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ES (Page 13:880)
ES, dénote la conversion simple de la mineure.
Enfin M qui suit, m'avertit de transposer cette mineure & d'en faire la majeure de mon nouveau syllogisme que voici:
Fe Aucun animal n'est pierre, ri Quelque vivant est animal: o Donc quelque vivant n'est pas pierre.
Réduction à l'impossible. La réduction à l'impossible consiste à forcer quelqu'un d'admettre quelque chose de contraire aux prémisses accordées d'un syllogisme en forme dont il a nié la conclusion: cela se fait par le moyen d'un nouveau syllogisme, qui contient une proposition contradictoire à la conclusion niée du premier syllogisme, avec une des prémisses déja accordée dans le même syllogisme. Par exemple, si l'on m'avoit accordé les deux prémisses du syllogisme suivant, & que l'on m'en eût nié la conclusion.
Bo Quelque animal n'est pas raisonnable, car Tout animal est substance: do Donc quelque substance n'est pas raisonnable;
Pour lors prenant la contradictoire de la conclusion avec une des prémisses, j'aurois ce nouveau syllogisme:
Toute substance est raisonnable, Tout animal est substance: Donc tout animal est raisonnable.
Par ce moyen mon adversaire seroit fort embarrassé; car la conséquence de ce dernier syllogisme est si claire, qu'on ne peut pas la nier. Il ne pourroit pas non plus nier la majeure, puisque c'est la contradictoire de la conclusion qu'il m'auroit niée dans le premier syllogisme. Enfin la mineure est une des prémisses qu'il m'auroit accordée dans le même syllogisme.
Pour montrer à quel mode parfait on doit réduire chaque mode imparfait, les péripatéticiens ont inventé le vers suivant:
Phoebifer axis obit terras sphoeramque quotannis. dont ils dé composent les parties, en écrivant une sillabe sur chaque mode imparfait, depuis baralipton Phoe bi jusqu'à ferison, de cette façon: Baralipton, Celantes fer axis Dabitis, fapesmo &c. Puis ils remarquent les quatre voyelles A, E, I, O. Les modes imparfaits qui sont écrits sous A, se réduisent à Barbara; ceux qui sont sous E, à celarent; les modes qui sont sous I, à Darii; enfin ceux qui se trouvent sous O, se réduisent à ferio.
La doctrine de la réduction à l'impossible, suppose que nous sçachions au juste quelle prémisse il faut changer. Les mêmes philosophes y ont pourvu, ils nous en instruisent par les vers suivans:
Major sit minor, & sit contradictio major Dempto celantes in quo convertitur ordo. Servat majorem, variatque secunda minorem Tertia majorem variat servatque minorem.
Cela signifie que dans les modes de la premiere & troisieme figure, on fait la mineure de la majeure, à laquelle on substitue la contradictoire de la conclusion.
Au contraire dans le mode celantes, ou dans les modes de la seconde figure, on conserve la majeure & on change la mineure, à laquelle on substitue la contradictoire de la conclusion.
Réduction (Page 13:880)
La réduction est de deux especes, 1°. rescendante: quand on réduit une grande quantité en une moindre; elle se fait en considérant combien la plus grande contient des parties de la moindre, & en multi<pb-> [p. 881]
On réduit la livre monnoie en sols, en la multipliant
par 20; les sols en deniers, en les multipliant
par 12. Voyez
La livre de poids se réduit en onces, en la multipliant
par 16; les onces en gros, en les multipliant
par 8, &c. Voyez
La réduction ascendante, est celle par laquelle on réduit une espece de moindre valeur en une autre de valeur plus grande.
Elle se fait en divisant la plus petite espece par le
nombre des parties de cette espece que contient la
plus grande; ainsi 24720 sols, divisés par 20, donnent
1236 liv. Voyez
Pour faciliter cette pratique, on a imaginé plusieurs
manieres d'abréger les réductions. Voyez
On réduit, par exemple, les verges en aunes, en retranchant >, & en aunes de Flandres en y ajoutant >. On réduit l'aune de Flandres en verge en retranchant ¼, &c.
La réduction des équations en algebre, consiste à
débarrasser les équations de toutes les quantités superflues,
à les réduire aux expressions les plus simples,
à séparer les quantités connues des inconnues,
jusqu'à ce que celles - ci se trouvent seules dans un
membre de l'équation, & les autres dans l'autre.
Voyez
La réduction d'une équation est la derniere partie
de la résolution d'un problème. Voyez
La fin de toutes les opérations algébriques, est que l'inconnue demeure seule dans l'un des membres de l'équation, & qu'il n'y ait que des grandeurs connues dans l'autre, sans le mélange d'aucune inconnue; car il est évident qu'on aura par - là la valeur de la quantité inconnue.
Cette réduction se fait par l'addition, la soustraction, la multiplication, la division, l'extraction des racines, & en élevant une puissance à un plus haut degré; ensorte que l'égalité subsiste toujours. Ces opérations suffisent pour la réduction des équations simples; mais les équations d'un plus haut degré demandent des procédés plus composés.
Il paroît par la formation des puissances, qu'en élevant une inconnue à sa plus haute puissance, elle se
trouve mêlée autant de fois avec des quantités connues,
que sa puissance a de degrés, ce qui la rend
beaucoup plus difficile à dégager. Voyez
La réduction d'une figure, d'un dessein, &c. consiste à en faire une copie plus petite que l'original, en conservant toujours sa forme & sa proportion.
Le principal usage du compas de proportion, c'est
la réduction des figures, ce qui lui a fait aussi donner
le nom de comp as de réduction. Voyez
Il y a plusieurs méthodes de réduire les figures;
la plus aisée est de se servir du pantographe, mais
cette méthode a ses défauts. Voyez
Pour réduire une figure A B C D E,
Supposez que l'on veuille augmenter la figure a b c d e, il ne faut que prolonger les lignes au - delà des angles, comme z D, z C, &c. & mener les lignes D C, D B paralleles aux côtés d c, d b, &c.
Réduire une figure en proportion donnée; supposez que l'on veuille diminuer la figure ABCDE,
On décrira de même tous les autres côtés & tous les autres angles de la figure. Cette méthode peut aussi servir à augmenter une figure.
Maniere de réduire une figure par le moyen de
l'échelle: mesurez tous les côtés de la figure A B C
D E avec une échelle, & servez - vous d'une échelle
plus petite pour y prendre ces mêmes mesures, suivant
la proportion requise. Voyez
Réduire une carte, un dessein, une figure par le moyen des carreaux; divisez l'original aussi - bien que le papier sur lequel vous voulez le copier en un nombre égal de carreaux, en observant de faire ceux du papier plus grands ou plus petits, suivant qu'on voudra la copie plus ou moins grande.
Il ne reste plus qu'à dessiner dans chaque carré de
la seconde figure, ce qui se trouve enfermé dans le
carré correspondant de la premiere. Voyez
L'échelle dé réduction, est un morceau de buis large & mince, sur lequel sont marquées différentes lignes ou échelles de parties égales, qui servent à transformer les longueurs mesurées en parties plus petites.
Cet instrument est utile aux Arpenteurs, pour réduire
des cartes ou plans d'une dimension dans une
autre; on le nomme quelquefois échelle d'arpenteur.
Voyez
Réduction a l'écliptique (Page 13:881)
Pour trouver cette réduction, l'angle d'inclinaison P N R & l'argument de la latitude N P étant donnés, il n'y a qu'à déterminer l'arc N R, par la trigonométrie sphérique, soustraire N R de N P & le reste sera la réduction.
Réduction (Page 13:881)
Cette opération se fait de deux manieres générales, c'est - à - dire en redonnant à un corps le principe sulphureux ou inflammable qu'on lui a enlevé, ou en lui ôtant les parties salines, & les autres particules étrangeres qui lui sont adhérentes. Dans le premier cas, on se sert d'ingrédiens remplis de principes inflammables; par exemple, des sucs des animaux, d'huiles onctueuses, de la poix, du suif, des charbons, &c. & même quelquefois se sert - on du soufre commun minéral pour la réduction du régule d'antimoine; dans le second cas, on se sert d'ingrédiens salins alkalis, tels que le sel de tartre, les cendres gravelées, le flux noir, &c. Nous devons cependant observer qu'il y a très - souvent des réductions qui ne se font qu'en redonnant au corps le principe dont il a été dépouillé, & en le débarrassant des parties hétérogènes qui y sont adhérentes; elles ont par conséquent besoin d'un ingrédient, tant inflammable, que salin alkali.
Outre les ingrédiens dont nous venons de parler, il faut aussi pour achever la réduction, que les ma<pb-> [p. 882]
Réduction (Page 13:882)
Ce terme est applicable à plusieurs maladies chirurgicales. Dans les luxations, l'indication curative est de remettre la tête des os dans les cavités d'où elles sont forties. On remédie dans les fractures à la solution de continuité, en mettant les pieces d'os à leur niveau naturel. On replace les parties molles qui font une tumeur dans les hernies; on repousse dans leur lieu naturel, le vagin, la matrice, l'anus, descendus ou renversés.
Les préceptes généraux sur la méthode de réduire
les luxations & les fractures sont exposés aux mots
Pour parvenir à la réduction des hernies, il faut mettre le malade en situation convenable, couché sur le dos, les cuisses & les jambes fléchies; le bassin & la poitrine élevés, pour que les muscles du bas - ventre ne soient point tendus. On met un coussin sous la tête, pour qu'elle soit fléchie sur la poitrine, afin de relâcher les muscles sterno - mastoidiens. Si la tête étoit renversée, ou seulement à - plat, le moindre effort que feroit le malade pour la relever, occasionneroit la contraction des muscles droits du bas - ventre, parce qu'alors ces muscles seroient obligés d'agir pour fixer la poitrine, & donner un point d'appui 10<-> lide aux muscles sterno mastoidiens, par la contraction desquels la tête seroit relevée.
Le malade placé, comme on vient de le dire, doit éviter tout effort capable de pousser les intestins du côté de la hernie. Le chirurgien embrasse la tumeur à sa racine, & le plus près de l'anneau qu'il lui est possible; il la manie doucement, tâche d'amollir & d'étendre les matieres contenues dans la portion d'intestin. Il est bien de tirer un peu à soi, si cela se peut sans effort, pour faire sortir doucement une plus grande portion d'intestin dans le sac herniaire. On a dû souvent le succès de la réduction à cette tentative, parce que les matieres étendues dans un plus grand espace, ont fait moins de violence. On parvient quelquefois à réduire une partie de l'intestin, sans pouvoir réussir à une réduction entiere. C'est sur - tout ici le cas de retirer un peu à soi l'intestin, & de le comprimer mollement & latéralement: par ce moyen on alonge l'anse que l'intestin forme dans le sac herniaire, & l'on fait refluer les matieres vers le ventre. Le poids du paquet intestinal peut beaucoup contribuer à retirer dans le ventre les parties qui en sont forties. Dans cette vûe, on fait quelquefois coucher le malade, avec succès, du côté opposé à la hernie; & j'ai vu des hernies dont les symptomes fâcheux ne paroissoient laisser d'autre ressource que celle de l'opération, se réduire d'elles - mêmes, en soutenant les malades la tête en - bas, & les piés en - haut.
Il y a des précautions à prendre dans les diverses tentatives qu'on fait pour obtenir la réduction des hernies; & ces précautions sont relatives à la structure des parties qui donnent passage à celles qui sont déplacées. Dans la hernie inguinale, on doit diriger les parties vers la crète de l'os des îles; parce que l'anneau du muscle oblique externe, entre les piliers duquel passent l'intestin & l'épiploon, ensemble ou séparément, étant formé par l'écartement des fibres
On s'apperçoit de la réduction de l'intestin par un gargouillement assez sensible, à l'instant que la tumeur diminue de volume. Il n'en est pas de même de l'épiploon, qui ne rentre que peu - à - peu & sans aucun bruit. Sa tuméfaction considérable, & les adhérences qu'il a contractées avec le sac herniaire, sont des obstacles à sa réduction; ce qui a lieu sur - tout dans les anciennes hernies.
Lorsque la réduction des parties est faite, il faut que
l'application d'un bandage convenable les contienne,
& s'oppose à leur issue. Voyez
On ne doit point appliquer le bandage contentif que la hernie ne soit bien réduite. Cependant cette regle générale souffre une exception à l'égard des hernies épiploïques, qu'il n'est pas toujours possible de réduire parfaitement, par les raisons que nous avons exposées. On ne laisse pas de se servir avec succès d'un brayer, dont la pelotte creuse, faite en cuillier, & moulée sur la figure de la tumeur, comprimera mollement l'épiploon. Ce brayer empêchera qu'il ne sorte davantage, & occasionnera peu - à - peu sa flétrissure, en affaissant les cellules graisseusses les unes sur les autres, & empêchant le suc huileux qui s'y figeoit, d'y pénétrer. Cette méthode n'a point lieu, faute de point d'appui, pour une hernie où l'épiploon seroit tombé dans le scrotum.
Lorsque la hernie est réduite, si les signes d'étranglement
qui n'auroient pas encore paru venoient à se
manifester, on y remédieroit suivant l'exigence du
cas. Voyez
Les tentatives pour la réduction des hernies, doivent
souvent être précédées de saignées, de lavemens
& de fomentations émollientes, de l'application des
cataplasmes de même vertu, afin de relâcher les parties
enflammées. Voyez
La réduction de l'anus, du vagin & de la matrice, a
été décrite aux mots
Réductions (Page 13:882)
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