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BILLON (Page 2:256)
* BILLON, s. m. (Monnoyage.) c'est un composé de métal précieux & d'autres qui le sont moins, où la quantité du métal précieux est moindre que celle des autres métaux; ainsi l'or dont le titre est au - dessous de douze karats, est billon; l'argent qui est au - dessous de six deniers, est billon: l'un s'appelle billon d'or; l'autre billon d'argent. Il faut appliquer la même notion de billon, par - tout où le mot billon est employé.
On étoit autrefois si scrupuleux sur la pureté de l'or & de l'argent, que l'on donnoit le nom de billon à l'or au - dessous de l'étalon, ou de 21 karats, & à l'argent au - dessous de dix deniers.
BILLONAGE (Page 2:256)
BILLONAGE, s. m. à la Monnoie, est le crime de
sur - achat des matieres d'or, d'argent, monnoies,
soit pour les transporter hors du royaume, soit pour
les changer de nature. Voyez
BILLONEUR (Page 2:256)
BILLONEUR, à la Monnoie; on nomme ainsi
ceux qui sans qualité sur - achetent les matieres d'or
ou d'argent. Les lois prononcent des peines contre
ceux qui sont convaincus du crime de billonage. V.
BILLION (Page 2:256)
BILLION, s. m. (Arithmet.) on donne ce nom en
Arithmétique au chiffre qui occupe la dixieme place
d'une suite horisontale de chiffres, en commençant
de la droite vers la gauche, ainsi qu'on en est convenu
dans la numération. Voyez
Dans le nombre 4320567827, composé de dix chiffres, le chiffre 4 qui est le dixieme en commençant par la droite, signifie quatre billions: or un billion vaut dix fois cent millions, de même qu'un million vaut dix fois cent mille, &c. suivant l'institution de la valeur locale des chiffres. (E)
BILLOS (Page 2:256)
BILLOS, droit d'Aides qui se leve sur le vin en quelques provinces de France, particulierement en Bretagne; il ne se paye que par les cabaretiers, & autres qui vendent des vins. On n'employe guere ce terme sans le faire précéder par celui d'impôts; ainsi l'on dit impôts & billos: il se leve aussi en quelques lieux sur la bierre, le cidre, & autres boissons. Ce droit n'est pas partout un droit royal, & il y a des seigneurs & des villes qui en joüissent. (G)
BILLOT (Page 2:256)
BILLOT, s. m. on donne ce nom dans plusieurs Arts méchaniques à un tronçon d'arbre plus ou moins gros, à piés ou sans piés, mais dont le diametre est toûjours très - considérable relativement à la hauteur: quant à ses usages, voyez les articles qui suivent.
Billots (Page 2:256)
Billot d'appui du mât de beaupré, voyez sa figure &
sa situation,
Billot (Page 2:256)
Billot (Page 2:256)
Billot (Page 2:256)
Billot (Page 2:256)
Billot (Page 2:256)
Billot (Page 2:256)
Billot (Page 2:256)
Billot (Page 2:256)
Billot (Page 2:256)
Billot (Page 2:256)
Billot (Page 2:256)
Billot (Page 2:256)
Billot (Page 2:256)
Billot (Page 2:256)
BILLOT (Page 2:256)
BILLOT à redresser, des Tabletiers Cornetiers, est
une partie de tronc d'arbre plantée debout, au milieu
de laquelle on a percé un trou propre à recevoir
les ouvrages sur le mandrin. Voyez
Billot (Page 2:257)
BILLY (Page 2:257)
* BILLY, (Géogr.) petite ville de France dans le Bourbonnois.
BILSEN (Page 2:257)
* BILSEN, (Géogr.) petite ville de l'évêché de Liége entre Mastricht & Hasselt. Long. 23. 12. lat. 50. 48.
BILZIER (Page 2:257)
* BILZIER, (Géogr.) ville de la Romanie, dans la Turquie, en Europe, à 10 lieues d'Andrinople.
BIMATER (Page 2:257)
* BIMATER, (Myth.) épithete que l'on donnoit à Bacchus, & par laquelle on faisoit entendre que Jupiter l'ayant porté deux mois dans sa cuisse, lui avoit servi de mere pendant ce tems, & qu'il en avoit eu deux.
BIMBLOTERIE (Page 2:257)
* BIMBLOTERIE, s. f. (Commerce) c'est l'art de faire des colifichets d'enfans & de les vendre. Bimbloterie vient de bimblot, colifichet. Il y a deux sortes de bimblots: les uns qui consistent en petits ouvrages fondus d'un étain de bas aloi, ou de plomb; ce sont des assiettes, des aiguieres & autres pieces de petits ménages d'enfant, des encensoirs, des calices, des burettes, &c. les autres consistent dans toutes ces bagatelles, tant en bois, qu'en linge, étoffe, & autres matieres, dont on fait des joüets, comme poupées, chevaux, carrosses, &c. Ce sont les Merciers qui font le trafic des derniers bimblots; les maîtres Miroitiers - Lunetiers Bimblotiers ont le privilége des autres. Pour savoir jusqu'où va le commerce de ces bagatelles, il ne faut que se rappeller la prodigieuse quantité qui s'en vend depuis le commencement de l'année jusqu'à la fin, & surtout la consommation qui s'en fait dans les premiers jours de l'an.
BIMBLOTIER (Page 2:257)
* BIMBLOTIER, s. m. (Commerce.) marchand de
bimbloterie. Voyez
BIMEDIAL (Page 2:257)
BIMEDIAL, (en Mathématiques) quand deux
lignes, comme AB & BC (
BIMILIPATAN (Page 2:257)
* BIMILIPATAN, (Géogr.) ville de la peninsule de l'Inde, en deçà du Gange, dans le royaume de Golconde, sur le golphe de Bengale.
BIMINI (Page 2:257)
* BIMINI, (Géogr.) une des îles Lucayes, dans l'Amérique septentrionale, au midi de l'île de Bahama. Latit. 25. longit. 298.
BINAGE (Page 2:257)
* BINAGE, s. m. (Agriculture.) c'est ainsi qu'on
appelle le second labour que l'on donne aux terres
à grains. Si celles à blé ont eu leur premier labour
avant l'hyver, elles reçoivent le binage après que les
froids sont passés & que les eaux sont écoulées, &
quand la terre commence à s'ouvrir & à se renouveller.
Si elles n'ont eu leur premiere façon qu'après
l'hyver, on leur donnera la deuxieme, ou le binage un
mois ou six semaines après. Voyez
BINAIRE (Page 2:257)
BINAIRE.
Si l'on eût pris la progression de douze, le nombre 11 auroit eu la même propriété; ainsi dans toute l'arithmétique binaire, il n'y auroit que deux caracteres 1 & 0. Le zéro auroit la puissance de multiplier tout par deux, comme dans l'Arithmétique ordinaire il multiplie tout par dix. 1 seroit un; 10, deux; 11, trois; 100, quatre; 101, cinq; 110, six; 111, sept; 1000, huit; 1001, neuf; 1010, dix, &c. ce qui est entierement fondé sur les mêmes principes, que les expressions de l'Arithmétique commune. Il est vrai que celle - ci seroit très incommode par la grande quantité de caracteres dont elle auroit besoin, même pour de très - petits nombres. Il lui faut par exemple quatre caracteres pour exprimer huit, que nous exprimons par un seul. Aussi M. Leibnitz ne vouloit - il pas faire passer son Arithmétique dans un usage populaire; il prétendoit seulement que dans les recherches difficiles, elle auroit des avantages que l'autre n'a pas, & qu'elle conduiroit à des spéculations plus elevées. Le P. Bouvet, Jésuite, célebre missionnaire de la Chine, à qui M. Leibnitz avoit écrit l'idée de son arithmétique binaire, lui manda qu'il étoit très persuadé que c'étoit - là le véritable sens d'une ancienne énigme Chinoise, laissée il y a plus de 4000 ans, par l'empereur Fohi, fondateur des Sciences à la Chine, aussi bien que de l'empire, entendue apparemment dans son siecle, & plusieurs siecles après lui; mais dont il étoit certain que l'intelligence s'étoit perdue depuis plus de 1000 ans, malgré les recherches & les efforts des plus savans lettrés, qui n'avoient vû dans ce monument, que des allégories puériles & chimériques. Cette énigme consiste dans les différentes combinaisons d'une ligne entiere, & d'une ligne brisée, répétées un certain nombre de fois, soit l'une, soit l'autre. En supposant que la ligne entiere signifie 1, & la brisée 0, on trouve les mêmes expressions des nombres, que donne l'Arithmétique binaire. La conformité des combinaisons des deux lignes de Fohi, & des deux uniques caracteres de l'Arithmétique de M. Leibnitz, frappa le P. Bouvet, & lui fit croire que Fohi & M. Leibnitz avoient eu la même pensée.
Nous devons cet article à M. Formey, qui l'a tiré
de l'histoire de l'Académie des Sciences de Paris,
année 1702. Voyez
Cette arithmétique seroit, comme on vient de
le dire, peu commode: il faudroit trop de caracteres
pour exprimer d'assez petits nombres. Cependant si
le lecteur est curieux d'avoir une méthode pour trouver
dans cette arithmétique la valeur d'un nombre
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