ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"449"> droit; les uns lisent in Tybrin, d'autres in Tyberim, & d'autres in Tyberinis. (D. J.)

RUTULES, les (Page 14:449)

RUTULES, les, Rutuli, (Géogr. anc.) anciens peuples d'Italre dans le Latium. Ils habitoient le long de la mer, & étoient voisins des Latini, dont on ne peut guere les distinguer, parce qu'ils furent confondus avec ces derniers après la victoire d'Enée. Virgile parle beaucoup des Rutules dans les derniers livres de son Enéide. Leur capitale étoit Ardea, selon Tite - Live, l. I. c. lvij. & Virgile, AEneid. l. VII. vers. 409. 411. & 412. dit la même chose. (D. J.)

RUTUNIUM (Page 14:449)

RUTUNIUM, (Géog. anc.) ville de la grande Bretagne: l'itinéraire d'Antonin la met sur la route du retranchement à Portus Ritupoe, entre Medialanum & Viroconium, à 12 milles du premier de ces lieux, & 11 milles du second. Cambden dit que le nom moderne est Routon dans le Shropshire. (D. J.)

RUTUPIAE (Page 14:449)

RUTUPIAE, (Géog. anc.) ville de la grande Bretagne, Ptolomée la donne aux peuples Canti, & la marque au voisinage de Darucruum. Quoique voisine de la mer, elle devoit en être à quelque distance, car il la met dans les terres, & on veut que ce soit aujourd'hui le bourg appellé Richeborough. Mais elle avoit un port plus avantageux qu'il n'est présentement. Les poëtes l'ont célébré. On lit dans Lucain, l. VI. vers. 67.

Aut vaga quùm Tethys Rutupinaque littora fervent Unda caledonios sallit turbata Britannos. Et dans Juvenal, Satyr. IV. verf. 140.

Circeis nata sorent an Lucrinum ad Saxum, Rutupino ne edita fundo.

Ce port est appellé portus Ritupoe dans l'itinéraire d'Antonin, Ritupoe par Ammian Marcellin, l. XX. c. j. & l. XXVII. c. viij. & Rutupi dans la notice des dignités de l'empire. Il étoit si fameux, que son nom a été employé pour désigner toute la grande Bretagne. C'est dans ce sens qu'Ausone, parental. 18. a dit en parlant de S. Flavius:

Proeside latatur quo Rutupinus ager. Et parlant de la ville d'Aquilée.

Felix qua tanti spectatrix loeta triumphi Punisti Ausonio Rutupinum marte latrone n.

Par Rutupinum latronem, il entend Magnus - Maximus, meurtrier de Gratien, qui s'étoit emparé du pouvoir souverain dans la grande Bretagne, & que Théodose fit mourir dans la ville d'Aquilée. Voyez Zosime, l. IV. c. xxxv. & xlvj. où ce fait est rapporté. (D. J.)

RUTY - PUNDOC (Page 14:449)

RUTY - PUNDOC, s. m. (Hist. nat.) nom que donnent les habitans des Indes orientales à une espece particuliere d'orpiment jaune, qui se trouve sur leurs montagnes; ils le calcinent plusieurs fois, & le donnent ensuite intérieurement dans les toux invétérées; les anciens Grecs en faisoient le même usage; il seroit naturel de penser que cet orpiment est un poison funeste; mais Boerhaave qui en a reçu des Indes orientales, nous assûre dans sa chimie sur ses propres expériences, que c'est un remede véritablement innocent, & qui ne produit aucun fâcheux effet. (D. J.)

RUTRUM (Page 14:449)

RUTRUM, s. m. (Antiq. gymnast.) sorte de bêche, de hoyau, de truelle des anciens; c'étoit un instrument avec lequel les athletes s'exerçoient à remuer la terre ou le sable du stade, pour fortifier les parties supérieures de leur corps: on doit rapporter à ce mot ce passage de Festus: Rutrum tenentis juvenis est effigies in capitolio, ephebi, more Groecorum, arenam ruentis, exercitationis gratiâ; quod signum Pompeius Bithynicus ex Bithyniâ supellectilis regioe Romam deportavit; c'est - à - dire, « on voit au capitole la sta<cb-> tue d'un jeune homme qui tient une petite truelle, avec laquelle il semble s'exercer à jetter du sable à la maniere des Grecs: cette statue fut apportée de Bithynie à Rome par Pompée ». (D. J.)

RUTUMÉNIENNE, porte (Page 14:449)

RUTUMÉNIENNE, porte, rutumenia porta, (Antiquit. rom.) ancienne porte de Rome ainsi nommée d'un certain cocher, appellé Rutumenius, qui ayant remporté la victoire à la course des chevaux dans l'espace de Veyes jusqu'à Rome, entra vainqueur par cette porte. (D. J.)

RUVO (Page 14:449)

RUVO, (Géog. mod.) ville d'Italie au royaume de Naples, dans la terre de Bari, à 5 milles au midi de Biseglia, avec un évêché fondé dans le x. siecle & suffragant de Bari. Ruvo est l'ancienne Rubi d'Horace, l. I. sat. v. Long. 34. 12. latit. 40. 56. (D. J.)

RUYS (Page 14:449)

RUYS, (Géog. mod.) petite presqu'île de France, en Bretagne, au diocese de Vannes, avec une abbaye de l'ordre de S. Benoit. Il y a un gouverneur dans cette presqu'île. (D. J.)

RUYSCH, membre de (Page 14:449)

RUYSCH, membre de, (Anat.) natif d'Amsterdam, fut professeur d'Anatomie, de Botanique & de Chirurgie. Il nous a laissé différens ouvrages. Outre toutes ses différentes découvertes, nous lui avons obligation d'avoir perfectionné les injections; il y a différentes parties dans le corps qui portent son nom: telle est une membrane de l'oeil, appellée membrane de Ruysch, le tissu cellulaire de Ruysch, &c. Voyez OEil & Cellulaire.

RUYSCHIANA (Page 14:449)

RUYSCHIANA, s. f. (Hist. nat. Botan.) genre de plante, dont voici les caracteres. Sa racine est vivace, & la feuille moins épaisse que celle du romarin; le casque est creux & decoupé en deux levres; la barbe l'est en trois; le segment du milieu, qui avance en - dehors, est divisé en deux parties, & roulé en forme de spirale. Les fleurs sont très - belles, d'abord disposées de six en six par anneaux, & ensuite rassemblées en forme d'épi. Boerhaave ne compte qu'une seule espece de ce genre de plante, qui a pris son nom du célebre Ruysch, à qui l'Anatomie délicate doit beaucoup de choses curieuses. (D. J.)

RY (Page 14:449)

RY, (Géog. mod.) village de basse Normandie, entre Argentan & Falaise. Je ne parle de ce village que parce que c'est le lieu de la naissance de l'historien Mezerai. Après s'être enfermé pendant quelques années au college de Ste Barbe, il publia en 1645 le premier volume de son histoire de France in - fol. le second en 1646, & le troisieme en 1651. Cet ouvrage fut récompensé d'une pension de 4000 livres. Dans la surte, aidé des conseils de MM. de Launoi & Dupuy, il mit au jour un abrégé de son histoire de France en 1668, en trois volumes in - 4°. dans lesquels il inséra l'origine des impôts, avec des réflexions fort libres; sa pension fut supprimée, mais son abrégé n'en fut que plus recherché. Mezerai est inégal dans son style, & peche souvent contre l'exactitude qui est une chose toujours nécessaire à l'histoire. Il mourut en 1683 à 73 ans, étant secrétaire de l'académie Françoise. (D. J.)

RYE (Page 14:449)

RYE, (Géogr. mod.) ville d'Angleterre, dans la partie orientale du comté de Sussex, à l'embouchure du Rother. Elle fut environnée de murailles par Edouard III. Elle députe au parlement, & a droit de marché public. Enfin c'est un des cinq ports du royaume, & qui est très - fréquenté. On y aborde ordinairement en venant de Dieppe, & on y pêche de bons harengs. Long. 18. 26. latit. 50. 52. (D. J.)

RYEGATE (Page 14:449)

RYEGATE, (Géogr. mod.) ville d'Angleterre, dans la province de Surrey, à 12 lieues au sud - ouest de Londres. Elle envoye deux députés au parlement. Long. 17. 10. latit. 51. 24. (D. J.)

RYP (Page 14:449)

RYP, (Géogr. mod.) village entre Alemaar & Pur<pb-> [p. 450] merende en nord - Hollande. Ce village n'a rien de considérable; mais il se glorifie d'avoir donné la naissance à Rcland l'Adrien, savant d'une vaste érudition, & d'une belle littérature. Il étoit professeur en langues orientales, & en antiquités ecclésiastiques à Utrecht, & mourut dans cette ville de la petite vérole en 1719 à l'âge de quarante - deux ans.

Il allia l'érudition avec le savoir - vivre, & rendit la politesse compatible avec la probité. Il a toujours vécu paisiblement avec ses collegues, & n'a jamais écrit avec aigreur contre ceux dont il combattoit les sentimens; de sorte que sans se rendre coupable de férocité, on ne pouvoit pas devenir l'ennemi d'un si honnête antagoniste. Sesécrits sont fort estimés; ils sont en grand nombre, quoiqu'il ait fini sa carriere dans le tems de sa vie qui ne lui présentoit que des fleurs à cueillir. Il a publié plusieurs dissertations sur différens sujets qui mériteroient d'être recueillis en un corps.

Je mets au nombre de ses principaux ouvrages, 1°. Palestina ex monumentis veteribus illustrata, &c. Utrecht 1714, en deux tomes in - 4°. avec des cartes géographiques. C'est ici constamment l'ouvrage de Reland le plus digne de la réputation qu'il s'est acquise. Quoiqu'il y ait sans doute quelques endroits à retoucher, cette description seroit aussi parfaite qu'elle le pourroit être, si les anciens qui ont parlé de ce pays - là, eussent pris autant de peine à le décrire, que l'auteur a employé d'exactitu de & de soin à profiter des lumieres qu'il a trouvées dans leurs écrits. Sa critique est judicieuse; les conséquences qu'il tire sont justes & solides.

2°. Dissertationes quinque de nummis veterum Hebroeorum. Utrecht 1719, in - 8°. Ces cinq dissertations sont très - curieuses.

3°. De religione Mohammedicâ, libri duo. Utrecht 1717, in - 8°. Cet ouvrage renferme dans le premier livre, un abregé de la croyance des Mahométans, traduit d'un manuscrit arabe; & dans le second les reproches & les accusations qu'on leur a faites à tort. L'ouvrage déja excellent de lui - même, a été traduit en françois, & imprimé à la Haye en 1721, in - 12, avec des additions qui augmentent le mérite de ce livre. Il a été aussi traduit en hollandois.

4°. Antiquitates sacroe veterum Hebroeorum. Utrecht 1717, quatrieme édit. in - 8°. C'est un très - bon abregé des antiquités hébraïques.

5°. Epicteti manuale, cui accedit tabula cebetis & alia affinis argumenti, groece & latine. Utrecht 1711, in - 40. Meibomius avoit commencé d'imprimer cet ouvrage, M. Reland l'a fini.

Ce judicieux critique entretenoit aussi un commerce de lettres avec les plus illustres savans de son tems, en Angleterre, en France, en Allemagne & en Italie. Il avoit un frere très - savant, & qui mourut avant lui. Il publia quelques - uns de ses ouvrages, entre autres celui qui est intitulé Fasti consulares. Utrecht 1715, in - 8°.

6°. De spoliis templi Hierosolymitani in arcu Titiano Romoe conspicuis. Utrecht 1716, in - 8°. Ce livre est encore plein d'érudition.

Le P. Niceron a fait l'article du savant Reland; mais il ne l'a pas travaillé avec assez de soin & de recherches. (Le Chevalier de Jaucourt.)

RYPTIQUE (Page 14:450)

RYPTIQUE, (Mat. méd.) médicament propre à détacher les humeurs vicieuses, adhérentes à quelque partie du corps. On les appelle autrement & plus communément détergens. Le mot ryptique vient du grec RI(\PTEIN, nettoyer, déterger. (D. J.)

RYTHME & RYTHMIQUE (Page 14:450)

RYTHME & RYTHMIQUE, voyez Rithme & Rithmique.

RYSSADIRUM (Page 14:450)

RYSSADIRUM, (Géogr. anc.) ville de la Mauritanie tingitane. Ptolomée, l. IV. c. j. la marque sur la côte de l'Océan ibérique. Pline la nomme Rusardir, & l'itinéraire d'Antonin Rusarder Colonia. Le nom moderne selon Marmot, est Melilla. (D. J.)

RYSWICK (Page 14:450)

RYSWICK, (Géogr. mod.) village agréable de la Hollande, entre la Haye & Delft, avec un château bâti à la moderne, où se finit en 1697 le traité mémorable qui donna la paix à l'Europe. Il y eut alors quatre traités de paix conclus à Ryswick dans six semaines de tems.

Le premier fut signé avec la Hollande le 20 Septembre à minuit. Les traités de Munster & de Nimegue servirent de base à ce traité; Pondichéri fut rendu à la France.

Le second, signé avec l'Espagne une heure après, contenoit la restitution des places prises en Catalogne; Luxembourg, le comté de Chimay, Charleroi, Mons, Ath, Courtrai, & tout ce qui avoit été réuni par les chambres de Metz & de Brisac. La ville de Dinan fut aussi rendue à l'évêque de Liege, & l'île de la Pouza au duc de Parme. A voir tout ce que le roi de France sacrifioit par ce traité, il étoit aisé de se douter que la mort prochaine du roi d'Espagne en étoit le motif.

Par le troisieme traité conclu avec l'Angleterre le 21, le roi de France s'engage à n'inquiéter en aucune façon le roi de la Grande - Bretagne dans la possession des royaumes & pays dont il jouissoit.

Enfin par le quatrieme avec l'empereur, signé le 30 Octobre, tout fut réglé conformément aux traités de Vestphalie & de Nimegue, & Fribourg lui fut rendu. Par ce traité le duc de Lorraine fut rétabli dans ses états, à peu de choses près, ainsi que le duc Charles son grand oncle, en avoit joui en 1670. (D. J.)

RZECZYCA (Page 14:450)

RZECZYCA, (Géogr. mod.) ville du grand duché de Lithuanie, capitale d'un territoire de même nom, dans la Russie polonoise sur la droite du Nieper, ou Borysthène. Long. 49. 28. latit. 50. 24. (D. J.)

RZEVA (Page 14:450)

RZEVA, (Géogr. mod.) ville de l'empire russien, dans la province de même nom, sur le bord du Wolga, près du lac de Wronow, où ce fleuve prend sa source. Elle est surnommée Volodimerskoy. Il y a encore dans la même province une ville de même nom, & surnommée la Deserte; la premiere est au couchant, & l'autre au levant. (D. J.)

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