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Dans l'université de Paris, la cérémonie de la prise
du bonnet, soit de docteur, soit de maître - es - arts, apres
les examens, theses ou autres exercices préliminaires,
se fait ainsi: le chancelier de l'université donne la bénédiction
apostolique, & impose son bonnet sur la
tête du récipiendaire, qui reçoit l'un & l'autre à genoux.
Voyez
Bonnet verd (Page 2:325)
Bonnet à Prêtre (Page 2:325)
Bonnet de prêtre (Page 2:325)
Evon>mus vulgaris granis >ubentibus C. B. P. 428. On n'en sauroit faire usage intérieurement sans danger; son fruit est d'une qualité nuisible. Théophraste assûre quelle fait du mal aux bestiaux; Matthiole & Ruelle confirment ce sentiment, & rapportent que les brebis & les chevres, quelqu'avides qu'elles soient des bourgeons des plantes, ne touchent jamais à celle - là. Trois ou quatre de ses baies purgent par haut & par bas. Les paysans se servent de la poudre du fruit pour tuer les poux, & lavent leurs cheveux avec la decoction de ses graines.
Ce fruit employé extérieurement est émollient & résolutif: il tue les vers, & guérit la teigne & la gratelle. Dale. (N)
Bonnet (Page 2:325)
Cette métaphore est prise de la partie de notre habillement appellée bonnet.
Bonnet (Page 2:325)
Bonnet de turquie (Page 2:325)
Bonnets (Page 2:325)
Bonneter (Page 2:325)
BONNETERIE (Page 2:325)
* BONNETERIE, s. f. manufacture de bonnets,
de bas, de camisoles, de jupons, de chaussons, & autres
ouvrages en laine pure ou en laine & soie, qu'on
appelle castor & vigogne. Voyez
Les Bonnetiers achetent la laine, & la donnent à
des ouvriers qui la font passer par toutes les opérations
qui la mettent en état d'être emplovée à leurs
marchandises. Ces préparations sont à peu près les
mêmes que pour la draperie. Voyez l'article
Le dégrais, le battage & l'engrais, trois de ces préparations,
dont il sera fait mention à l'article
La premiere attention du Bonnetier doit être de se mettre à couvert de la friponnerie du Cardeur & du Fileur; il peut être trompé sur le filage, en ce qu'il peut être plus ou moins fin; il peut être trompé sur la quantité de la laine qu'on lui rend filee, en ce qu'on en peut diminuer la quantité, en augmentant lo poids par une addition d'huile. Exemple: dans l'engrais de douze livres de laine qui se fait chez le Bonnetier, il entre trois livres d'huile; ce qui fait quinze livres de poids: mais la livre de laine peut aller jusqu'à quatre srancs, & la livre d'huile ne va qu'à douze sols; le Cardeur & le Fileur peuvent donc être tentés de substituer de l'huile à de la laine.
Le Bonnetier estimera la finesse du filage par une
machine semblable à celle du Drapier. V. l'article
Quant à la quantité de la laine; s'il veut s'assûrer de la fidélité de l'ouvrier, il >a qu'à la peser en la recevant; & après l'avoir parfaitement dégraissée, le dégrais de quinze livres de laine aura d'abord emporté les trois livres d'huile qu'elles avoient re>ûes dans l'engrais, & le poids de laine restant devroit être de douze livres, s'il n'y avoit point eu de déchet dans la carde & le filage: mais il y a eu du décher; & ce déchet est estimé - à deux onces par livre de seize onces.
Le Bonnetier reçoit la laine fil>e, & la distribue à des Faiseurs de bas au métier & à des Tricoteuses, pour être employée: ces gens lui >endent la laine employée aux ouvrages dont nous avons parlé ci - dessus. Mais il ne faut pas croire qu'alors ces ouvrages puissent se vendre; ils ont à passer par un grand nombre d'opérations dont nous allons rendre compte, & qui sont proprement du ressort du manufacturier Bonnetier: aussi se font - elles ordinairement chez lui.
La premiere de ces opérations est la foule. La foule
demande la construction d'une machine telle qu'on
la voit Plan. du Bonnetier en face
Au reste la forme de la fouloire en pierre est la
même que de la fouloire en bois que nous allons décrire,
parce qu'elle est bcaucoup plus ordinaire. abcd,
Pour fouler, on ouvre les robinets g, g,
Son ouvrage serré dans le panier, il ouvre les robinets g, g; il tombe de l'eau chaude dans la fouloire; cela s'appelle réchauffer. Cette eau réchauffée une premiere fois s'appelle eau d'imprime. L'eau d'imprime étant préparée, l'ouvrier prend une poignée d'ouvrage au lieu 2; il met cette poignée dans l'eau d'imprime, l'y agite, & commence à la fouler un peu. Cette manoeuvre dure un quart d'heure; au bout de ce tems, au lieu de jetter cette poignée dans le panier, comme la premiere, il la met sur la planche au lieu 1, après l'avoir tordue.
Cela fait, il réchauffe l'eau: cette eau réchauffée s'appelle eau de dégrais à fait: il prend une autre poignée au lieu 3; il a du savon noir dans un barril; il en frotte sa poignée à la quantité d'une demi - livre, ensuite il l'agite dans l'eau, & la presse fortement sur le ratelier pour en faire sortir la graisse. Cette manoeuvre dure un quart - d'heure: au bout de ce tems, il tord sa poignée & la met sur la planche au lieu 2.
Il réchauffe l'eau: cette eau réchauffée s'appelle eau grasse. Il prend une autre poignée au lieu 4; il la met dans l'eau grasse sans la frotter de savon, il se contente de l'agiter & de la presser fortement contre le ratelier. Cette manoeuvre dure encore un quartd'heure; au bout de ce tems il tord sa poignée & la met sur la planche au lieu 3.
Pour cette fois il ne réchauffe point, il prend seulement une nouvelle poignée au lieu 5; cette poignée est d'ouvrage tel qu'il sort des mains du fabriquant, & sans aucune préparation. Il jette sa poignée dans l'eau, l'y agite, & presse contre les dents. Cette manoeuvre dure un quart - d'heure; au bout de ce tems il la tord & la met sur la planche au lieu 4.
Cela fait, il vuide toute la fouloire par un bouchon qui est au fond, & la nettoye exactement. Quand la fouloire est bien nettoyée, il refait de l'eau neuve
Doù l'on voit que nous avons supposé la fouloire en train: mais si elle n'y eût point été, on eût fait une eau neuve avec du savon noir, & on eût continué le travail dans l'oudre que nous avons prescrit: mais le commencement eùt été coûteux & n'eût pas donné un ouvrage si parfait. Le but de la foule est de dégraisser, & de rendre l'ouvrage plus sort & plus serré.
L'ouvrier est payé trois sous la poignée: mais tous les ouvrages ne sont pas également durs. Les bas d'homme, de Segovie, sont les plus durs; les bas de femme sont de deux paires à la poignée. L'ouvrage de foule le moins pénible, ce sont les calottes de castor, quoiqu'il y en ait huit à la poignée.
Si l'on veut avoir de bel & bon ouvrage, il ne faut le fouler ni aux piés ni au moulin; ces deux manieres rendent les bas durs & inégalement foulés.
La seconde opération est celle de la forme. Au sortir des mains du foulon, dans le même jour, il faut ensormer les marchandises: si on les laissoit sécher, on ne pourroit plus les enformer sans les mo>ller, ce qui les gâteroit. La forme n'est autre chose qu'un morceau plat de bois de hétre, dont le contour est, à proprement parler, la ligne de profil de la piece à enformer. On la fait entrer dans les ouvrages soules, qu'on tend fortement sur elle, avec de petits clous qu'on plante, soit dans l'ouvrage, soit dans une lisiere ou allonge qu'on y attache: ordinairement on met des lisieres aux jupons. On laisse les marchandises en forme jusqu'à ce qu'elles soient seches, ce qui demande au - moins douze heures, sans feu ni soleil. Quand on est pressé, on porte les marchandises enformées dans une étuve ou cabinet échaussé par une poelle de seu: il ne saut aux marchandises qu'une heure d'êtuve pour les sécher: mais il vaut mieux les laisser sécher à l'air.
La troisieme opération consute à les racoutrer. Racoutrer, n'est autre chose que réparer les défauts que les marchandises rapportent, soit du métier à bas, soit de la foule. Cette réparation se fait à l'aiguille & avec la même matiere: il faut qu'elle soit la plus solide & la plus propre qu'il est possible.
La quatrieme opération est le draper. Pour draper,
on a une broche double: cette broche double est une
espece de fourche de fer, telle qu'on la voit
La cinquieme opération est la tonte. Cette opération
est très - délicate, & il faut une certaine habitude
pour aller vîte & ne pas tondre on échelle ou inégalement: pour cet effet le tondeur se ceint d'une ceinture
telle qu'on la voit Next page
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