ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"413"> ane ligne d'or, qu'on appelle silet sur le bord du livre, & sur les plats.

Roulette à grains ou dent de rat, se pousse de même, & s'employe sur les dos & sur les plats.

Roulettes à filets simples, à deux ou trois lignes, sert aux mêmes usages; toutes ces roulettes se poussent aussi sans or, aux mêmes places sur les livres, après les avoir fait chauffer.

Rqulette (Page 14:413)

Rqulette à cran de fer. Elle est faite comme la roue à rochet d'une pendule (Inslrument du métier d'étoffes de soie.

La roulette à cran de fer, est celle qui est à un bout de l'ensuple de devant le métier; les crans servent à acrocher le fer qu'on appelle chien, au moyen de quoi l'on arrête librement de force l'ensuple, sur laquelle on roule l'étoffe, à mesure qu'elle se fabrique.

Roulette (Page 14:413)

Roulette, s. f. (Jeux.) c'est un grand cercle divisé en portiques de couleur noire ou blanche, & numérotés. La petite boule d'ivoire qu'on jette dans ce cercle, & qui doit décider du sort des joueurs, est poussée par une rigole, d'où elle entre dans le jeu, & après avoir heurté contre divers rochers, elle va se rendre dans un des portiques noirs ou blancs. On gagne, quand la boule tombe dans les portiques de sa couleur; & l'on perd, quand c'est le contraire. (D. J.)

ROULIER (Page 14:413)

ROULIER, s. m. (Com.) voiturier par terre, qui transporte les marchandises d'un lieu à un autre sur des chariots, charettes, fourgons & autres pareilles voitures roulantes.

Les rouliers, à moins que ceux pour qui ils ont chargé, ou quelqu'un de leur part ne les accompagne, doivent avoir la lettre de voiture des marchandises qu'ils transportent; les congés, si ce sont des vins, eaux - de - vie & autres liqueurs; les acquits des bureaux où ils passent; des passeports s'il en est besoin, & s'ils passent par pays ennemis.

C'est à eux aussi à acquitter tous les menus droits de péages qui sont dûs sur la route, soit pour les voitures & chevaux, soit pour les marchandises, sauf à se les faire rembourser en cas de besoin.

Enfin les rouliers répondent de tous les dommages qui arrivent aux marchandises par leur fait; & à l'égard des autres, dont suivant les ordonnances & réglemens, ils ne peuvent être tenus. ils doivent pour leur décharge en faire dresser des procès-verbaux par les Juges des lieux, ou les plus prochains des lieux où ces accidens sont arrivés. Diction. de Com. & de Trév.

ROULIS (Page 14:413)

ROULIS, s. m. (Marine.) c'est le balancement du vaisseau dans le sens de sa largeur. Voyez Tangage.

ROULOIR (Page 14:413)

ROULOIR, s. m. (terme d'Epicier - Cirier.) outil ordinairement de buis, plat & uni par dessous, plus long que large, ayant une poignee par - dessus; sa forme quoique plus grande, est à peu - près semblable à ces morceaux de marbre taillés, que l'on met sur les papiers dans les cabinets. Le rouloir sert à rouler les bougies & les cierges sur une table, après que la cire a été jettée sur meche avec la cuilliere, ou qu'ils ont été tirés à la main. Savary. (D. J.)

ROULONS (Page 14:413)

ROULONS, termes de Charron, ce sont les barreaux de bois qui se mettent dans les trous pratiqués le long & en - dessus des limons, & dans les petits limons de traverse. Voyez les fig. Pl. du charron, qui représentent une charrette.

Roulons (Page 14:413)

Roulons, s. m. (Echellier.) les roulons sont les petits morceaux de bois qui joignent les deux branches d'une échelle, sur lesquels on appuie le pié en montant. (D. J.)

Roulons (Page 14:413)

Roulons, s. m. pl. (Menuis.) on appelle ainsi les petits barreaux ou échelons d'un ratelier d'écurie, quand ils sont faits au tour, en maniere de baiustres ralongés, comme il y en a dans les belles écuries. On nomme encore roulons, les petits ba<cb-> luûres des banes d'église. Daviler. (D. J.)

ROUM (Page 14:413)

ROUM, (Géog. mod.) c'est le nom que les Arabes & autres Orientaux, ont donné aux pays & aux peuples, que les Romains, & ensuite les empereurs grecs & les Tures ont soumis à leur obéissance; mais outre cette signification générale, les géographes persans ont nommé proprement pays de Roum, celui dans lequel regnoient les lultans de la dynastie des Selgincides, dans lesquels les tures cttomans ont pris leur origine, de - là vient que les Persans & les Mogols aux Indes, appellent les Tures encore aujourd'hui Roumi. (D. J.)

ROUMOIS, le (Page 14:413)

ROUMOIS, le (Géog. mod.) Rothomagensis ager; pays de France, dans la haute - Normandie, entre la Rille & la Seine; il fait parile du diocèse de Rouen, & Quilleboeuf en est le prinoipal lieu. Ce pays abonde en blé & en fruits. lon estime ies toiles du Roumois, dites toiles de ménage. La forêt de Bretonne lui fournit du bois à bâtir & à brûler. (D. J.)

ROVOREIT (Page 14:413)

ROVOREIT, (Géog. mod.) petite ville du Tirol, sur les frontieres de l'état de Venise, du côté de Vérone, & proche la riviere d'Etsh. (D. J.)

ROUPEAU (Page 14:413)

ROUPEAU. Voyez Bihoreau.

ROUPIE (Page 14:413)

ROUPIE. Voyez Gorge - rouge.

Roupies, lack de (Page 14:413)

Roupies, lack de, (Hist. mod. Commerce.) c'est le nom qu'on donne dans l'Indostan à une somme qui vaut environ douze mille cinq cens livres sterlings, ou à - peu - près deux cens quatre - vingt mille livres monnoie de France.

ROUPIS, RUPIS, ou ROUPIES (Page 14:413)

ROUPIS, RUPIS, ou ROUPIES, (Commerce.) monnoie qui a ceurs dans l'empire du Grand Mogol. Il y en a deux elpeces; les unes sont en argent, & valent environ un ceu de trois livres monnoie de France. Les roupis d'or valent quatorze fois la valeur des roupis d'argent, ce qui revient à cinquante - quatre livres tournois. Les roupis d'argent se soudivisent en moitié & en quart de roupis.

ROURE (Page 14:413)

ROURE, s. f. (Teinture.) drogue dont les Teinturiers se servent pour teindre en verd; on l'employe aussi dans la préparation de certaines peaux, particulierement pour les marroquins noirs. Son nom le plus commun est Sumac. Voyez Sumac. (D. J.)

ROUSA (Page 14:413)

ROUSA, (Géog. mod.) île de la mer d'Ecosse, au midi de l'ile de Westra. Elle a huit milles de longueur, & six de largeur. Ses côtes sont fertiles, & la mer des environs est poissonneuse. (D. J.)

ROUSETTE (Page 14:413)

ROUSETTE. Voyez Roussette.

ROUSON (Page 14:413)

ROUSON. Voyez Ombre de riviere.

ROUSSE (Page 14:413)

ROUSSE. Voyez Vangeron.

ROUSSELET (Page 14:413)

ROUSSELET, s. m. (Gram. & Jardinag.) poire fort petite, qui a le goût très - sucré, la peau rougeâtre, le dessous fort rond, & le côté de la queue très - aigu. Elle est des plus hatives. Il y en a de deux sortes, le gros & le petit rousselet.

ROUSSEROLLE (Page 14:413)

ROUSSEROLLE, s. m. (Hist. nat. Ornitholog.) Rosserolle, Roucherolee, Rossignol de riviere, Tire - arrache, passer aquaticus, Wil. oiseau qui est un peu plus gros qu'une alouette; il a sept pouces de longueur depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité de la queue, & six pouces & demi jusqu'au bout des ongles: la longueur du bec est de dix lignes depuis la pointe jusqu'aux coins de la bouche: les aîles étant pliées s'etendent jusqu'à la moitié de la longueur de la queue; l'envergure est de près de onze pouces. Toute la face supérieure de cet oiseau a une couleur brune, roussâtre, & l'inférieure est d'un blanc sale. Les grandes plumes des aîles sont brunes en - dessus, à l'exception du bord extérieur, qui est d'un brun roussâtre: la face inférieure de ces plumes a une couleur grise. Les piés & les ongles sont gris. On trouve cet oiseau dans les endroits marécageux & plantés de roseaux, le long desquels il grimpe comme les pies le long des arbres. [p. 414] Il chante presque continuellement. Ornit. de M, Brisson, tom. II. Voyez Oiseau.

ROUSSETTE (Page 14:414)

ROUSSETTE, (Hist. nat. Lithol.) poisson de mer cartilagineux, dont Rai a décrit trois especes différentes. Il nomme la premier catulus major vulgaris. Cette espece de roussette differe des chiens de mer par le dos qu'elle a plus large, & par la partie antérieure de la tête qui est plus courte, moins pointue, & peu avancée au - delà de l'ouverture de la bouche. La peau a une couleur rousse; elle est marquée d'un grand nombre de petits points noirs, & elle est beaucoup plus rude au toucher que celle des chiens de mer. Voyez Chien de mer.

La deuxieme espece de roussette, nommée catulus minor vulgaris, differe de la précédente en ce qu'elle est beaucoup plus petite, qu'elle a le corps plus mince & plus alongé, & que sa couleur est plus pâle & mêlée d'un peu de rouge. La peau a une très - grande quantité de petites taches, qui sont en partie brunes & en partie blanchâtres, & éparses sans aucun ordre.

La troisieme espece, appellée catulus maximus, differe de la premiere, en ce qu'elle a une couleur cendrée & grise; les taches de la peau sont plus grandes, mais en plus petit nombre; la partie antérieure de la tête est plus alongée & plus épaisse; les narines se trouvent beaucoup plus éloignées de la bouche; les nageoires de l'anus, au lieu d'être réunies ensemble, sont séparées l'une de l'autre; enfin la nageoire qui est située au - dessous de l'anus, est beaucoup plus près de cette ouverture. Rai, Synop. meth. piscium. Voyez Poisson.

ROUSSEUR (Page 14:414)

ROUSSEUR, s. f. ou tache de rousseur, lentigo, est une maladie ou difformité de la peau. Cette rousseur se dissipe avec le lait virginal, avec l'huile d'amandes douces mêlée avec le cerat ordinaire.

Le docteur Quincy employe aussi ce terme pour signifier une sorte d'éruption qui vient à la peau, sur - tout aux femmes grosses.

ROUSSI (Page 14:414)

ROUSSI, adj. (Gram.) odeur de quelque substance animale, comme la laine ou le cuir, lorsqu'elle est attaquée par le feu.

Roussi (Page 14:414)

Roussi, cuir de Roussi, vache de Roussi, est une sorte de cuir ou peau de vache préparée d'une certaine maniere, qu'on a imaginée d'abord en Russie, & dont la fabrique a passé depuis en plusieurs endroits d'Europe. On dit Roussi par corruption au lieu de Russie. Voyez Vache de Russie.

ROUSSILLON, le (Page 14:414)

ROUSSILLON, le, (Géog. mod.) en latin Ruscinonensis comitatus, province de France avec le titre de comté, dans les Pyrénées; elle est bornée au nord par le bas Languedoc, au midi par la Catalogne, à l'orient par la Méditerranée, & à l'occident par la Cerdagne. Elle a 18 lieues espagnoles du levant au couchant. Le pays est fertile en orangers & en oliviers; les vins qu'il produit sont excellens; mais le bois y est rare, & comme il n'y a point de rivieres navigables, on est obligé de l'y porter à charge de mulets. La Tet, le Tec, & l'Agly, ne sont que des torrens qui coulent dans cette province, où la chaleur est très - violente en été, à - cause des montagnes qui l'entourent de toutes parts.

Les peuples de ce pays qui étoient de la dépendance de la Gaule narbonnoise, se nommoient anciennement Sardones; mais il y a long - tems que cette contrée a été appellée Roussillon, de la ville de Ruscino, colonie romaine, capitale des Sardones. Le mot Ruscino a été dans la suite corrompu en Rossilio ou Roussilio, Roussillon; cette ville, après avoir été plusieurs fois saccagée par les Barbares, & principalement par les Sarrasins, dans le huitieme siecle, a été ruinée de maniere qu'il n'en reste plus aujourd'hui de vestiges; on voit seulement à deux mille pas de Perpignan, une vieille tour appellée tor Rosseillo, ou la tour de Roussillon, qui est le lieu ou Ruscino doit avoir été située, selon la position que nous en donnent Pomponius Mela, Pline, Ptolomée, & l'itinéraire d'Antonin.

Ce fut dans le vij. siecle de la fondation de Rome, que les Romains se rendirent les maîtres de ce pays, ainsi que du reste de la Gaule narbonnoise, dont ils ont joui depuis plus de cinq cens ans; & ce fut sous l'empire d'Honorius & de Valentinien son successeur, que les Visigoths s'emparerent du pays qui est à l'occident du Rhône jusqu'aux Pyrénées, & en particulier des villes de Roussillon & d'Elne; ils n'en furent chassés que l'an 759, par les Sarrasins, après la mort & la défaite du roi Roderic.

En 796 Charlemagne & son fils Louis - le - Débonnaire, alors roi d'Aquitaine, conquirent les comtés de Roussillon, de Cerdagne, & de Girone, où ils éta. blirent des comtes en qualité de gouverneurs. Ces comtes abuserent de leur autorité & devinrent des souverains. Après la mort de l'un d'eux, le comté de Roussillon fut réuni à la couronne d'Arragon. Il est vrai que Louis XI. s'empara de ce comté en 1473; mais il revint au roi Ferdinand & à ses successeurs, qui en ont joui durant cent quarante - neuf ans; enfin Louis XIII. s'empara de tout le comté de Roussillon en 1642, & cette conquête fut assurée à la France par le traité des Pyrénées, conclu l'an 1659.

L'évêché de Perpignan, capitale de la province, est le seul qu'il y ait dans le gouvernement de Roussillon. La justice y est rendue en dernier ressort par un conseil supérieur établi à Perpignan en 1660. Les finances du gouvernement ne consistent que dans la capitation, qui peut monter à environ quarante mille livres: le principal commerce est celui des huiles d'olives & des laines. (D. J.)

Roussillon (Page 14:414)

Roussillon, ordonnance de, (Droit françois.) cette fameuse ordonnance donnée par Charles IX. à Lyon en 1564, porte que l'année commencera dans la suite au premier Janvier, au - lieu qu'elle ne commençoit que le samedi saint après vêpres: le parlement ne consentit à ce changement que vers l'an 1567. Les Romains commençoient aussi l'année au premier Janvier, & donnoient les étrennes ce jour là; & M Ducange observe qu'en France, dans le tems même où l'année commençoit à Pâques, on ne laissoit pas de donner les étrennes au premier Janvier, parce qu'on le regardoit comme le premier jour de l'an, sans doute parce qu'alors le soleil remonte. Par l'article xxiv. de l'ordonnance de Roussillon, les doubles jurisdictions de justice qui ne sont pas royales, sont réduites à une seule, grand avantage pour les particuliers: cet article est conforme à celui de l'ordonnance d'Orléans de 1560, & Philippe de Valois avoit rendu une pareille ordonnance en 1328. Hénault. (D. J.)

ROUSSIN (Page 14:414)

ROUSSIN, s. m. (Maréchal.) on appelle ainsi un cheval entier de race commune, & épais comme ceux qui viennent d'Allemagne & de Hollande.

ROUTAILLER (Page 14:414)

ROUTAILLER, (Véner.) c'est chasser de gueule.

ROUTE, VOIE, CHEMIN (Page 14:414)

ROUTE, VOIE, CHEMIN, (Synonymes) le mot de route enferme dans son idée quelque chose d'ordinaire & de fréquenté; c'est pourquoi l'on dit la route de Lyon, la route de Flandre. Le mot de voie marque une conduite certaine vers le lieu dont il est question; ainsi l'on dit que les souffrances sont la voie du ciel. Le mot de chemin signifie précisément le terrein qu'on suit, & dans lequel on marche; & en ce sens on dit que les chemins coupés sont quelquefois les plus courts, mais que le grand chemin est toujours plus sûr.

Les routes different proprement entre elles par la diversité des places ou des pays par où l'on peut passer; on va de Paris à Lyon par la route de Bourgogne ou par la route de Nivernois. La différence

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