ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"660"> pierre. Son fruit est une baie ronde, légere, vuide, & grosse comme un grain de poivre. (D. J.)

SARGEL (Page 14:660)

SARGEL, (Geogr. mod.) ville d'Afrique dans la province de Tremecen, au royaume de Maroc, sur la côte, entre Ténès & Alger, à huit lieues de cette derniere ville. Elle a été autrefois slorissante; mais aujourd'hui c'est une ville ruinée, avec un port qui n'est bon que pour de petits bâtimens. Long. 16. 22. latit. 33. 32. (D. J.)

SARGLTIA (Page 14:660)

SARGLTIA, (Géogr. anc.) fleuve de la Dace, selon Dion Cassius, in Trajano. Ce fleuve arrosoit la ville Sarmizogoethusa, depuis nommée Ulpia - Trajana, & se jettoit ensuite dans le Rhabon. Le roi Dé<-> ébalus avoit caché ses trésors dans un creux de cec fleuve, dont le nom moderne, à ce que dit Tzetzès, est Argentia ou Sargentia; mais, selon Sambucus, les Hongrois le connoissent sous le nom de Sirel, & les Allemands sous celui d'Istrig. Ce sentiment est appuyé par Lazius, dans sa république romaine. (D. J.)

SARGO (Page 14:660)

SARGO, s. m. (Hist. nat. Ichtiolog.) sargus; poisson de mer fort ressemblant à la Daurade, mais plus rond. Voyez Daurade. Il a le corps applati & épais; ses écailles sont petites & d'une couleur argentée; il y a sur les côtés du corps des traits noirs qui s'étendent depuis le dos presque jusqu'au ventre, & dont les uns ont plus de longueur & de largeur que les autres; ces traits sont disposés de façon qu'il y en a alternativement un long & un court. Les yeux sont très - ronds; les nageoires placées près des ouies & le bout de la queue, ont une couleur rougeâtre; celles du ventre sont noires; la nageoire qui s'étend depuis l'anus jusqu'à la queue est plus grande que dans la daurade. Il y a sur la queue une tache noire semblable à celle du sparaillon; la nageoire de la queue est divisée en deux parties. Le sargo reste sur les rivages; il fraye au printems & en automne; les poissons de cette espece que l'on pêche dans les eaux pures & nettes sont meilleurs que ceux qui restent dans les endroits fangeux. En général la chair du sargo est dure, un peu seche, & très - nourrissante, mais moins bonne que celle de la daurade. On a aussi donné le nom de sargo à une espece de scarre. Voyez Scarre. Rondelet, hist. nat. des poissons, I. part. liv. V. ch. v. Voyez Poisson.

SARIGOY (Page 14:660)

SARIGOY, ou Carigne, s. m. (Hist. nat. Zoolog.) animal quadrupede du Brésil; son poil est grisâtre; il répand une odeur très - desagréable, ce qui vient, diton, de la graisse qu'il a sur les rognons; si on l'ôte, sa chair est très - bonne à manger. On croit que c'est une espece de putois.

SARGUEMINE (Page 14:660)

SARGUEMINE, (Géogr. mod.) en allemand Guemund; petite ville de la Lorraine allemande, sur la gauche de la Saare, entre Saralbe & Sarbruck, environ à trois lieues de chacune. Longit. 24. 46. latit. 49. 5. (D. J.)

SARIGAN, l'Isle de (Page 14:660)

SARIGAN, l'Isle de, (Géogr. mod.) autrement l'île de Saint - Charles; petite île de l'Archipel de Saint - Lazare, & l'une des Mariannes, à six lieues de l'île de Guguan; on lui donne douze milles de circuit. Latit. septent. 17. 35. (D. J.)

SARIPHES, Monts (Page 14:660)

SARIPHES, Monts (Géogr. anc.) Sariphi, montagnes d'Asie. Strabon, épitom. l. XI. pag. 1275, & Ptolomée, l. VI. c. x. s'accordent à dire que le fleuve Oxus prenoit sa source dans ces montagnes, qui étoient dans la Margiane. (D. J.)

SARISSES (Page 14:660)

SARISSES, s. f. (Art milit.) piques dont les Grecs se servoient, & qui avoient plus de longueur que les nôtres. Voyez Pique & Phalange. (q)

SARLAT (Page 14:660)

SARLAT, (Géogr. mod.) ville de France dans le Périgord, à une lieue & demie de la rive droite de la Dordogne, à 10 lieues au sud - est de Périgueux, à 15 au nord - ouest de Cahors, à 125 de Paris. Il y a présidial, séhéchaussée, bailliage, élection, & un évêché d'un modique revenu; il a été démembré de celui de Périgueux, suffragant de Bourdeaux, & fut érigé par le pape Jean XXII.

Cette ville doit son origine à une abbaye d'hommes, ordre de saint Benoît, fondée du tems de Charlemagne. Ses habitans sont très - pauvres, & n'ont d'autre commerce que l'huile de noix. Long. 18. 50. latit. 46. 6.

Trois gentilshommes, hommes de lettres, & c'est une chose rare dans ce royaume, MM. Amelin, de la Boëtie & de la Calprenede, sont nés à Sarlat.

Amelin (Jean d') a composé une histoire de France, & a publié une traduction de quelques livres de Tite - Live sur les guerres puniques. Cette version n'est pas mauvaise, outre que l'auteur a eu soin d'y marquer à la marge le nom moderne des villes, des rivieres & des provinces. Il vivoit sous le regne d'Henri II.

Boëtie (Etienne de la) mort en 1563 à 33 ans, a laissé un traité curieux, intitulé de la servitude volontaire, ouvrage qu'il fit à l'âge de 18 ans; tout le monde le connoît, car il est imprimé à la suite des oeuvres de Montagne son intime ami.

Calprenede (Gautier de Coste sieur de la) naquit à deux lieues de Sarlat. Il servit d'abord cadet, ensuite officier dans le régiment des gardes, & devint enfin gentilhomme ordinaire du roi. Il mourut en 1661 d'un coup de tête que lui avoit donné son cheval, qu'il avoit relevé trop vivement dans un faux pas.

Il avoit dès sa jeunesse beaucoup de talens pour narrer agréablement. Aussi montoit - il assez volontiers étant cadet au régiment des gardes, dans la salle de l'appartement de la reine, où il débitoit plusieurs petites histoires agréables, qui attiroient du monde de l'un & l'autre sexe autour de lui. La reine se plaignant un jour à ses femmes de chambre de ce qu'elles ne se rendoient pas exactement à leur devoir, elles répondirent qu'il y avoit dans la premiere salle de son appartement, un jeune militaire qui contoit des histoires si amusantes, qu'on ne pouvoit se lasser de l'écouter. La reine voulut le voir, & elle fut si satisfaite de son esprit & de ses manieres, qu'elle lui donna une pension.

Il est auteur des tragédies de la mort de Mithridate, du comte d'Essex, de la mort des enfans d'Hérode, & de plusieurs autres. Elles eurent peu de succès. Le cardinal de Richelieu s'en étant fait lire une, dit que la piece étoit bonne, mais que les vers en étoient lâches. « Comment lâches! s'écria la Calprenede, quand on lui rapporta la décision du cardinal; cadedis, il n'y a rien de lâche dans la maison de la Calprenede ».

C'est à ses romans qu'il dut toute sa réputation dans le dernier siecle; mais le nôtre ne la lui a pas confirmée. Le premier ouvrage qu'il publia en ce genre, est Cassandre: le second est Cléopatre, qu'il acheva en 1645. Le premier est plus intéressant, & le second plus varié pour les événemens. M. Despréaux cependant trouvoit que les caracteres s'y ressembloient trop, car c'est le roman de Cléopatre qu'il censure, quand il dit dans l'art poétique,

Souvent, sans y penser, un écrivain qui s'aime, Forme tous ses héros semblables à soi - même; Tout a l'humeur gascone, en un auteur gascon; Calprenede & Juba parlent du même ton.

Il est certain que ces deux ouvrages sont écrits avec noblesse, mais avec beaucoup de négligence. Son dernier roman est Pharamond, dont il n'a travaillé que les sept premiers tomes. Comme il en vouloit faire son chef - d'oeuvre, il le composoit à loisir. Il est en effet mieux écrit, & conduit avec plus d'art que les deux autres. Vaumoriere l'a fini, mais il s'en faut beaucoup que la fin vaille le commencement.

La tragédie de Mithridate de la Calprenede fut re<pb-> [p. 661] présentée pour la premiere fois, le jour des rois 1635. A la fin de la piece Mithridate prend une coupe empoisonnée, & après avoir délibéré quelque tems, il dit en avalant le poison: mais c'est trop différer. . . . un plaisant du parterre acheva le vers, en criant à haute voix: le roi boit, le roi boit. (Le chevalier de Jaucourt.)

SARLOUIS (Page 14:661)

SARLOUIS, (Géogr. mod.) ville de France démembrée de la Lorraine sur la Saare, à quatre lieues de Sarbruck & à dix de Metz. Elle fut bâtie par Louis XIV. en 1680, & fortifiée à la maniere du maréchal de Vauban. Long. 24. 26. latit. 49. 20. (D. J.)

SARMALIA (Page 14:661)

SARMALIA, ou SARMALIUS, ou SARMALIUM, (Géogr. anc.) ville de l'Asie mineure, dans la Galatie, sur la route d'Ancyze à Tavia, selon l'itinéraire d'Antonin. (D. J.)

SARMAN (Page 14:661)

SARMAN, (Géog. mod.) ville d'Afrique, dans la province de Tripoli, aupres & de la dépendance de l'ancienne ville de ce nom. Elle est habitée par des Béréberes; mais il ne vient dans ses environs ni orge, ni blé, parce que tout est sable. (D. J.)

SARMANES ou SHAMMANES (Page 14:661)

SARMANES ou SHAMMANES, s. m. pl. (Hist. anc. & mod.) c'est ainsi que l'on nommoit des prêtres ou philosophes indiens, qui vivoient dans les déserts & les forêts. Suivant S. Clément d'Aléxandrie, les sarmanes n'habitoient jamais dans les villes, ni dans des maisons; ils ne se nourrissoient que de fruits, ne buvoient que de l'eau, ne se vétissoient que d'écorces d'arbres, & gardoient le célibat.

Les sarmanes sont les mêmes hommes que Strabon a désignés sous le nom de germanes, qui étoient une espece de gymnosophistes différens des brachmanes. Les sarmanes étoient, suivant les Indiens du Malabar, les prêtres de l'Inde, avant les bramines, qui les chasserent du pays, les détruisirent & s'emparerent de leurs fonctions, parce qu'ils ne vouloient point admettre la divinité des dieux Vistnou & Issuren, non plus que les livres de la théologie des Bramines qui sont parvenus à faire oublier entierement les sarmanes ou shammanes. Ces derniers regardoient comme leur législateur & leur dieu Butta, Budda ou Pouta, que l'on croit être le même que le Sommona - kodom des Siamois, qui est appellé Pontisat ou le seigneur Ponti, dans quelques endroits de l'Indostan. C'est ce dieu qui est aujourd'hui révéré dans le royaume de Laos.

SARMATES ou SAUROMATES (Page 14:661)

SARMATES ou SAUROMATES, s. f. pl. (Hist. anc.) nation nombreuse & belliqueuse, qui étoit divisée en plusieurs tribus. Leur pays appellé Sarmatie, se divisoit en Européenne & en Asiatique; la premiere s'étendoit depuis la Vistule, jusqu'au Pont - Euxin, au Bosphore cimmérien, le Palus Méotide, & étoit séparée par le Tanaïs, de la Sarmatie Asiatique ou Scythie. Ce vaste pays renfermoit ceux qui sont connus aujourd'hui sous le nom de Pologne, de Russie, & une partie de la Tartarie.

Les Sarmates commencerent à menacer l'empire romain en 63 sous l'empire de Néron; ils furent défaits en plusieurs occasions par Marc - Aurele, par Carus, par Constantin, sous l'empire duquel ils furent chassés par leurs esclaves nommés Limigantes; mais ils furent remis en possession par l'empereur Constance. En 358, en 407, ils firent une irruption dans les Gaules avec plusieurs autres nations barbares. Leur pays fut ensuite subjugué par les Huns sous Attila.

SARMATIE (Page 14:661)

SARMATIE, (Géog. anc.) Sarmatie, grande contrée, qui prise en général, renferme divers grands pays de l'Europe & de l'Asie. Les anciens la partageoient en deux parties, l'une appellée la Sarmatie Asiatique; & l'autre Sarmatie Européenne. Le Bosphore Cimmérien, les Palus - Méotides & le Tanaïs, en faisoient la séparation.

1°. La Sarmatie asiatique, étoit terminée du côté du nord, selon Ptolomée, l. V. c. ix. par des terres inconnues; au couchant, par la Sarmatie Européenne; autrement par le Tanaïs, depuis sa source jusqu'à son embouchure dans les Palus - Méotides, & par le rivage oriental des Palus - Méotides, jusqu'au Bosphore Cimmérien; au midi, partie par le Pont - Euxin, depuis le Bosphore Cimmérien jusqu'au fleuve Chorax; partie par la Colchide, l'Ibérie & l'Albanîe, en tirant une ligne droite, depuis le Chorax jusqu'à la côte de la mer Caspienne; & à l'orient, par la Scythie en - deça de l'Imaüs. Ptolemée vous donnera la description de cette Sarmatie. Tout ce pays étoit habité par un grand nombre de peuples, connus sous des noms différens.

2°. La Sarmatie européenne, étoit bornée au nord, selon Ptolomée, l. III. c. v. par l'Océan sarmatique, par le golfe Vénédique & par des terres inconnues; à l'occident, par la Vistule & par les monts Sarmatiques; au midi, par les Jazyges Métanastes, par la Dace jusqu'à l'embouchure du Boristhène, & de - là par le rivage du Pont - Euxin jusqu'au fleuve Carcinite; & à l'orient, par l'isthme du fleuve Carcinite, par le Palus ou marais Byce, par le rivage du Palus - Méotide jusqu'à l'embouchure du Tanaïs, par ce fleuve, & au - delà par une ligne tirée vers le nord, au travers des terres inconnues. (D. J.)

SARMENIUS LAPIS (Page 14:661)

SARMENIUS LAPIS, (Hist. nat. Litholog.) nom donné par quelques auteurs à une pierre qui servoit à polir l'or, & à qui on attribuoit la vertu de prévenir les avortemens.

SARMENT (Page 14:661)

SARMENT, s. m. (Jardinage.) se dit des brindilles que poussent quelques végétaux & qu'on ne peut qualifier de branches. La vigne, la coulevrée sont de ce nombre.

SARNIUS LAPIS (Page 14:661)

SARNIUS LAPIS, (Hist. nat. Litholog.) nom que Mercati donne à une pierre qui ressemble à un amas de plantes pétrifiées.

SARNO (Page 14:661)

SARNO, (Géog. mod.) ville d'Italie, au royaume de Naples, dans la principauté citérieure, près de la source du Sarno, à 5 milles de Nocera, à 8 de Nole, & à 13 au nord - ouest de Salerne; elle a titre de duché, & un évêché suffragant de Salerne, érigé vers l'an 967. Long. 32. 12. lat. 40. 47. (D. J.)

Sarno, le (Page 14:661)

Sarno, le, (Géog. mod.) en latin Sarnus, riviere d'Italie, au royaume de Naples, dans la principauté citérieure, aux confins de laquelle elle prend sa source, & porte ses eaux à la mer, sur la côte du golfe de Naples. (D. J.)

SARNUS (Page 14:661)

SARNUS, (Géog. anc.) fleuve d'Italie, dans la Campanie. Strabon, l. V. p. 24. & Pline, l. III. c. v. disent que ce fleuve arrosoit la ville de Pompeii, & c'est ce qui a été cause que Stace Silv. l. I. Carm. ij. v. 265. lui a donné le surnom de Pompejanus.

Nec Pompejanus placeant magis otia Sarni.

Silius Italicus donne au Sarnus l'épithete de mitis.

Sarrastes etiam populos, totasque videres Sarni mitis opes.

Il exhalte les richesses du Sarnus, sans doute, parce que c'étoit une riviere navigable. Quant aux peuples Sarrastes dont il parle, cette expression est prise de Virgile, où on lit AEneid, l. VII. v. 738.

Sarrastes populos, & quoe rigat oequora, Sarnus.

Sur quoi Servius remarque, que ces peuples étoient ainsi appellés du nom du fleuve Sarnus, sur les bords duquel ils habitoient. Le nom moderne du Sarnus, c'est Sarno. (D. J.)

SARON (Page 14:661)

SARON ou SARONA, (Géog. sacrée.) les interpretes de l'Ecriture distinguent trois cantons dans la Palestine nommés Saron. Le premier étoit entre le mont Tabor & la mer de Tibériade. Le second, entre la ville de Césarée & Joppé. Le troisieme étoit

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.