ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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SOURDON (Page 15:414)

SOURDON, s. m. (Conchyliolog.) sur les côtes de Poitou & d'Aunis, on nomme sourdon un coquillage dont la coquille est à deux battans & fort convexe; sa longueur n'a qu'environ 14 lignes, & sa largeur 9 ou 10 lignes; c'est une espece de peigne. Voyez Peigne, Conchyl.

La surface extérieure de cette coquille est ornée de cannelures assez larges, à côtes arrondies, qui partent toutes du sommet; la plus grande partie de ces cannelures vont en ligne droite à la base, & les autres en se recourbant un peu, vont se terminer au - dessus de la base; la surface intérieure de cette coquille est presque toute polie, c'est - à - dire, qu'elle n'est cannelée que dans une bande d'environ une ligne de largeur, qui regne tout - autour du bord de la coquille, qui est blanche, sur - tout intérieurement, car extérieurement elle est quelquefois d'un blanc sale. Elle est peu épaisse, dentelée dans ses bords comme les dents d'une scie.

L'animal est aussi de couleur blanchâtre, quelquefois variée de rouge, de violet, de brun & de jaune; deux muscles qui sortent de son corps vers la charniere l'attachent fortement à ses deux valves. Il se tient dans le sable, mais peu enfoncé; aussi les tuyaux dont il se sert pour attirer & jetter l'eau sont - ils très - courts, car le plus long & le plus gros, qui est le plus éloigné du sommet de la coquille, ne s'étend guere à plus d'une ligne de son bord. Ces tuyaux sont non - seulement découpés en frange, comme ceux des palourdes autour de leurs ouvertures, mais ils ont encore quelques especes de poils au - dessous de cette même ouverture.

Quoique les sourdons s'enfoncent peu avant dans le sable, ils en sont pourtant couverts entierement. On connoît néanmoins les endroits où ils sont lorsque la mer a abandonné ce terrein pendant son reflux, par les trous qui paroissent au - dessus d'eux, & mieux encore par plusieurs petits jets d'eau; car ils poussent l'eau quelquefois à plus de deux piés de haut.

Ce coquillage exécute ses mouvemens progressifs par le moyen d'une plaque ou pié fait en forme de croissant par le bout. Cette partie molle a fort l'air d'un pié - bot. M. de Réaumur vous expliquera le méchanisme qui facilite la marche du sourdon, dans les mémoires de l'acad. des Sciences, année 1710. page 455. avec les figures. (D. J.)

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