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Bigorne (Page 2:248)
BIGORNER (Page 2:248)
BIGORNER, verb. act. c'est finir de reparer les pieces sur la bigorne, comme un anneau de clef, après qu'il a été percé. Cet anneau s'ouvre sur la bigorne; ainsi des autres pieces semblables, ouvertes & circulaires.
BIGORRE (Page 2:248)
* BIGORRE (Géog.) comté en Gascogne, au pié des monts Pyrénées, qui le séparent de l'Aragon. Tarbe en est la capitale.
BIGOT (Page 2:248)
BIGOT, adj. pris sub. (Hist. & Mor.) nom qu'on donnoit à une personne opiniatrément attachée à une opinion. Ce mot vient de l'Allemand bey - Gott, ou de l'Anglois by - God, qui signifient également par Dieu.
Camden rapporte une origine assez singuliere de ce mot: il dit que les Normands furent appellés bigots, à l'occasion du duc Raoul ou Rollon, qui recevant en mariage la princesse Gissa ou Gisele, fille de Charles le simple, roi de France, & avec elle l'investiture du duché de Normandie, refusa de baiser les piés du roi en signe de vasselage, à moins que le roi lui - même ne l'aidât à faire cette action; & que pressé de rendre l'hommage en la forme ordinaire, il répondit: no by God, non par Dieu; & que de - là le roi prit occasion de l'appeller bigod ou bigot; nom qui passa ensuite à ses sujets.
Dans un sens moral bigot est un terme odieux, qui signifie un faux dévot, une personne qui scrupuleusement attachée aux pratiques extérieures de la Religion, en viole les devoirs essentiels. (G)
Bigot (Page 2:248)
Bigot (Page 2:248)
BIGUE (Page 2:248)
BIGUE, s. f. en Marine, c'est une grosse & longue piece de bois que l'on passe dans les sabords aux côtés des vaisseaux, lorsqu'il y a quelque chose à faire, soit pour les soulever, soit pour les coucher.
Bigues (Page 2:248)
BIGUBA (Page 2:248)
* BIGUBA, (Géog.) royaume de la Nigritie en Afrique, arrosé par le fleuve Niger.
BIGUER (Page 2:248)
BIGUER un cheval, (Manége.) c'est le troquer but - à - but, le changer de la main à la main. (V)
BIHACH ou WIHICZ (Page 2:248)
* BIHACH ou WIHICZ, (Géog.) ville forte de la Croatie appartenante aux Turcs, sur la riviere d'Unna. Long. 33. 52. lat. 44. 35.
BIHOREAU (Page 2:248)
BIHOREAU, s. m. (Hist. nat. Ornith.) ardea cinerea minor; cet oiseau a le dos, le dessus de la tête, & le bec noirs; le cou est de couleur cendrée; la gorge & le ventre sont jaunes: il a une ligne blanche qui s'étend depuis les yeux jusqu'au bec, & une hupe qui pend derriere la tête, & qui est composée de trois plumes qui ont cinq pouces de longueur. Les
BIJON (Page 2:248)
* BIJON, s. m. (Hist. nat.) si l'on perce jusqu'au coeur avec une tariere l'arbre appellé melche, il en sort une liqueur qu'on peut substituer à la térebenthine, parce qu'elle a les mêmes propriétés: c'est cette liqueur qu'on appelle bijon.
BIJOUX (Page 2:248)
BIJOUX, en Droit, voyez
Bijoux (Page 2:248)
BIJOUTIER (Page 2:248)
BIJOUTIER, s. m. le Bijoutier s'appelle aussi
Joüaillier; & c'est celui qui trafique de toutes sortes
de pierreries, de petits & de jolis tableaux, de vases
de porcelaine, &c. Les Bijoutiers prennent la saint
Louis pour le jour de leur fête, & ne font qu'un corps
avec les Orfévres. On est reçû Joüaillier - Bijoutier au
Châtelet devant le Procureur du Roi, après avoir
fait trois ans d'apprentissage. Voy.
BIIS (Page 2:248)
BIIS, s. m. (Commerce.) poids tout ensemble &
mesure dont on se sert sur la côte de Coromandel,
aux Indes orientales. C'est la huitieme partie du man.
Un büs contient cinq céers, & un céer vingt - quatre
tols. Voyez
BIL ou BILL (Page 2:248)
BIL ou BILL, terme de Droit usité en Angleterre, qui signifie la déclaration par écrit d'un grief ou préjudice que le complaignant a souffert de la partie qu'il dénonce, ou la dénonciation d'un délit commis envers lui, par contravention à quelque loi ou reglement de l'état.
Ce bil ordinairement se présente au mylord chancelier,
sur - tout lorsqu'il s'agit d'injures atroces faites
à des personnes ayant jurisdiction: ce qui est établi
par les réglemens qui concernent cette matiere. Ce
bil contient l'exposition du fait & des dommages qui
en résultent, avec la supplique d'une permission de
procéder contre le défendeur, pour en obtenir la réparation
civile. Voyez
Le bil, en Parlement, signifie un projet d'acte ou
d'arrêté, contenant des propositions que l'on présente
d'abord aux chambres, afin qu'elles y soient approuvées,
& puis au Roi, pour leur donner force de
loi. Voyez
Bil (Page 2:248)
BILAN (Page 2:248)
BILAN, s. m. (Commerce.) livre dont les mar<pb-> [p. 249]
Ce livre est du nombre de ceux qu'on appelle livres d'aides, ou livres auxiliaires; & il se tient en débit
& en crédit, ainsi que le grand livre. On lui donne
divers autres noms, comme livre des échéances, livre
des mois ou des payemens, carnet. Voyez
Autrefois les marchands, négocians & banquiers de Lyon, portoient sur la place du change un petit livre qu'ils appelloient bilan des acceptations, sur lequel ils écrivoient toutes les lettres de change qui étoient tirées sur eux à mesure qu'elles leur étoient présentées.
On appelle dans la même ville l'entrée ou l'ouverture du bilan, le sixieme jour du mois des payemens,
jusqu'au dernier jour duquel mois inclusivement on
fait le virement des parties; chaque négociant écrivant de son côté sur son bilan les parties qui ont été
virées. Le bilan que les négocians portent sur la place
du change pour ce virement, s'appelle aussi carnet.
Voyez
Si un marchand ou négociant qui a coûtume de porter son bilan sur la place, ne s'y trouvoit pas au tems des payemens ordinaires, & sans cause légitime, il seroit réputé avoir fait faillite: & lorsqu'en cas de faillite il veut s'accommoder avec ses créanciers, il doit leur présenter son bilan, c'est - à - dire, un état au vrai de ses affaires.
Bilan se dit encore de la solde du grand livre ou
d'un compte particulier, ou de la clôture d'un inventaire,
mais improprement; on se sert mieux du
terme de balance. Voyez
BILBAO (Page 2:249)
* BILBAO, (Géog.) ville capitale & port de la Biscaye, > l'embouchure du Nervio qui s'y jette dans l'Océan, appellé en cet endroit mer de Biscaye. Il s'y fait un très - grand commerce. Long. 14. 30. lat. 43. 23.
BILBER ou BERBER (Page 2:249)
* BILBER ou BERBER, (Géog.) ville de Perse dans la province de Segistan, à la source de la riviere d'Ilmentel.
BILBOQUET (Page 2:249)
BILBOQUET, s. m. terme d'ouvrier de Bâtiment; ils appellent ainsi les petits carreaux de pie re, qui ayant été sciés dans une pierre tendre, ou tranchés dans une pierre dure, restent dans le chantier, & ne sont propres qu'à faire du moilon.
Ils donnent encore ce nom aux moindres carreaux de pierre provenant des démolitions d'un vieux bâtiment. (P)
Bilboquet (Page 2:249)
Bilboquet (Page 2:249)
Il y a autour d'une longue table une quantité de
bilboquets, où les tailleresses & les ajusteurs liment
les flancs. Voyez
Bilboquet (Page 2:249)
Bilboquet (Page 2:249)
Bilboquet (Page 2:249)
Bilboquet (Page 2:249)
BILE (Page 2:249)
BILE, dans l'économie animale, est une liqueur
jaune & amere, séparée du sang dans le foie, &
portée par les pores biliaires dans le conduit hépatique,
& dans la vésicule du fiel, & ensuite déchargée
par le conduit commun ou canal choüdoque, dans le
duodenum. Voyez
On distingue deux sortes de bile, l'hépatique & la
cystique: la premiere, plus particulierement appellée
bile, est séparée immédiatement dans le foie,
d'où elle est rapportée dans le conduit hépatique:
la seconde appellée fiel, est séparée pareillement dans
le foie, d'où elle coule par le conduit cystique dans
la vésicule du fiel. Voyez
Voici ce qui a donné lieu à cette distinction. Malpighi regardoit comme une des sources de la bile, les
glandes de la vésicule du fiel, & du conduit cystique
& hépatique. Bartholin a aussi décrit ces glandes,
mais Reverhorst n'en fait point mention, &
Ruisch n'a représenté que quelques lacunes semblables
à des cryptes, &c. Sylvius avoit autrefois affirmé
que la bile étoit produite dans la vésicule par l'artere
hépatique; d'autres ont pensé avec Malpighi,
que cette bile étoit séparée par les glandes de la vésicule
du fiel; mais Seger a fait voir par expérience,
que la vésicule reste vuide dans un chien vivant,
dont on a lié le canal cystique, ou qu'on n'y trouve
que du mucus, que rien ne coule des arteres dans la
capacité vuide de la vésicule, qui a été encore trouvée
vuide, quand le canal cystique obstrué, ou le
foie skirrheux, ont empéché qu'il ne se fit une aussi
abondante sécrétion de bile qu'à l'ordinaire: desorte
qu'il est probable que ces glandes séparent plûtôt
un mucus qui enduit le tissu réticulaire de la vésicule,
& le met à l'abri de l'acrimonie mordicante
que la bile acquiert en croupissant. Reste
donc que la bile qui se trouve dans la vésicule du
fiel soit apportée par des conduits particuliers ou
par le canal cystique. Il n'est pas douteux que ces
conduits qu'on nomme hépati - cystiques ne se découvrent
dans la plûpart des animaux: mais quant à
la distinction qu'en fait Bianchi en cyst - hépatiques, venant
des principales branches du conduit hépatique,
& s'insérant autour du col de la vésicule, pour y porter
la bile, & en hépati - cystiques, venant des plus petits
rameaux du canal hépatique pour s'ouvrir çà &
là au fond de la vésicule, & y porter la bile; cette
distinction ne paroît pas avoir lieu dans l'homme &
dans les animaux semblables à l'homme. En effet, il
est démontré qu'il n'y a pas de canal intermédiaire
entre le conduit hépatique & la vésicule dans l'homme
ni dans le chien; car le souffle poussé par le canal
cholidoque, ne change rien dans la vésicule,
le canal cystique étant lié; au lieu que dans le boeuf
on la voit sur le champ s'élever, &c. La bile hépatique passe donc dans la vésicule du fiel par le conduit
cystique, comme on peut le déduire de ce que nous
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