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SÉNÉGAL, le royaume de (Page 15:13)
SÉNÉGAL,
Sénégal (Page 15:13)
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SENEKA, le (Page 15:13)
SENEKA,
Au commencement de 1738, l'académie des Sciences de Paris reçut une lettre de ce médecin, par laquelle il lui faisoit part de ses observations à la côte de Virginie sur l'usage de la racine d'une plante nommée sénéka, ou seroka dans le pays, & qu'il avoit, disoit - il, employée avec beaucoup de succès pour la guérison des maladies inflammatoires de la
Gronovius & Miller nomment la plante, polygala virginiana, foliis alternis, integerrimis, racemo terminatrice erecto, Gron. flor. virg. polygala virginiana, foliis oblongis, floribus in thyrso candidis, radice alexipharmacâ, Miller. Sa racine est vivace, longue d'un demi - empan ou d'un empan, de la grosseur environ du petit doigt, plus ou moins, selon que la plante est plus ou moins avancée, tortueuse, partagée en plusieurs branches garnies de fibres latérales, & d'un côté saillantes, qui s'étendent dans toute sa longueur; elle est jaunâtre en - dehors, blanche en - dedans, d'un goût âcre, un peu amer, & le germe est aromatique.
Les tiges qui en partent, sont nombreuses; les unes droites, & les autres couchées sur terre, menues, jaunâtres, simples, sans branches, cylindriques, lisses, foibles, & d'environ un pié de longueur. Ces tiges sont chargées de feuilles ovales, pointues, alternes, longues d'environ un pouce, lisses, entieres; elles deviennent plus grandes à mesure qu'elles approchent du sommet, & paroissent n'avoir point de queue. Les mêmes tiges sont terminées par un petit épi de fleurs, clair semées, semblables à celles du polygala ordinaire, mais plus petires, alternes, & sans pédicules. On distingue la racine du sénéka par une côte membraneuse, saillante, qui regne d'un seul côté dans toute sa longueur.
M. Teinnint dans son essai on the pleuresy, attribue à cette racine non - seulement les qualités diaphorétiques, mais encore la vertu de résoudre le sang visqueux, ténace & inflammatoire, celle de purger, & d'exciter quelquefois le vomissement; il ajoute que les Indiens la regardent comme un puissant remede contre le venin du serpent à sonnettes.
M. Orry, contrôleur général, ayant fait venir en France une quantité considérable de cette racine, la fit distribuer à quelques médecins de Paris, qui enchantés de la nouveauté, en rendirent un compte si favorable, que l'historien de l'académie des Sciences appuyé de leur témoignage, mit le sénéka au rang des spécifiques du nouveau monde; mais cette gloire qu'on lui attribuoit d'opérer des merveilles dans l'hydropisie & les maladies inflammatoires de la poitrine, s'est évanouie. Tous les exemples rapportés par M. Bouvard, un des grands partisans de ce remede, annoncent d'autant moins ses vertus dans les maladies chroniques, qu'il avoue lui - même que de cinq hydropiques auxquels il a donné le polygala de Virginie, il n'y en a pas un seul qui ait été guéri radicalement. Elle n'a pas été plus efficace dans les maladies inflammatoires de la poitrine. Le médecin écossois parle du polygala de Virginie comme purgeant légerement; & le médecin françois prétend qu'il purge très - abondamment.
Dans cette contrariété d'avis, il faut que les expériences de l'un ou de l'autre médecin mal faites nous aient egalement été données pour des vérités. Enfin ce nouveau remede a de grands inconvéniens; il ne peut être employé à cause de son activité, qu'avec beaucoup de circonspection, sans quoi, il ne manqueroit pas de causer plusieurs désordres dans la machine, de l'aveu de ses protecteurs; la chaleur brûlante qu'il fait sentir à la région de l'estomac, lorsqu'on s'en sert en bol, prouve qu'il possede une âcreté corrosive, & par conséquent dangereuse, même dans les premieres voies; c'en est assez pour [p. 14]
SENEMBI (Page 15:14)
SENEMBI, s. m. (Hist. nat.) nom d'un lézard de l'Amérique, long d'environ quatre piés, & large d'un demi - pié; il est écaillé, d'un beau verd, marqueté de taches blanches & noirâtres; il a la tête longue d'environ deux doigts, les yeux grands, vifs, noirs, le museau & la langue gros; les dents petites & noires; on trouve dans sa tête de petites pierres, & surtout une grosse dans son estomac; il a le cou gros & long; il a tant de vie qu'il remue après qu'on l'a dépouillé de sa peau, & qu'on lui a coupé la tête; on use des pierres qu'on trouve dans sa tête, contre la gravelle & le calcul de la vessie & des reins.
SÉNESTRÉ (Page 15:14)
SÉNESTRÉ, adj. (terme de Blason.) il se dit d'une piece de l'écu qui est accompagnée à gauche ou à senestre de quelqu'autre. La ville de Narbonne porte de gueules à la croix patriarchale d'or, senestrée d'une clé d'argent. (D. J.)
SENESTROCHERE (Page 15:14)
SENESTROCHERE, (terme de Blason.) il se dit de la figure d'un bras gauche qu'on représente sur l'écu, & qui est opposé à dextrochere, qui se dit du bras droit. (D. J.)
SENEVÉ (Page 15:14)
SENEVÉ, s. m. (Jardinage.) plante qui produit une graine appellée assez communément la graine de moutarde, parce qu'elle entre effectivement dans la composition de la moutarde.
Il y a trois sortes de senevé, savoir le senevé sauvage, celui des jardins, & une troisieme sorte qui tient des deux autres. Le senevé des deux dernieres especes se seme; celui qui vient dans les jardins, porte une graine noire qui entre dans la composition de la moutarde.
Il n'est pas permis aux marchands grenetiers de
faire venir, ni d'exposer en vente du senevé, à moins
qu'il n'ait été visité par les jurés vinaigriers, & ne
peuvent même en acheter que quand les Vinaigriers
en sont fournis. Voyez
SENIA (Page 15:14)
SENIA, (Géog. anc.) ville de la Liburnie, dans l'Illyrie. Ptolomée, l. II. c. xvj. la marque sur la côte, entre Velcena & Lopcica. C'est aujourd'hui la ville de Ségna. (D. J.)
SÉNEZ (Page 15:14)
SÉNEZ ou SÉNES, (Géog. mod.) en latin moderne, Sanitium, Sanitiensium urbs, &c. petite ville, ou plutôt méchante bourgade de France, en Provence, située dans un terrein froid & stérile, entre des montagnes, avec un évêché à quatre lieues de Digne, à égale distance de Castellane, & à quatorze d'Ambrun. L'évêché de Sénez n'est connu que depuis le vj. siecle; il est suffragant d'Ambrun, & vaut environ douze mille livres de rente. La modicité de son revenu a fait qu'on a parlé quelquefois de l'unir à celui de Vence; mais est - il nécessaire que tous les évêchés soient riches & considérables. Long. de Sénez 24. 18. latit. 43. 54. (D. J.)
SENGLONS (Page 15:14)
SENGLONS, s. m. terme de galere, pieces de bois qu'on met à l'intrade de proue & l'aissade de poupe, d'un côté & d'autre, & à même distance.
SEN - KI (Page 15:14)
SEN - KI, s. m. (Médecine.) maladie particuliere au Japon, & si commune dans ce pays, qu'il n'y a presque personne qui n'en ait ressenti les atteintes; Le siege de cette maladie est dans les muscles & dans les intestins du bas - ventre; elle y cause des tiraillemens & des douleurs insupportables, surtout dans les aines & dans les parties voisines, où souvent il se forme des tumeurs & des abscès. Ce mal cruel est causé par l'usage immodéré du sacki qui est une biere très forte faite avec le ris.
SENLIS (Page 15:14)
SENLIS, (Géog. mod.) par les Romains Augustomagus, Augustomagum, Atrebatum civitas; ville de l'île de France, sur la petite riviere de Nonnette, à deux lieues de Chantilly, & à dix de Paris. Il y a dans cette ville six paroisses, bailliage, prevôté royale, présidial, élection, grenier à sel, maréchaussée
L'évêché de Senlis est suffragant de Rheims, & a été établi, à ce qu'on dit, vers le milieu du iij. siecle. Le chapitre de la cathédrale est composé de trois dignités & de vingt - quatre canonicats; ce chapitre a le privilege de committimus, par lettres patentes du mois de Janvier 1550, registrées au parlement le 20 Mai 1560.
Senlis est aujourd'hui un gouvernement particulier de l'île de France. Elle étoit autrefois de la seconde Belgique, & les Romains qui l'ont bâtie, lui attribuerent un territoire. Hugues Capet étoit déjà propriétaire de cetté ville, lorsqu'il fut élu roi. Longit. suivant Cassini, 19. 36. 30. lat. 49. 12. 26.
Goulart (Simon), un des plus infatigables écrivains d'entre les Protestans, étoit natif de Senlis, & fut ministre à Genève. Peu de gens ont exercé cet emploi aussi long - tems que lui, car il succéda à Calvin l'an 1564, mourut l'an 1628, âgé de 86 ans, & il avoit prêché sept jours avant sa mort. Il étoit tellement au fait de tout ce qui se passoit en matiere de librairie, qu'Henri III. desirant connoître l'auteur qui se déguisa sous le nom de Stephanus Junius Brutus, pour débiter sa doctrine républicaine, envoya un homme exprès à Simon Goulart, afin de s'en informer; mais Goulart qui savoit en effet tout le mystère, n'eut garde de le découvrir.
La Croix du Maine vous indiquera plusieurs traductions françoises composées par notre senlisien. Ajoutez - y la version de toutes les oeuvres de Séneque, & les méditations historiques de Camérarius.
Scaliger estimoit beaucoup les ouvrages de M. Goulart. Son Cyprien est si bien & si joliment travaillé, dit - il, que je l'ai lu tout d'une haleine. Quand il ne mettoit pas son nom à un livre, il le désignoit par ces trois lettres initiales S. G. S. qui vouloient dire, Simon Goulart senlisien. C'est à cette marque que le P. Labbe croit, avec raison, l'avoir reconnu pour l'auteur des notes marginales, & des sommaires qui accompagnent les annales de Nicetas Choniates, dans l'édition de Genève 1593.
Pajot (François), plus connu sous le nom du poëte Liniere, étoit surnommé de son tems l'athée de Senlis. Il étoit bien fait de sa personne, & né avec d'agréables qualités. Il avoit de l'esprit, de la vivacité & du talent pour la poésie aisée; mais satyrique, libertin, débauché. Il acheva de se gâter par sa crapule. Il ne réuississoit pas mal à des couplets satyriques, & sur - tout à des chansons impies, ce qui fit que Despréaux lui dit un jour, qu'il n'avoit de l'esprit que contre Dieu.
Madame Deshoulieres, qui prend quelquefois le parti des mauvais poëtes, s'est efforcée autant qu'elle l'a pu, de justifier Liniere du reproche d'irréligion & de libertinage, quoiqu'il eût entrepris une critique abominable du nouveau Testament. Voici les propres vers de cette dame.
On le croit indévot, mais, quoique l'on en die, Je crois que dans le fond Tirsis n'est pas impie. Quoiqu'il raille souvent des articles de foi, Je crois qu'il est autant catholique que moi.... Ce dernier vers ne donneroit pas une haute idée de la catholicité de la belle muse françoise; mais Liniere lui - même n'en avoue pas tant dans son propre portrait, où il s'explique ainsi sur les sentimens qu'il avoit de la religion.
La lecture a rendu mon esprit assez fort
Contre toutes les peurs que l'on a de la mort;
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