ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"626"> ij. Gamaliel, fils de Siméon, présidoit au sanhédrin, quand S. Pierre & les autres apôtres y comparurent, Actes, v. 34. C'est aussi le maître aux piés de qui S. Paul fut élevé dans la secte & dans la justice des pharisiens, Actes, xxij. 3. Il vécut jusqu'en l'an 18 avant la destruction de Jérusalem, & son fils qui lui succéda périt au sac de cette ville par les Romains.

Il me reste à dire un mot d'une troisieme espece de sanhédrin établi par les Juifs, auquel les vicissitudes dont nous avons parlé ne toucherent point, & qui se soutint toujours la même. C'étoit la cour de trois qui décidoit tous les différends entre particuliers, concernant des marchés, des ventes, des contrats & autres pareilles affaires. Dans tous ces cas - là, une des parties choisissoit un arbitre pour juge; l'autre en choisissoit un second; & ces deux arbitres convenoient d'un troisieme. Ces trois personnes ensemble faisoient une cour qui, après avoir entendu les parties, décidoit en dernier ressort.

Ces généraltés peuvent suffire pour se faire quelque idée des sanhédrins des anciens Juifs; mais les lecteurs plus curieux en trouveront des détails circonstanciés dans la Mishna, dans la Gémare, dans Maimonides, dans Selden, Lightfoot, Cock, & quelques autres qui ont traité ce sujet à fond. (D. J.)

SANJAK ou SANGIAK (Page 14:626)

SANJAK ou SANGIAK, s. m. (Hist. mod.) c'étoit anciennement chez les Turcs le titre qu'ils donnoient à tous les gouverneurs; aujourd'hui ils sont inférieurs aux bachas & beglerbegs, & ne sont que des intendans ou directeurs des provinces, qui ont droit de faire porter devant eux un étendard appellé sanjak, sans queue de cheval.

SANICLE (Page 14:626)

SANICLE, s. f. sanicula, (Hist. nat. Bot.) genre de plante à fleur en rose & en ombelle, composée de plusieurs pétales disposés en rond, repliés ordinairement vers le centre de la fleur, & soutenus par un calice qui devient dans la suite un fruit composé de deux semences; elles sont convexes d'un côté, hérissées de pointes, & plates de l'autre. Plusieurs de ces fleurs sont stériles & ne rapportent aucun fruit. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante.

Sanicle (Page 14:626)

Sanicle, (Mat. méd.) sanicle commune ou mâle. Cette plante est généralement regardée comme un vulnéraire éprouvé. La haute opinion qu'en a le peuple est consignée dans ce proverbe en rime: Qui a la bugle & la sanicle (que les Parisiens prononcent sanique), fait aux Chirurgiens la nique.

Les feuilles de cette plante sont très - communément employées dans les apozemes, les bouillons, les tisanes destinées au traitement de toutes les especes d'hémorrhagie, des chûtes, des coups, &c. contre les cours de ventre, la dyssenterie, &c. le suc exprimé de ses feuilles est aussi employé dans le même cas. On emploie tous ces remedes sous forme de gargarisme dans les maux de gorge qui dépendent de relâchement; on emploie aussi le suc & la décoction sous forme d'injection ou de lotion dans le pansement des plaies; l'infusion théïforme des feuilles de sanïcle est aussi usitée pour l'usage intérieur, mais cette infusion ne pouvant être que très - légerement chargée du principe médicamenteux de la plante, doit être regardée comme un remede très - foible.

On conserve dans les boutiques une eau distillée de sanicle, qu'on regarde assez communément comme empreinte des principes vulnéraires astringens de la plante; mais ces principes ne sont point volatils, & l'eau de sanicle n'est certainement point astringente. Nous avons observé ailleurs la même chose en parlant de l'eau de plantain & de celle de renouée, &c. Voyez ces articles.

Les feuilles de sanicle entrent dans l'eau vulnéraire, le baume vulnéraire & le baume oppodeltoch, & son sue dans l'emplâtre oppodeltoch. (b)

SANIE (Page 14:626)

SANIE, s. f. terme de Chirurgie, qui signifie la ma<cb-> tiere claire & sereuse qui coule des plaies & des ulceres: les Grecs l'appellent ichor.

Elle differe du pus qui est plus épais, & plus blanc. Voyez Pus.

La suppuration des plaies des aponévroses, des ligamens, des articulations, est toujours sanieuse: les ulceres de ces parties ne doivent pas être traités par des remedes gras & onctueux, mais avec des baumes qui s'opposent à la pourriture. Voyez Plaies des nerfs, des tendons, des aponevroses & autres parties exanguines. (Y)

SANJENÉ - LAHÉ (Page 14:626)

SANJENÉ - LAHÉ, s. f. (Hist. nat. Bot.) arbre de l'île de Madagascar, dont le bois a l'odeur du cumin. Son écorce ressemble à celle du sureau & est très aromatique; on dit qu'elle est un remede dans les brûlures.

SANIEUX (Page 14:626)

SANIEUX, adj. qui est chargé de sanie. Voyez Sanie.

SANINDO (Page 14:626)

SANINDO, (Géog. mod.) c'est le nom d'une des sept grandes contrées de l'empire du Japon. Sanindo signifie la contrée montagneuse du Nord, ou la contrée froide. Elles comprend huit provinces qui sont, Tanba, Tango, Tasima, Imaba Fooki, Idsumo, Iwami, & Oki. Tout le revenu annuel de ces huit provinces, monte à 123 mankokfs. (D. J.)

SANJODO (Page 14:626)

SANJODO, (Géog. mod.) une des sept grandes contrées de l'empire du Japon. Le mot sanjodo, veut dire la contrée montagneuse méridionale, ou la contrée chaude. Elle renferme huit provinces, qui sont Farima, Mimasaki, Bidsen, Bitsju, Bingo, Aki, Suwo & Nagata. Leur revenu annuel monte en total à 270 mankokfs. (D. J.)

SANIS (Page 14:626)

SANIS, s. m. (Hist. grecq.) SANI/S2; genre de punition chez les Grecs, qui consistoit à attacher un malfaiteur à un poteau, & à le laisser dans cet état plus ou moins long - tems suivant son crime. Potter. Archoeol. Groec. t. I. p. 131. (D. J.)

SANITIUM (Page 14:626)

SANITIUM, (Géog. anc.) ancienne ville des Alpes maritimes, selon Ptolomée, l. III. c. j, qui étend son Italie jusques - là. C'est à présent la ville de Sénez: les habitans de ce canton sont nommés par Pline Sanagenses, & la ville même est appellée Saniciensium civitas, dans la notice des provinces. (D. J.)

SANKIRA (Page 14:626)

SANKIRA, (Hist. nat. Botan.) plante du Japon, dont la racine fameuse par ses vertus, est grosse, dure, noueuse, inégale, garnie de longues fibres, rouge ou noire en - dehors, blanc au - dedans, & d'un goût fade. Cette plante, quand elle ne trouve rien qui la soutienne, ne s'éleve que d'une ou deux coudées; mais lorsqu'elle rencontre des buissons, elle devient beaucoup plus haute. Ses branches sont ligneuses, de la grosseur d'un tuyau d'orge, d'un rouge brun près de terre, garnies de noeuds de deux en deux pouces, & changeant de direction après chaque noeud, d'où sortent deux tendrons semblables à ceux de la vigne, par lesquels la plante s'attache à tout ce quelle rencontre. Les feuilles, qui n'ont presque point de pédicules, sont rondes, terminées par une pointe courte, de trois pouces de diametre, minces, sans découpures, & d'un verd clair des deux côtés. Sur un pédicule très - mince, long d'un pouce, sont disposées en ombelle, environ dix petites fleurs, de couleur jaunâtre, de la grosseur d'un grain de coriande, à six pétales & six étamines, dont la pointe est d'un blanc qui tire sur le jaune. Le sommet du pistil qui occupe le milieu de la fleur, est couleur de verd de mer. Après la fleur, il vient un fruit, qui a peu de chair, & qui ressemble à la cerise par sa figure, sa grosseur & sa couleur; mais il est sec, farineux, & d'un goût austere. Les semences sont au nombre de quatre, cinq ou six, de la grosseur d'une lentille, en forme de croissant; noirâtres en - dehors lorsqu'elles sont seches; blanches en - dedans, d'une [p. 627] substance très - dure. Cette plante croît abondamment parmi les ronces & les fougeres.

SANKITS (Page 14:627)

SANKITS, (Hist. nat. Botan.) c'est un petit chanie - cerasus, à feuille de cerisier sauvage du Japon, lesquelles sont disposées en rond. Ses fleurs sont pentapétales, & ressemblent à celles du muguet; son fruit est un peu rouge, plus gros qu'un pois, d'un goût doux & styptique, avec un noyeau blanc, dur & transparent.

SANNE, la (Page 14:627)

SANNE, la (Géog. mod.) ou la Seine, petite riviere de France, en Normandie, au pays de Caux. Elle a sa source à six lieues de Rouen, & se jette dans la mer à une lieue de Dieppe, & à six de son origine. (D. J.)

SANNES (Page 14:627)

SANNES, terme du jeu de Trictac, qui signifie deux fois six, que les dés amenent d'un même coup.

SANNI (Page 14:627)

SANNI, (Géog. anc.) ancien peuple de l'Asie, assez près de la petite Arménie. Strabon, l. XII, dit, au - dessus de Trébizonde & de Pharnacie, sont les Tibaréniens, les Chaldéens & les Sanni, qu'on appelloit autrefois Macrones, & la petite Arménie.

2. Les Sanni Heniochi, sont un autre peuple différent dans la Cochilde. Pline, l. VI. c. iv. & v, en fait mention, & les distingue des Heniochi proprement dits. (D. J.)

SANOCK (Page 14:627)

SANOCK, (Géog. mod.) petite ville de Pologne, dans le palatinat de Russie, vers les montagnes, sur la riviere de San. (D. J.)

SAN - SA (Page 14:627)

SAN - SA, s. m. (Hist. nat. Botan.) arbrisseau du Japon, dont le tronc est court, & l'écorce d'un verd brun. Ses feuilles ressemblent à celle du cerisier; de leurs aisselles, il naît en automne, un ou deux boutons écailleux, de la grosseur d'une balle de fusil, qui venant à s'ouvrir, font éclore une fleur à six ou sept grands pétales rouges, en forme de rose de la Chine; une espece de couronne, qui sort du fond de la fleur, produit plus de cent étamines d'un blanc incarnat, courtes & divisées en deux, avec des pointes jaunes. Cette plante a un grand nombre de variétés dans la couleur & dans la forme double ou simple de ses fleurs, qui lui font donner des noms différens. Celle qu'on nomme sasanqua, produit un fruit de la grosseur d'une pistache. Ses feuilles préparées se mêlent avec celles du thé, pour en rendre l'odeur plus agréable; & leur décoction sert aux femmes pour se laver les cheveux.

SANSCRIT ou SAMSKRET (Page 14:627)

SANSCRIT ou SAMSKRET, s. m. (Hist mod.) c'est le nom qu'on donne parmi les idolâtres de l'Indostan à une langue fort ancienne, qui n'est connue que des bramines ou prêtres, & dans laquelle est écrit le vedam, qui contient les dogmes de la religion des Indiens. Voyez Vedam. Cette langue sacrée se trouve ainsi nommée Hanscrit & Samskrotam; il n'y a que la tribu des prêtres & celle des kutteris ou nobles à qui il soit permis de l'apprendre.

SANSJU (Page 14:627)

SANSJU, (Géog. mod.) une des cinq provinces impériales du Japon dans l'île de Nipon. C'est un pays fort étendu, très - fertile, & qu'on divise en huit districts. Sa longueur du sud au nord, est de cent milles du Japon. Il contient plusieurs bonnes villes, & autres places considérables. (D. J.)

SANSONNET (Page 14:627)

SANSONNET, Voyez Etourneau.

SANS - PAIS (Page 14:627)

SANS - PAIS, adj. (Anal.) Voyez Azygos.

SANS - PRENDRE (Page 14:627)

SANS - PRENDRE, s. m. terme d'hombre, de quadrille, de médiateur, de tri. Il se dit lorsqu'on fait jouer sans écarter. Voyez ces jeux à leurs articles.

SANT (Page 14:627)

SANT, (Géog. mod.) les Espagnols & les Italiens disent santo au masculin, & santa au féminin, lorsqu'il s'agit de joindre ce nom adjectif à un nom propre géographique; alors ils retranchent l'o devant une voyelle, & devant une consonne; les Italiens écrivent simplement san, en retranchant le t, aussi bien que l'o, parce qu'en effet il ne se prononce point, pour éviter la dureté de la prononciation. Rien n'est plus commun que san, santo, & santa, devant des noms géographiques de lieux, de villes, de rivieres, d'îles, de montagnes, &c. mais comme tous ces noms chargeroient extrêmement la lettre s, dans un Dictionnaire qui n'est pas destiné à la seule géographie, nous en renvoyons tous les articles sous les mots propres, peu curieux de l'épithete ridicule saint, sainte, san, sancto, & sancta. (D. J.)

SANTA (Page 14:627)

SANTA, s. m. (Monnoie de compte.) On appelle ainsi à Bantam, & dans toute l'île de Java, aussi - bien que dans quelques îles voisines, un certain nombre de caxas, petite monnoie du pays, enfilés ensemble avec un cordon de paille. (D. J.)

SANTAL (Page 14:627)

SANTAL, s. m. (Botan. exot.) bois des Indes orientales, dont nous connoissons trois especes: le jaune ou le citrin, le blanc, & le rouge.

Le santal citrin, santalum citrinum J. B. est un bois pesant, solide, ayant des fibres droites; ce qui fait qu'on peut le fendre aisément en de petites planches, d'un roux pâle ou jaunâtre, tirant sur le citrin, d'un goût aromatique un peu amer, d'une acrimonie qui remplit toute la bouche, mais cependant qui n'est pas désagréable, d'une bonne odeur qui approche un peu de celle du musc & des roses.

Le santal blanc, santalum odoratum candidum, Caesalp. différe du citrin par sa couleur qui est plus pâle, & par son odeur qui est plus foible: au reste sa substance est la même, aussi - bien que sa tissure.

Garzias avoue qu'il y a une si grande affinité entre les arbres du santal citrin, & du santal blanc, que l'on a bien de la peine à les distinguer l'un de l'autre, & qu'il n'y a que les habitans qui les vendent aux marchands, qui sachent en faire la différence; mais le savant botaniste P. Herman nous assure que l'un & l'autre viennent du même arbre, que l'écorce, ou l'aubier s'appelle santal blanc, & que la moëlle ou la substance intérieure, séparée de l'écorce & de l'aubier, est le santal citrin.

Cet arbre qui s'appelle sarcanda dans le pays, s'éleve à la hauteur d'un noyer; ses feuilles sont aîlées, vertes, imitant celles du lentisque; ses fleurs sont d'un bleu noirâtre, ses fruits ou ses baies sont de la grosseur d'une cerise, elles sont vertes d'abord, ensuite elles noircissent en murissant; elles sont insipides & tombent aisément. Il y a certains oiseaux, dit Bontius, presque semblables aux grives, qui mangent ces fruits avec avidité, & qui les rendant ensuite avec leurs excrémens, sément les montagnes ou les champs de nouveaux arbres. Le santal vient dans les Indes orientales, & sur tout dans le royaume de Siam, & dans les îles de Timor & de Solor; le même Bontius raconte que l'odeur de ces arbres nouvellement coupés, répand je ne sai quoi de pestilentiel, qui est très - ennemi du cerveau.

Le santal rouge, santalum rubrum, C. B. P. est un bois solide, compacte, pesant, dont les fibres sont tantôt droites, tantôt ondées; le bois du milieu de l'arbre, dont on apporte de grands morceaux séparés de l'écorce & de la superficie ligneuse, est à l'extérieur d'un rouge brun, & presque noir, & intérieurement d'un rouge foncé; il a un goût légerement astringent & acide, mais aucune odeur manifeste; l'arbre du santal rouge, s'appelle pantaga; il est siliqueux, & croît dans le Coromandel.

On substitue quelquefois au santal citrin, un certain bois compacte, pesant, résineux, de couleur d'un roux pâle ou jaunâtre, d'une odeur pénétrante, qui approche de l'odeur du citron, & que l'on appelle communément bois de citron, bois de coco, bois de jasmin. L'arbre dont on tire ce bois, est le nerium arboreum altissimum, folio angusto, flore albo, de Sloane, Cat. plant. jus. jam. nerium americanum lactescens, longissimo folio, flore albo, odoratissimo, H. Beaumont. Quoique cet arbre approche un peu du

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