ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"694"> de bonne qualité, parce que cette pierre fournit aux mines & aux métaux, une matrice compacte & solide, très - propre à retenir les exhalaisons minérales qui forment les mines. Voyez l'article Mines.

C'est le quartz qui est la matrice ordinaire de l'or, que l'on voit souvent attaché à sa surface sous la forme de feuillets minces, ou de fils qui sortent des petites gersures déliées dont cette pierre est ordinairement remplie. ( - )

QUASI (Page 13:694)

QUASI, (Gramm.) M. de Vaugelas & M. Ménage n'approuvoient pas ce mot, si ce n'est en quelques endroits, comme, il n'arrive quasi jamais. Aujourd'hui on ne le souffre plus dans le beau style; cependant, dans le siecle passé, le P. Rapin, M. de S. Evremond, M. de la Rochefoucault, le P. Bourdaloue, & d'autres bons auteurs n'ont point fait difficulté de s'en servir. Selon le P. Bouhours, il y a des occasions où cet adverbe trouve sa place avec grace. (D. J.)

QUASI - CASTRENSE (Page 13:694)

QUASI - CASTRENSE, s. m. (Jurisprud.) voyez Pécule quasi - castrense.

QUASI - CONTRAT (Page 13:694)

QUASI - CONTRAT, s. m. (Jurisprud.) voyez cidevant au mot Contrat, l'article Quasi - contrat.

QUASI - DELIT (Page 13:694)

QUASI - DELIT, s. m. (Jurisprud.) voyez ci - devant au mot Delit, l'article Quasi - delit.

QUASILLARIA (Page 13:694)

QUASILLARIA, s. f. (Littérat.) ce mot est le nom de l'esclave, à qui l'on donnoit une certaine quantité de laine à filer chaque jour, dans un petit panier appellé par les Latins quasillum. On nommoit encore quasillaria, l'esclave qui accompagnoit sa maîtresse, en portant au marché le panier de la provision. (D. J.)

QUASI MILITAIRE (Page 13:694)

QUASI MILITAIRE, (Pécule) peculium quasicastrense, terme de droit civil, étoit chez les Romains le pécule qu'avoit acquis un fils de famille au barreau, qu'ils appelloient militia togata. Il avoit été introduit ad instar du pécule militaire, & le fils de famille en étoit le maître, & en pouvoit disposer par testament, pourvu qu'il fût d'âge compétent pour tester. Voyez Fils de famille, Pécule militaire & Testament.

QUASIMODO (Page 13:694)

QUASIMODO, s. f. (terme de Breviaire.) c'est le dimanche de l'octave de Pâques, ainsi marqué dans le breviaire. Ce nom lui vient du premier mot de l'introït de la messe qu'on dit ce jour - là, quasimodo geniti infantes.

QUASI - POSSESSION (Page 13:694)

QUASI - POSSESSION, s. f. (Jurisprud.) voyez ci - devant au mot Possession, l'article Quasi - possession.

QUASI - PUPILLAIRE (Page 13:694)

QUASI - PUPILLAIRE, (Jurisprud.) se dit de ce qui approche de la nature des choses relatives à un pupille; ainsi on appelle substitution quasi - pupillaire ou exemplaire celle qui est faite par les parens à leurs enfans furieux, imbécilles & dépourvus de jugement. Voyez Substitution exemplaire. (A)

QUATAS (Page 13:694)

QUATAS, s. m. (Mesure de liquides.) petite mesure du Portugal; il faut quatre quatas pour un paradas, six cavadas pour un alquier, & deux cavadas pour l'almude. Le cavadas est semblable à la mingle ou bouteille d'Amsterdam; ainsi le quatas qui est le quart du cavadas, est environ un demi - septier. Dict. du Comm. (D. J.)

QUATERNAIN nombre (Page 13:694)

QUATERNAIN nombre, (Gram.) nombre de quatre. Voyez Quatre.

QUATHALATZIN (Page 13:694)

QUATHALATZIN, s. m. (Hist. nat. Botanique.) arbre de la nouvelle Espagne que Ximenès dit être fort grand. Ses feuilles sont semblables à celles du mûrier, mais plus larges, dentelées & remplies de veines. Son tronc est roussâtre, son fruit est rond, applati & rayé comme un melon; il contient des pepins ronds & blancs, qui sont très - purgatifs, & très - propres à chasser la bile & les humeurs. Pour cet effet, on les fait un peu rôtir, on les met en macération dans de l'eau, & on boit la liqueur. Laet. regarde ce remede comme très - efficace. On dit que le nom de cet arbre lui vient de ce que son fruit, lorsqu'il est mûr, s'ouvre avec beaucoup de bruit, & se porte aussi loin que s'il avoit été lancé par une arme - à - feu.

QUATORZAINE (Page 13:694)

QUATORZAINE, s. m. (Jurisprud.) sont l'intervalle qui se doit trouver entre deux criées; & comme elles se font les dimanches, on doit, après une criée, laisser passer un dimanche, & attendre le suivant pour faire l'autre criée; ce qui forme la quatorzaine. Voyez Criées, Decret, Saisie réelle . (A)

QUATORZE (Page 13:694)

QUATORZE, nom de nombre, c'est la somme de dix unités, plus quatre unités.

Quatorze (Page 13:694)

Quatorze, terme du jeu de piquet, ce sont quatre cartes de différentes couleurs, mais de même nom & de même valeur dans chaque couleur. Un quatorze d'as, de rois, de dames, sont les quatre as, les quatre rois, les quatre dames, &c.

QUATORZIEME (Page 13:694)

QUATORZIEME, s. f. (Arithm.) en matiere de fractions ou nombres rompus, de quelque entier que ce soit; un quatorzieme, trois quatorziemes, cinq quatorziemes, &c. s'écrivent de cette maniere, , , , &c. Ricard.

QUATOTONI (Page 13:694)

QUATOTONI, s. m. (Hist. nat.) nom d'un oiseau d'Amérique assez bien nommé par Nieremberg, picus imbrifoetus; en effet, c'est un oiseau du genre des pics, ayant une crête rouge sur la tête, & deux raies blanches qui s'étendent depuis le col jusqu'à la poitrine. (D. J.)

QUATRAIN (Page 13:694)

QUATRAIN, s. m. (Littérat.) stance ou strophe composée de quatre vers qui doivent avoit un sens complet, & dont les rimes peuvent être suivies ou mêlées, de maniere que le premier & le dernier vers riment ensemble, ou le second avec le quatrieme, comme dans ces vers de Malherbe.

La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles; On a beau la prier, La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles Et nous laisse crier.

Les quatrains de Pibrac étoient autrefois fort admirés parmi nous, le style qui en est suranné les a fait abandonner; on pourroit dire d'eux comme des distiques du vieux Caton, que pour n'avoir pas l'élégance & l'harmonie des vers de Virgile, ils n'en ont pas moins de solidité.

QUATRE (Page 13:694)

QUATRE, (Arithm.) nombre pair composé de trois & un, ou de deux fois deux. En chiffre commun ou arabe un quatre s'écrit ainsi 4, en chiffre romain de la sorte IV, & en chiffre françois de compte ou de finance de cette maniere iiij ou iv. Le nombre quatre se joint aussi à plusieurs autres nombres, quatre - vingt, quatre - vingt - dix.

Quatre pour cent (Page 13:694)

Quatre pour cent, droit qui se paye à Lyon sur la plûpart des marchandises conformément au tarif de 1632; outre les anciens quatre pour cent, il y a un second droit, qu'on nomme la réappréciation des quatre pour cent.

Quatre sols pour livre (Page 13:694)

Quatre sols pour livre, c'est une nouvelle imposition qui fut mise sur tous les droits qui se payoient en France dans les dernieres années du regne de Louis XIV. & dans les pressans besoins de l'état. Elle fut supprimée au commencement de celui de Louis XV. puis rétablie en 1722. Dictionnaire de commerce.

Quatre (Page 13:694)

Quatre, en terme de Boutonnier, c'est une espece de fleur à quatre feuilles arrondies en cartisanne, en milanoise, ou en laiton couvert de soie, qui se met au bas des franges ou des grains d'épinars, & qui leur sert comme de patte.

Quatre - bande (Page 13:694)

Quatre - bande, au jeu de billard, est une sorte de doublet, dans lequel on blouse la bille après l'avoir fait toucher aux quatre - bandes de la table.

Quatre - coins (Page 13:694)

Quatre - coins, (Maréchallerie.) travailler sur les [p. 695] quatre - coins, ou faire les quatre - coins, en termes de Manege, c'est diviser la volte en quatre quarts, & faire faire au cheval un rond ou deux au trot ou au galop sur les quatre quarts, ou sur les quatre angles du quarré qu'on se figure autour du pilier, au lieu de la volte circulaire. Voyez Quarré, Volte, &c.

QUATRE - NATIONS (Page 13:695)

QUATRE - NATIONS, (Littérature.) nom d'un college fameux dans l'université de Paris, fondé en 1661 par le cardinal Mazarin, pour l'éducation & l'entretien de soixante jeunes gentilshommes natifs des pays conquis par le roi Louis XIV. savoir quinze de Pignerol & de l'Italie, quinze d'Alsace, vingt de Flandres, & dix du Roussillon. Voyez College, Université.

Les gentilshommes sont nommés par le roi, & font preuve de noblesse pour être reçus dans ce college. On y enseigne aussi les Humanités, la Rhétorique, la Philosophie & les Mathématiques à toutes sortes d'écoliers. Il est composé de vingt officiers qui reçoivent tous leurs appointemens sur les biens du college, outre leur nourriture & leur logement. Les trois premiers officiers, savoir le grand - maître qui a la supériorité & la préséance sur tous les officiers du college, le procureur & le bibliothéquaire sont à la nomination de la maison & société de Sorbonne, & toutes les autres à celle du grand - maître, excepté le soubibliothécaire, qui est nommé par le bibliothécaire. La maison & société de Sorbonne a la direction générale de tout le college, à l'effet de quoi elle nomme quatre docteurs qui ont la qualité d'inspecteurs, & en font pendant quatre ans les fonctions, à - moins qu'on ne juge à - propos de les continuer. MM. les avocats & procureur - général ont aussi droit de visite dans ce college. La bibliotheque est publique, & s'ouvre deux fois la semaine, le lundi & le jeudi. Les fonds affectés pour l'entretien du college sont l'abbaye de S. Michel en l'Herm, diocèse de Luçon, qui y est unie, des rentes sur l'hôtel de ville de Paris, & sur les cinq grosses fermes, & plusieurs maisons bâties aux environs du college. On y ouvrir les classes au mois d'Octobre 1688; & depuis ce college s'est toujours maintenu dans une grande splendeur. Lettres - patentes du roi pour le college Mazarin. Fondation du college Mazarin.

QUATRE - TEMS (Page 13:695)

QUATRE - TEMS, s. m. pl. (Hist. ecclés) jeûnes de l'Eglise dans les quatre saisons de l'année pendant trois jours d'une semaine en chaque saison, savoir le mercredi, le vendredi & le samedi. Voyez Saison & Jour.

Quelques - uns ont attribué l'institution au - moins de trois jeûnes par an aux apôtres, d'autres au pape Calliste, mais cette opinion n'est fondée que sur une fausse decrétale de ce pontife. Il est certain que le jeûne des quatre - tems étoit établi dans l'Eglise romaine dès le tems de S. Léon, qui distingue nettement dans ses sermons les jeûnes qui se pratiquoient aux quatre saisons de l'année, dans lesquels on jeûnoit le mercredi, le vendredi & le samedi; savoir celui du printems, dans le carême; celui de l'été, avant la Pentecôte; celui d'automne, au septieme mois; & celui de l'hiver, au dixieme. On ne trouve point cet usage établi dans l'église greque, on lit seulement dans les constitutions apostoliques qu'il y avoit une semaine de jeûne après la Pentecôte. L'observation du jeûne des quatre - tems a passé de l'Eglise romaine dans les autres églises d'Occident, mais elle n'y a pas été tout - à - fait uniforme pour ce qui regarde le tems & les jours de ce jeûne. Le jeûne des quatre - tems du printems s'observoit d'abord en la premiere semaine du mois de Mars; celui de l'été, dans la seconde semaine du mois de Juin; celui de l'automne, dans la troisieme semaine du mois de Septembre; & celui de l'hiver, en la quatrieme semaine du mois de Décembre. Mais le pape Gregoire VII. vers la fin du xj. siecle, ordonna que le jeûne de Mars seroit observé en la premiere semaine de carême, & celui de Juin dans l'octave de la Pentecôte, ceux de Septembre & de Décembre demeurant aux jours où ils se faisoient auparavant. Il semble que dans le vij. siecle où vivoit S. Isidore, on ne connoissoit en Espagne que deux de ces jeûnes, celui d'après la Pentecôte & celui du mois de Septembre. Le concile de Mayence, que Charlemagne fit assembler en 813, parle des quatre - tems comme d'un établissement nouveau qui se faisoit en France à l'imitation de l'église de Rome. Les jeûnes des quatre - tems n'ont pas été institués seulement pour consacrer à Dieu les quatre parties de l'année par la mortification & la pénitence, comme dit S. Léon, & pour obtenir sa bénédiction sur les fruits de la terre, mais aussi pour implorer la grace du S. Esprit dans les ordinations des prêtres & des diacres qui se faisoient le samedi de ces quatre - tems, comme on le voit dans l'épître IX. du pape Gélase vers la fin du v. siecle. Thomassin, traité historique & dogmatique des jeûnes de l'Eglise.

M. Chambers observe que dans les lois du roi Alfred & dans celles du roi Canut les jours de jeûnes des quatre - tems sont appellés ymbren, c'est - à - dire jours circulaires, d'où l'on a fait par corruption en anglois ember - days. Leurs canonistes appellent ces semaines quatuor anni tempora, les quatre saisons cardinales sur lesquelles se fait la révolution de l'année. C'est pourquoi Henshaw pense que ce mot ymbren a été formé par corruption de tember, qui vient de tempora.

Somner croit qu'originairement c'étoient des fêtes instituées pourimplorer la bénédiction de Dieu sur les fruits de laterre; &, suivant cette idée, Skinner pense que le mot ember vient des cendres que l'on répandoit alors sur la tête des fideles en signe de pénitence. Les Anglicans ont aussi destiné ces jours à l'ordination des prêtres & des diacres, suivant leur rit. Chamb. Diction. lettre Q, au mot Quatre - tems.

Quatrieme (Page 13:695)

Quatrieme, s. m. partie d'un tout divisé en quatre parties égales. Avoir un quatrieme dans une affaire de commerce, un armement, une société, c'est y être intéressé pour une quatrieme portion. Dictionn. de commerce.

Quatrieme (Page 13:695)

Quatrieme, au jeu de piquet, se dit de quatre cartes en séquence, comme de l'as, le roi, la dame & le valet, qui font ensemble une quatrieme majeure. Les autres se nomment de la premiere carte qui les commence; si c'est le roi, par exemple, c'est une quatrieme au roi; si c'est la dame, à la dame, ainsi des autres. Toute quatrieme vaut quatre, quand elle n'est pas effacée par une supérieure, & rien pour les deux joueurs qui en auroient chacun une semblable.

QUATRIENNAL (Page 13:695)

QUATRIENNAL, adj. (Gram.) qui revient tous les quatre ans; une fonction quatriennale; le quatriennal.

QUATRINOME (Page 13:695)

QUATRINOME, s. m. (Algeb.) est une quantité composée de quatre termes, comme a + b + c + d.

QUATROUILLÉ (Page 13:695)

QUATROUILLÉ, adj. (Vénerie.) se dit d'un poil mêlé aux chiens parmi leur principale couleur.

QUATRUPLE (Page 13:695)

QUATRUPLE, s. m. à la monnoie, sont des pieces de plaisir, voyez Pieces de plaisir, que l'on fait par des ordres particuliers du prince; les quatruples valent quatre fois la valeur d'une monnoie courante; comme en France, les quatruples valent 4 louis.

QUATUOR (Page 13:695)

QUATUOR, s. m. est le nom qu'on donne aux morceaux de Musique, qui sont à quatre parties récitantes. Voyez Parties. (S)

QUATUORVIR (Page 13:695)

QUATUORVIR, s. m. (Gouvern. romain.) magistrat romain qui avoit trois collegues destinés avec lui aux mêmes fonctions, ou à la même administration. IIIIvir ou quatuorvir, c'étoit quelquefois à des quatuorvirs qu'on donnoit la charge de conduire &

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