ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"72"> avoit dressé un temple à Romulus, sous le nom de Quirinus. Tullus Hostilius, quand il eut transporté à Rome les Albains, après avoir détruit Albe, enferma le mont Coelius dans l'enceinte de Rome. Sous Ancus Marcius le mont Janicule, situé au - delà du Tibre, fut joint à la ville par un pont de bois. A la vérité le premier Tarquin s'étoit contenté de construire de belles pierres, au moins en partie, les murs de Rome, sans faire d'augmentation à son enceinte. Pour Servius Tullius, non content d'achever l'ouvrage que son prédécesteur avoit commencé, il fit enclore le mont Esquilin & le mont Viminal dans les nouveaux murs qu'il érigea. Ainsi Rome commença pour lors à porter le nom fameux de Septicollis, qui veut dire une ville composée de sept collines. (D. J.)

SEPTIEME (Page 15:72)

SEPTIEME, (Arithmét.) partie d'un tout divisé en sept parties égales. En matiere de fractions, un septieme se marque ainsi , & deux, trois ou quatre septiemes, &c. , , . (D. J.)

Septieme (Page 15:72)

Septieme, en Musique, est un intervalle dissonant, que les Grecs appellent heptacordon, parce qu'il est formé de sept sons, c'est - à - dire, de six degrés diatoniques: il y en a de quatre sortes.

La premiere, est la septieme diminuée; elle est composée de trois tons & de trois semi - tons majeurs, comme de l'ut dièse au si bémol; son rapport est de 75 à 128.

La seconde, est la septieme mineure; elle est composée de quatre tons, & de deux semi - tons majeurs, comme de mi à , & chromatiquement de dix semitons: son rapport est de 5 à 9.

La troisieme, est la septieme majeure, composée de cinq tons & un semi - ton majeur; de sorte qu'il ne faut plus qu'un semi - ton majeur pour achever l'octave: comme d'ut à si; & chromatiquement d'onze semi - tons: son rapport est de 8 à 15.

La quatrieme, est la septieme superflue; elle est composée de cinq tons, un semi - ton majeur & un semi - ton mineur, comme du si bémol au la dièse; de sorte qu'il ne lui manque qu'un comma pour faire un octave; son rapport est de 81 à 160; mais cette derniere espece n'est point usitée en la Musique, si ce n'est dans quelque transition enharmonique.

Il y a trois accords de septieme.

Le premier est fondamental, & porte simplement le nom de septieme: mais quand la tierce est majeure & la septieme mineure, il s'appelle accord sensible ou dominant; il se compose de la tierce, de la quinte, de la septieme, & de l'octave.

Le second est encore fondamental, & s'appelle accord de septieme diminuée; il est composé de la tierce mineure, de la fausse quinte, & de la septieme diminuée dont il prend le nom, c'est - à - dire, de trois tierces mineures consécutives; & c'est le seul accord qui soit ainsi formé d'intervalles égaux; il ne se fait que sur la note sensible. Voyez Enharmonique. (S)

M. Rameau dérive cet accord de l'accord de dominante tonique, & de celui de sous - dominante dans le mode mineur, en cette sorte; soient les accords mi sol # si ré, & ré fa la si de dominante tonique & de sous - dominante dans le mode mineur de la; M. Rameau joint ces deux accords, en retranchant 1°. mi dont le sol # est censé tenir la place; 2°. la qui est censé continu dans ré. Voyez Accord & Fondamental. Voyez aussi mes élémens de Musique. (O)

Le troisieme s'appelle accord de septieme superflue; c'est un accord par supposition, formé par l'accord dominant, au - dessous duquel la basse fait entendre la tonique.

Il y a encore un accord de septieme & sixte, qui n'est qu'un renversement de l'accord de neuvieme; il ne se pratique guere que dans les points d'orgue, à cause de sa dureté. Voyez Accords, Cadence, Dissonance . (S)

SEPTIER (Page 15:72)

SEPTIER, s. m. (Mesure de liquides.) cette mesure est différente suivant les lieux, ou l'espece des choses mesurées; elle fait en plusieurs lieux de la France la chopine, & la moitié d'une pinte en fait de vin, d'eau - de - vie, &c. (D. J.)

Septier (Page 15:72)

Septier, (Jauge.) ce mot en fait de jauge, s'entend d'une certaine quantité ou mesure de liqueur, qui est la valeur de huit pintes de Paris. Le muid de vin doit contenir trente - six septiers; le demi - muid ou feuillette, dix - huit septiers; le quart de muid, neuf septiers; & le demi - quart ou huitieme de muid, quatre septiers & demi. Savary. (D. J.)

Septier (Page 15:72)

Septier, (Mesure de sel.) le septier pris pour mesure de sel, est composé de plusieurs autres mesures; il contient quatre minots ou seize boisseaux, & les douze septiers sont le muid: le sel ainsi que les grains, se mesurent ras. Savary. (D. J.)

Septier (Page 15:72)

Septier, (Mesure seche.) certaine mesure de grains, comme froment, seigle, orge, &c. de légumes, comme pois, lentilles, séves, &c. de graines, comme millet, navette, chenevi, &c. de farine, de châtaignes, de noix, & d'autres semblables marchandises. Cette mesure qui est différente suivant les lieux, n'est pas un vaisseau qui serve à mesurer toutes ces sortes de choses, mais une estimation de plusieurs autres mesures, telles que peuvent être le minot, le boisseau, &c.

A Paris le septier se divise en deux mines; la mine en deux minots, le minot en trois boisseaux; le boisseau en quatre quarts ou seize litrons, & le litron contient suivant quelques - uns, trente - six pouces cubiques; les douze septiers font un muid; le septier d'avoine est double de celui de froment; en sorte qu'il est composé de vingt - quatre boisseaux, ou deux mines; chaque mine de douze boisseaux, quoique le muid ne soit que de douze septiers. Les grains, les graines, les légumes, & la farine, se doivent mesurer ras, sans rien laisser sur le bord de la mesure; c'est - à - dire, que la mesure étant suffisamment pleine, elle doit être rasée ou radée avec une radoire, instrument de bois destiné pour cela. Les châtaignes, les noix, & autres semblables fruits secs, doivent être aussi mesurés ras; mais la mesure ne doit être rasée simplement qu'avec la main. Dictionnaire du Commerce. (D. J.)

SEPT ISLES les (Page 15:72)

SEPT ISLES les, (Géog. mod.) petites iles de France, à deux lieues de la côte septentrionale de la Bretagne, & à cinq de la ville de Tréguier. Ces îles sont au nombre de sept; ce sont celles que les anciens appelloient Siadae & Byadetoe. Long. 14. 28. latit. 48. 43. (D. J.)

SEPTIMANCA (Page 15:72)

SEPTIMANCA, (Géog. anc.) ville d'Espagne: l'itinéraire d'Antonin la place sur la route d'Emerita à Sarragosse, entre Amallobrica & Nivaria, à vingt - quatre milles du premier de ces lieux, & à vingt - deux milles du second; Merula & d'autres, croyent que c'est présentement Semanca. (D. J.)

SEPTIMANIE (Page 15:72)

SEPTIMANIE, (Géog. mod.) Sidoine donne le nom de Septimanie à sept cités, dont Euric roi des Visigoths s'empara. Ce prince aussi célebre par les cruautés qu'il exerça contre les Catholiques, que par ses intrigues & par ses conquêtes, soumit d'abord, sans coup férir, une partie de l'Aquitaine, & fotma un gouvernement particulier de sept cités, qu'il occupa dans cette province.

La Septimanie, ainsi nommée des sept villes qui étoient sous la métropole de Narbonne, comprenoit alors, outre le siége du métropolitain, les diocèses de Besiers, de Maguelone, aujourd'hui Montpellier, de Nîmes, d'Agde, de Lodeve, de Carcassonne, & d'Elne, aujourd'hui Perpignan; car, afin de remplir le nombre de sept diocèses, d'où la province firoit son nom, les Goths érigerent ces deux dernieres villes en évêchés, & les substituerent à la place [p. 73] de Toulouse & d'Usès, qu'ils avoient perdues en 507. après la bataille de Vouillé, environ à trois lieues de Poitiers.

Ce changement est attesté par les souscriptions du concile tenu à Narbonne en 589, sous le regne de Rocarede, & par celles de plusieurs conciles d'Espagne, auxquels assisterent, comme sujets des Goths, le métropolitain, & les sept suffragans qu'on vient de nommer. Les souscriptions du concile assemblé à Orléans en 511, prouvent qu'au tems de la mort de Clovis, la monarchie françoise n'étoit plus bornée que par la Septimanie & par le royaume de Bourgogne.

La Septimanie fut soumise aux Goths tant que leur domination subsista au - delà des Pyrénées; mais la révolution qui dépouilla leur roi Roderic de toute l'Espagne, leur fit perdre en même tems ce qu'ils possédoient dans les Gaules. Les Sarrasins, ministres du ressentiment d'un seul particulier, détruisirent tout - à - la - fois en 714, & l'empire des Goths, & la nation même presque entiere.

L'entrée de la France leur étant ainsi devenue libre, ils l'inonderent souvent d'armées formidables, & pénetrerent par l'Aquitaine jusqu'au centre du royaume. Charles Martel gouvernoit alors les François en qualité de maire du palais; il réprima les incursions des Sarrasins, & arrêta leurs progrès, par la victoire qu'il remporta sur eux en 732 entre Tours & Poiticrs. Cependant cette défaite, qui avoit couté la vie à leur chef Abdérame, & qui auroit épuisé un peuple moins nombreux, ne les ayant pas empêchés de passer le Rhône; Charles les força après un long siége de sortir d'Avignon, que le duc Maurontus leur avoit livré. Il les poursuivit encore en Septimanie, & reprit enfin sur eux en 737, toutes les villes qui avoient autrefois appartenu aux Goths, à la réserve de Narbonne qui leur resta. Cette place ne fut réduite qu'en 752, depuis la proclamation de Pepin. (D. J.)

SEPTIMIANE porte (Page 15:73)

SEPTIMIANE porte, Septimiana porta, (Topogr. de l'anc. Rome.) porte de Rome entre le Tibre & le Janicule; elle fut ainsi nommée de Septimus Severus, selon Spartian; cet empereur l'anoblit encore en y faisant construire des bains pour le public. (D. J.)

SEPTIMINICIA (Page 15:73)

SEPTIMINICIA, (Géogr. anc.) ville de l'Afrique propre: elle est marquée dans l'itinéraire d'Antonin, sur la route d'Assurae à Thenoe, entre Madassuma & Tablata, à vingt - cinq milles du premier de ces lieux, & à vingt milles du second; c'étoit un siége épiscopal. (D. J.)

SEPTIMONTIUM (Page 15:73)

SEPTIMONTIUM, (Antiq. rom.) fête des sept montagnes de Rome, qu'on célébra au mois de Décembre, après que la septieme montagne fut enfermée dans la ville; on offroit aux dieux ce jour - là sept sacrifices en sept différens endroits, mais non pas constamment sur ces montagnes; ce même jour les empereurs faisoient des libéralités au peuple. (D. J.)

SEPTIQUE (Page 15:73)

SEPTIQUE, s. m. & adj. terme de Chirurgie, concernant la matiere médicale externe, remede topique qui corrode les chairs. C'est un escharotique putréfiant, tel que la pierre à cautere. le beurre d'antimoine. Le mot septique est grec; il signifie putréfiant, qui a la vertu de dissoudre & de faire corrompre; du verbe SH/PW, putrefacio, je fais pourrir. Voyez Caustique, Escharotique.

M. Pringle, de la société royale de Londres, & médecin des armées britanniques, a donné à la suite de ses observations sur les maladies des armées dans les camps & dans les garnisons, des mémoires excellens, lus à la société royale, sur les substances septiques & anti - septiques. Ses expériences prouvent qu'il y a beaucoup plus de substances qui résistent à la putréfaction, qu'il n'y en a qui la favorisent: l'eau de chaux & le quinquina sont d'excellens anti - septiques, au point que des morceaux de chair à demi-pourrie, mis en macération dans une infusion de quinquina, ont ren du à cette chair son premier état. Voyez Quinquina, Gangrene. (Y)

SEPTIZONE (Page 15:73)

SEPTIZONE, s. m. (Architect.) nom du mausolée de la famille des Antonins, qui selon Aurélius Victor, fut élevé dans la dixieme région de la ville de Rome. C'étoit un grand bâtiment isolé, avec sept étages de colonnes, dont le plan étoit quarré: au - dessus étoient d'autres étages qui faisoient une large retraite; ce qui donnoit une figure pyramidale à ce bâtiment terminé par la statue de Septime Severe, qui l'avoit fait construire. Ce mausolée fut appellé septizone, du latin septem, & zonoe, c'est - à - dire à sept ceintures ou rangs de colonnes.

Les historiens font encore mention d'un autre septizone plus ancien que celui de Septime Sévere, & près des thermes d'Antonin. (D. J.)

SEPTUAGENAIRE (Page 15:73)

SEPTUAGENAIRE, adj. & s. m. qui a atteint l'âge de soixante & dix ans: on ne peut ni faire mettre, ni retenir en prison un septuagénaire pour dette civile.

SEPTUAGÉSIME (Page 15:73)

SEPTUAGÉSIME, (Théolog.) terme de calendrier qui signifie le troisieme dimanche avant le carême. Ce dimanche & les deux suivans qu'on nomme sexagésime & quinquagésime, l'Eglise exhorte ses enfans à la pénitence, pour les préparer à la mortification du carême qu'elle va bientôt commencer.

Quelques - uns croient que la septuagésime a pris son nom de ce qu'elle est environ 70 jours avant Pâques, & que le pape Télesphore fixa à ce jour le commencement du careme. Voyez Carême.

En Angleterre, les lois du roi Canut ordonnoient que les tribunaux seroient fermés, & l'exercice de la justice seroit suspendu depuis la septuagésime jusqu'à quindena Paschoe, c'est - à - dire la quinzaine de Pâques.

Le droit canon défend la célébration des mariages, depuis la septuagèsime jusqu'après les octaves de Pâques; mais aujourd'hui cette défense ne commence qu'au mercredi des Cendres.

SEPTUMANI (Page 15:73)

SEPTUMANI, (Géogr. anc.) peuple de la Gaule narbonnoise, selon Pline, lib. III. ch. iv. Comme il leur donne la ville Bliteroe ou Bilteroe, on voit que ce sont les habitans du diocèse de Béziers. Pomponius Mela, lib. II. ch. v. écrit aussi Septumani. Le pays de ces peuples est appellé Septimania, par Sidonius Apollinaris, par Eginhart & par Aimoin; & ce nom lui avoit été donné à cause que la septieme légion y avoit eu ses quartiers. (D. J.)

SEPTUM LUCIDUM (Page 15:73)

SEPTUM LUCIDUM, (Anat.) ou cloison transparente; elle sépare les deux ventricules supérieurs du cerveau; elle est ainsi appellée à cause de sa transparence. Voyez Cerveau.

SEPULCHRALE, colonne (Page 15:73)

SEPULCHRALE, colonne, (Archit.) c'étoit anciennement une colonne élevée sur un sépulchre ou tombeau, avec une épitaphe gravée sur son fust. Il y en avoit de grandes qui servoient aux tombeaux des personnes de distinction, & de petites pour ceux du commun; celles - ci étoient appellées par les Latins stetoe & cippi. On donne aujourd'hui le nom de colonne sépulchrale à toutes les colonnes qui portent des croix dans les cimetieres, ou qui servent d'ornement aux mausolées. (D. J.)

SEPULCHRAUX (Page 15:73)

SEPULCHRAUX, s. m. (Hist. ecclés.) hérétiques qui nioient la descente de J. C. aux enfers quant à l'ame, & disoient qu'il n'y étoit descendu que quant au corps, donnant au mot enfer, le nom de sépulchre.

SEPULCHRE (Page 15:73)

SEPULCHRE, s. m. (Gramm. & Hist.) sepulchrum; tombeau ordinaire destiné à enfermer les morts, ou les os & les cendres des corps morts, lors<pb->

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