire, à proportion du cobalt
qu'elle contient, ne peut en colorer que de huit à
quinze sois son poids. Voyez l'article
SPELARITE (Page 15:449)
SPELARITE, (Mythol.) surnom d'Apollon, de Meroure & d'Hercule, dont les statues se plaçoient souvent dans des cavernes.
SPELLO (Page 15:449)
SPELLO, (Géog. mod.) bourg d'Italie, dans l'Ombrie, au duché de Spolete, à cinq milles de Foligno, sur une colline de l'Apennin. C'est l'ancienne ville que Pline nomme Hispellium, & Strabon Hyspellum. Ce bourg fut saccagé en 1529 par les troupes de l'empereur, & le pape Paul III. fit ensuite abattre ses murailles, qu'on n'a pas relevées depuis; cependant les ruines d'un ancien théâtre, & quelques autres monumens, marquent que c'étoit une ville florissante; ce qui le prouve encore, c'est que le tombeau de Properce a été trouvé en 1722 dans ce bourg d'Ombrie, qui est à six milles de Bévania, lieu de sa naissance, sous les ruines d'une maison qu'on appelle aujourd'hui la maison du poëte. Properce mourut à l'âge de 41 ans, l'an de Rome 739, & 15 ans avant J. C. (D. J.)
SPELUNCAE (Page 15:449)
SPELUNCAE, (Géog. anc.) 1°. lieu d'Italie, au territoire de Frondi; ce lieu, selon Suétone, étoit un prétoire, & les Jurisconsultes donnent quelquefois le nom de prétoire, à une maison de campagne bâtie avec quelque magnificence. 2°. Speluncoe, dans l'itinéraire d'Antonin, étoit un lieu d'Italie, à dix - huit milles de Brindes. (D. J.)
SPERARE (Page 15:449)
SPERARE, v. act. (Lang. lat.) on trouve chez les anciens le verbe sperare, pour signifier prévoir; c'est ainsi que dans Virgile, AEneid. liv. IV. v. 419. Didon dit à sa soeur:
Hunc ego si potui tantum sperare dolorem.
SPERCHEA (Page 15:449)
SPERCHEA, (Géog. anc.) promontoire de la Macédoine; Ptolomée, liv. III. ch. xiij. le marque sur la côte de la Pththide, dans le golfe Pélasgique entre Echinus & Theboe Phthiodes. Le nom moderne [p. 450]
SPERCHIUS (Page 15:450)
SPERCHIUS, (Géogr. anc.) fleuve de la Macédoine; Ptolomée, l. III. c. xiij. le marque sur la côte de Phthiotide, dans le golfe Pélasgique, entre Echinus & Phthiotidis. Homere parle de ce fleuve, & dit que Pélée lui voua la chevelure d'Achille son fils, s'il revenoit heureusement dans sa patrie après la guerre de Troie. (D. J.)
SPERGULA (Page 15:450)
SPERGULA, s. f. (Hist. nat. Botan.) espece de morgeline, nommée par Tournefort, alsine major; c'est une petite plante qui pousse plusieurs tiges, nouées à la hauteur d'environ un demi - pié; ses feuilles sont petites, étroites, jaunâtres, disposées en rayons autour de chaque noeud des branches; ses fleurs naissent au sommet des tiges; elles sont composées de plusieurs petits pétales blancs, disposés en rose, soutenus par un calice à cinq feuilles. Ses graines sont petites, rondes, noires, plus menues que celles de la rave; cette plante croît dans les champs & dans les pâturages; les Anglois la nomment spurry, & la sement deux fois dans un été; la premiere semaille est au mois de Mai; la seconde se fait après la moisson du seigle. Sa récolte est d'une utilité admirable pour les bestiaux pendant l'hiver; les vaches qui s'en nourrissent donnent de meilleur lait & de meilleur beurre qu'en prenant tout autre pâturage; la volaille en fait aussi ses délices. (D. J.)
SPERMACOCÉ (Page 15:450)
SPERMACOCÉ, (Hist. nat. Botan.) genre distinct de plante dans le système de Linnaeus; le calice est une enveloppe très - petite, divisée par quatre découpures à l'extrémité; il est placé sur le germe, & subsiste. La fleur est composée d'une seule feuille qui forme un tuyau divisé à l'extrémité en quatre segmens obtus, & un peu panchés en arriere; les étamines sont quatre filets pointus plus courts que la fleur; leurs bossettes sont simples; le germe du pistil est arrondi, applati, & situé sous le réceptacle; le stile est fendu au sommet; les stigma sont obtus; le fruit est composé de deux capsules oblongues jointes ensemble, convexes d'un côté, applaties de l'autre, & finissant en deux cornes; les graines sont uniques, de forme rondelettes. Linn. gen. de plant. pag. 25. (D. J.)
SPERMATIQUE (Page 15:450)
SPERMATIQUE, en Anatomie, est ce qui a rapport
à la semence ou sperme. Voyez
Les anciens divisoient en général les parties du corps animal en spermatiques & sanguines. Les parties spermatiques sont celles qui par leur couleur, &c. ont quelque ressemblance avec la semence, & qu'on supposoit en être formées; tels sont les nerfs, les membranes, les os, &c. les parties sanguines qu'on supposoit être formées du sang après la conception.
Mais les modernes prétendent avec bien plus de
fondement, que toutes les parties sont spermatiques
en ce sens, & qu'elles sont formées de l'oeuf de la
femelle ou de la semence du mâle. Voyez
M. Andry parle de vers spermatiques qui se trouvent
dans le corps humain. Voyez
Vaisseaux spermatiques appellés aussi vasa preparantia,
sont de certains vaisseaux qui sont destinés à porter
le sang aux testicules, &c. pour y être séparé & préparé
en semence; & à transporter ensuite le sang qui
reste après la secrétion. Voyez
Les vaisseaux spermatiques sont deux arteres & autant de veines.
Les arteres spermatiques viennent de la partie antérieure
du tronc de l'aorte, au - dessous des émulgentes. Voyez les
Leur structure est bien singuliere, en ce que con<cb->
Cowper observe, que la raison pour laquelle la nature a suivi une autre méthode dans les hommes, est que dans ce cas, il auroit fallu que les muscles de l'abdomen eussent été plus larges qu'ils ne sont, au moyen dequoi les intestins auroient pû tomber souvent dans le scrotum; inconvénient auquel les quadrupedes ne sont point exposés, à cause de la situation horisontale de leur corps.
Les arteres spermatiques rencontrent dans leur route
les veines spermatiques & elles entrent ensemble
dans le tissu cellulaire du péritoine, où s'insinuant
dans la membrane vaginale, & y étant enveloppées
ensemble, elles vont passer à trois ou quatre travers
de doigts des testicules, où elles se divisent en deux
branches inégales, dont la plus grosse va aux testicules
& s'y partage, voyez
Les veines spermatiques prennent le même cours
que les arteres; si ce n'est qu'un peu au - dessus des
testicules elles se divisent en plusieurs branches, qui
en s'unissant forment un plexus qu'on appelle corps
variqueux pampiniforme ou pyramidal. Le sang que
les veines spermatiques reportent, est rapporté du
côté droit à la veine cave, & du côté gauche aux
veines émulgentes. Voyez encore les
Ces vaisseaux sont sujets comme les autres, à des jeux de la nature. Verheyen a vû deux arteres spermatiques d'un côté, dont l'une sortoit de l'artere émulgente. Kerckringius dit avoir trouvé quatre arteres spermatiques, dont les deux gauches naissoient de l'émulgente, & une des deux droites, procédoit de l'aorte. Mais Ambroise Paré prétend avoir vû dans un sujet, sept veines émulgentes & autant d'arteres; il ne faut pas beaucoup compter sur une observation unique; mais il est assez commun de trouver la veine spermatique double de chaque côté. Marchettis dit même en avoir vû trois, qui nées du tronc de la veine cave, se réunissoient en une seule avant que d'entrer dans le testicule.
Les Anatomistes curieux ne doivent pas manquer de lire dans les mémoires de Médecine d'Edimbourg, tom. V. un savant morceau de M. Martin, dans lequel il combat les anastomoses des veines & des arteres spermatiques, adoptées par M. Boerhaave.
SPERMATOCELE (Page 15:450)
SPERMATOCELE, s. f. en Chirurgie, tumeur des
testicules & des vaisseaux déférens, causée par le séjour
& l'épaississement de la matiere spermatique.
Voyez
La rétention de la matiere prolifique donne lieu à
un gonflement très - douloureux qui se dissipe par les
saignées, la diete rafraichissante, & les cataplasmes
anodins. Si cette maladie n'est pas calmée promptement
par ces moyens, elle dégénere en sarcocele.
Voyez
SPERMATOLOGIE (Page 15:450)
SPERMATOLOGIE, s. f. dans l'économie animale,
la partie qui traite de la semence: ce mot est composé
du grec
Nous avons un livre de Schurig sous le titre de
spermatologia, imprimé à Francfort, in - 4°. 1720.
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