ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"294"> peau sert à faire la bourre, dont on garnit les selles des chevaux, les bâts de mulet, &c. La pellicule qui s'enleve de la surface de ses boyaux, sert aux batteurs d'or. Voyez Baudruche & Batteur d'or

Boeuf marin (Page 2:294)

Boeuf marin. Voyez Veau marin.

Boeuf de Dieu (Page 2:294)

Boeuf de Dieu, oiseau. Voyez Roitelet. (I)

Boeuf (Page 2:294)

Boeuf; éparvin de boeuf. (Maréchal.) V. Éparvin.

Boeuf rôti (Page 2:294)

Boeuf rôti; (Hist. anc.) cérémonie en usage chez les Scythes: voici ce qu'en dit Lucien au dialogue intitulé Toxaris ou de l'amitié: lorsqu'un des anciens Scythes avoit reçù quelqu'injure, & qu'il étoit trop foible par lui - même pour en tirer vengeance, il faisoit rôtir un boeuf, le coupoit par pieces, & les mains liées derriere le dos comme un prisonnier, il s'asseyoit sur la peau au milieu de tout cet amas de viande; ceux qui passoient auprès de lui & qui vouioient le secourir, en prenoient un morceau & s'engageoient à lui amener, l'un cinq cavaliers, l'autre dix, chacun selon son pouvoir, & ceux qui ne pouvoient disposer que d'eux - mêmes, promettoient de venir en personue. Par ce moven ils assembloient des toupes plus considérables encore par la valeur que par le nombre; l'amitié étoit intéressée dans leur vengeance, & la religion du serment la rendoit terrible. (G)

Boeuf (oeil de) (Page 2:294)

* Boeuf (oeil de), Arehiticture, fenêtre ronde qui se pratique dans les grands bâtimens au - dessus du dernier entablement, & dans les grands & petits bâtimens aux toits, pour éclairer les greniers.

Boeuf (Page 2:294)

* Boeuf, s. m. c'est ainsi qu'on appelle dans les Salines, l'ouvrier qui décharge le bois des charrettes, le jette sous la poelle, & fait les autres menus services de cette nature.

BOG (Page 2:294)

* BOG, (Géog.) riviere de Pologne, qui va se jetter dans le Nieper à Oczakow.

BOGARMILE (Page 2:294)

* BOGARMILE, s. m. & f. (Hist. ecclés.) c'est le nom qu'on donnoit autrefois à une secte d'hérétiques, qui se firent connoître à Constantinople sous l'empire d'Alexis Comnene: leur chef étoit un nommé Basile; il renouvella les erreurs des Antropomorphites, des Audiens, & d'autres, qui avoient attribué à Dieu une forme corporelle. Basile fut condamné à être brûlé, & sa secte n'eut que très - peu ou point de suite. Voy. Bogomiles ou Bongomiles.

BOGDOI (Page 2:294)

* BOGDOI, s. m. pl. (Géog.) peuples de la grande Tartarie. Les Chinois les appellent Tartares orientaux, & les Monguls leur donnent le nom de Niouchi ou Nuchi. Ils ont les Monguls au couchant, la Chine au midi, & l'Océan oriental au levant. On fait habiter le pays par les Tartares Dieuchari ou Diourschi, par qui la Chine a été conquise & qui y regnent. Ce sont apparemment les mêmes que Witsen appelle Coejari.

BOGESUND (Page 2:294)

BOGESUND, (Géog.) petite ville de la province de West - Gothie en Suede.

BOGLIASCO (Page 2:294)

BOGLIASCO, (Géog.) petite ville sur le golfe de Genes.

BOGNA (Page 2:294)

BOGNA, (Géog.) riviere du Milanois, dans un petit pays appellé Val Bognasca.

BOGOMILES ou BONGOMILES (Page 2:294)

BOGOMILES ou BONGOMILES, subst. m. pl. (Hist. ecclés.) secte d'hérétiques sortis des Manichéens, ou selon d'autres des Massiliens, mais qui ne s'eleverent que dans le xiii. siecle, & dont le chef nommé Basile fut brûlé vif, par ordre de l'empereur Alexis Comnene.

Ducange prétend que leur nom est dérivé de deux mots de la langue Bulgare, savoir, Bog, Deus, & milvi, miserere, ensorte que ce nom signifie à la lettre celui qui implore la misericorde de Dieu.

Sous ce titre imposant, les Bogomiles enseignoient une doctrine très - impie. Ils assùroient que Dieu avoit une forme humaine, & que l'archange saint Michel s'étoit incarné. Ils nioient la résurrection, & n'en admettoient d'autre que la résurrection spirituelle par la pénitence. Ils rejettoient aussi le mystere de l'eucharistie, les livres de Moyse, & ne recevoient comme canoniques que sept livres de l'écriture. Selon eux la messe étoit un sacrifice de démons. L'oraison Dominicale, qui étoit leur seule priere, étoit aussi la seule eucharistie, Ils croyoient concevoir le Verbe & l'enfanter comme la Vierge; ils méprisoient les croix & les images, & assûroient que le baptême des Catholiques étoit le baptême de saint Jean, & qu'eux seuls administroient celui de Jesus - Christ. On leur attribue aussi des erreurs capitales sur la Trinité. Baronius, ad ann. 1118. Sander. heres. 138. (G)

BOGUE, BOOPS, BOX (Page 2:294)

BOGUE, BOOPS, BOX, s. f. (Hist. nat. Ihthyolog.) poisson de mer qui vit près des rivages: il est de la longueur d'un pié; il a le corps renslé, la tête courte & petite, & les yeux si grands qu'ils <-> cupent presque toute la tête. La bogue a différentes couleurs, & des traits qui s'étendent depuis la tête jusqu'à la queue: les uns semblent être dorés & les autres argentés; mais ils sont tous peu apparens; on n'en voit aucun sur le ventre, qui est de couleur d'argent. Ce poisson a comme la dorade, deux nageoires auprès des ouies & deux au - dessus; une autre qui s'étend depuis l'anus presque jusqu'à la queue, & une autre sur le dos, qui va presque d'un bout à l'autre. La queue semble être composée de deux nageoires triangulaires. Rondelet. Willughby dit, qu'il n'a jamais vû de bogues qui eussent un pié de longueur; que la chair de ce poisson est de bon goût, & qu'elle ne fait jamais de mal de quelque façon qu'on la prépare. On a de ces poissons à Gènes, à Livourne, à Naples, à Messine, &c. Voyez Dorade.

Bogue - ravel (Page 2:294)

Bogue - ravel, poisson qui ressemble beaucoup au précédent, & qui a cependant le bec plus pointu & le corps plus large & plus court; on croit qu'il a été nommé bogue - ravel, parce qu'on le vend ordinairement avec tous les petits poissons que l'on appelle ravaille, à Montpellier. Rondelet. V. Poisson. (I)

BOHADE (Page 2:294)

* BOHADE, s. f. (Hist. mod.) c'est un droit de corvée qui appartient aux seigneurs dans quelques provinces; leurs vassaux sont en vertu de ce droit, obligés de leur fournir deux boeufs ou une charrette, pour aller pour eux au vin, ou en leurs vignobles, dans le tems de la vendange.

BOHEME (Page 2:294)

BOHEME, (Géog.) royaume de l'Europe; il est borné à l'occident par la Franconie & le haut Palatinat, à l'orient par la Moravie & la Silésie, au nord par la Lusace & la Misnie, & au sud par l'Autriche & la Baviere; ce royaume est divisé en 14 cercles ou districts, & Prague en est la capitale. Le terrein est fertile & rempli de montagnes & de mines très - abondantes; il s'y trouve aussi des pierres précieuses de plusieurs especes: il y a grand nombre de verreries, dont les ouvrages s'envoyent par toute l'Europe. Le roi de Boheme est le premier des électeurs seculiers, & a le titre de grand maître d'hôtel (Archi - pincerna) de l'Empire, dont il est feudataire. Ce royaume appartient à la maison d'Autriche. Le. Bohémiens sont fort industrieux, leur langue est une dialecte de l'Esclavon.

BOHEMIENS (Page 2:294)

* BOHEMIENS, s. m. pl. (Hist. mod.) c'est ainsi qu'on appelle des vagabonds qui font prosession de dire la bonne aventure, à l'inspection des mains. Leur talent est de chanter, danser, & voler. Pasquier en fait remonter l'origine jusqu'en 1427. Il raconté que douze pénanciers ou pénitens, qui se qualifioient chrétiens de la basse Égypte, chassés par les Sarrasin. s'en vinrent à Rome, & se confesserent au pape, qui leur enjoignit pour pénitence d'errer sept ans par le monde, sans coucher sur aucun lit. Il y avoit entr'eux un comte, un duc, & dix hommes de cheval; leur suite étoit de cent vingt personnes: arrivés à [p. 295] Paris, on les logea à la Chapelle, où on les alloit voir en soule. Ils avoient aux oreilles des boucles d'argent, & les cheveux noirs & crêpés; leurs femmes gent laides, voleuses, & diseuses de bonne aventure: l'éveque de Paris les contraignit de s'éloigner, & excommunia ceux qui les avoient consultés; depuis ce tems le royaume a été infecté de vagabonds de la même espece, auxquels les états d'Orléans tenus en 1560, ordonnerent de se retirer sous peine des galeres. Les Biscayens & autres habitans de la même contrée ont succédé aux premiers bohémiens, & on leur en a conservé le nom. Ils se mêlent aussi de voler le peuple ignorant & superstitieux, & de lui dire la bonne aventure. On en voit moins à présent qu'on n'en voyoit il y a 30 ans, soit que la police les ait éclaircis, soit que le peuple devenu ou moins crédule ou plus pauvre, & par conséquent moins facile à tromper, le métier de bohémien ne soit plus auissi bon.

BOHITIS (Page 2:295)

* BOHITIS, s. m. pl. (Hist. mod.) prêtres de l'île Espagnole en Amérique. Les Espagnols les trouverent en grande vénération dans le pays, quand ils y arriverent. Leurs fonctions principales étoient de prédire l'avenir & de faire la medecine. Ils employoient à l'une & à l'autre une plante appellée cohoba; la fumée du cohoba respirée par le nez leur causoit un délire qu'on prenoit pour une fureur divine; dans cette fureur ils débitoient avec enthousiasme un galimathias, moitié inintelligible, moitié sublime, que le peuple recevoit comme des inspirations. La maniere dont ils traitoient les maladies étoit plus singuliere. Quand ils étoient appellés auprès d'un malade, ils s'enfermoient avec lui, faisoient le tour de son lit trois ou quatre fois, lui mettoient de leur salive dans la bouche; & après plusieurs mouvemens de tête & autres contorsions, souffloient sur lui & lui suçoient le cou du côté droit. Ils avoient grand soin auparavant de mettre dans leur bouche un os, une pierre, ou un morceau de chair; car ils en tiroient après l'opération quelque chose de semblable, qu'ils donnoient pour la cause de la maladie, & que les parentes du malade gardoient avec soin afin d'accoucher heureusement. Pour soulager le malade fatigué de ces cérémonies, ils lui imposoient légerenent les mains depuis la tête jusqu'aux piés, ce qui ne l'empêchoit pas de mourir; alors ils attribuoient sa mort à quelque pêché récent dont elle étoit le châtiment. Ils n'avoient d'autre part aux sacrifices que celle de recevoir les pains d'offrande, de les bénir, & de les distribuer aux assistans; mais ils étoient chargés de la punition de ceux qui n'observoient pas les jeûnes prescrits par la religion. Ils portoient un vêtement particulier, & ils pouvoient avoir plusieurs femmes. Voyez Lop. de Gomar. Hist. des Ind. occid.

BOHMISCH - BROD (Page 2:295)

BOHMISCH - BROD, (Géog.) c'est une ville de Bohème, peu éloignée de Prague.

BOHMISCH - WEYER (Page 2:295)

BOHMISCH - WEYER, (Géog.) ville de Bohème, dans le cercle de Pilsen sur un lac.

BOHMISTES (Page 2:295)

* BOHMISTES, s. m. pl. (Hist. eccl.) on appelle ainsi en Saxe les sectateurs d'un nommé Jacob Bohm, qui est mort en 1624; il a laissé plusieurs écrits mystiques, & a donné dans une Théologie obscure & inintelligible.

BOHOL (Page 2:295)

BOHOL, (Géog.) une des îles Philippines, dans l'Océan oriental en Asie.

BOHUSLAW (Page 2:295)

BOHUSLAW, (Géog.) ville de Pologne, dans le Palatinat de Kiovie.

BOIANO (Page 2:295)

BOIANO, (Géog.) petite ville d'Italie, au pié de l'Apennin, au royaume de Naples, dans le comté de Molise, près du Biferno. Long. 32. 8. lat. 41. 30.

BOIARD (Page 2:295)

* BOIARD, s. m. (Commerce) terme usité par ceux qui pêchent la morue pour désigner une civiere à bras, sur laquelle on charge ce poisson, pour le transporter d'un lieu dans un autre.

BOIBI (Page 2:295)

* BOIBI, (Hist. nat.) c'est un serpent du Bresil, que les Portugais appellent cobre verde, serpent verd; il est ordinairement d'environ trois piés de long, & gros comme le pouce: sa couleur est verdâtre. Il a la gueule grande & la langue noire; il se tient entre les pierres & dans les masures; sa morsure est très dangereuse: l'on attribue à sa chair les mêmes qualités qu'à celle de la vipere.

BOICININGA (Page 2:295)

* BOICININGA, (Hist. nat.) en Portugais cascavel, c'est un grand serpent du Bresil, qui a quatre ou cinq piés de long; il est de la grosseur du bras, sa couleur est d'un rouge tirant sur le jaune; sa tête est longue & mince & sa langue fourchue: il a de petits yeux, mais ses dents sont longues & pointues. On voit attaché à sa queue vers l'extrémité, un corps parallelepipede, de trois à quatre doigts de long, large d'un demi - doigt, & composé de petits chaînons entrelacés les uns avec les autres, secs, unis, luisans, de couleur cendrée, tirant sur le rouge. Ce corps croit à chaque année d'un anneau ou chaînon; il fait le même bruit qu'une sonnette: il nonce de loin la présence du serpent qui se tient dans les chemins écartés. Il est fort venimeux & attaque les passans; les Indiens, à ce qu'on prétend, portent pour s'en garantir au bout d'un bâton un morceau de la racine dite vipérine, dont l'odeur arrête sa furie. On prépare un remede singulier contre sa morsure; c'est son fiel imbibé dans une quantité convenable de chaux reduite en poudre ou de farine de maïs. On dit que ce fiel est de couleur d'azur & si spiritueux, qu'il s'évapore & disparoît à l'air. On ajoûte que la vésicule en est vuide en été; d'où l'on conjecture qu'elle est portée aux gencives de l'animal & qu'elle est la source de son poison. On raconte de la virulence de ce poison des choses étonnantes; comme de se transmettre à travers le bois & le fer, & de rendre dangereux l'attouchement des corps que le serpent a mordus.

BOIE (Page 2:295)

* BOIE, s. f. (Commerce) espece de revêche que les Sayetteurs d'Amiens fabriquent. Il y en a de trois largeurs; les grands ont trois quartiers de large sur vingt aulnes de long; les moyennes ont la même longueur sur un peu moins de largeur; les étroites n'ont qu'une demi - aulne de large, sur vingt de long.

BOIENS (Page 2:295)

* BOIENS, s. m. pl. (Géog. anc.) il y a eu plusieurs peuples de ce nom: les uns en Germanie, les autres dans les Gaules, en Italie, & même en Asie.

Ceux de Germanie habitoient la forêt Hercyniene, & ce sont eux qui ont donné nom à la Boheme.

Ceux de la Gaule habitoient entre la Loire & l'Allier, jadis le pays des AEduens, aujourd'hui le Bourbonnois.

Ceux des Gaules résidoient vers les confins de la Novempopulanie & dans le pays de Bordeaux. On les appelle aujourd'hui Bujes, & leur canton Buch, Burtz, & Buch; il est situé fur la Loire.

Les Boiens de la Gaule Cisalpine firent partie des Gaulois qui entrerent en Italie en 364, & s'emparerent de l'Umbrie & de l'Etrurie. Près de l'Apennin, dit Polybe, on trouve les Ananes, ensuite les Boiens.

Les Boiens de l'Asie, Gaulois d'origine, s'avancerent, sous la conduite de Brennus, jusqu'à Bisance, & pénétrerent jusques dans l'Eolie & l'Ionie, où ils s'établirent.

BOIER (Page 2:295)

BOIER. (Marine.) Voyez Boyer.

BOINITZ (Page 2:295)

BOINITZ, (Géog.) ville de la haute Hongrie, au comté de Zoll, rémarquable par ses bains & son safran. Long. 36. 40. lat. 48. 42.

BOIOARIENS (Page 2:295)

BOIOARIENS, s. m. pl. (Géog. anc.) peuples de la Germanie, connus dans les auteurs modernes sous le nom de Bavarois, & leur pays sous celui de Baviere.

BOIRE (Page 2:295)

BOIRE, v. act. & n. (Physiolog.) action par la<pb->

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