ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"385"> ou espece de piédestal continu, qui sert à porter un édifice. Les architectes le nomment stéréobate & socle continu, quand il n'y a ni base, ni corniche. (D. J.)

Soubassement (Page 15:385)

Soubassement, terme de Tapissier; bande d'étoffe, de soie, de drap, de serge, qui est attachée le long de chaque pan de lit.

SOUBERME (Page 15:385)

SOUBERME, s. f. (Marine.) c'est un torrent, c'est - à - dire, un amas d'eaux provenues des pluies ou de la fonte des neiges, qui grossit les rivieres.

SOUBISE (Page 15:385)

SOUBISE, (Géog. mod.) petite ville de France, dans la Saintonge, sur la Charente, à 2 lieues au nord de Brouage, & à 5 de la Rochelle. Elle a donné le nom à une branche de l'illustre maison de Rohan; c'est une principauté de vingt mille livres de rente. Elle comprend sept grosses paroisses, qui forment un petit pays. Longitude 16. 34. latitude 45. 49. (D. J.)

SUBRESAUT (Page 15:385)

SUBRESAUT, s. m. (Manege.) saut imprévu & à contretems que le cheval fait pour se dérober de dessous le cavalier qui le monte.

SOUBRETTE (Page 15:385)

SOUBRETTE, s. f. (Gram.) c'étoit autrefois une femme attachée au service d'une autre. Il n'y a plus de soubrette dans nos maisons; mais elles sont restées au théâtre, où elles sont communément, méchantes, bavardes, sans décence, sans sentiment, sans moeurs, & sans vertu; car il n'y a rien dans la société qui ressemble à ce personnage.

SOUBREVESTE (Page 15:385)

SOUBREVESTE, s. f. (Habit milit.) la soubreveste fait partie de l'habillement des mousquetaires. Ce fut en 1688 que le roi ordonna les soubrevestes, qui sont comme des juste - au - corps sans manches. Elles sont bleues & galonnées comme les casaques. Elles ont une croix devant & une derriere, qui sont de velours blanc bordées de galon d'argent; les fleursde - lis aux angles de la croix sont de même. Le devant & le derriere des soubrevestes, s'accrochent aux côtés par des agraffes. Non - seulement les mousquetaires, mais encore les sous - brigadiers, les brigadiers & les maréchaux - des - logis, portent la soubreveste. Il n'y a que les officiers supérieurs qui ne la portent point. Le roi fournit la casaque & la soubreveste, & on rend l'une & l'autre quand on quitte la compagnie (D. J.)

SOUCHE (Page 15:385)

SOUCHE, s. f. (Grammaire & Jurisprudence.) pris dans le sens littéral signifie le tronc d'un arbre; on emploie ce terme dans un sens figuré en matiere de généalogies & de propres pour défigner celui qui est l'auteur commun de plusieurs personnes: on le compare à la souche ou tronc d'un arbre, dont ces autres personnes sont les branches; on appelle donc souche ou tige commune celui du quel sont issus d'autres personnes.

Les immeubles qui n'ont pas encore été transmis par succession, ne forment que des acquêts quand ils ont fait souche, c'est - à - dire, qu'ils ont passé du pere au fils, ou d'un collatéral à un autre par voie de succession: ont dit qu'ils ont fait souche, parce que le désunt est regardé comme la souche d'où procede l'héritage qui devient propre. Voyez Propre & Coutume souchere.

Succéder par souches in stirpes, c'est lorsque plusieurs personnes viennent par représentation d'un défunt, & ne prennent tous ensemble que ce qu'il auroit pris, au lieu que ceux qui succédent par tête, prennent chacun jure suo leur portion virile. Voyez Représentation, Succession, Partage . (A)

Souche (Page 15:385)

Souche de cheminée, (Archit.) c'est un tuyau composé de plusieurs tuyaux de cheminée, qui paroît au - dessus d'un comble; il ne doit être élevé que de trois piés plus haut que le faîte. Les tuyaux d'une souche de cheminée sont ou adossés au - devant les uns des autres, comme on les faisoit anciennement, ou rangés sur une même ligne, & joints par leur épaisseur, comme on le pratique quand ils sont dévoyés.

Les souches de cheminée se font ordinairement de plâtre pur, pigeonné à la main, & on les enduit des deux côtés de plâtre au panier. Dans les bâtimens considérables, on les construit de pierre ou de brique de quatre pouces, avec mortier fin & crampons de fer.

Souche seinte; souche qu'on éleve sur un toit, pour répondre la hauteur, à la figure, à la situation des autres, & leur faire symmetrie.

Souche ronde; tuyau de cheminée de figure cylindrique en maniere de colonne creuse, qui sort hors du comble, ainsi qu'il y en a au palais à Paris. Ces sortes de souches ne se partagent point par des languertes pour plusieurs tuyaux; mais elles sont accouplées ou grappées, comme celles par exemple du chateau de l'Escurial, à sept lieues de Madrid, en Espagne. Daviler. (D. J.)

Souche (Page 15:385)

Souche, (Hydr.) est le tuyau qui s'éleve au milieu d'un bassin & d'où sort le jet; on le soude à plomb sur la conduite & du même diametre, & il est terminé par un ajutage de cuivre soudé, & qui se dévisse pour nettoyer les ordures qui empêchent l'effet de l'eau. (K)

Souche (Page 15:385)

Souche, (Comm. en détail.) les détailleurs nomment ainsi la plus longue des deux pieces de bois qui composent ce que les marchands appellent une taille, sur laquelle ils marquent avec des hoches les marchandises qu'ils donnent à crédit. (D. J.)

Souche (Page 15:385)

Souche, (Exploitat. des bois.) c'est la partie de l'arbre qui est à fleur de terre & qui tient aux racines. On l'appelle aussi sepée; mais ce dernier terme ne se dit guere que des arbres, du tronc desquels il sort diverses tiges.

SOUCHERE (Page 15:385)

SOUCHERE, (Jurisprudence.) se dit d'une coutume où, pour succeder aux propres, & pour être admis au retrait lignager, il faut être descendu de celui qui a mis l'héritage dans la famille. Voyez Coutume souchere, & les mots Coté, Signe, Propre, Retrait lignager, Souche . (A)

SOUCHET (Page 15:385)

SOUCHET, s. m. (Hist. nat. Bot.) cyperus, gettre de plante dont la fleur n'a point de pétales; elle est composée de plusieurs étamines, & elle forme une sorte de tête écailleuse. Le pistil sort des aîles des écailles, & devient dans suite une semence triangulaire. Ajoutez aux caracteres de ce genre que les tiges sont aussi triangulaires. Tournefort, inst. rei herb. Voyez Plante.

Il y a deux especes de souchet en usage dans les boutiques, le long, & le rond du levant.

Le souchet long, cyperus longus, est une racine longue, menue, noueuse, genouillée, tortueuse, difficile à rompre, noirâtre en - dehors, blanchâtre en - dedans; d'un goût suave un peu âcre, aromatique, d'une odeur agréable qui approche de celle du nard. Il croît en Provence & en Languedoc, & c'est de - là qu'on nous l'apporte. On choisit celui qui est bien conservé, qui n'est pas carié, & qui est odorant.

C'est la racine d'une plante qui s'appelle cyperus odoratus, radice longâ, C. B. P. Cette racine est oblongue, genouillée, garnie de plusieurs noeuds articulés les uns avec les autres, & de plusieurs fibres capillaires, d'un rouge noirâtre, succulent, & souvent de petites racines en forme d'olives, comme dans la racine de filipendule; de cette racine sortent des feuilles graminées, semblables à celles du potreau, mais cependant plus longues & plus étroites: la tige est d'une coudée, droite, sans noeuds, lisse, striée, triangulaire, & pleine d'une moëlle blanche; elle porte à son sommet des feuilles plus petites, disposées en maniere d'étoile, & placées au - dessous des épis de fleurs, qu'elles surpassent en longueur. Ces bouquets sont amples, épars, & comme flottans sur le som<pb-> [p. 386] met de la tige: ils sont composés d'épis ou de têtes écailleuses, garnies de fleurs à étamines sans pétales: des aisselles des écailles naissent les pistils, qui se changent ensuite en grains triangulaires, durs, revêtus d'une écorce noire. Cette plante croît abondamment dans la Provence, & dans quelques endroits des environs de Paris.

Le souchet rond du Levant, cyperus rotundus orientalis, est une racine arrondie, de la grandeur & de la figure d'une olive, raboteuse, striée, roussâtre ou rougeâtre, & quelquefois noire en - dehors, & blanches en - dedans, plusieurs racines sont attachées à la même tête, & y pendent comme par des filets. Elle a le même goût, & la même odeur que la racine du souchet long. La plante s'appelle cyperus rotundus orientalis major. C. B. P. Elle pousse beaucoup de racines arrondies, cannelées, de la grosseur d'une olive ou environ, liées ensemble par une fibre intermédiaire. Elle a les feuilles, les fleurs, & les graines semblables à la précédente. Elle vient en abondance dans l'Egypte le long du Nil, & dans les marais.

On connoit encore une troisieme espece de souchet qui s'appelle cyperus americanus, dans le p. du Tertre, radix sanctoe Helenoe, galangoe species, J. B. scirpus americanus, caule geniculato, cavo, I. R. H. cette espece passe pour avoir les mêmes vertus que les précédentes.

Dioscoride & Pline ont parlé du souchet, sans en distinguer les especes. Leurs racines sont propres à diviser les humeurs, à exciter les regles, & à fortifier l'estomac affoibli par le relâchement des fibres. Hippocrate en prescrivoit l'usage dans les ulceres de la matrice. Les racines sont moins odorantes fraîches que séches; mais elles sont aussi moins actives, étant chargées d'une plus grande quantité de phlegmes inutiles. Falloppe prétend que la graine de souchet long enivre comme l'yeble, lorsqu'on en mange avec le riz, avec lequel elle se trouve souvent mêlée dans les rivieres d'Italie. Je ne sai si cette remarque est certaine, mais elle est assez vraissemblable; car les parfumeurs macerent les racines de souchet dans le vinaigre, les séchent ensuite, & les pulvérisent pour en faire des parfums. (D. J.)

Souchet (Page 15:386)

Souchet des Indes, (Botan.) Voyez Safran des Indes. (D. J.)

Souchet - sultan (Page 15:386)

Souchet - sultan, (Botan.) espece de souchet, nommé par Tournefort, cyperus rotundus esculentus, augustifolius I. R. H. Il pousse des feuilles arundinacées, longues, étroites, semblables à celles des autres souchets; ses tiges sont hautes d'environ deux piés, triangulaires, portant en leurs sommets des fleurs à plusieurs étamines ramassées en tête jaunâtre, entre des feuilles à écailles, disposées en maniere d'étoile: quand ces fleurs sont passées, il vient sous chaque feuillet, une graine triangulaire, ou relevée de trois coins; ses racines sont des fibres menues, auxquelles sont attachés des tubercules charnus, gros comme les plus petites noisettes, ronds, ornés d'une espece de petite couronne, comme les nefles, couverts d'une écorce ridée un peu rude, jaunâtre ou rousse, ayant la chair blanche, ferme, d'un goût doux. Cette plante croît aux pays chauds, en Provence, en Italie, en Sicile, &c. où sa racine est d'usage en médecine. (D. J.)

Souchet (Page 15:386)

Souchet, terme de Carriers, ils nomment ainsi une assez mauvaise pierre, qui se trouve quelquefois entre les bancs qui composent une carriere, particulierement sur le dernier banc; le plus souvent le souchet n'est qu'une espece de terre & de gravois. (D. J.)

SOUCHETAGE (Page 15:386)

SOUCHETAGE, s. m. (Eaux & forêts.) descente que font les officers des eaux & forêts, après la coupe des bois, pour visiter & compter le nombre & la qualité des souches, ou arbres abbatus. Il se dit aussi du compte & de la marque des bois de futaie, qu'on a permission d'abattre dans une vente: cette derniere visite se fait avant l'exploitation des bois. Traté des eaux & forêts. (D. J.)

SOUCHETEUR (Page 15:386)

SOUCHETEUR, s. m. (Gram.) expert que chacun nomme de son côté, pour assister au souchetage & à la visite des souches.

SOUCHEVER (Page 15:386)

SOUCHEVER, v. n. terme de Carrier, c'est proprement couper le souchet, c'est - à - dire, la pierre ou moilon qui se trouve dans les carrieres, au - dessous du dernier banc de pierre. Il se dit néanmoins plus communément de tout l'ouvrage que les garçons carriers font dans le fond de la carriere, sous chaque banc ou lit de pierre, pour les séparer les uns des autres: c'est l'ouvrage le plus difficile & le plus périlleux de tous, qui ne se fait que sous - oeuvre, dans une posture très - contrainte, le carrier étant ordinairement couché de son long sur de la paille, pour pouvoir détacher & couper la pierre avec le marteau en croissant, qu'en terme du métier on appelle une esse. (D. J.)

SOUCHEVEUR (Page 15:386)

SOUCHEVEUR, s. m. terme de Carrier, ouvrier qui travaille dans les carrieres à ôter le souchet. (D. J.)

SOUCI, Caltha (Page 15:386)

SOUCI, Caltha, s. m. (Hist. nat. Bot.) genre de plante à fleur radiée, dont le disque est composé de plusieurs fleurons, & la couronne de demi - fleurons; ces fleurons, & ces demi fleurons, sont portés sur des embryons, & soutenus par un calice. Les embryons deviennent dans la suite des capsules, le plus souvent courbes & bordées, qui renferment chacune une semence ordinairement oblongue. Tournefort inst. rei herb. Voyez Plante.

Souci (Page 15:386)

Souci, (Mat. méd.) souci des jardins, & souci de vigne, ou souci sauvage. On donne les mêmes vertus aux deux especes de souci; quelques - uns préférent le sauvage comme étant plus fort; ils sont apéritifs & résolutiss, ils levent les obstructions du foie, de la rate, & de la matrice; ils guérissent la jaunisse, excitent les regles, & facilitent l'accouchement: on prescrit le suc de toute la plante, depuis une once jusqu'à quatre; l'infusion des fleurs & des feuilles pilées dans le vin blanc, depuis trois onces jusqu'à six; l'extrait, depuis un gros jusqu'à deux; la conserve des fleurs, depuis deux gros jusqu'à une once; on recommande les fleurs & les feuilles mangées cuites ou crues, & leur décoction en boisson ordinaire, pour guérir les écrouelles; la décoction des fleurs de souci dans du lait & de la biere, est très - en usage en Angleterre, dans la petite vérole, selon J. Rai. On se préserve de la peste, au rapport du même auteur, en mangeant des fleurs de souci avec l'huile & le vinaigre, & en se rinsant la bouche le matin à jeun avec le vinaigre de souci, & en avalant ensuite une ou deux cuillerées. Extrait de la mat. med. de Geoffroi.

Souci (Page 15:386)

Souci de marais, (Botan.) nom vulgaire du genre de plante que Tournefort appelle populago. Voyez Populago. (D. J.)

Souci (Page 15:386)

Souci ou Soucie, Voyez Roitelet hupé.

Souci d'eau (Page 15:386)

Souci d'eau, populago; genre de plante à fleur en rose, composée de plusieurs pétales disposés en rond; le pistil sort du milieu de cette fleur, & devient dans la suite un fruit membraneux, dans lequel sont réunies, en maniere de tête, plusieurs gaines qui sont ordinairement recourbées en en - bas, & qui contiennent des semences le plus souvent oblongues. Tournefort, inst. rei herb. Voyez Plante.

Souci (Page 15:386)

Souci, s. m. (Morale.) facheuse sollicitude & inquiétude d'esprit; curoe, disent les Latins.

L'idée des soucis qui voltigent dans les appartemens des grands, curoe laqueata circùm tecta volantes, pour parler avec Horace; cette idée, dis - je, est très - ingénieuse, & ne se trouve que trop vraie. Tandis qu'un particulier qui sait reprimer le souleve<pb->

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