ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"170"> rienne. Enfin cette île est fameuse par la mort de Démosthène, qui s'y retira, comme dans un asyle assuré que lui procuroit le temple de Neptune, contre les poursuites d'Antipater. (D. J.)

SIDERATTON (Page 15:170)

SIDERATTON, s. f. terme de Chirurgie, gangrene parfaite. Voyez Sphacele.

En Médecine le mot sidération est pris pour la paralysie. Voyez Paralysie.

SIDERÉAL (Page 15:170)

SIDERÉAL, adj. (Astronom.) On appelle année sideréale, le tems de la révolution de la terre d'un point de son orbite au même point. Elle est distinguée de l'année trópique. Voyez An.

SIDERITES (Page 15:170)

SIDERITES, s. m. (Phys.) est un nom que quelques anciens auteurs donnent à la pierre d'aimant, voyez Aimant.

SIDERITIS (Page 15:170)

SIDERITIS, s. f. (Botan.) Ce genre de plante s'appelle vulgairement en françois crapaudine, nom sous lequel on l'a caractérisée. Tournefort en compte quatorze especes, dont il suffira de décrire la plus commune, sideritis vulgaris, hirsuta. I. R. H. 191; en anglois the procumbent ironwort.

Cette plante pousse des tiges à la hauteur de deux piés, quarrées, velues, jaunâtres; ses feuilles sont opposées l'une à l'autre le long des branches, oblongues, velues, crénelées en leurs bords, ridées, d'un goût astringent un peu âcre. Ses fleurs sont en gueule, verticillées, ou disposées en ray ons & par étage, d'un blanc jaunâtre, marquetées de points rouges; chaque étage de ces fleurs est soutenu par des feuilles presque rondes, coupées souvent en crêtes de coq, & différentes des autres feuilles qui naissent plus bas. Chaque fleur est un tuyau découpé par le haut en deux levres, & soutenue par un calice formé en cornette. Les graines qui succedent aux fleurs sont au nombre de quatre, oblongues, noires, enfermées dans une capsule qui a servi de calice à la fleur. Cette plante a une odeur puante, croît aux lieux montagneux, & passe pour vulnéraire & dessicative.

Les Botanistes n'ont point encore découvert les trois especs de sideritis mentionnées dans Dioscoride. (D. J.)

SIDERO, cap (Page 15:170)

SIDERO, cap, (Géog. mod.) cap de l'île de Candie, sur la côte orientale de l'île, au territoire de Sittia. Le long de ce cap la mer a 24 brasses de profondeur, où l'on peut mouiller & se tenir à l'ancre en sureté. (D. J.)

SIDEROCAPSA (Page 15:170)

SIDEROCAPSA, (Géog. mod.) petite ville de la Turquie européenne, dans la Macédoine, au midi des ruines d'Emboli, au nord - ouest de Bolina, & à quelque distance du golfe Contessa. On la nommoit anciennement Chrysites, à cause de quelques mines d'or qu'elle renferme, & qui ne sont pas encore épuisées. Long. 31. 20. latit. 40. 32. (D. J.)

SIDEROMANTIE (Page 15:170)

SIDEROMANTIE, s. f. (Divination.) SIDHROMANTEI\A, espece de divination qui se saisoit parmi le peuple avec un fer rouge, sous lequel on plaçoit avec art un certain nombre de petites paillettes, & le devin annonçoit les événemens d'après les figures, les écarts, les étincelles que rendroient les petites paillettes en brûlant. Potter, archoeol. groec. l. II. c. xviij. tom. I. p. 353. (D. J.)

SIDEROXYLUM (Page 15:170)

SIDEROXYLUM, s. m. (Botan.) genre de plante dans le système de Linnaeus, & qu'il caractérise ainsi. Le calice est une petite enveloppe composée d'une seule feuille découpée en cinq quartiers, & qui subsiste. La fleur est formée d'un seul pétale, divisé en cinq segmens arrondis & concaves; à la base de chaque segment est une denticule pointue & courbée intérieurement; les étamines sont cinq filets aigus & de la longueur de la fleur; les bossettes des étamines sont simples; le germe du pistil est arrondi, le stile est pointu, & a la longueur des étamines; le stigma est simple; le fruit est une baie rondelette ayant une seule loge; les grains sont au nombre de quatre. Linnoel, Gen. plant. p. 81.

SIDETES, les (Page 15:170)

SIDETES, les, (Géog. anc.) Sidetoe, peuples de l'Asie mineure, dans la Pamphylie, selon Tite - Live, l. XXXV. c. xlviij. Ils prenoient leur nom de la ville Sida; ce sont les Siditoe d'Arrien. Il est fait mention de ces peuples sur une médaille rapportée dans le trésor de Goltzius; on y lit ce mot, *SIDH/TWN. (D. J.)

SIDIRUS (Page 15:170)

SIDIRUS, (Géog. anc.) lieu de l'Asie mineure dans la Phrygie, au voisinage de la ville de Trallis. C'étoit la patrie de Chéremon, qui, à ce que dit Agathias, l. II. engagea par ses prieres l'empereur Auguste à rétablir la ville de Trallis, qu'un tremblement de terre avoit renversée. Du tems d'Agathias on voyoit à Sidirus un autel très - ancien, sur lequel on avoit élevé autrefois la statue de Cheremon; mais Agathias ajoute qu'il n'y vit point cette statue. (D. J.)

SIDOL (Page 15:170)

SIDOL, (Diete.) espece de sauce fort décriée par les voyageurs européens, mais qui est fort agréable pour les Indiens des royaumes de Pégu, de Siam & d'Arrakan. On dit que ce n'est autre chose que le jus ou la saumure tirée du poisson qui est entré en putréfaction. Les habitans de ce pays mêlent cette sauce, qui est extrèmement puante & dégoûtante, à tous leurs alimens. Les rois & les grands seigneurs assaisonnent leurs mets avec une sauce faite avec des crevettes pulvérisées, & mêlées avec du sel & du poivre long.

SIDOLOUCUM (Page 15:170)

SIDOLOUCUM, ou SIDOLEUCUM, (Géoganc.) le nom moderne est Saulieu, ville de la Gaule lyonnoise, dans l'Auxois en Bourgogne. Elle est placée dans l'itinéraire d'Antonin, sur la route de Lugdunum à Gessoriacum, entre Augustodunum & Albalone, à vingt - sept milles de la premiere de ces places, & à vingt - quatre milles de la seconde. (D. J.)

SIDOM, ou SIDOMI - NOTTI (Page 15:170)

SIDOM, ou SIDOMI - NOTTI, s. m. (Hist. nat. Botan.) c'est un arbrisseau du Japon, qui par sa feuille & ses autres apparences, ressemble à un prunier sauvage; sa fleur est rouge, à cinq pétales, avec un calice de figure conique, duquel il sort avant la chûte des pétales, un fruit charnu.

SIDON (Page 15:170)

SIDON, (Géog. anc.) ville de la Phénicie, dans la Syrie, à vingt - quatre milles de Sour (autrefois Tyr), à trente - cinq milles de Barut, & à cinquante de Damas. Il est quelquefois fait mention de cette ville dans l'Ecriture, comme dans Josué, xix. 28. Judic. I. xxxj. & iij. Reg. xvij. xxxj. Elle a été fameuse par son commerce.

Les principales divinités des Sidoniens étoient Baal & Astarte, ou le Soleil & la Lune, & les Hébreux ont souvent embrassé leur idolâtrie, sur - tout depuis qu'Achab roi d'Israël, eût épousé Jesabel fille d'Ethbaal, roi de Sidon. Alexandre subjugua les Sidoniens, prit la ville, & en donna le gouvernement à Abdolomine, qui étoit jardinier, mais de la famille royale de Sidon, comme nous le dirons à la fin de cet article.

Les anciens peuples de Sidon avoient du génie pour les arts méchaniques; ils étoient d'habiles tisserands, & d'excellens charpentiers. La ville de Sidon subsiste encore sous le nom de Zaïde ou Seïde.

Zénon, philosophe épicurien, & qui soutint glorieusement l'honneur de fa secte, naquit à Sidon: il eut entre autres disciples Cicéron, Cotta, & Pomponius Atticus; d'où l'on peut juger du tems auquel ce philosophe vivoit. Cicéron oüit Zénon à Athènes l'an 674 de Rome, c'est - à - dire, la premiere année de la 175 olympiade. Nous avons perdu tous les écrits de Zénon, & entre autres l'ouvrage qu'il fit contre le foible des Mathémati ques, & les obscurités de cette science. Gassendi disoit à ce sujet, que les Géometres ont établi leur empire dans le pays des a bstractions & des idées, & qu'ils s'y promenent tout à leur aise; mais que s'ils veulent descendre [p. 171] dans le pays des réalités, ils trouvent bien - tôt une résistance insurmontable.

Au reste, il faut se rappeller qu'il y a eu plusieurs Zénon, & qu'ils ont tous été céiebres dans leur genre. Le plus ancien & l'un des principaux philosophes de l'antiquité, étoit Zénon d'Elée, disciple de Parménides; il fleurissoit dans la 79 olympiade. Amoureux de la liberté, il entreprit de la procurer à sa patrie opprimée par un tyran, nommé par les uns Néarque, & par d'autres Démylus; mais le projet de Zénon ayant été découvert, il souffrit avec une fermeté extraordinaire les tourmens les plus rigoureux. Le second Zénon surnommé le cynique, fut le chef des Stoïciens; c'étoit un homme de la plus haute vertu: les Athéniens eurent tant de confiance dans sa probité, qu'ils lui envoyoient tous les soirs les clés de leur ville. Le troisieme écrivit sur la Géographie. Le quatrieme fit l'histoire des hauts faits de Pyrrhus en Italie & en Sicile, avec un abrégé de l'histoire de Rome & dé celle de Carthage. Le cinquieme étoit disciple de Chrysippe. Le sixieme professoit la Médecine avec une grande gloire. Le septieme étoit grammairien distingué. Le huitieme est celui qui nâquit à Sidon.

Quand cette ville se fut rendue à Alexandre le Grand, il déposa Straton qui avoit usurpé la couronne, & s'informa s'il n'y avoit aucun des descendans de Cinyras en vie, pour le placer sur le trône; on croyoit généralement que toute la famille royale étoit éteinte; mais enfin, quelques personnes plus éclairés nommerent Abdolonyme. Diodore de Sicile l'appelle Eallonyme, & Plutarque Alynome. Il subsistoit à la campagne de la culture des jardins; Alexandre l'envoya chercher sur le champ, & lui ayant donné la couronne qui lui appartenoit par sa naissance, Il lui demanda de quelle maniere il avoit supporté sa pauvreté. « Je souhaite, seigneur, répondit Abdolonyme, de soutenir aussi - bien je nouvel état dont vous m'honorez: ces mains ont pourvu à mes besoins; je n'airien eu, & rien ne m'a manqué ». Alexandre touché de la beauté de cette réponse, augmenta les états d'Abdolonyme, lui donna les biens de Straton, & y joignit de riches presens de son butin sur les Perses.

Tous les Anglois savent par coeur les vers charmans de Cowley sur la vie rustique, tirés de cette histoire, rapportée dans Diodore de Sicile, liv. XVII. Quinte - Curce, l. IV. Justin, l. XI. c. x. & Plutarque, de fortuna Alexandri. Ils commencent ainsi:

Happy the man, whom bounteous Gods allow With his own hauds paternal grounds to plow! &c.

« Heureux, cent fois heureux, l'homme, qui loin du tumulte, & exempt de crainte & d'espérance, vit des fruits de son champ & de son jardin! Son champ lui fournit ce dont la simple nature a bebesoin; & son jardin lui offre libéralement par son ombre & par ses fruits, des plaisirs innocens. Il voit, sans que cette vue altere sa tranquillité, le poids onéreux des grandeurs, ambitionné par des insensés, & possédé par les méchans..... C'est ainsi que le sage Obdolonyme passoit sa vie, lorsque les envoyés d'un grand roi vinrent lui offrir une couronne, & le trouverent occupé à cultiver son jardin. Ce ne fut qu'à regret qu'il quitta sa campagne chérie, pour monter sur le trône; il ne put s'empêcher de s'arrêter souvent sur la route, de tourner souvent les yeux vers le séjour qu'il abandonnoit, & on l'entendit plus d'une fois répéter: Hélas! je quitte un royaume bien plus propre à rendre heureux, que celui que je vais posséder!» (Le chevalier de Jaucourt.)

SIDONES (Page 15:171)

SIDONES, (Géog. anc.) peuples de la Germa<cb-> nie, entre les Luti - Buri & les Cogni, selon Ptolomée, l. II. c. xj. Ils habitoient donc entre l'Oder & la Vistule. (D. J.)

SIDONIA (Page 15:171)

SIDONIA, (Géog. mod.) & plus communément Medina - Sidonia, ville d'Espagne, dans l'Andalousie, à sept lieues du port Sainte - Marie. Elle a été autrefois le siége d'un évéché transféré à Cadix en 1264; & c'est seulement depuis ce tems - là, que Cadix a été reconnue pour ville épiscopale. Voyez Medina - Sidonia. Géog. mod. (D. J.)

SIDONIORUM insula (Page 15:171)

SIDONIORUM insula, (Géog. anc.) île du golfe Persique: Strabon, l. XVI. p. 784. dit que ce fut une colonie venue de cette île, qui fonda la ville de Sidon en Phénicie. Il ajoute qu'on disputoit, si c'étoit des habitans de cette île dont Homere avoit voulu parler dans ce vers:

*AIQI/OPAS2 D/ IKO/MHN KAI\ *SIDONI/DS2 KAI\ *ERO=MBOUS2. Venit & ad AEthiopes, & Sidonios, & Erembos.

Ortélius croit que cette île est la Sidodona d'Arrien. (D. J.)

SIDRA (Page 15:171)

SIDRA, (Géog. mod.) grand golfe d'Afrique, sur la côte de Barbarie, entre Tripoli & Barca. On l'appelloit anciennement Syrtis magna: son nom moderne lui vient de la petite île Sidra qui est au fond. On voit dans ce golfe les seches ou basses de Barbarie, qui sont dangereuses. (D. J.)

SIDRO (Page 15:171)

SIDRO, (Géog. mod.) cap de Grece, dans la Livadie, en latin Cynosura, & Doriscum Promontorium. Il est à l'embouchure de la riviere d'Asopo, dans le golfe de Négrepont. (D. J.)

SIDRONA (Page 15:171)

SIDRONA, (Géog. anc.) ville de l'Illyrie, dans la Liburnie: Ptolomée, l. II. c. xvij. l'a marquée dans les terres; le nom moderne est Belas, selon Niger.

SIDUS (Page 15:171)

SIDUS, (Géog. anc.) nom d'une bourgade du territoire de Carinthe dans la Mégaride, selon Pline, l. IV. c. vij. 2°. d'une bourgade de l'Asie mineure, dans l'Ionie, au voisinage de Clazomene; 3°. d'un lieu de l'Asie mineure, dans la Pamphylie.

SIDUSA (Page 15:171)

SIDUSA, (Géog. anc.) île de l'Asie mineure, Pline, l. V. c. xxxj. la place sur la côte de l'Ionie: Thucydide, l. VIII. p. 360. fait aussi mention de cette île; Etienne le géographe écrit Sidussa, & en fait une ville.

SIECLE (Page 15:171)

SIECLE, s. m. (Chronolog.) c'est dans la chronologie un espace de cent ans: les anciens poëtes divisoient le tems en quatre siecles. Le premier, nommé le siecle d'or, désigne l'innocence d'Adam & d'Eve dans le paradis terrestre, où ils trouvoient sans peine & sans travail ce qui leur etoit nécessaire. Le second, appellé siecle d'argent, marque le fruit de leur péché, qui est le travail & les douleurs. Le troisieme, dit le siecle d'airain, est pour le tems de la corruption des hommes jusque au déluge. Et le quatrieme, connu sous le nom de siecle de fer, marque le tems de la guerre que les hommes se firent les uns aux autres, & les suites de leur division. (D. J.)

Siecles des poetes (Page 15:171)

Siecles des poetes, (Mythol.) ce sont les quatre âges du monde, qui, selon les poëtes, suivirent la formation de l'homme. A l'âge d'or succéderent l'âge d'argent, l'âge d'airain, & l'âge ou le siecle de fer. Voyez - en les articles, & joignez - y ce beau passage d'Hésiode. « Les habitans du siecle d'or, dit ce poëte ingénieux, devinrent autant de bons génies & d'anges tutélaires. Les hommes de l'âge d'argent furent changés en génies souterrains bienheureux, mais mortels, comme s'il pouvoit y avoir de vrai bonheur sans l'immortalité. Les hommes du siecle d'airain sont descendus aux enfers, & morts sans ressource. Enfin ceux de l'âge héroïque, sont allés habiter les champs él sées, ou les îles fortunées situées aux extrémités du monde ». (D. J.)

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