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Quant au calcul des nombres d'une sonnerie, la
théorie en est très - facile. Les seules conditions sont
1°. que la roue des chevilles fasse un nombre de tours
par rapport au chaperon, tel que, lorsque la pendule
ou l'horloge sonne l'heure & la demie avec un nombre
de chevilles quelconque, elle fasse donner 90
coups de marteau par tour de chaperon, & que lorsqu'elle ne sonne que les heures, elle n'en fasse donner
que 78; ce qui est clair par ce que nous avons
dit plus haut: 2°. il faut que la roue d'étoquiau fasse
un tour par coup de marteau. Lorsque cette roue a
deux especes de demi - anneaux ou cerceaux adaptés
sur son plan, elle n'en fait qu'un demi. Enfin le chaperon
devant faire deux tours par jour, il faut toujours
que le nombre de ses tours soit double de celui
des jours que va la pendule ou l'horloge sans être remontée;
& par - là le nombre de ses tours par rapport
à ceux du barillet ou de la grande roue de sonnerie,
sont encore détérminés. Nous allons rendre cela sensible
par un exemple. On a vu que le barillet de cette
sonnerie a 84 dents, & qu'il engrene dans le pignon
de 14 de la seconde roue; par conséquent le chaperon,
qui est porté sur l'arbre de cette roue, fera 6
tours pour un du barillet: mais comme cette pendule
va 18 jours, le chaperon doit faire 36 tours dans cet
intervalle de tems; par conséquenr le barillet 6, puisqu'un des siens en vaut 6 du chaperon. On voit donc
comment les tours du chaperon déterminent ceux du
barillet ou de la grande roue. Voyez
La sonnerie que nous venons d'expliquer, est celle que l'on emploie en général dans les pendules; mais comme on vient de voir que toutes les sonneries sont construites à - peu - près de même, celle des montres à sonnerie sont dans le même cas, & n'en different que par le volume; & comme elles sont aujourd'hui presque hors d'usage, il est inutile de s'y étendre, d'autant plus que quiconque aura bien compris la mécanique de la sonnerie des pendules, concevra facilement celle des montres.
SONNET (Page 15:361)
SONNET, (Poésie.) petit poëme de quatorze vers, qui demande tant de qualités, qu'à peine, entre mille, on peut en trouver deux ou trois qu'on puisse louer. Despréaux dit que le dieu des vers
Lui - même en mesura le nombre & la cadence, Défendit qu'un vers foible y pût jamais entrer, Ni qu'un mot déja mis osât s'y remontrer. Voilà pour la forme naturelle du sonnet.
Il y a outre cela la forme artificielle, qui consiste dans l'arrangement & la qualité des rimes; le même Despréaux l'a exprimée heureusement: Apollon
Voulut qu'en deux quatrains de mesure pareille, La rime avec deux sons frappât huit fois l'oreille; Et qu'ensuite six vers artistement rangés Fussent en deux tercets par le sens partagés. Le tercet commence par deux rimes semblables, & l'arrangement des quatre derniers vers est arbitraire.
Ce poëme est d'une très - grande beauté. On y veut une chaîne d'idées nobles, exprimées sans affectation, sans contrainte, & des rimes amenées de bonne grace.
Boileau ne composa que deux sonnets dans le cours de sa vie. L'un commence:
Parmi les doux transports d'une amitié fidele, &c. Il le fit très - jeune, & ne le désavouoit que par le scrupule trop délicat d'une certaine tendresse qui y
Nourri dès le berceau près de la jeune Orante, Et non moins par le coeur que par le sang lié, A ses jeux innocens enfant associé, Je goûtois les douceurs d'une amitié charmante.
Quand un faux Esculape à cervelle ignorante, A la fin d'un long mal vainement pallié, Rompant de ses beaux jours le fil trop delié, Pour jamais me ravit mon aimable parente.
O qu'un si rude coup me fit verser de pleurs! Bientôt ma plume en main signalant mes douleurs, Je demandai raison d'un acte si perfide.
Oui, j'en fis dès quinze ans ma plainte à l'univers; Et l'ardeur de venger ce barbare homicide, Fut le premier démon qui m'inspira des vers. Notre poëte satyrique n'a rien écrit de plus gracieux: A ses jeux innocens enfant associé: Rompant de ses beaux jours le fil trop délié: Fut le premier démon qui m'inspira des vers. Boileau a bien prouvé par ce morceau qu'on peut parler en poésie de l'amitié enfantine aussi bien que de l'amour, & que tout s'annoblit dans le langage des dieux. (D. J.)
Sonnet (Page 15:361)
SONNETTE (Page 15:361)
SONNETTE, s. f. (Gram.) petite cloche dont on se sert dans les temples, pour avertir le peuple qu'on leve Dieu; dans les maisons pour appeller les valets; dans les rues pour faire allumer les lanternes ou balayer, &c.
Sonnette (Page 15:361)
SONNETTIER (Page 15:361)
SONNETTIER, s. m. (Corps de jurande.) ouvrier qui est réuni au corps des Fondeurs, & qui fait des grelots & de petites sonnettes pour les mulets. (D. J.)
SONNEUR (Page 15:361)
SONNEUR, s. m. (Langue franç.) celui qui sonne les cloches pour avertir le peuple de ce qui se doit faire ou de ce qui se passe; on a appellé autrefois sonneurs, ceux qui servoient la messe. Le seizieme canon du concile de Cologne tenu en 1310, ordonne que les sonneurs seront lettrés, pour pouvoir répondre au prêtre, & qu'ils serviront en surplis; mais il n'y avoit pas besoin d'être lettré pour pouvoir répondre au prêtre, & moins encore pour servir en surplis. Ainsi je crois que par être lettré dans ce temslà, on entendoit savoir lire. (D. J.)
Sonneur (Page 15:361)
SONNOIS le (Page 15:361)
SONNOIS
SONOBA (Page 15:361)
SONOBA, (Géog. anc.) ville de l'Espagne Bétique; Strabon, l. III. p. 143. est le seul des anciens qui parle de cette ville. (D. J.)
SO - NO - KI (Page 15:361)
SO - NO - KI, s. m. (Hist. nat. Botan.) espece de vigne duJapon, qui croît dans les bois, de la hauteur d'un pié. Ses feuilles ressemblent à celles du petit buis; ses fleurs sont à quatre pétales, garnies d'un calice, & de couleur pourpre; son fruit est rouge, de [p. 362]
SONORE (Page 15:362)
SONORE, adj. (Gram.) qui rend beaucoup de son; on distingue les corps en bruyans, sourds & sonores.
SONQUAS les (Page 15:362)
SONQUAS
SONRIER grand (Page 15:362)
SONRIER
SONSOROL (Page 15:362)
SONSOROL îles, (Géogr. mod.) petites îles de l'Océan indien, comprises au nombre de celles de Palos. Le P. Duberon jésuite, en découvrit deux en 1710. Il rapporte dans les lettres édifiantes, t. II. p. 77. que les habitans sont bien - faits & robustes; ils vont tout nuds, & ont les cheveux crépus. (D. J.)
SONTIATES (Page 15:362)
SONTIATES, (Géog. anc.) ancien peuple d'Aquitaine. Voyez
SONZÉS (Page 15:362)
SONZÉS, s. m. (Hist. nat.) espece de choux ou de légume de l'île de Madagascar; ses feuilles sont rondes & d'une grandeur extraordinaire; elles ont le goût des choux; mais la racine a celui des culs d'artichaux.
SOOR, ou SOORA, ou SOER (Page 15:362)
SOOR, ou SOORA, ou SOER, (Géog. mod.) petite ville de Danemark, dans l'île de Sélande, entre Magel & Ringstadt, près d'un lac qui abonde en poisson. C'étoit autrefois une riche abbaye, qui est à présent un célebre collége. Long. 29. 27. latit. 55. 28. (D. J.)
SOPHENE (Page 15:362)
SOPHENE, (Géog. anc.) contrée de la grande Arménie; Strabon, l. XI. p. 527. la met au nord de la Mésopotamie & de la Commagene, entre les monts Masius & Antilaurus. Selon Ptolomée, l. V. c. xiij. la Sophene s'étendoit à l'orient de l'Euphrate, entre la Basilissene au nord, l'Aclisene à l'orient, & l'Anzitene au midi. Procope, oedif. l. III. c. iij. en décrivant les diverses fortifications que l'empereur Justinien fit bâtir dans cette contrée, la nomme Sophanene; elle est appellée Tzophanese & Tzophane, dans les authentiques: mais de même que dans le code, on entend par ces deux mots deux contrées différentes. (D. J.)
SOPHI, ou SOFI (Page 15:362)
SOPHI, ou SOFI, s. m. (Hist. mod.) c'est un titre ou une qualité qu'on donne au roi de Perse, qui signifie prudent, sage, ou philosophe.
Quelques - uns prétendent que ce titre doit son origine à un jeune berger de ce nom, qui parvint à la couronne de Perse en 1370. D'autres le font venir des sophoi, sages, anciennement appellés magi. Vossius donne à ce mot une autre étymologie; il observe que sophi, en arabe signifie laine: & il ajoute que les Turcs l'appliquoient par dérision aux rois de Perse, même depuis le tems d'Ismaël; parce que suivant leur religion, ils ne doivent se couvrir la tête que d'un morceau d'étoffe de laine ordinairement
Les sophis font gloire de leur illustre extraction, & ce n'est pas sans raison, puisque cette famille ne le cede à aucune autre dans tout l'orient: ils sont descendus en droite ligne de Houssein, second fils d'Ali, cousin de Mahomet, & de Fathime, fille de Mahomet; mais on prétend qu'elle a été éteinte dans la derniere révolution de Perse. Il n'y a point de prince dans le monde dont l'autorité soit plus absolue que celle des sophis de Perse; leur pouvoir n'est jamais borné par aucune loi, même par celles qu'il pourroit établir; car il les suspend, les change, & les casse, comme il le juge à propos.
SOPHIA (Page 15:362)
SOPHIA, s. f. (Hist. nat. Botan.) nom donné par
Dodonée, Lobel, Gerard, & quelques autres anciens
botanistes à l'espece de sisymbrium annuelle à
feuilles d'absynthe, sisymbrium annuum, absynthii minoris
folio, de Tournefort. Voyez
SOPHIANA (Page 15:362)
SOPHIANA, (Géogr. mod.) ville de Perse, dans l'Adir - Beitzan, à huit journées au nord - ouest de Tauris, dans un vallon marécageux, couvert de quantité d'arbres qui empêchent presque de voir cette ville avant qu'on soit dedans. Quelques - uns la prennent pour l'ancienne Sophie de Médie. (D. J.)
SOPHIE, Sainte (Page 15:362)
SOPHIE,
Il faut descendre de quelque côté qu'on entre. Son portique a sept entrées. Il y en a cinq de face qui sont ordinairement fermées; la largeur de ce portique est de 32 piés, & de - là on entre dans sainte Sophie par neuf grandes ouvertures; celle du milieu a 18 piés de haut, & les portes sont de cuivre rouge. Quatre pilastres larges de 47 piés, soutiennent le dôme qui en a 86 de diametre, & qui cependant est tellement écrasé, qu'il n'a de hauteur que la concavité d'un demi - globe parfait.
Les galeries qui regnent tout - au - tour ont 53 piés de large, & sont appuyées de soixante - quatre colonnes. Celles de l'intérieur sont de marbre serpentin & de porphyre, hautes de 18 piés; & les colonnes de dessous sont de marbre blanc, pareil à celui dont les murailles sont revêtues. Dans les galeries, il y a cinquante - deux colonnes de même ordre, & de matiere semblable à celles qui sont au bas. Au - dessous des portes du temple, il y a quatre petites colonnes de jaspe. Parmi les marbres dont sont pavées les galeries, on voit une pierre semblable au porphyre, que les Turcs ont en grande vénération.
Mais comme ils sont ennemis des Arts, ils ont détruit
ou laissé périr la plus grande partie de cet ancien
temple & ses décorations. Autrefois toutes les
voûtes du temple étoient peintes en mosaïque, elles
sont aujourd'hui barbouillées de blanc. Lorsque Ste.
Sophie appartenoit aux chrétiens orientaux, les femmes
se plaçoient dans les galeries, dont l'entrée étoit
interdite aux hommes. Il y avoit aussi un autel qui
ne subsiste plus; mais on trouve à la place la niche
où l'on met l'alcoran. Cette niche est tournée vers
le Zébla, c'est - à - dire à l'orient, qui est le point du
ciel vers lequel les Mahométans doivent se tourner
dans leurs prieres. Le pavé de cette mosquée est de
marbre, couvert de riches tapis de Turquie. On a
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