ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"260"> quées sort au - dessous. On ne compte à l'une de ces biremes que six rames dessus & six rames dessous. Il paroît démontré par quelques endroits de Thucydide, que la bireme n'étoit pas encore inventée au tems de la guerre de Troie; & selon Dymaste, cité par Pline, que les Erythréens construifirent la premiere. Schesser a sort bien remarqué que le mot bireme a deux sens différens dans les anciens, & qu'il se prend ou pour un petit esquif à deux rames, ou pour un grand bâtiment à deux rangs de rames. Les biremes s'appelloient aussi, selon quelques - uns, dicrotes.

BIRGI (Page 2:260)

* BIRGI, (Géog.) petite riviere de Sicile qui se jette dans la mer près du cap de Coco.

BIRGI - ACILINO (Page 2:260)

BIRGI - ACILINO, (Géog.) petite riviere de Sicile dans le Val - di - Mazara.

BIRKA ou BIRTOXIN (Page 2:260)

* BIRKA ou BIRTOXIN, (Géog.) ville du royaume de Sucde, capitale de la province de Ost - Gothie ou Gothie orientale.

BIRMINGHAM (Page 2:260)

BIRMINGHAM, (Géog.) ville d'Angleterre dans la province de Warwick, remarquable par son commerce en fer. Long. 16. lat. 52. 35.

BIROTA ou BIROTUM (Page 2:260)

BIROTA ou BIROTUM, (Hist. anc.) chariot à deux roues qu'on atteloit de trois mulets, & sur lequel on pouvoit charger environ le poids de deux cents livres. Constantin le Grand en ordonna l'usage pour la commodité du public, & fit défense d'y mettre plus de deux quintaux pesant. Valentinien, par une autre ordonnance, régla que quand on voudroit se servir de cette voiture pour voyager, on ne pourroit la charger que de deux personnes, ou de trois au plus. Pancirol. not. Imper. Orient. (G)

BIRR (Page 2:260)

* BIRR, (Géog.) petite ville du comté de Marr au nord de l'Ecosse, sur la Dée.

BIRSEN ou BIRTZE (Page 2:260)

* BIRSEN ou BIRTZE, (Géog.) ville de la Samogitie dans le grand duché de Lithuanie.

BIRVIESKA (Page 2:260)

BIRVIESKA, (Géog.) ville d'Espagne dans la vieille Castille, capitale du pays de Bureva.

BIS (Page 2:260)

BIS, dans le Commerce, est un terme ufité particulierement lorsque par mégarde on a cotté dans un livre deux feuillets du même nombre: en ce cas on met bis à côté du chiffre qui marque le nombre de l'un des deux feuillets, pour faire connoître qu'il est employé doublement; parce que bis en Latin signifie deux fois. La même chose s'observe à l'égard des numeros que l'on met sur les pieces d'étoffe, lorsque l'on en a mis deux fois un même, pour n'être pas dans l'obligation de réformer toute une suite de cottes & de numéros. (G)

BISACCIA (Page 2:260)

BISACCIA, (Géog.) petite ville d'Italie dans le royaume de Naples. Long. 33. 5. lat. 41. 3.

BISACRAMENTAUX (Page 2:260)

BISACRAMENTAUX, adj. pris subst. (Hist. eccl.) nom donné par quelques théologiens à ceux des hérétiques qui ne reconnoissent que deux sacremens, le baptême & l'eucharistie; tels que sont les Calvinistes. (G)

BISAGE (Page 2:260)

BISAGE, s. m. (Teinture.) façon qu'on donne à une étoffe, & qui consiste à la faire passer d'une premiere couleur dans une autre. Le bisage est permis aux Teinturiers du petit teint.

BISAGOS (Page 2:260)

BISAGOS, (Géog.) îles d'Afrique proche de la côte de Guinée, dont la principale est celle de Formosa. Long. 2. lat. 11.

BISALTES (Page 2:260)

BISALTES, s. m. pl. (Hist. & Géog. anc.) peuples de Scythie sans aucune demeure fixe, & vivant de lait mêlé avec du sang de cheval. Virgile en a fait mention au III. livre des Géorgiques.

BISANTAGAN (Page 2:260)

BISANTAGAN, (Géog.) ville d'Asie dans l'Indostan, au royaume de Cambaye.

BISBAL (Page 2:260)

BISBAL, (Géog.) petite ville de la Catalogne en Espagne.

BISCACHO (Page 2:260)

* BISCACHO, s. m. (Hist. nat.) animal du Pérou, qui a la queue de l'écureuil & la chair du lapin, & dont il faut attendre du tems & des observateurs une meilleure description.

BISCARA (Page 2:260)

BISCARA, (Géog.) ville d'Afrique au royaume d'Alger, dans la province de Labez. Long. 23. 20. lat. 35. 10.

BISCAYE (Page 2:260)

BISCAYE, (Géog.) province d'Espagne, qui a au nord la mer de Biscaye, à l'occident les Asturies, au midi la Castille vieille, & à l'orient le territoire d'Avala: elle est riche en mines de fer, & contient 21 villes enfermées de murailles. On prétend que le langage qu'on y parle est l'ancienne langue Celtique, qui est commune aux Biscayens avec les Bas - Bretons, & ceux qui habitent la province de Galles en Angleterre. Bilbao en est la capitale.

Biscaye (Page 2:260)

Biscaye, (la nouvelle) Géog. province du Mexique dans l'Amérique septentrionale, dans l'audience de Guadalaxara, aux Espagnols.

Biscaye (Page 2:260)

Biscaye, (mer de) Géog. c'est une partie de l'Océan qui environne la partie septentrionale de l'Espagne.

BISCHBURG (Page 2:260)

BISCHBURG, (Géog.) petite ville de la Prusse Ducale ou Polonoise.

BISCHMARCK (Page 2:260)

BISCHMARCK, (Géog.) petite ville de la Poméranie, près de Stargard.

BISCHOFFS - HEIM (Page 2:260)

BISCHOFFS - HEIM, (Géog.) ville d'Allemagne dans le cercle du bas Rhin, dans l'électorat de Mayence. Long. 27. 7. lat. 49. 40. Il y a deux autres villes de ce nom, l'une en Franconie, l'autre en Souabe.

BISCHOFFS - LACK (Page 2:260)

BISCHOFFS - LACK, (Géog.) ville de la haute Carinthie, entre les rivieres de Pollent & de Zaher.

BISCHOFFS - TÉIN (Page 2:260)

BISCHOFFS - TÉIN, (Géog.) petite ville & château de la Prusse.

BISCHOFFS - WERDA (Page 2:260)

BISCHOFFS - WERDA, (Géog.) petite ville d'Allemagne dans le cercle de la haute - Saxe en Misnie, à une lieue de Dresde.

BISCHOFFS - ZELL (Page 2:260)

BISCHOFFS - ZELL, (Géog.) ville de Suisse dans le Turgaw. Long. 26. 53. lat. 47. 33.

BISCHWEILER (Page 2:260)

BISCHWEILER, (Géog.) ville & château de la basse - Alsace, proche de Strasbourg.

BISCITE (Page 2:260)

* BISCITE, (Hist. mod.) c'est un lieu couvert à Constantinople où sont une infinité de boutiques, remplies de toutes sortes de marchandises, & surtout d'équipages pour les chevaux.

BISCOTINS (Page 2:260)

* BISCOTINS, s. m. (Pâtisserie.) sorte de pâtisserie friande qui se fait de la maniere suivante. Prenez du sucre selon la quantité de biscotins que vous voudrez faire, faites le cuire à la plume; prenez une demi - livre de farine, poussez - la dans le sucre; remuez, faites une pâte; parsemez une table du sucre en poudre; étendez dessus votre pâte, pétrissez - la; quand elle sera dure, pilez - la dans un mortier avec un blanc d'oeuf, de la fleur d'orange, un peu d'ambre; incorporez bien le tout; divisez votre masse en petites boules; jettez ces boules dans de l'eau bouillante; enlevez - les avec l'écumoire quand elles nageront à la surface; laissez - les égouter: posez - les ensuite sur du papier, & les faites cuire à four ouvert. Cela fait, vous aurez ce qu'on appelle des biscotins.

BISCUIT (Page 2:260)

BISCUIT, s. m. (terme d'ouvriers de bâtiment.) ce sont des cailloux qui se trouvent dans les pierres à chaux, & qui restent dans le bassin après que la chaux est détrempée. (P)

Biscuit (Page 2:260)

Biscuit, (Marine.) c'est du pain qu'on cuit deux fois pour les petits voyages, & quatre fois pour les voyages de long cours, afin qu'il se conserve mieux. On le fait un mois avant l'embarquement; & sur les vaisseaux du roi, il est de farine de froment épurée de son, & de pâte bien levée. Le biscuit écrasé & en miettes s'appelle machemoure. Voy. Machemoure. Pour conserver le biscuit, il faut de tems en tems le faire sécher & lui faire prendre l'air.

Faire du biscuit, aller faire du biscuit; c'est en termes de Marine, en aller faire provision lorsqu'on craint d'en manquer. (Z)

* Ce biscuit se pétrit de la maniere suivante. On prend du froment de trois ou quatre mois, on le fait mou<pb-> [p. 261] dre; on n'employe la farine que quinze jours après qu'elle est venue du moulin. Quand on veut l'employer, le boulanger sépare de la masse en viron vingt livres de levain: le levain est un morceau de pâte pris du levain de la derniere fournée faite entre onze beures & midi. A quatre heures il met ce levain dans le pétrin; il verse dessus environ dix pots d'eau plus que tiede, sur - tout en hyver; il délaye le tout en y ajoûtant une quantité de farine suffisante, pour en obtenir une pâte qui ne soit ni dure ni molle; il ramasse cette pâte dans un coin du pétrin, & l'environne de farine pour l'empêcher de s'affaisser; il la laisse lever dans cet état pendant cinq ou six heures, puis il recommence à ajoûter de l'eau, de la farine, & à délayer derechef. A une heure après minuit, il ajoûte une troisieme fois de l'eau & de la farine; à la concurrence de trente livres: toutes ces préparations donnent une masse de cent vingt livres. Il divise cette masse en deux parts: l'une servira pour le levain à la seconde fournée: l'autre servira pour faire le biscuit de la premiere. A chaque fournée il augmente toûjours sa masse de levain de soixante livres, excepté à la derniere, où la part de pâte destinée pour faire le biscuit, est de cent livres; & l'autre destinée au levain, n'est que de vingt. Il faut un huitieme plus de levain en hyver qu'en été. Le boulanger prend la masse de pâte destinée pour le biscuit; il y verse de l'eau chaude, la délaye, la met en eau blanche & épaisse, y pousse de la farine à deux ou trois reprises, remue, pétrit, agite en tout sens, frappe à coups de plat de main, manie, remanie, ramasse toute la pâte en un tas, la divise en quatre, continue de la travailler, rassemble ces quatre parties en un seul tas, travaille; divise encore en quatre parties, qu'il rejoint derechef en un tas; travaille, tire la pâte du pétrin, & la jette sur une table, où un autre boulanger la tourne, & manie jusqu'à ce qu'elle soit ferme & bien ressuyée. Alors on la met en galette. On donne à la galette quatorze onces de pâte, qui se réduisent par la cuisson à huit ou neuf onces. On divise toute la pâte en petites masses de quatorze onces, propres à faire autant de galettes; on tourne & retourne ces petites masses à mesure qu'on les sépare, pour achever de les affermir; on les applatit ensuite avec un billot, dont le milieu est un peu plus gros que les bouts, ce qui rend les galettes un peu concaves, & ne leur laisse que quatre à cinq lignes d'épaisseur par les bords. On les marque en croix avec un instrument qu'on appelle croisoire ou peigne; on les retourne; on les couche à côté les unes des autres; on les laisse reposer une demi - heure; & lorsque le four est chaud, on les pique de cinq à six coups d'un instrument de fer à trois pointes, qu'on appelle piquet; & on les enfourne quand on s'est apperçû qu'elles ont assez levé. C'est l'habitude de travailler qui apprendra quand le four est assez chaud, & que les galettes auront assez levé.

Le four est construit de brique; sa forme n'est pas différente des autres fours à boulanger. Il a deux piés & demi de haut, depuis la clé de la voûte jusqu'à la sole; sa bouche, deux piés de haut sur deux de base; la sole, neuf piés de large sur neuf & demi de profondeur; l'hostil, trois piés de hauteur; le feu, deux piés de distance depuis la hauteur de la bouche du four jusqu'au manteau de la cheminée; le manteau, huit pouces au - dessus de la bouche.

Après avoir tiré les braises & écouvillonné, le boulanger enfourne les galettes à côté les unes des autres; ferme le four, & jette quelques pelletées de braise contre la porte. Au bout d'un quart - d'heure il examine si son biscuit a pris couleur: s'il le trouve assez jaune, il laisse le four ouvert pendant un quartd'heure; il écarte les braises qui étoient contre la porte, puis il la referme: au bout d'un quart - d'heure ou environ, il tire quelques galettes des premieres enfournées, & les rompt; si elles sont cuites, elles seront roussâtres en - dedans par les bords; & le peu de mie contenu entre les croûtes, sera spongieux & sec: on presse cette mie; si on la trouve résistante & seche, la galette est cuire.

Lorsque la galette est cuite, on la porte à la soute qu'on a bien nettoyée, & qu'on a fait chauffer pendant quatre jours: les soutes sont des lieux pratiqués sur les sours, boisés haut & bas; & bien calfatés. On l'y laisse un mois pour le ressuyer, & autant pour le rasseoir. On se contente en Provepce, au lieu de l'enfermer dans une soute, de l'étaler à l'air dans un grenier, dont on observe de fermer les fenêtres dans les tems humides. Il ne faut par sour qu'un gindre ou maître de pelle, & deux pétrisseurs, qui font chacun leurs trois fournées par jour.

Le biscuit se transporte dans les vaisseaux par un tems sec; on l'enferme aussi dans des soutes doublées, calfatées, natées & échauffées pendant six jours & six nuits: on les laifse ensuite reposer pendant trois ou quatre jours, après quoi on les remplit.

Biscuit (Page 2:261)

* Biscuit, s. m. (Pâtissier.) sorte de pâtisserie friande qui se fait de la maniere suivante. Prenez huit oeufs, cassez - les dans un vaisseau plat, battez - les, jettez - y une demi - livre de sucre en poudre, autant de farine, plûtôt moins que plus, délayez; faites une pâte blanche, bien battue, & sans aucun pâton, arrosez cette pâte d'un peu d'eau de fleur d'orange en la battant; ayez des moules en losanges, ou quarrés longs de fer blanc, enduisez - les de beurre légerement, versez votre pâte dans ces moules, saupoudrez - la de sucre, mettez au four, faites cuire à four ouvert après la cuisson, glacez avec du sucre en poudre, & laissez refroidir.

Biscuit (Page 2:261)

* Biscuit, (terme commun aux Fayenciers, aux Potiers de terre, & ouvriers en Porcelaine;) c'est le nom qu'ils donnent à la pâte qu'ils employent à faire leurs vaisseaux, & sur laquelle ils appliquent ensuite la couverte. Voyez Couverte, & Poterie de terre, Fayence, & Porcelaine .

BISE (Page 2:261)

BISE, s. f. (Marine.) vent de nord - est; c'est un vent sec & froid qui souffle dans l'hyver, entre l'est & le septentrion. (Z)

Bise (Page 2:261)

Bise, ou Bize, s. f. (Commerce.) est un poids qui sert dans le royaume de Pégu à peser les marchandises: il revient à deux livres cinq onces, poids de Venise, ou trois livres neuf onces du poids léger de la même ville. Chaque bise pese cent tecalis. Voyez Tecali. Au - dessous de la bise le plus petit poids est l'aboccho, qui ne pese que douze tecalis & demi; l'agito pese deux abocchi, & deux agiti la demi - bise, c'est - à - dire cinquante tecalis. (G)

BISÉ (Page 2:261)

BISÉ, adj. (Teinture.) on dit d'une étoffe qui a repassé une seconde fois à la teinture, qu'elle est bisée.

BISEAU (Page 2:261)

* BISEAU, s. m. chez presque tous les ouvriers en fer & en acier, se dit d'un petit talud que l'on pratique soit à la lime, soit à la meule, soit à la polissoire; mais plus ordinairement à la meule, tout le long du tranchant d'un instrument qui doit couper. On dit lever un biseau; & cette opération précede presque toûjours la formation du tranchant; il y a même des instrumens où le tranchant réste en biseau plus ou moins court, selon que la matiere qu'ils ont à couper est plus ou moins dure; telles sont les forces, les cisailles, &c. On ne le laisse pas aux petits ciseaux, ou du moins il y est presqu'insensible.

Biseau (Page 2:261)

Biseau, (en terme de Diamantaire.) sont les principales faces qui environnent la table d'un brillant; ces biseaux sont encore recoupés par en bas en plusieurs petites facettes qu'on appelle indifféremment ciseaux recoupés, ou facettes recoupées.

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