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SOLI, ou SOLOS (Page 15:320)
SOLI, ou SOLOS, en Cilicie, (Géog. anc.) cette ville qui prit ensuite le nom de Pompeïopolis, étoit située sur la côte, entre les embouchures du Lamus & du Cydnus; Pomponius Mela, l. I. c. xiij. l'appelle Soloë, & dit qu'elle appartenoit aux Rhodiens; ses habitans sont appellés Solenses,par Diogene Laërce.
Soli étoit la patrie de Chrysippe, philosophe grec de la fecte des Stoïciens, disciple de Cleanthe, successeur de Zénon. Il a dit de la vertu, que l'action de la nature la faisoit naître par une espece de concomitance, & que cette même action produisoit par contre - coup la source des vices. C'est un beau principe sur l'existence du bien & du mal moral; Chrysippe mourut âgé de 73 ans dans la 143 olympiade.
Aratus poëte grec étoit aussi de Solos en Cilicie,
& vivoit dans la 126 olympiade, 276 ans avant J. C.
Il a composé deux poemes grecs qui tiennent entierement
à l'Astronomie, les phénomenes & les prognostiques,
Crantor autre poëte grec, & philosophe de mérite, naquit pareillement à Solos en Cilicie. Il quitta son pays natal où il étoit admiré, pour se rendre à Athènes, & y devenir disciple de Xénocrate avec Polemon. Ce dernier ayant succédé à Xénocrate dans l'académie vers la fin de la 116 olympiade, eut la gloire de voir au nombre de ses écoliers, le même Crantor qui avoit été autrefois son condisciple. Il passa pour l'un des piliers de la secte platonique; & si vous voulez connoître quel cas on en faisoit, vous n'avez qu'à lire ces deux vers d'Horace, epist. 2. l. I. v. 3. qui dit:
Qui quid sit pulchrum, quid justum, quid utile, quidnon,
Plenius ac melius Chrysippo & Crantore dicit.
Ce philosophe fit un livre de la consolation qui s'est perdu, & qu'on estimoit beaucoup. On admire principalement son traité du deuil, dit Diogène de Laërce; c'étoit là, sans doute, le titre de l'ouvrage de notre filicien. Nous apprenons de Plutarque, que ce philosophe mit ce livre au jour pour consoler Hippoclès, qui avoit perdu ses enfans; Cicéron tira beaucoup de choses de ce traité quand il composa un semblable livre. Crantor mourut d'hydropisie dans un âge fort avancé, & laissa à son ami Arcéfilas tout son bien, qui montoit à douze talens, environ cinquantetrois mille livres de notre monnoie.
Enfin, Cléarque disciple d'Aristote, & célebre
péripatéticien, étoit de Solos en Cilicie. De plusieurs
ouvrages qu'il composa, il ne reste qu'un fragment
de son traité sur le sommeil. C'est de son art d'aimer, qu'Athénée a pris ce qu'il dit, l. XIII. des honneurs
que Gygés roi de Lydie, fit à une courtisane
dont il étoit amoureux. (Le chevalier
Soli (Page 15:320)
Philocyprus qu'Hipparque appelle Cypranor, en étoit le roi, lorsque Solon y arriva. Ce sage philosophe, la voyant si mal située, conseilla au roi de transporter sa cour en une fort belle plaine qui étoit au - dessous, d'y bâtir une plus grande & plus belle ville, & d'en accompagner la structure de plus de justesse & d'ornement.
Le projet de Solon fut exécuté avec beaucoup d'exactitude; & dès qu'on fut en état d'en jetter les fondemens, après avoir fait les préparatifs nécessaires, il se chargea du soin de la peupler. Sa présence y attira beaucoup de monde; de sorte qu'elle ne fut pas plutôt bâtie, qu'on la vit presque remplie d'habitans. Philocyprus de son côté ne manqua pas de reconnoissance. Il voulut qu'on appellât la ville Solon, Soli, ou Solos, pour conserver dans son pays la mémoire de ce grand homme & de ses bienfaits. Ce prince laissa un fils, appellé Aristocyprus, qui lui succéda à la couronne, bien qu'il ne vécût pas longtems après lui; car il fut tué dans un combat contre les Perses, du tems du roi Darius.
La ville de Soli fut aussi assiégée par les Perses, trois cens six ans avant la naissance du Sauveur du monde, & tint plus long - tems qu'aucune ville de Cypre: mais elle fut enfin prise au cinquieme mois, après qu'on en eût sappé les murailles par les fondemens.
Cette ville avoit un port, un temple de Vénus & d'Isis, & une riviere nommée apparemment Clarius; Minerve y étoit aussi adorée, & ses prêtres se nommoient hypeccaustrii. Outre les rois que j'ai nommés, Athénée fait mention d'Eunostus, que Solon célebra plus qu'aucun autre dans ses vers.
Cette ville n'est à présent qu'un village appellé
Soléa, situé au côté septentrional de l'île, entre les
caps de Cormachiti & d'Alexandrette, à sept lieues
de Baffo. Strabon place au - dessus de Soli l'ancienne
ville de Liménia, & au - dessous le cap de Crommyon, ou de Cormachiti. (Le Chevalier
SOLICINIUM (Page 15:320)
SOLICINIUM, (Géog. anc.) lieu d'Allemagne, dont parle Ammien Marcellin, l. XXVII. c. x. C'est, selon Herold, Solmi; selon Lazius, Bretten; & selon Cluvier, Sultz.
SOLICOQUE (Page 15:320)
SOLICOQUE, voyez
SOLID AIRE (Page 15:320)
SOLID AIRE, (Jurisprud.) se dit de ce qui emporte
une obligation de payer la totalité d'une dette
commune à plusieurs personnes; l'obligation est solidaire, quand chacun des obligés peut être contraint
pour le tout. Il en est de même d'un cautionnement
solidaire, c'est - à - dire, lorsque l'on a stipulé que chacune
des cautions sera tenue pour le tout. Voyez ciaprès
SOLID AIREMENT (Page 15:320)
SOLID AIREMENT, adv. (Gram. & Jurisprud.)
signifie le droit que l'on a de contraindre chacun de
plusieurs co - obligés à acquitter seul pour le tout une
dette commune, sauf son recours contre ses co - obligés pour leur part & portion. Voyez ci - après
SOLID ARITÉ (Page 15:320)
SOLID ARITÉ, s. f. (Commerce.) c'est la qualité d'une obligation où plusieurs débiteurs s'engagent à payer une somme qu'ils empruntent ou qu'ils doivent; en sorte que la dette totale soit exigible contre chacun d'eux, sans que celui au profit duquel l'obligation est faite, soit obligé de discuter les autres, & l'un plutôt que l'autre. Dictionnaire du Commerce. (D. J.)
SOLIDE (Page 15:320)
SOLIDE, s. m. en Géométrie, est une portion d'étendue qui a les trois dimensions, c'est - à - dire, lon<pb-> [p. 321]
Ainsi, comme tous les corps ont les trois dimensions,
solide & corps sont souvent employés comme
synonymes. Voyez
Un solide est terminé ou compris par un ou plusieurs
plans ou surfaces, comme une surface est terminée
par une ou plusieurs lignes. Voyez
Les solides réguliers sont ceux qui sont terminés par des surfaces régulieres & égales.
Sous cette classe sont compris le tétrahedre, l'hexahedre
ou cube, l'octahedre, le dodécahedre, &
l'icosahedre. Voyez ces mots, &
Les solides irréguliers sont tous ceux auxquels on
ne peut pas appliquer la définition des solides réguliers.
Tels sont le cylindre, le cône, le prisme, la
pyramide, le paraléllépipede, &c. Voyez
La cubature d'un solide est la mesure de l'espace
qui est renfermé par ce solide. Voyez
Un angle solide est composé de trois angles plans,
ou davantage, qui se rencontrent en un point. Voyez
Ainsi les angles solides, pour être égaux, doivent être contenus sous un nombre égal de plans égaux, de plans disposés de la même maniere.
La somme de tous les angles plans qui composent
un angle solide, est toujours moindre que 360°. autrement
ils constitueroient le plan d'un cercle, &
non pas un solide. Voyez
Figures solides semblables, voyez
Bastion solide, voyez
Lieu solide, voyez
Les nombres solides, sont ceux qui naissent de la multiplication d'un nombre plan par un autre nombre quelconque.
Ainsi 18 est un nombre solide, formé du nombre
plan 6, multiplié par 3, ou de 9 multiplié par 2.
Voyez
Solide hyperbolique aigu (Page 15:321)
Solide (Page 15:321)
Solide (Page 15:321)
On nomme ces corps solides, par opposition à fluides.
Voyez
Cependant on peut dire dans un autre sens, que
tous les corps sont solides, en entendant la solidité
de l'impénétrabilité. Les corps solides ou impénétrables
qui sont l'objet de la Physique, sont distingués
par là des corps simplement étendus, ou considérés
avec leurs dimensions, & qui sont l'objet de la Géométrie. Voyez
Solide (Page 15:321)
Les solides sont les os, les cartilages, les ligamens,
les membranes, les fibres, les muscles, les
tendons, les arteres, les veines, les nerfs, les glandes,
les vaisseaux lymphatiques, les veines lactées,
&c. Voyez
Nonobstant le grand nombre & l'apparence des
parties solides du corps; nous trouvons par le secours
du microscope, des injections, des vesicatoires, des
atrophies, &c. que les parties solides sont excessivement
petites & peu considérables, en comparaison
des fluides. Au contraire, on peut presque démontrer
par la considération du progrès & de la génération
des vaisseaux, & par la résolution des plus grands
vaisseaux dans les plus petits qui les constituent, que
toute la masse des solides dans le corps, est composée
des fibres, d'un tissu cellulaire & d'une substance
gélatineuse qui en sont les élémens communs. Voyez
En effet, toute la masse des solides aussi - bien que
des fluides, si on en excepte seulement un petit germe
ou animalcule, procéde d'un fluide bien subtile,
qui ne differe point du suc des nerfs, comme l'a fait
voir Malpighi dans son traité de ovo incubato. Voyez
Le blanc de l'oeuf ne nourrit jamais, jusqu'à ce
que l'incubation ait détruit son épaisseur naturelle,
& qu'il ait passé par un grand nombre de degrés de
fluidité avant de devenir assez subtil pour entrer dans
les petites vésicules du germe. Les solides d'abord
mous & plus tendres, procedent de cette humeur
subtile & passent par une infinité de degrés intermédiaires
avant que d'arriver à leur plus grande solidité.
Voyez
Par conséquent tous les solides dans nos corps (à
moins qu'on ne soit assez minutieux pour en excepter
le premier germe) ne different des fluides dont
ils ont été formés, que par leur repos, leur cohésion
& leur figure; & une particule fluide deviendra
propre à former une partie d'un solide, si - tôt qu'il y
aura une force suffisante pour opérer son union avec
les autres parties solides. Voyez
Solide (Page 15:321)
On nomme encore solide, toute colonne ou obélisque fait d'une seule pierre. Et on appelle angle solide, une encoignure dite vulgairement carne. Daviler. (D. J.)
SOLIDITÉ (Page 15:321)
SOLIDITÉ, s. f. en Géométrie, est la quantité d'espace
contenue sous un corps solide. Voyez
On a la solidité d'un cube, d'un prisme, d'un cilyndre
ou d'un parallélépipède, en multipliant la
base par la hauteur. Voyez
La solidité d'une pyramide ou d'un cône, se détermine
en multipliant ou la base entiere par la troisieme
partie de la hauteur, ou la hauteur entiere par
la troisieme partie de la base. Voyez
Trouver la solidité de tout corps irrégulier. Mettez le corps dans un vase paaallélépipède, & versezy
de l'eau ou du sable jusqu'en B,
Supposez, par exemple, AB=8 & AC=5: alors
BC sera=3: de plus, supposez DB=12, BE=42
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