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BLANCHIR (Page 2:273)
BLANCHIR, v. act. c'est, en Maçonnerie, donner une ou plusieurs couches de blanc à colle sur un mur sale, après y avoir passé un lait de chaux, pour rendre quelque lieu plus clair & plus propre. (P)
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La cire séparée du miel, & fondue en gros pain, est ce que l'on appelle de la cire brute. C'est en cet état qu'on l'apporte dans les blanchisseries, où elle passe par les préparations suivantes.
Premierement, un ouvrier la coupe par morceaux
gros comme le poing, afin qu'elle fonde plus facilement
lorsqu'elle est portée dans les chaudieres A, A,
A (
Au - dessous des cuves B, C, en sont d'autres D, E, de forme oblongue, qu'on appelle baignoires, posées sur le pavé de l'attellier. Ces baignoires qui sont de bois & cerclées de fer, sont revêtues intérieurement de plomb, pour qu'elles tiennent mieux l'eau dont on les remplit, en ouvrant le robinet X, par lequel l'eau vient d'un réservoir. Chaque baignoire a de plus sur le devant & à la partie inférieure, un robinet F, F, par le moyen duquel on vuide l'eau qu'elles contiennent dans le puisart ou égoût soûterrein, dont G est l'ouverture recouverte d'une grille.
Toutes choses ainsi disposées, on place les cylindres de bois H, H en travers des baignoires. Ces cylindres qui ont un pié de diametre, en occupent toute la largeur. Ils sont traversés par un arbre de fer, dont une des extrémités est courbée en manivelle: ensorte que les cylindres peuvent tourner librement sur les tourillons de ces arbres, auxquels des échancrures pratiquées dans les bords des baignoires, ser<cb->
On met une plaque de fer blanc ou de cuivre 3,
3,
La cire, après avoir passé dans la passoire ou crible
5, tombe sur les plaques 4, 3; 3, 3, & de - là dans
la greloire L L, d'où elle sort par les petits trous que
nous avons dit être au fond de cette greloire, & tombe
suz la surface du cylindre en d. Si en même tems
un ouvrier assis en I, fait tourner le cylindre à l'aide
de la manivelle qui est de son côté, de d par e vers
f, il est évident que le filet de cire qui tombe sur le
cylindre, doit s'étendre, & former une bande qui
sera d'autant moins épaisse, que le cylindre se sera
mû avec plus de vîtesse: mais comme il est mouillé,
étant immergé dans l'eau au quart de sa surface, la
cire ne s'y attachera point. Mais après avoir descendu
en f, elle passera par g, pour aller se rassembler en
E,
Par cette opération, la baignoire ne tarde pas
d'être remplie de rubans; un ouvrier placé en M
les enleve avec une fourche à trois dents, & les
jette de la baignoire dans la manne N qui est un
grand panier d'osier revétu intérieurement de toile;
lorsque le panier est plein, un autre ouvrier à l'aide
de celui qui a empli la manne, la place sur une
broüette O, sur laquelle il la transporte pres des
quarrés ou chassis sur lesquels sont des toiles tendues
& exposées à l'air. Voyez
En réduisant la cire en rubans, les surfac es en sont prodigieusement multipliées, ce qui donne plus de prise à l'action de l'air & du soleil à laquelle on les expose sur les quarrés pour dissiper l'huile volatile qui fait la couleur jaune de la cire.
Les quarrés sont de grands chassis de charpente de dix piés de large sur une longueur telle que le lieu le permet, élevés d'un pié & demi au - dessus du terrein. Sur les chassis sont tendues horisontalement des toiles soûtenues dans le milieu de leur largeur par une piece de bois horisontale qui se trouve dans le plan du chassis. C'est sur cet assemblage de charpente & de toile qu'on étend ou éparpille également la cire mise en rubans ou en pains, ainsi qu'il sera dit ci - après. On entoure encore le quarré d'une bande de toile verticale accrochée à des piquets, dont l'usage est d'empecher que le vent n'emporte la cire, & ne la jette par terre. Lorsque la cire a été exposée un tems convenable sur les quarrés, on la retourne, ensorte que la partie qui étoit dessous paroisse dessus. Et lorsque l'on juge que la cire a acquis un premier degré de blancheur, on la reporte à la fonderie, où on lui fait subir la même suite d'opérations que nous venons de détailler; c'est - à - dire qu'on la remet en rubans, & qu'on l'expose encore sur les quarrés à l'action du soleil & de l'air: mais comme il ne peut pas manquer d'arriver à cette seconde fonte que les parties intérieures des premiers rubans ne se trouvent à la surface des seconds, il suit que toutes les parties de la cire auront été successivement exposées à l'action de l'air & du soleil. On réitere une troisieme fois cette opération, si on juge que la cire n'ait pas encorè acquis le degré de blancheur que l'on desire qu'elle ait.
La cire exposée pour la derniere fois au soleil
sous la forme de rubans, est encore remise dans une
chaudiere, d'où, après qu'elle a été fondue, on la
laisse couler dans la cuve: au lieu de la faire passer
par la greloire, comme dans les opérations précédentes,
on la laisse couler dans le coffre représenté
Ce coffre est une caisse de cuivre etamé, portée
sur quatres piés de fer semblables à ceux de la
chevrette. Aux deux longs côtés de ce coffre sont
deux auges de même métal, dans lesquelles on place
des réchauds de braise dont l'usage est d'entretenir
dans l'état de fluidité la cire dont le coffre est rempli: on tire la cire de ce coffre par le robinet A,
dans l'écuellon
Les planches à pains, ainsi appellées parce que
c'est dans ces planches que l'on fait prendre à la cire
la figure de pains, sont de chêne d'un pouce d'épaisseur,
creusées de deux rangées de trous ronds,
chacun d'un demi pouce de profondeur sur 4 pouces
de diametre; on remplit deux de ces moules
à la fois au moyen des deux goulettes de l'écuellon,
observant de mouiller la planche auparavant, afin
que la cire ne s'y attache point. Après que les pains
sont figés, on les jette dans l'eau de la baignoire
pour les affermir: on les porte ensuite sur les quarrés;
on les y laisse jusqu'à ce qu'ils ayent acquis
tout le degré de blancheur que l'on desire qu'ils
ayent, ou dont ils sont capables, observant de les
retourner quand ils sont assez blancs d'un côté, ce
qui se fait avec une main de bois qui est une planche
de bois mince représentée
La cire blanchie & réduite en pains passe entre
les mains du cirier, qui l'employe aux différens usages
de sa profession. Voyez
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