RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"427">
SPADA ou SPATA (Page 15:427)
SPADA ou SPATA, (Géogr. mod.) cap de l'île de Candie, à 8 lieues au couchant de la Canée; c'est le spacum promontorium des anciens, selon Coronelli. (D. J.)
SPADASSIN (Page 15:427)
SPADASSIN, s. m. (Gram. Escrim.) homme sanguinaire & fou, qui se fait un jeu de sa vie & de celle des autres qu'il expose avec une imprudence qui ne se conçoit pas, en leur faisant mettre l'épée à la main pour un oui ou non.
SPADILLE (Page 15:427)
SPADILLE, s. m. au jeu de Quadrille, c'est l'as de
pique qui est le premier a - tout & la premiere carte
de quelque couleur que soit la triomphe: spadille
a le privilege de forcer les autres matadors quand il
a été joué la premiere carte, & que ceux qui les ont
n'ont pas d'autre a - tout à fournir. Il en est de même
du baste à l'égard de la manille, le matador supérieur
forçant toujours l'inférieur. Voyez
Spadille forcé (Page 15:427)
Celui qui a spadille en main peut passer, pour voir si quelqu'un des joueurs ne le tirera pas d'embarras.
Quand personne n'accuse spadille, on voit dans le talon s'il n'y est pas, celui qui l'a fait la bête, & le coup ne se joue pas.
SPADON (Page 15:427)
SPADON, voyez
SPAGIRIQUE (Page 15:427)
SPAGIRIQUE, adj. (Gram.) du grec
SPAHI - AGASI (Page 15:427)
SPAHI - AGASI, s. m. terme de relation; aga ou commandant des saphis. Le spahi - agasi & les caziasques vont chez le grand - seigneur avec beaucoup de cérémonies, toutes les fois que se tient le divan. Duloir. (D. J.)
SPAHILAR - AGA (Page 15:427)
SPAHILAR - AGA, s. m. (Hist. mod.) colonel - général de la cavalerie turque ou des spahis; c'est un des grands officiers du sultan. Il a la même autorité sur les spahis, que l'aga des jannissaires sur ce corps d'infanterie, elle étoit même autrefois si grande, qu'elle étoit redoutable au grand - seigneur; mais le visir Cuprogli l'a beaucoup diminuée, en abaissant le corps des spahis qui avoient détrôné l'empereur Osman. Guer. Moeurs des Turcs, tom. II.
SPAHIS (Page 15:427)
SPAHIS, s. m. (Hist. mod.) chez les Turcs sont les soldats qui composent la cavalerie de leurs armées.
On les nommoit autrefois selictarlis, c'est - à - dire hommes d'épée, mais ayant plié lâchement dans une occasion, Mahomet III. les cassa & leur substitua un nouveau corps qu'il nomma spahis, c'est - à - dire simples cavaliers, & leur donna un étendard rouge. On les tire ordinairement d'entre les baltagis & les ichoglans du trésor & de la fauconnerie, & d'entre les Turcs naturels d'Asie.
Les spahis se servent de l'arc & de la lance plus commodément que des armes à feu. Quelques - uns portent à la main un girit espece de dard de 2 piés de long, qu'ils lancent avec autant de force que d'adresse, mais leur arme la plus redoutable est le cimeterre; quelques - uns portent aussi pour armes défensives des cottes de mailles, des cuirasses & des casques,
Autrefois les spahis d'Asie ne paroissoient jamais à l'armée, que suivis de trente ou quarante hommes chacun, sans compter leurs chevaux de main, tentes & bagages: aujourd'hui ils y vont sur le pié de simples soldats. Leur corps n'est pourtant jamais qu'une multitude confuse qui n'est distribuée ni en régimens, ni en compagnies; ils marchent par pelotons, combattent sans beaucoup d'ordre, s'absentent du camp & quittent le service sans congé. Ils ont cependant quelques capitaines qu'on nomme agas, qui ont cent - cinquante aspres de paye par jour; celle des spahis est depuis 12 aspres jusqu'à 30; mais ceux qui ne se trouvent pas à la paye du mois de Novembre, sont rayés de dessus les registres du grand - seigneur. Cette cavalerie passoit anciennement pour la meilleure de l'Europe, mais depuis qu'on a permis aux domestiques des bachas d'y entrer, elle est devenue molle, vile & libertine: leur général en chef se nomme spahilar - aga. Guer. Moeurs des Turcs, tom. II.
SPALATRO ou SPALATO (Page 15:427)
SPALATRO ou SPALATO, (Géog. mod.) ville de l'état de Venise, capitale de la Dalmatie vénitienne, sur le golfe de Venise, à 3 milles de Salone, à 12 de Trau, & environ à 400 de Venise. Elle est assez peuplée, parce que c'est une échelle des caravanes de Turquie qui y déchargent leurs marchandises pour Venise. D'ailleurs, son port est grand & a un bon fonds. Long. 34. 10. latit. 43. 62.
Dans les monumens de quatre cens ans, cette ville est appellée Spaletum, Spalatum; & de cette maniere Spalato sembleroit plus conforme à l'origine que Spalatro, quoique ce dernier mot soit le plus en usage. Ce mot peut lui être venu de palatium, parce que ce lieu n'étoit anciennement qu'un palais de l'empereur Dioclétien né à Salone, & l'on en voit encore les restes. Le dome de Spalatro étoit un petit temple au milieu de ce palais. Depuis que ce temple a été changé en église, on l'a percé pour y faire un choeur, & on y a fait quelques jours. Les murailles du palais de Dioclétien qui embrassent les deux tiers de la ville, offrent encore trois portes d'une belle architecture, & dont les pierres sous l'arc sont entées en mortaise les unes sous les autres.
Spalato passa en 1124 sous la domination des Vénitiens qui ont agrandi ses murailles, & les ont fortifiées. Elle a eu le titre d'archevêché vers l'an 650; & son archevêque se dit primat de la Dalmatie, quoiqu'il soit sujet lui - même à la primatie de Venise. Il a douze suffragans, & presque tous dans un triste état par le voisinage du Turc.
Le fameux (Marco - Antonio de) Dominis devint archevêque de cette ville; c'étoit un physicien de quelque mérite, & un homme plein de vûes pour la pacification des troubles de religion. Il chercha une retraite en Angleterre sous le regne de Jacques premier; & ce fut un grand sujet de triomphe à la nation, qui enlevoit un prosélyte de ce rang aux catholiques romains; mais le prélat de Dalmatie, quoique fort accueilli, & élevé à quelques honneurs, ne les trouva pas capables de satisfaire son ambition; il prit le mauvais parti de retourner en Italie, à la sollicitation de l'ambassadeur d'Espagne, qui lui fit espérer un chapeau de cardinal. Etant arrivé à Rome, il y fit une abjuration publique de la religion protestante; cependant il n'obtint aucune dignité, & même quelque tems après il fut arrêté sur quelques soupçons de ses vrais sentimens, & il fut enfermé dans le château saint Ange, où il finit sa vie en 1625, âgé de 64 ans.
Pendant son séjour en Angleterre, il fit imprimer l'histoire du concile de Trente de Fra Paolo. Il publia dans le même pays un grand ouvrage, intitulé, de [p. 428]
Dominis est connu des Physiciens par un petit traité de radiis visûs & lucis, imprimé à Venise en 1611 in - 4°. dans lequel il explique les couleurs de l'arcen - ciel, par deux réfractions de la lumiere solaire & une réflexion entre - deux. Kepler avoit déja eu la même pensée. Descartes a suivi en partie l'explication de Dominis; mais la véritable exposition de ce phénomene étoit réservée à Newton par le moyen de sa doctrine des couleurs, qui est la seule véritable. (D. J.)
SPALDYNG (Page 15:428)
SPALDYNG, (Géog. mod.) ou SPALDING, petite ville à marché d'Angleterre, dans l'Incolnshire, au quartier du Holland, vers l'embouchure du Welland. Elle est toute renfermée de rivieres, de coupures & de marais. (D. J.)
SPALETHRA (Page 15:428)
SPALETHRA, (Géog. anc.) ville qu'Etienne le géographe place dans la Thessalie. C'est la Spalathra que Pline, liv. IV. ch. ix. met dans la Magnésie. Le peryple de Scylax fait de Spalathra une ville maritime de la Magnésie. (D. J.)
SPALMADORI (Page 15:428)
SPALMADORI, (Géog. mod.) petite île de l'Archipel, près de l'île de Scio, vis - à - vis de Porto - Delphino. Ce fut aux environs de Spalmadori, que les Turcs défirent l'armée navale des Vénitiens en 1695. (D. J.)
SPANDAW (Page 15:428)
SPANDAW, (Géog. mod.) ou SPANDOW, ville d'Allemagne, dans la moyenne marche - de - Brandebourg, sur le Havel, près de son embouchure dans la Sprée, à trois lieues au nord - ouest de Berlin. Avant que d'entrer dans Spandaw, on passe sur la chaussée d'un étang, au milieu duquel est une citadelle très forte, qui renferme un arsenal des mieux fournis d'Allemagne, avec une grosse garnison à cause de l'importance de cette place. La ville est éloignée de la citadelle d'une mousquetade: elle est fortifiée de remparts de terre, & de murailles de brique. Plusieurs françois protestans s'y sont réfugiés, comme dans un sûr asyle. Longitude 31. 20. latitude 52. 34. (D. J.)
SPANGENBERG (Page 15:428)
SPANGENBERG, (Géog. mod.) ville d'Allemagne, dans le bas landgraviat de Hesse, au quartier appellé Ampt - Spangenberg, dont elle est le cheflieu. Sa situation est à environ 4 milles germaniques au sud - est de Cassel, sur une petite riviere qui se jette dans la Fulde. Longitude, 27. 13. latit. 51. 17. (D. J.)
SPANHEIM (Page 15:428)
SPANHEIM, (Géog. mod.) ou SPONHEIM, comté d'Allemagne, dans le bas palatinat. Il est borné au nord par l'électorat de Mayence, au midi par les duchés de Lorraine & de Deux - Ponts, à l'orient par l'électorat du Palatinat, & au couchant par l'électorat de Treves. L'électeur palatin possede la plus grande partie de ce comté. (D. J.)
SPARADRAP (Page 15:428)
SPARADRAP, s. m. terme de Chirurgie & de Pharmacie, sorte de toile enduite d'emplâtre de chaque côté. Elle se fait en trempant de la toile demi - usée dans une composition emplastrique, fondue & un peu refroidie. On la polit en la raclant avec une longue spatule. Il y a autant de sortes de sparadrap qu'il y a d'emplâtres dans lesquels on trempe cette toile. On l'appelle communément toile à Gautier, probablement du nom de son inventeur. Elle sert à couvrir le pois qu'on met dans le trou d'un cautere, & peut être employée alternativement plusieurs fois, d'un côté & d'un autre. On préfere dans ce cas, une feuille fraîche de lierre. Le spara -
SPARAGON (Page 15:428)
SPARAGON, s. m. (Com.) sorte de basse laine qui se fabrique en Angleterre.
SPARAILLON (Page 15:428)
SPARAILLON, s. m. (Hist. nat. Ichthiolog)
SPARGOIL, SPARLE, spargus, sparus, poisson
de mer si ressemblant à la dorade, que les pêcheurs
mêmes s'y trompent au premier coup - d'oeil; il en
differe cependant, en ce qu'il a le corps plus rond,
moins épais, plus applati & moins long: il a rarement
plus d'un empan de longueur. L'ouverture de
la bouche est moins grande, & la tête plus applatie
que dans la dorade, mais le bec a plus de longueur.
On reconnoît très - aisément ce poisson par une
tache noire qu'il a sur la queue. Les sparaillons restent
sur les rivages de la mer: ils se réunissent plusieurs ensemble
pendant les froids: leur chair est tendre, mais
moins ferme que celle de la dorade. Rondelet, hist.
natur. des poiss. part. I. liv. V. ch. iij. Voyez
SPARGANIUM (Page 15:428)
SPARGANIUM, s. m. (Botan.) genre de plante nommée vulgairement en françois ruban d'eau, & dont voici les caracteres. Ses fleurs sont mâles, polypétales, herbacées, garnies d'un grand nombre d'étamines, & fortement attachées à la tige en forme de globes. Ses ovaires sont situés sur la même tige, au - dessous des fleurs mâles dont nous venons de parler. Ce sont de petits tubes recourbés, semblables à des siliques, & qui deviennent en murissant osseux, mono - capsulaires ou bi - capsulaires; ils contiennent un noyau farineux. Ses ovaires sont aussi en globes semblables à des noeuds. Tournefort en compte trois especes, qui ne méritent aucune description particuliere. (D. J.)
SPARGELLE (Page 15:428)
SPARGELLE, s. f. (Botan.) Voyez
SPARGOIL (Page 15:428)
SPARGOIL, Voyez
SPARLE (Page 15:428)
SPARLE, Voyez
SPARTARIUS campus (Page 15:428)
SPARTARIUS
SPARTE ou LACÉDÉMONE (Page 15:428)
SPARTE ou LACÉDÉMONE, (Géog. anc.) ville du Péloponnèse dans la Laconie.
J'ai promis au mot Lacédémone, de la décrire; & comment pourrois - je l'oublier? Son nom seul rappelle de plus grandes choses, & surtout de plus grandes vertus, que celui de toutes les autres villes de la Grece ensemble. Sa gloire a fait tant de bruit dans le monde, & dans les annales de l'Histoire, qu'on ne se lasse point d'en parler. Les auteurs ont coutume de donner le nom de Spartiates aux habitans de la ville, & celui de Lacédémoniens aux habitans de la campagne. Hérodote, Xénophon & Diodore, ont presque toujours observé cet usage.
Cette ville a été bâtie par Lacédémon, qui regnoit
avec Eurotas en Laconie, la 67 année de l'ere atti<pb->
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.