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SOLAK (Page 15:310)
SOLAK, s. m. terme de relation, soldat à pié de la garde du grand - seigneur: les solaks ont un bonnet pareil à celui des tehornadgis, & portent chacun un arc à la main; leur veste de dessous est retroussée jusqu'à la ceinture, avec des manches pendantes; la chemise qu'ils ont par - dessus les calçons, est brodée sur coutures. Du Loir.
SOLAMIRE (Page 15:310)
SOLAMIRE, s. f. en terme de Boisselier, c'est cette
toile de crin, de soie, ou de toute autre chose à claire
voie dont on garnit les tamis, & à - travers laquelle
doit passer ce qu'on veut sasser. Voyez
SOLANDRE (Page 15:310)
SOLANDRE, s. f. (Art hippiatr.) maladie de cheval; c'est une espece d'ulcere ou crevasse qui vient au pli du jarret: la peau se trouve souvent fendue & rongée par l'âcreté des humeurs qui en découlent. (D. J.)
SOLANE la (Page 15:310)
SOLANE
SOLANOIDE (Page 15:310)
SOLANOIDE, s. f. solanoïdes, (Hist. nat. Bot.)
genre de plante à fleur en rose composée de quelques
feuilles; le pistil devient une coque assez ronde, qui
renferme un noyau couvert d'une peau charnue qui
lui donne l'apparence d'une baie. Tournefort, Mém.
de l'acad. royale des Sciences. Voyez
La solanoide se nomme autrement dulcamere bâtarde; sa fleur est en rose, à cinq pétales; son pistil dégénere dans la suite en un fruit rondelet, contenant une semence dure, couverte d'une pulpe mince, qui donne au fruit la ressemblance d'une baie. Cette plante est nommée par Tournefort, solanoïdes americana, circeoe foliis canescentibus. I. R. H.
Miller dit que les solanoïdes sont originaires des contrées les plus chaudes de l'Amérique, d'où l'on a apporté en Europe leurs semences; elles sont aujourd'hui assez communes dans les jardins des curieux. Leurs fruits broyés donnent une couleur rouge assez belle, mais qui se fanne promptement, en sorte qu'on en fait peu de cas. (D. J.)
SOLANTO (Page 15:310)
SOLANTO, (Géog. mod.) en latin Solus ou Solantum, bourg, autrefois ville de Sicile, dans le Val de Mazara, entre Palerme & Termini, à l'orient septentrional de Monte - Alfano. M. de Lisle appelle ce bourg le fort de Solanto. (D. J.)
SOLANUM (Page 15:310)
SOLANUM, s. m. (Botan.) Tournefort compte trente - quatre especes de solanum, entre lesquelles il y en a une principalement d'usage en Médecine, & une autre en aliment; mais l'espece de solanum nommé belladonna majoribus foliis & floribus, par Tournefort I. R. H. 77, est un véritable poison.
Le solanum d'usage en Médecine est nommé solanum nigrum, vulgare, I. R. H. 149, en anglois che
common night - shade, & en françois, morelle. Voyez
L'espece de solanum dont la racine est d'usage en
aliment, est le solanum tuberosum esculentum, I. R. H.
149, en françois batate, patate, pomme de terre, topinambour.
Voyez
La belladonna de Tournefort, de Boërhaave, de Clusius, de Dillenius & autres botanistes, est le solanum lethale de Ray, hist. 1. 679; solanum melanocerasus, C. B. P. 166, solanum maniacum, J. B. 3. 611. solanum somniferum, Phyt. Brit. 115, solanum furiosum luridè purpureo flore calathoide, melanocerasus. Pluk. Almag. 1. 352.
C'est le plus grand de tous les solanum; il a plusieurs racines épaisses, longues, éparses, fortes, d'où partent de grandes tiges angulaires qui s'élevent à la hauteur de l'homme & plus, environnées de feuilles d'un verd sale, de la figure de celles de la morelle ordinaire, mais beaucoup plus larges; ses fleurs sont dispersées parmi les feuilles; elles croissent séparément sur de longs pédicules; elles sont larges, pro<cb->
Ce sont les fruits de cette plante qui produisent des convulsions, des battemens de coeur terribles, l'aliénation de l'esprit, & la mort. Les mémoires de l'académie royale, les Transactions philosophiques, & d'autres ouvrages, n'ont cité que trop d'exemples des qualités funestes de cette plante. Ray rapporte, d'après Hochstetter, qu'un frere mendiant à Rome ayant bu d'une infusion de belladonne, perdit les sens, & qu'il les recouvra en buvant un verre de vinaigre. Il est très - vraissemblable que le meilleur remede contre ce poison, ainsi que contre le stramonium, seroit les acides végétaux précédés d'une boisson copieuse d'eau & de miel émétisés. Les peintres en miniature font macérer le fruit du solanum melanocerasus, & en préparent un assez beau verd. (D. J.)
SOLARIUM (Page 15:310)
SOLARIUM, s. m. (Littérat.) c'est une esplanade, ou un lieu élevé à - découvert au soleil, où l'on se promenoit, comme on l'apprend d'Isidore & du glossaire de Cyrille.
Solarium est aussi un cadran au soleil. Vitruve a décrit plusieurs sortes de cadrans au soleil, liv. IX. de son architecture. (D. J.)
SOLBAM (Page 15:310)
SOLBAM, (Maréchal.) se dit d'un cheval dont la sole est foulée.
SOLBATURE (Page 15:310)
SOLBATURE, s. f. terme de Maréchal, foulure & meurtrissure de la chair qui est sous la sole, & qui est froissée & foulée par la sole, c'est - à - dire la petite semelle de corne du pié du cheval, quand cet animal a marché long - tems pié nud, & quand la sole est trop desséchée. (D. J.)
SOLBAZAR (Page 15:310)
SOLBAZAR, (Géog. mod.) bourgade de la Turquie en Asie, dans l'Anatolie, à une petite distance de Madre. C'est, selon Léunclavius, l'ancienne Halonoe, ville de l'Asie mineure, près du Méandre. (D. J.)
SOLDANELLE (Page 15:310)
SOLDANELLE, s. f. soldanella, (Hist. nat. Bot.)
genre de plante à fleur monopétale en forme de cloche,
& ordinairement frangée. Le pistil sort du calice,
il est attaché comme un clou à la partie inférieure
de la fleur, & il devient dans la suite un fruit
cylindrique, qui s'ouvre par la pointe, & qui renferme
plusieurs semences attachées à un placenta.
Tournefort, inst. rei herb. Voyez
Selon Linnaeus, le calice de la fleur est droit, durable & divisé en cinq segmens aigus; la fleur est monopétale, en cloche, qui s'élargit jusque dans les bords où regne une dentelure; les étamines sont cinq filets plats; leurs bossettes sont simples; le germe du pistil est arrondi; le stile est menu, de la longueur de la fleur, & subsiste après elle; le stigma est obtus; le fruit est une capsule oblongue, cylindrique, contenant une seule loge; les graines sont très - nombreuses, extrèmement petites & pointues.
La principale espece de soldanelle est nommée par Tournefort, convolvulus maritimus nostras, rotundifoliis, I. R. H. 83. Sa racine est fibreuse & menue. Elle pousse plusieurs tiges grêles, pliantes, sarmenteuses, rougeâtres, rampantes sur terre. Ses feuilles sont sphéroïdes, lisses, luisantes, semblables à celles de la petite chélidoine, mais plus épaisses, remplies d'un suc laiteux, & portées sur de longs pédicules. Ses fleurs sont des cloches à bords renversés comme celles des autres especes de liseron, assez grandes, & de couleur purpurine. Il leur succede des fruits presque ronds, membraneux, qui renferment des semences anguleuses & noires pour l'ordinaire. Cette [p. 311]
Soldanelle (Page 15:311)
Les feuilles seches de soldanelle entrent dans la poudre hydragogue de la Pharmacopée de Paris. (b)
SOLDAT (Page 15:311)
SOLDAT, s. m. (Art militaire.) est un homme de guerre, qui s'engage de servir un prince ou un état moyennant une certaine paye.
Ce mot est formé de l'italien soldato, & celui - ci du latin solida, ou solidata, ou solidus, solde ou paye; cependant Pasquier aime mieux le dériver du vieil mot gaulois solet doyer, un soldier; & Nicode le fait venir de soldurrus.
Le soldat est celui qui reçoit la paye; le vassal est
celui qui est obligé de servir à ses propres dépens;
le volontaire est celui qui sert à ses dépèns, mais de
bonne volonté. Voyez
Du Cange remarque que les anciens soldats ne devoient point avoir moins de cinq piés & demi de haut, & qu'on appelloit cette mesure incomma ou incoma. Chambers.
On doit, selon Vegece, s'attacher sur toute chose à connoître par les yeux, par l'ensemble des traits du visage, & par la conformation des membres, ceux qui peuvent faire les meilleurs soldats. Il y a, dit cet auteur, des indices certains & avoués par les gens d'expérience pour juger des qualités guerrieres dans les hommes, comme pour connoître la bonté des chevaux & des chiens de chasse. Le nouveau soldat doit avoir les yeux vifs, la tête élevée, la poitrine large, les épaules fournies, la main forte, les bras longs, le ventre petit, la taille dégagée, la jambe & le pié moins charnus que nerveux. Ces qualités peuvent dispenser d'insister sur la hauteur de la taille, parce qu'il est plus nécessaire que les soldats soient robustes que grands. Nouv. trad. de Vegece. On préfere les soldats levés dans la campagne à ceux des villes, parce qu'ils sont plus propres à soutenir les travaux & les fatigues militaires. (Q)
Soldats de marine (Page 15:311)
Soldats gardiens (Page 15:311)
SOLDE (Page 15:311)
SOLDE, s. f. (Art militaire.) c'est la paye que l'on donne à chaque homme de guerre. Chez les Grecs, les soldats faisoient d'abord la guerre à leurs dépens; ce qui étoit très - naturel, puisque c'étoient les citoyens mêmes qui s'unissoient pour défendre leurs biens, leur famille & leur vie. Périclès fut le premier qui établit une paye aux soldats athéniens. Chez les Romains, le service militaire se faisoit gratuitement dans les premiers tems de la république. Ce ne fut que plus de 440 ans après la fondation de Rome que le sénat, à l'occasion du siege de Véïes qui fut fort long, ordonna, sans en être requis, que la république payeroit aux soldats une somme réglée pour le service qu'ils rendroient. Pour fournir à cette paye, on imposa un tribut sur les citoyens à proportion de leur revenu. Quoique le soldat ne servît ordinairement que la moitié de l'année, il étoit pay é
A l'égard de la solde ou de la paye que les troupes ont à présent, voyez le code militaire de M. Briquet, ou les élémens de l'art militaire par M. d'Héricourt.
Pendant la guerre, la paye des troupes se fait de
de dix jours en dix jours, & de cinq en cinq pendant
la paix, & toujours d'avance; c'est ce qu'on appelle
le prêt. Voyez
Solde de compte (Page 15:311)
SOLDER un compte (Page 15:311)
SOLDER
SOLDIN (Page 15:311)
SOLDIN, (Géog. mod.) petite ville d'Allemagne, dans la nouvelle Marche de Brandebourg. Il y a une collégiale, composée de douze chanoines. Long. 32. 55. latit. 53. (D. J.)
SOLDURIER (Page 15:311)
SOLDURIER, (Hist. des Gaules.) on appelloit solduriers dans les Gaules certains braves qui s'attachoient à un prince ou à un seigneur, pour avoir part à sa bonne ou à sa mauvaise fortune; lorsque le seigneur périssoit dans un combat, ils mouroient avec lui, ou se tuoient après sa défaite. Voyez César, l. III. de la guerre des Gaules. (D. J.)
SOLE (Page 15:311)
SOLE, s. f. solea, lingulaca, (Hist. nat. Ichthiol.)
poisson de mer, dont la figure a quelque rapport à
celle d'un langue de boeuf; il est plus long, plus plat
& moins large que la plie; la face inférieure du corps
a une couleur blanche, & la face supérieure est noire;
les mâchoires sont courbes, & n'ont point de dents.
Il y a sur chacune des faces du corps un trait droit
qui s'étend depuis la tête jusqu'à la queue; les yeux
sont placés sur la face supérieure de la tête; les nageoires
des ouïes ont la même couleur que la partie
du corps où elles se trouvent; celle du dos & celle
du ventre sont blanches en - dessous & noires en - dessus;
la premiere s'étend sur toute la longueur du
dos; l'autre ne commence qu'au - dessous de l'anus,
& se prolonge aussi jusqu'à la queue dont la nageoire
n'est pas fourchue. La sole craint le froid, & se cache
au fond de la mer pendant l'hiver. Sa chair est dure,
visqueuse, très - nourrissante & de bon goût, sur - tout
lorsqu'elle a été gardée quelque tems, c'est pour
cette raison que les soles sont meilleures à Paris que
sur les côtes où on les pêche. Rondelet, hist. nat.
des poissons, part. I. liv. XI. chap. x. Voyez
Il seroit singulier que la nature eût réservé à des
insectes le soin de faire éclore des oeufs de poissons.
C'est pourtant un sentiment que M. Deslandes a adopté
par rapport aux oeufs de sole, comme il paroît
par l'hist. de l'acad. des Scienc. ann. 1722 Il a pensé
que les soles étoient produites par une espece de
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