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Les capitaines & lieutenans de chaque division ne forment qu'un rang, pour saluer ensemble en marchant.
Le salut du fusil, dont les officiers sont armés depuis l'ordonnance du 31 Octobre 1758, doit se faire de la même maniere qu'il avoit été réglé par celle du 14 Mai 1754, pour les officiers de grenadiers qui ont toujours eu des fusils.
Le salut du fusil de pié ferme se fait en quatre tems.
Au deuxieme, on baissera le bout du fusil à terre,
le soutenant de la main gauche qu'on aura portée
en avant, & sur laquelle on l'appuiera à deux travers
de doigts de la sougarde.
Au troisieme, on se remettra comme on étoit à la
fin du premier tems.
Au quatrieme, on se reposera par un à - gauche,
& on joindra la main au fusil: après quoi on ôtera
le chapeau de la main droite, & on le remettra comme
il a été dit au salut de l'esponton ».
On doit avoir attention de commencer ces mouvemens assez - tôt pour que le salut du fusil se fasse trois pas en avant de la personne qu'on salue; & si elle venoit par la gauche, de les faire précéder par un demi - à - gauche.
Le salut du fusil se fait de la même maniere en marchant.
Le deuxieme, en faisant deux autres pas, de façon
que le bout du fusil arrive près de terre, en même
tems que le pié gauche posera en avant.
Le troisieme, en faisant le quatrieme & le cinquieme
pas.
Le quatrieme, en avançant le pié droit ».
Pour faire le salut du drapeau, les enseignes doivent d'abord appuyer le talon de la lance sur la hanche droite, le tenant un peu de biais, & lorsqu'ils doivent saluer, ils baissent doucement la lance jusqu'auprès de terre, la relevant de même, & ils ôtent ensuite leur chapeau de la main gauche.
Les enseignes doivent s'arranger pour baisser & relever ensemble leurs drapeaux, avant que celui qu'ils doivent saluer soit tout - à - fait devant eux.
Le salut des sergens consiste à ôter leur chapeau de la main gauche, étant reposés sur leur hallebarde.
M. le maréchal de Puységur observe sur les différentes formalités prescrites pour le salut de l'esponton, qui rendent ce salut très - composé, que si l'on n'y cherche que de la justesse, il y en a rarement; qu'à l'égard de l'utilité, il n'y en a aucune: & qu'ainsi le tems qu'on emploie à se former au salut de l'esponton, est un tems perdu, ou employé fort inutilement.
Pour rectifier ce salut, lui donner plus d'aisance, & par conséquent plus de grace & de noblesse, cet illustre maréchal pensoit qu'il falloit le rapprocher de l'ancien de la cavalerie, qui étoit en usage de son tems.
Pour cela, son sentiment étoit que lorsque le roi, les princes, ou les autres personnes que les troupes doivent saluer, passeroient à la tête d'un bataillon, les officiers ayant alors l'esponton à la main, de<cb->
Salut, le (Page 14:588)
Quand un maréchal de France entre dans une ville
de guerre, on le salue de plusieurs volées de canon,
quand même il ne commanderoit pas dans la province.
Voyez
Salut (Page 14:588)
Voici ce qui est reglé à cet égard pour nos vaisseaux, tiré de l'ordonnance de la marine de 1689.
1°. Les vaisseaux du roi portant pavillon d'amiral, de vice - amiral, cornettes & flâmes, salueront les places maritimes & principales forteresses des rois, le salut leur sera rendu coup - pour - coup à l'amiral & au vice - amiral, & aux autres par un moindre nombre de coups, suivant la marque de commandement.
Les places & forteresses de tous autres princes & des républiques, salueront les premieres l'amiral & le vice amiral, & le salut leur sera rendu d'un moindre nombre de coups par l'amiral, & coup - pour - coup par le vice - amiral. Les autres pavillons inférieurs salueront les premiers. Mais les places de Corfou, Zante & Céphalonie, & celle de Nice & de Villefranche, en Savoie, seront saluées les premieres par le vice - amiral. Au reste, nul vaisseau de guerre ne saluera une place maritime, qu'il ne soit assuré que le salut lui sera rendu.
2°. Les vaisseaux du roi portant pavillon, & rencontrant ceux des autres rois, portant pavillons égaux au leur, exigeront le salut de ceux - ci en quelques mers & côtes que se fasse la rencontre; ce qui se pratiquera aussi dans les rencontres de vaisseau à vaisseau, à quoi les étrangers seront contraints par la force s'ils refusent de le faire.
3°. Le vice - animal & le contre - amiral, rencontrant le pavillon amiral de quelqu'autre roi, ou l'etendard royal des galeres d'Espagne, salueront les premiers. Le vaisseau portant pavillon amiral, rencontrant en mer ces galeres, se fera saluer le premier par celle qui portera l'étendard royal.
Les escadres des galeres de Naples, Sicile, Sardaigne & autres, appartenantes au roi d'Espagne, ne seront traitées que comme galeres patrones, quoiqu'elles portent l'étendard royal, & seront saluées les premieres par le contre - amiral; mais le vice - amiral exigera d'elles le salut, & les contraindra à cette déference, si elles refusent de la rendre; la même chose aura lieu pour les galeres, portant l'étendard de Malte & de tous autres princes & républiques. A l'égard de la galere patrone de Gènes, tous les vaisseaux de guerre françois exigeront d'elle le salut.
4°. Les vaisseaux portant cornettes & flâmes, salueront les pavillons de l'amiral & contre - amiral des autres rois, & se contenteront qu'on leur réponde [p. 589]
5°. Les vaisseaux des moindres états portant pavillon d'amiral, & rencontrant celui de France, plieront leur pavillon, & salueront de 21 coups de canon; & l'amiral de France ayant rendu le salut seulement de 13 coups, les autres remettront leur pavillon.
Les vice - amiral & contre - amiral de France seront salués de la même maniere, par les moindres états. Leur amiral saluera de même le premier le vice - amiral & contre - amiral de France: mais il ne pliera son pavillon que pour l'amiral; ensorte que cette déference de plier le pavillon, ne sera rendue par les moindres états, qu'aux pavillons égaux ou supérieurs.
Les vaisseaux du roi portant cornettes, salueront l'amiral des moindres états, & se feront saluer par tous les autres pavillons des mêmes états.
6°. Lorsqu'on arborera le pavillon amiral, soit dans les ports ou à la mer, il sera salué par l'équipage du vaisseau sur lequel il sera arboré, de cinq cris de vive le roi, & les autres vaisseaux le salueront en pliant leur pavillon, sans tirer du canon. Le pavillon du vice - amiral sera seulement salué par trois cris de tout son équipage; le contre - amiral & les cornettes par un cri; & à l'égard des flâmes, elles ne seront pas saluées.
7°. Les vaisseaux du roi portant pavillon de viceamiral & contre - amiral, rencontrant en mer le pavillon amiral, le salueront de la voix, plieront leurs pavillons, & abaisseront leurs hautes voiles.
8°. Le contre - amiral, les cornettes ou autres vaisseaux de guerre, abordant le vice - amiral, le salueront seulement de la voix, en passant à l'arriere pour arriver sous le vent. Les vaisseaux de guerre qui ne porteront ni pavillons, ni cornettes, se rencontrant à la mer, ne se demanderont aucun salut.
9°. Lorsqu'il y aura plusieurs vaisseaux de guerre ensemble, il n'y aura que le seul commandant qui saluera.
10°. Il est défendu à tous commandans & capitaines françois, de saluer les places des ports & rades du royaume, où ils entrent & mouillent ordinairement, comme aussi de tirer du canon dans les occasions de revûes & de visites particulieres, qui pourroient leur être faites sur leurs bords.
11°. L'amiral, le vice - amiral, le gouverneur de la province, faisant leur premiere entrée dans le port, seront seulement salués du canon. Le vaisseau portant pavillon amiral dans un port, rendra le salut. Le roi se trouvant en personne dans ses ports ou sur ses vaisseaux, sera salué de trois salves de toute l'artillerie, dont la premiere se fera à boulet.
Il y a encore dans l'ordonnance, d'où tout ceci est tiré, un article concernant les galeres.
Quoiqu'il n'y ait plus en France de corps de galeres,
comme je l'ai déja dit, voyez
L'étendard royal des galeres saluera le premier le pavillon, qui rendra coup - pour - coup; & l'étendard sera salué le premier par le vice - amiral.
Le vice - amiral sera salué par la patrone des galeres, à laquelle il répondra coup - pour - coup; & elle sera saluée par le contre - amiral, auquel elle répondra de même.
Les autres nations maritimes ont des ordonnances particulieres sur le salut, qu'elles exigent ou qu'elles rendent: mais tout ceci n'est qu'une chose de bienséance ou de convention. Il est reglé qu'en général, les vaisseaux des républiques salueront les vaisseaux des têtes couronnées, s'ils sont de la même qualité que ceux des républiques, d'un pareil nombre ou d'un moindre nombre de coups, suivant ce qui leur
Salut (Page 14:589)
Il s'exécute ainsi; 1°. on prend son chapeau avec la main gauche; 2°. on étend le bras gauche, on met son poignet à hauteur du noeud de l'épaule, & l'on tourne le dedans du chapeau du côté de l'ennemi; 3°. on leve le bras droit & son poignet à hauteur du noeud de l'épaule, & en même tems on frappe du pié droit dans la même place; 4°. on recule deux pas en arriere en commençant par faire passer le pié droit derriere le gauche, & ensuite le gauche devant le droit; 5°. on baisse la pointe de l'épée pour saluer les spectateurs qui se trouvent dans la sale, & on remet le bras droit dans sa premiere position; 6°. on remet son chapeau sur la tête; 7°. on frappe encore du pié droit dans la même place, & en même tems on met les poignets à hauteur du noeud d'épaule; 8°. on avance deux pas vers l'ennemi en commençant par le pié gauche que l'on fait passer devant le droit, & ensuite le droit derriere le gauche; 9°. on se remet en garde. Nota que tous ces mouvemens se font distinctement & sans se presser.
Salut (Page 14:589)
SALUTAIRE (Page 14:589)
SALUTAIRE, adj. (Gram.) qui est utile, qui peut sauver d'un dommage, d'un accident, d'un inconvenient. L'usage de la raison est toujours salutaire. La connoissance de la vertu est toujours salutaire. Une réflexion, un conseil salutaire.
SALUTARIS (Page 14:589)
SALUTARIS, (Géog. anc.) ce nom a été donné par distinction à quelques provinces, en partie à cause des eaux saines & bienfaisantes qui s'y trouvoient.
Les principales provinces qui ont porté ce nom sont la Galatie, la Macédoine, la Palestine, la Phrygie & la Syrie. La partie à laquelle ce nom étoit affecté dans chacune de ses provinces, faisoit une province particuliere, que l'on distinguoit du reste par ce surnom.
Les anciens géographes, comme Méla, Pline, &c. n'ont point connu ce nom distinctif: il est beaucoup plus moderne. On le trouve dans la notice de l'empite, & dans quelques notices ecclésiastiques. La notice de l'empire nomme la Palestine salutaire, & la Syrie salutaire, sect. ij. la Galatie salutaire, sect. xvj. la Phrygie salutaire, sect. xv. & la Macédoine salutaire, sect. j. (D. J.)
SALUTATION (Page 14:589)
SALUTATION, s. f. (Hist. des usages.) signe extérieur
de civilité, d'amitié, d'égards, de déférence,
de respect. Les Européens se saluent par des gestes,
des révérences, des coups de chapeaux; les Turcs
se baissent, & portent la main à leur turban: mais
les Ethiopiens ou Abyssins ont une maniere singuliere
de saluer; ils se prennent la main droite les uns aux
autres, & se la portent mutuellement à la bouche;
ils prennent aussi l'écharpe de celui qu'ils saluent, &
ils se l'attachent au - tour du corps, de sorte que ceux
qu'on salue demeurent presque nuds, car la plûpart
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